Critiques pour l'événement Mademoiselle Molière
Quelle magnifique pièce !
Vue il y a maintenant deux ans au Lucernaire, le texte est écrit au cordeau pour deux très bon acteurs. Les répliques s'enchainent pour ces deux personnages que l'amour éprouve. Si Molière s'en sort très bien, c'est surtout sa compagne qui attire les yeux : son texte est magnifique, Anne Bouvier est fantastique et parvient à nous tirer des larmes dans son désespoir de femme trahie.
La mise en scène, dans ce théâtre à la scène étroite, se révèle très habile quand il s'agit de montrer les pièces dans la pièce.
A n'absolument pas manquer.
Vue il y a maintenant deux ans au Lucernaire, le texte est écrit au cordeau pour deux très bon acteurs. Les répliques s'enchainent pour ces deux personnages que l'amour éprouve. Si Molière s'en sort très bien, c'est surtout sa compagne qui attire les yeux : son texte est magnifique, Anne Bouvier est fantastique et parvient à nous tirer des larmes dans son désespoir de femme trahie.
La mise en scène, dans ce théâtre à la scène étroite, se révèle très habile quand il s'agit de montrer les pièces dans la pièce.
A n'absolument pas manquer.
Molière… tout un programme!
Quand amour et théâtre se mêlent, la tragédie n’est pas loin derrière la comédie…
Le spectacle débute en coulisses, Madeleine Béjart et Jean-Baptiste Poquelin dit Molière s’apprêtent à entrer en scène. Depuis près de 20 ans, ils sont unis à la scène comme à la ville, elle gère les comptes, participe à la création des pièces, est un élément essentiel de ce qu’il est en train de devenir. Le succès arrive, Molière est volage, Madeleine est fidèle, mais, il revient, toujours…
Ce soir pourtant, le trouble s’installe. Désormais, il en a une autre en tête… Armande, fille de Madeleine. Il va devoir annoncer à sa compagne que c’est sa fille qu’il souhaite épouser… et que cette fois, c’est sérieux.
Alors, à la légèreté du début, succède bien vite la colère puis l’émotion.
La pièce est très bien conçue, alternant scènes de vie des deux personnages côté coulisse et côté scène, des passages très drôles et d’autres très émouvants, des répliques bien senties, des vers, des extraits des pièces de Molière sur lesquelles il travaille à l’heure de la séparation …
Sa vie privée prend la même tournure que ses comédies. Triangle amoureux, vieux barbon et jeunette, aimer la mère et épouser la fille, la réalité dépasse la fiction.
On redécouvre l’histoire de ce duo, du contexte de leurs créations, de Fouquet au Roi, des saltimbanques des champs à ceux de la cour…
Le personnage de Madeleine Béjart offre un très beau rôle à Anne Bouvier, tantôt si drôle, tantôt si touchante. Entre histoire et psychologie, du grand couple du théâtre au déchirement de n’importe quel couple, des rires aux larmes, cette rupture offre un très beau moment de théâtre!
Et ne jamais oublier la femme de l’ombre derrière l’homme dans la lumière…
Quand amour et théâtre se mêlent, la tragédie n’est pas loin derrière la comédie…
Le spectacle débute en coulisses, Madeleine Béjart et Jean-Baptiste Poquelin dit Molière s’apprêtent à entrer en scène. Depuis près de 20 ans, ils sont unis à la scène comme à la ville, elle gère les comptes, participe à la création des pièces, est un élément essentiel de ce qu’il est en train de devenir. Le succès arrive, Molière est volage, Madeleine est fidèle, mais, il revient, toujours…
Ce soir pourtant, le trouble s’installe. Désormais, il en a une autre en tête… Armande, fille de Madeleine. Il va devoir annoncer à sa compagne que c’est sa fille qu’il souhaite épouser… et que cette fois, c’est sérieux.
Alors, à la légèreté du début, succède bien vite la colère puis l’émotion.
La pièce est très bien conçue, alternant scènes de vie des deux personnages côté coulisse et côté scène, des passages très drôles et d’autres très émouvants, des répliques bien senties, des vers, des extraits des pièces de Molière sur lesquelles il travaille à l’heure de la séparation …
Sa vie privée prend la même tournure que ses comédies. Triangle amoureux, vieux barbon et jeunette, aimer la mère et épouser la fille, la réalité dépasse la fiction.
On redécouvre l’histoire de ce duo, du contexte de leurs créations, de Fouquet au Roi, des saltimbanques des champs à ceux de la cour…
Le personnage de Madeleine Béjart offre un très beau rôle à Anne Bouvier, tantôt si drôle, tantôt si touchante. Entre histoire et psychologie, du grand couple du théâtre au déchirement de n’importe quel couple, des rires aux larmes, cette rupture offre un très beau moment de théâtre!
Et ne jamais oublier la femme de l’ombre derrière l’homme dans la lumière…
Histoire d’une femme et d’un homme qui traverse les siècles. Tellement de questions et de subtilité dans cette relation qui mêle la psychologie, l’amour comme écho, l’ego et le déchirement des sentiments.
J’ai eu du mal à entrer dans leur univers au début - ça m’a paru sur-joué, trop fort, les répliques très rapides, cadence des paroles parfois incompréhensible, mais c’était du théâtre - les acteurs jouent les acteurs. Plus l’histoire a avancé, plus tout est devenu juste. J’ai eu du mal a sortir de cette pièce, je l’ai vécu. La scène d’adieu est très touchante.
Merci aux acteurs pour leur énergie, talent et émotions. Le texte est profond, la mise en scène originale. La rivale omniprésente par la robe est une trouvaille très forte. Bravo.
J’ai eu du mal à entrer dans leur univers au début - ça m’a paru sur-joué, trop fort, les répliques très rapides, cadence des paroles parfois incompréhensible, mais c’était du théâtre - les acteurs jouent les acteurs. Plus l’histoire a avancé, plus tout est devenu juste. J’ai eu du mal a sortir de cette pièce, je l’ai vécu. La scène d’adieu est très touchante.
Merci aux acteurs pour leur énergie, talent et émotions. Le texte est profond, la mise en scène originale. La rivale omniprésente par la robe est une trouvaille très forte. Bravo.
Le jupon du mannequin s'éclaire avant l'ouverture du rideau de scène. On découvre alors Madeleine Béjart (Anne Bouvier, dont l'interprétation ira crescendo) en train de se maquiller tout en répétant son rôle, qu'elle peine à déchiffrer. Elle peste : Molière écrit mal mais il écrit bien. On perçoit clairement combien elle est admirative de son compagnon.
Ils ne sont pas mariés mais ils sont ensemble depuis vingt ans à la scène comme à la ville. Nous sommes en 1661, juste après le succès des Précieuses ridicules. Pour des raisons qu'il ne justifia jamais, Jean-Baptiste Poquelin (1622-1673) a pris le pseudonyme de Molière. Il était fréquent à l’époque que les comédiens changent de nom pour épargner la honte à leur famille (l’Église catholique considérait les acteurs comme des êtres dépravés et leur refusait d’être enterrés dans un cimetière).
Madeleine assume son patronyme. Les Béjart sont depuis toujours une famille de saltimbanques et ont l'habitude de parcourir les routes de France. Jean-Baptiste, fils du tapissier du roi, appartient à la bourgeoisie parisienne. Le théâtre est sa vocation mais il semble avoir du mal à accepter le changement de condition sociale. Il rêve sans nul doute de la reconnaissance royale.
Le couple s'apprête à jouer devant le roi Louis XIV, chez Fouquet, à Vaux-le-Vicomte. Molière ne cache pas sa peur à Madeleine qui le rassure : Nous venons jouer ici, c'est tout. Il est probable que la pression était énorme. On sait tous (avec le recul de l'histoire) combien cette fête fut lourde de conséquences, heureuses pour lui, mais dramatiques pour Fouquet et surtout pour son cuisinier Vatel. Le dramaturge est fort énervé, jugeant la musique de Lully comparable aux piétinements d'un troupeau de boeufs. A-t-il vraiment dit cela ou est-ce le fruit de l'imagination de Gérard Savoisien l'auteur de cette Mademoiselle Molière ?
La demoiselle en question n'est pas Madeleine mais Armande. C'est la fille de sa maitresse. Il n'est que le "beau-père" et en est éperdument amoureux ... comme le sera plus tard Woody Allen de Soon-Yi Prévin, fille adoptive de Mia Farrow et de son mari à l'époque, le chef d'orchestre André Previn.
Madeleine soupçonne que le malaise de son conjoint a d'autres origines que la prochaine représentation malgré son enjeu. Elle tente d'en savoir plus. Tu ne me caches rien ? Il nie et la fait rire en imitant le vol d'une mouche. Ce moment est un petit régal. Le jour de ma venue l'interprète n'était pas Christophe de Mareuil mais Pierre-Olivier Mornas que je me souvenais avoir vu dans Revue d’un monde en vrac écrit et mis en scène par Stéphanie Tesson, dans La garçonnière sous la direction de José Paul et plus récemment dans Comme à la maison d’Eric Romand.
Je l'ai trouvé excellent, pour faire rire et aussi pour se glisser dans ce rôle complexe d'un homme désemparé, aimant sans doute encore Madeleine mais épris définitivement aussi d'Armande.
L'acteur a réussi à ne pas me le rendre antipathique. Ce n'était pas gagné. Avec quelle candeur il soupire après la révélation : tout est dit, je suis soulagé ...
Madeleine est dévastée : Ne me touche plus. Et dire que je t'ai tout donné! Elle n'est plus la compagne attendrie qui lui proposait un lait tiède avec du parmesan. Ni davantage la passionnée prête à se laisser renverser. Elle est jalouse mais aussi lucide et tente de le raisonner en lui jetant à la figure : la petite a le coeur chaud. Tu seras cocu.
Mais lui qui ne s'est pas encore marié veut en faire sa femme (de fait il l'épousera quelques mois plus tard). Aucun argument ne pourrait le faire changer d'avis.
Anne Bouvier interprète une femme trahie mais forte, bouleversante, qui fait front : ma vérité à moi qui va l'écouter ? Qui, malgré sa douleur et sa colère, suggère de demander l'avis de son ami Boileau qui saura lui expliquer combien l'amour est un doux plaisir mais qu'il ne durera pas. Et qui malgré tout restera fidèle à Molière.
- Tu as du coeur, reconnait l'homme avec admiration.
- Non, de la tête, répond cette femme qui demeure digne en toutes circonstances.
Le rôle permet à la comédienne d'exprimer tout un registre d'émotions. Jusqu'à un humour discret : jouer, quel drôle de mot.
Le mariage de Molière choquera ses contemporains. Il est encore aujourd'hui synonyme de trahison ... même si Gérard Savoisien lui fait offrir à la toute fin un caillou en gage des sentiments qui continuent à les souder. A-t-il voulu signifier un remords en référence à l'étymologie du scrupule (en latin scrupulus ou "petite pierre pointue") pour indiquer un sentiment d'inquiétude ou un embarras.
L'affiche montrant une femme au coeur brisé est tout à fait juste.
Arnaud Denis signe une mise en scène efficace qui souligne combien les protagonistes s’aiment encore. Il interroge sur la place de la femme dans un couple, et a fortiori un couple d'artistes (un groupe entendra-t-on). Il nous les montre précipités dans un gouffre terrible dont personne ne sort indemne comme il l'indique dans sa note d'intention. Il a souhaité conserver l’atmosphère de l’époque, à travers les costumes et les éléments de décor et il a bien fait. Il a eu tout autant raison de proposer, avec l’accord de l’auteur, d’ajouter au spectacle trois extraits de pièces de Molière : L’Ecole des Maris, Les Fâcheux, et Le Dépit amoureux comme des parenthèses pour que le public puisse prendre plaisir à les voir à pied d’oeuvre dans la pratique de leur art et qui sont joués face à un public imaginaire, dos à la salle.
J'avais davantage d'Anne Bouvier l'image d'une menteuse en scène, par exemple de La liste de mes envies de Grégoire Delacourt, de Darius aux Mathurins, Madame Marguerite au Lucernaire et de Kamikazes au dernier festival d'Avignon. Mais je sais bien qu'elle est aussi une comédienne magistrale. Elle a déjà reçu un Molière. C'était en 2016 pour son second rôle dans Le Roi Lear.
Elle est nominée cette année en tant que meilleure comédienne dans un spectacle de Théâtre privé et Mademoiselle Molière est aussi nominé au titre de Molière du Théâtre privé.
Ils ne sont pas mariés mais ils sont ensemble depuis vingt ans à la scène comme à la ville. Nous sommes en 1661, juste après le succès des Précieuses ridicules. Pour des raisons qu'il ne justifia jamais, Jean-Baptiste Poquelin (1622-1673) a pris le pseudonyme de Molière. Il était fréquent à l’époque que les comédiens changent de nom pour épargner la honte à leur famille (l’Église catholique considérait les acteurs comme des êtres dépravés et leur refusait d’être enterrés dans un cimetière).
Madeleine assume son patronyme. Les Béjart sont depuis toujours une famille de saltimbanques et ont l'habitude de parcourir les routes de France. Jean-Baptiste, fils du tapissier du roi, appartient à la bourgeoisie parisienne. Le théâtre est sa vocation mais il semble avoir du mal à accepter le changement de condition sociale. Il rêve sans nul doute de la reconnaissance royale.
Le couple s'apprête à jouer devant le roi Louis XIV, chez Fouquet, à Vaux-le-Vicomte. Molière ne cache pas sa peur à Madeleine qui le rassure : Nous venons jouer ici, c'est tout. Il est probable que la pression était énorme. On sait tous (avec le recul de l'histoire) combien cette fête fut lourde de conséquences, heureuses pour lui, mais dramatiques pour Fouquet et surtout pour son cuisinier Vatel. Le dramaturge est fort énervé, jugeant la musique de Lully comparable aux piétinements d'un troupeau de boeufs. A-t-il vraiment dit cela ou est-ce le fruit de l'imagination de Gérard Savoisien l'auteur de cette Mademoiselle Molière ?
La demoiselle en question n'est pas Madeleine mais Armande. C'est la fille de sa maitresse. Il n'est que le "beau-père" et en est éperdument amoureux ... comme le sera plus tard Woody Allen de Soon-Yi Prévin, fille adoptive de Mia Farrow et de son mari à l'époque, le chef d'orchestre André Previn.
Madeleine soupçonne que le malaise de son conjoint a d'autres origines que la prochaine représentation malgré son enjeu. Elle tente d'en savoir plus. Tu ne me caches rien ? Il nie et la fait rire en imitant le vol d'une mouche. Ce moment est un petit régal. Le jour de ma venue l'interprète n'était pas Christophe de Mareuil mais Pierre-Olivier Mornas que je me souvenais avoir vu dans Revue d’un monde en vrac écrit et mis en scène par Stéphanie Tesson, dans La garçonnière sous la direction de José Paul et plus récemment dans Comme à la maison d’Eric Romand.
Je l'ai trouvé excellent, pour faire rire et aussi pour se glisser dans ce rôle complexe d'un homme désemparé, aimant sans doute encore Madeleine mais épris définitivement aussi d'Armande.
L'acteur a réussi à ne pas me le rendre antipathique. Ce n'était pas gagné. Avec quelle candeur il soupire après la révélation : tout est dit, je suis soulagé ...
Madeleine est dévastée : Ne me touche plus. Et dire que je t'ai tout donné! Elle n'est plus la compagne attendrie qui lui proposait un lait tiède avec du parmesan. Ni davantage la passionnée prête à se laisser renverser. Elle est jalouse mais aussi lucide et tente de le raisonner en lui jetant à la figure : la petite a le coeur chaud. Tu seras cocu.
Mais lui qui ne s'est pas encore marié veut en faire sa femme (de fait il l'épousera quelques mois plus tard). Aucun argument ne pourrait le faire changer d'avis.
Anne Bouvier interprète une femme trahie mais forte, bouleversante, qui fait front : ma vérité à moi qui va l'écouter ? Qui, malgré sa douleur et sa colère, suggère de demander l'avis de son ami Boileau qui saura lui expliquer combien l'amour est un doux plaisir mais qu'il ne durera pas. Et qui malgré tout restera fidèle à Molière.
- Tu as du coeur, reconnait l'homme avec admiration.
- Non, de la tête, répond cette femme qui demeure digne en toutes circonstances.
Le rôle permet à la comédienne d'exprimer tout un registre d'émotions. Jusqu'à un humour discret : jouer, quel drôle de mot.
Le mariage de Molière choquera ses contemporains. Il est encore aujourd'hui synonyme de trahison ... même si Gérard Savoisien lui fait offrir à la toute fin un caillou en gage des sentiments qui continuent à les souder. A-t-il voulu signifier un remords en référence à l'étymologie du scrupule (en latin scrupulus ou "petite pierre pointue") pour indiquer un sentiment d'inquiétude ou un embarras.
L'affiche montrant une femme au coeur brisé est tout à fait juste.
Arnaud Denis signe une mise en scène efficace qui souligne combien les protagonistes s’aiment encore. Il interroge sur la place de la femme dans un couple, et a fortiori un couple d'artistes (un groupe entendra-t-on). Il nous les montre précipités dans un gouffre terrible dont personne ne sort indemne comme il l'indique dans sa note d'intention. Il a souhaité conserver l’atmosphère de l’époque, à travers les costumes et les éléments de décor et il a bien fait. Il a eu tout autant raison de proposer, avec l’accord de l’auteur, d’ajouter au spectacle trois extraits de pièces de Molière : L’Ecole des Maris, Les Fâcheux, et Le Dépit amoureux comme des parenthèses pour que le public puisse prendre plaisir à les voir à pied d’oeuvre dans la pratique de leur art et qui sont joués face à un public imaginaire, dos à la salle.
J'avais davantage d'Anne Bouvier l'image d'une menteuse en scène, par exemple de La liste de mes envies de Grégoire Delacourt, de Darius aux Mathurins, Madame Marguerite au Lucernaire et de Kamikazes au dernier festival d'Avignon. Mais je sais bien qu'elle est aussi une comédienne magistrale. Elle a déjà reçu un Molière. C'était en 2016 pour son second rôle dans Le Roi Lear.
Elle est nominée cette année en tant que meilleure comédienne dans un spectacle de Théâtre privé et Mademoiselle Molière est aussi nominé au titre de Molière du Théâtre privé.
Découvert sur la scène d'Avigon l'été dernier, je suis ravie que ce spectacle soit nommé pour la course aux Molières.
C'est une belle récompense pour ce duo qui interprète un aspect de la personnalité de Jean Baptiste Poquelin qui bien-sur nous interpelle.
Anne Bouvier est saisissante et émouvante, à la fois drôle et et meurtrie...
C'est une belle récompense pour ce duo qui interprète un aspect de la personnalité de Jean Baptiste Poquelin qui bien-sur nous interpelle.
Anne Bouvier est saisissante et émouvante, à la fois drôle et et meurtrie...
C’est une tranche de la vie de Jean-Baptiste Poquelin quand le succès arrive et que ses amours déraillent. Mais c’est aussi un thème sur les relations humaines quand on s’élève dans la société sous le règne du Roi soleil.
Le texte et les dialogues de Gérard Savoisien sont savoureux et percutants. C’est le désarroi, la colère et le désespoir de Madeleine Béjard qui a tout donné et tout appris de la vie à son grand amour et qui le voit s’amouracher de sa fille au point de l’épouser. Anne Bouvier est époustouflante et bouleversante en femme trompée et trahie par son amant. Christophe de Mareuil joue avec naturel un Molière qui dévore la vie à pleine dents jusqu’à l’excès.
La mise en scène talentueuse et le décor original nous donne l’impression d’être dans la coulisse et sur la scène d’un théâtre.
C’est du grand et beau théâtre pour tous les publics.
Le texte et les dialogues de Gérard Savoisien sont savoureux et percutants. C’est le désarroi, la colère et le désespoir de Madeleine Béjard qui a tout donné et tout appris de la vie à son grand amour et qui le voit s’amouracher de sa fille au point de l’épouser. Anne Bouvier est époustouflante et bouleversante en femme trompée et trahie par son amant. Christophe de Mareuil joue avec naturel un Molière qui dévore la vie à pleine dents jusqu’à l’excès.
La mise en scène talentueuse et le décor original nous donne l’impression d’être dans la coulisse et sur la scène d’un théâtre.
C’est du grand et beau théâtre pour tous les publics.
Un Molière pour Mademoiselle Molière !
Mercredi 15 mai 2019
Gérard Savoisien a décidé de s'attaquer au monument Molière pour raconter une histoire de femme. Même si l'on sait assez peu de chose sur l'histoire de Jean-Baptise Poquelin on connaît l'importance qu'a joué Madeleine Béjart dans son succès. D'ailleurs, l'auteur la place comme personnage central de son récit. On la voit gérer la comptabilité, jouer des personnages de théâtre et surtout conseiller Molière. Anne Bouvier incarne de façon magistrale cette femme de caractère et de courage qui nous touche d'autant plus lorsque son coeur se brise. Christophe de Mareuil n'est pas en reste dans son rôle de Molière, passionné et troublé face à l'amour qu'il ressent pour la jeune Armande. Un duo d'une grande complicité qui nous emporte à la rencontre d'un couple lié par la folle passion du théâtre.
La mise en scène simple et efficace d'Arnaud Denis et la scénographie d'Erwan Creff, permettent d'entrer au plus proche du contexte historique. Que c'est malin de montrer un théâtre inversé avec une salle illuminée de bougies vacillantes, un public imaginaire dont nous entendons les éclats de rire. Une façon élégante de montrer le théâtre sous toute ces facettes. On voit les personnages se farder de blanc avant de monter sur scène, on entend les déclamations très particulières de l'époque sans oublier les costumes typiques du 17ème. Et cette chaise où le personnage de Molière s'assied ne serait-elle pas semblable à celle dans laquelle il joue son dernier rôle ? "Un malade imaginaire" un peu comme un amoureux imaginaire ?
Un spectacle envoûtant qui nous mène au coeur de la relation passionnée et électrique entre Molière et Madeleine Béjart. Ne passez pas à côté de ce grand moment de théâtre.
La mise en scène simple et efficace d'Arnaud Denis et la scénographie d'Erwan Creff, permettent d'entrer au plus proche du contexte historique. Que c'est malin de montrer un théâtre inversé avec une salle illuminée de bougies vacillantes, un public imaginaire dont nous entendons les éclats de rire. Une façon élégante de montrer le théâtre sous toute ces facettes. On voit les personnages se farder de blanc avant de monter sur scène, on entend les déclamations très particulières de l'époque sans oublier les costumes typiques du 17ème. Et cette chaise où le personnage de Molière s'assied ne serait-elle pas semblable à celle dans laquelle il joue son dernier rôle ? "Un malade imaginaire" un peu comme un amoureux imaginaire ?
Un spectacle envoûtant qui nous mène au coeur de la relation passionnée et électrique entre Molière et Madeleine Béjart. Ne passez pas à côté de ce grand moment de théâtre.
Un de mes bons souvenirs d'Avignon.
Mercredi 27 mars 2019
Texte et humour faibles, beaucoup de surjeu, peu d'intérêt...
Anne Bouvier interprète la Béjart, donnant la réplique à Christophe de Mareuil, Molière. Tout repose sur ce duo percutant, leur alchimie, la bulle de leur couple qui va peu à peu voler en éclat sous les yeux du spectateur.
La palette d'émotions qui jaillit de la scène m'atteint : on palpe l'incompréhension, la colère, le gouffre de tristesse dans lequel plonge Madeleine. Le tourment, le doute, l'égoïsme de Jean-Baptiste. Armande, quant à elle, est le troisième personnage, invisible, présentée uniquement en mots, et représentée par la silhouette d'un mannequin sur le côté du proscenium.
Le jeu, plus que le texte ou la mise en scène, nous touche, et tant de questions sont soulevées...
Les comédiens n'y répondront pas, laissant le public s'interroger longuement après la fin du spectacle.
L'inconstance de l'amour en est moins la thématique, que l'amertume d'une femme, qui a tout donné pour croire en son homme, le pousser, le bâtir, pour finir par le perdre face à sa plume, sa gloire et sa rivale, en la personne de sa propre fille.
La pièce lui rend grâce et justice, car sans Béjart, éventuellement, comment appellerions-nous la langue de Molière ?
La palette d'émotions qui jaillit de la scène m'atteint : on palpe l'incompréhension, la colère, le gouffre de tristesse dans lequel plonge Madeleine. Le tourment, le doute, l'égoïsme de Jean-Baptiste. Armande, quant à elle, est le troisième personnage, invisible, présentée uniquement en mots, et représentée par la silhouette d'un mannequin sur le côté du proscenium.
Le jeu, plus que le texte ou la mise en scène, nous touche, et tant de questions sont soulevées...
Les comédiens n'y répondront pas, laissant le public s'interroger longuement après la fin du spectacle.
L'inconstance de l'amour en est moins la thématique, que l'amertume d'une femme, qui a tout donné pour croire en son homme, le pousser, le bâtir, pour finir par le perdre face à sa plume, sa gloire et sa rivale, en la personne de sa propre fille.
La pièce lui rend grâce et justice, car sans Béjart, éventuellement, comment appellerions-nous la langue de Molière ?
Je ne sais pas pourquoi mais j'étais passée complètement à côté du sujet de la pièce, je n'ai compris qu'au dernier moment qu'il s'agissait d'un drame amoureux où la mère et la fille seraient en confrontation. Sauf que celle-ci n'apparait jamais, manœuvre judicieuse car il s'agit avant tout de la relation de Molière et Madeleine Bejart qui est mise ici en lumière et de son déchirement.
Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans la pièce les premières minutes, peut-être par le côté badin et familier des personnages ou les costumes traditionnels dont je n'ai plus trop l'habitude, par la suite la dramaturgie fait son œuvre et nous captive.
Après avoir installé la relation entre les deux compères et leur complicité de professionnels comme d'amants de longue date, on sent Molière s'éloigner et on attend avec angoisse le dénouement de ce qui ne pourra être qu'un drame. L'incompréhension, la colère et finalement la douleur, la comédienne a réussi à m'émouvoir et je pense que la salle (tristement à moitié vide) était d'un silence de mort tandis que notre Madeleine accuse Molière de choisir "le tendron au lieu de la tendresse"...
De son coté, Molière n'est pas en reste car il sait que son amour pour une jeune fille de 20 ans sa cadette a peu de chance de lui réussir et bien que mon empathie aille à sa vieille amante, le comédien était tout aussi bluffant en Molière torturé, mais néanmoins gagnant de cette rupture.
Un beau moment de théâtre, au texte bien écrit.
Petit plus pour la construction du décors qui représente les théâtres dans lesquels se produisent les comédiens, j'ai beaucoup aimé les petites loupiotes.
Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans la pièce les premières minutes, peut-être par le côté badin et familier des personnages ou les costumes traditionnels dont je n'ai plus trop l'habitude, par la suite la dramaturgie fait son œuvre et nous captive.
Après avoir installé la relation entre les deux compères et leur complicité de professionnels comme d'amants de longue date, on sent Molière s'éloigner et on attend avec angoisse le dénouement de ce qui ne pourra être qu'un drame. L'incompréhension, la colère et finalement la douleur, la comédienne a réussi à m'émouvoir et je pense que la salle (tristement à moitié vide) était d'un silence de mort tandis que notre Madeleine accuse Molière de choisir "le tendron au lieu de la tendresse"...
De son coté, Molière n'est pas en reste car il sait que son amour pour une jeune fille de 20 ans sa cadette a peu de chance de lui réussir et bien que mon empathie aille à sa vieille amante, le comédien était tout aussi bluffant en Molière torturé, mais néanmoins gagnant de cette rupture.
Un beau moment de théâtre, au texte bien écrit.
Petit plus pour la construction du décors qui représente les théâtres dans lesquels se produisent les comédiens, j'ai beaucoup aimé les petites loupiotes.
Une écriture ciselée pour retracer l'état psychologique des deux personnages sur fond de leur vie théâtrale.
Le vocabulaire nous plonge dans l'ambiance du XVIIè siècle avec bonheur.
Les deux comédiens sont excellents pour exprimer leurs souffrance et bon sens pour Madeleine, contradiction et passion irraisonnable pour Molière.
Le vocabulaire nous plonge dans l'ambiance du XVIIè siècle avec bonheur.
Les deux comédiens sont excellents pour exprimer leurs souffrance et bon sens pour Madeleine, contradiction et passion irraisonnable pour Molière.
Même si j'ai trouvé un côté un peu scolaire à cette représentation, j'ai été transportée par le jeu des acteurs avec un plus pour l'interprétation de C. de Mareuil.
Les décors avec une profondeur scénique et la mise en scène sont très intéressants.
J'ai passé un très bon début de soirée au théâtre Rive Gauche !
Les décors avec une profondeur scénique et la mise en scène sont très intéressants.
J'ai passé un très bon début de soirée au théâtre Rive Gauche !
Ce que j'ai apprécié dans cette pièce :
- le jeu des acteurs avec, à mon goût, donc subjectif, un plus pour l'interprétation d'Anne Bouvier
- la présentation de leur histoire de l'amour à la déchirure, que je me suis précipité de fact-checker à grand coup de Wikipédia à la sortie de la salle. Que je suis inculte !
- la riche palette d'émotions que partagent les acteurs et le public. On va des grands éclats de rire à la petite larme...
Bref, je recommande. Ce spectacle peut être partagé en famille.
- le jeu des acteurs avec, à mon goût, donc subjectif, un plus pour l'interprétation d'Anne Bouvier
- la présentation de leur histoire de l'amour à la déchirure, que je me suis précipité de fact-checker à grand coup de Wikipédia à la sortie de la salle. Que je suis inculte !
- la riche palette d'émotions que partagent les acteurs et le public. On va des grands éclats de rire à la petite larme...
Bref, je recommande. Ce spectacle peut être partagé en famille.
Une très jolie pièce qui nous montre un aspect inconnu du grand public de Molière : sa vie privée entremêle de son ascension jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir.
Les deux acteurs sont très bons et nous sommes tout de suite pris dans cette histoire. Nous compatissons, nous espérons, nous sommes tenus en haleine dans cette histoire torubillonnante et tragique.
Très jolie pièce.
Les deux acteurs sont très bons et nous sommes tout de suite pris dans cette histoire. Nous compatissons, nous espérons, nous sommes tenus en haleine dans cette histoire torubillonnante et tragique.
Très jolie pièce.
Nous l’avions ratée à Avignon mais si Paris valait bien une messe, la capitale se devait de valoir « Mademoiselle Molière » et nous permettre de soulager notre regret !
Si la Comédie française est la maison de Molière, pourquoi est-ce le théâtre du Lucernaire (que nous remercions de tout cœur pour son hébergement parisien) qui a dû se faire celle de Madeleine BEJART réincarnée en une sublime Anne BOUVIER ? N’ayons pas honte de notre réflexion car lorsqu’une comédienne atteint un tel degré de perfection dans le jeu (« JE » serait le mot plus approprié tant elle s’est incarnée dans son illustre personnage), c’est bien à la Comédie Française que nous aurions dû aller l’applaudir ! Quelle présence, quelles expressions dans le visage, quel regard tour à tour complice, attentif, amoureux, bienveillant, patient, incrédule, inquiet, bouleversé, déchiré, colérique et enfin désespéré : toutes les palettes de son talent mérite ce qualificatif « Sublime » ! Il faut courir l’applaudir !! Christophe de Mareuil est tout à fait crédible dans son interprétation de Molière, torturé par son art, devenant, par sa passion pour sa belle-fille, le bourreau irréfléchi de sa muse et un salaud ingrat. Le concernant, nous pouvons juste exprimer un léger regret en raison de son verbe manquant (pour ce qui nous concerne) d’audibilité lors de ses réflexions intimes exposant ses tourments ! Mais, comme il est dit, une pièce n’est belle que si le texte est beau et Gérard SAVOISIEN, pour sa part, mérite un coup de chapeau admiratif pour avoir su, avec une écriture parfaite, inclure dans un contexte historique d’il y a quatre siècles un drame au combien intemporel tant il peut s’appliquer à notre époque !
Un dernier mot concernant la mise en scène dont la discrétion servait parfaitement le seul jeu des comédiens, Arnaud DENIS sachant habilement placer l’action dans les sobres décors d’Erwan CREFF en alternant le huis clos avec la vie de théâtre et les représentations devant la Cour du Roi.
Si la Comédie française est la maison de Molière, pourquoi est-ce le théâtre du Lucernaire (que nous remercions de tout cœur pour son hébergement parisien) qui a dû se faire celle de Madeleine BEJART réincarnée en une sublime Anne BOUVIER ? N’ayons pas honte de notre réflexion car lorsqu’une comédienne atteint un tel degré de perfection dans le jeu (« JE » serait le mot plus approprié tant elle s’est incarnée dans son illustre personnage), c’est bien à la Comédie Française que nous aurions dû aller l’applaudir ! Quelle présence, quelles expressions dans le visage, quel regard tour à tour complice, attentif, amoureux, bienveillant, patient, incrédule, inquiet, bouleversé, déchiré, colérique et enfin désespéré : toutes les palettes de son talent mérite ce qualificatif « Sublime » ! Il faut courir l’applaudir !! Christophe de Mareuil est tout à fait crédible dans son interprétation de Molière, torturé par son art, devenant, par sa passion pour sa belle-fille, le bourreau irréfléchi de sa muse et un salaud ingrat. Le concernant, nous pouvons juste exprimer un léger regret en raison de son verbe manquant (pour ce qui nous concerne) d’audibilité lors de ses réflexions intimes exposant ses tourments ! Mais, comme il est dit, une pièce n’est belle que si le texte est beau et Gérard SAVOISIEN, pour sa part, mérite un coup de chapeau admiratif pour avoir su, avec une écriture parfaite, inclure dans un contexte historique d’il y a quatre siècles un drame au combien intemporel tant il peut s’appliquer à notre époque !
Un dernier mot concernant la mise en scène dont la discrétion servait parfaitement le seul jeu des comédiens, Arnaud DENIS sachant habilement placer l’action dans les sobres décors d’Erwan CREFF en alternant le huis clos avec la vie de théâtre et les représentations devant la Cour du Roi.
Une jolie biopic un peu romancée
En bref, Madeleine Béjart est la compagne et l'éminence grise de Molière pendant plus de 10 ans. Elle est issue d'une famille de saltimbanque, connaît tous les codes du spectacle et du divertissement et a su dénicher le jeune et talentueux Jean-Baptiste Poquelin qui deviendra grâce à elle Molière. Cependant, Molière, lorsque le succès fut venu, tomba amoureux de la fille de Madeleine : Armande (alias Menou), qu'il épousa au nez de Madeleine.
Ce que j'ai aimé :
- le thème de l'histoire : l'histoire personnelle du génie qu'est Molière est méconnue, et gagne à sortir de l'ombre. On comprend qu'il sort de nulle part, qu'il a perdu toute sa famille très jeune, et que seul le théâtre lui a redonné le goût de la vie. La pièce traite également sur le même plan d'égalité de l'histoire de Madeleine Béjar, qui a véritablement inspiré Molière, et même si cette dernière n'a pas eu de reconnaissance, elle n'est pas mise en retrait dans la pièce
- le rôle des femmes est important : on comprend que Madeleine est la véritable éminence grise de Molière, qui le reconnait souvent
- la séparation dans leur couple : c'est un moment très fort, ou d'un coté Molière soutient qu'il ne peut pas résister à son amour pour Armande, il est dans l'impulsion et la passion, et de l'autre côté Madeleine est dans la raison, et soutient qu'il ne trouvera pas d'autre amour semblable que celui qu'ils ont connu, autour du même amour pour le théatre et avec la même complicité. Ce qui est magnifique j'ai trouvé c'est lorsqu'elle reconnait, que sans Molière, elle aurait été une comédienne inconnue du public. Même dans la séparation la plus terrible qu'il puisse lui infliger, elle reste digne et raisonne, au lieu de se laisser emporter par la passion/haine.
Sur les personnages et les comédiens, leur couple marche bien sur scène. On y croit vraiment. On voit le génie qu'est Molière dans le divertissement, dans sa répartie et dans son sens de l'observation des vices humains. On voit aussi également la puissance d'esprit de Madeleine, qui le guide et l'inspire dans toutes ses pièces. Ensemble, on y croit. Cela rend leur séparation encore plus triste, c'est qu'on voit à quel point leur couple est fort.
Cette pièce nous amène à nous demander comment une femme peut-elle garder son mari en vieillissant, enfin disons que c'est peut être ce que toutes les femmes ont pensé en regardant la pièce. Molière quitte Madeleine pour Armande, de 20 ans sa cadette, et Madeleine lui reproche de céder à ses désirs physiques. Ce thème est intemporel !
Bon spectacle à tous !
En bref, Madeleine Béjart est la compagne et l'éminence grise de Molière pendant plus de 10 ans. Elle est issue d'une famille de saltimbanque, connaît tous les codes du spectacle et du divertissement et a su dénicher le jeune et talentueux Jean-Baptiste Poquelin qui deviendra grâce à elle Molière. Cependant, Molière, lorsque le succès fut venu, tomba amoureux de la fille de Madeleine : Armande (alias Menou), qu'il épousa au nez de Madeleine.
Ce que j'ai aimé :
- le thème de l'histoire : l'histoire personnelle du génie qu'est Molière est méconnue, et gagne à sortir de l'ombre. On comprend qu'il sort de nulle part, qu'il a perdu toute sa famille très jeune, et que seul le théâtre lui a redonné le goût de la vie. La pièce traite également sur le même plan d'égalité de l'histoire de Madeleine Béjar, qui a véritablement inspiré Molière, et même si cette dernière n'a pas eu de reconnaissance, elle n'est pas mise en retrait dans la pièce
- le rôle des femmes est important : on comprend que Madeleine est la véritable éminence grise de Molière, qui le reconnait souvent
- la séparation dans leur couple : c'est un moment très fort, ou d'un coté Molière soutient qu'il ne peut pas résister à son amour pour Armande, il est dans l'impulsion et la passion, et de l'autre côté Madeleine est dans la raison, et soutient qu'il ne trouvera pas d'autre amour semblable que celui qu'ils ont connu, autour du même amour pour le théatre et avec la même complicité. Ce qui est magnifique j'ai trouvé c'est lorsqu'elle reconnait, que sans Molière, elle aurait été une comédienne inconnue du public. Même dans la séparation la plus terrible qu'il puisse lui infliger, elle reste digne et raisonne, au lieu de se laisser emporter par la passion/haine.
Sur les personnages et les comédiens, leur couple marche bien sur scène. On y croit vraiment. On voit le génie qu'est Molière dans le divertissement, dans sa répartie et dans son sens de l'observation des vices humains. On voit aussi également la puissance d'esprit de Madeleine, qui le guide et l'inspire dans toutes ses pièces. Ensemble, on y croit. Cela rend leur séparation encore plus triste, c'est qu'on voit à quel point leur couple est fort.
Cette pièce nous amène à nous demander comment une femme peut-elle garder son mari en vieillissant, enfin disons que c'est peut être ce que toutes les femmes ont pensé en regardant la pièce. Molière quitte Madeleine pour Armande, de 20 ans sa cadette, et Madeleine lui reproche de céder à ses désirs physiques. Ce thème est intemporel !
Bon spectacle à tous !
Gérard Savoisien dépeint une Madeleine qui aime Jean Baptiste, comme seules les femmes en sont capables. Fermer les yeux sur ses égarements amoureux, pour pouvoir le garder ; ... jusqu'à l'épreuve suprême qui la crucifie : la trahison de/avec sa propre fille.
La finesse avec laquelle l'auteur nous emmène de leur complicité à la déchirante séparation, n'a d'égal que l'intensité de la prestation d'Anne Bouvier, renvoyant Christophe de Mareuil à un rôle presque second. Avec le support de l'astucieuse mise en scène d'Arnaud Denis, c'est incontestablement une des pièces de la rentrée à ne pas manquer.
La finesse avec laquelle l'auteur nous emmène de leur complicité à la déchirante séparation, n'a d'égal que l'intensité de la prestation d'Anne Bouvier, renvoyant Christophe de Mareuil à un rôle presque second. Avec le support de l'astucieuse mise en scène d'Arnaud Denis, c'est incontestablement une des pièces de la rentrée à ne pas manquer.
Un très beau texte qui nous transporte avec plaisir à l’époque de Molière.
Anne Bouvier est particulièrement magistrale et sensible.
Une pièce très touchante, à la fois drôle et très fine. Un joli moment de théâtre.
Anne Bouvier est particulièrement magistrale et sensible.
Une pièce très touchante, à la fois drôle et très fine. Un joli moment de théâtre.
Alors ?
Madeleine Béjart, comédienne, gestionnaire de théâtre, coach de Molière et conjointe de celui-ci apprend qu'il est épris de sa fille au point de vouloir l'épouser. De la complicité du couple tant sur le plan personnel que professionnel, au questionnement sur les ébats moins fougueux, l'épouse se résilie à constater que sa fille lui vole son mari, ou l'inverse.
C'est une pièce plus complexe qu'elle pourrait en avoir l'air : quelle est la raison d'être d'un couple et quelle est la raison de chacun à vivre en couple avec l'autre ? Grâce au talents des comédiens, Anne Bouvier et Christophe de Mareuil, le spectateur entre aisément en compassion pour ce duo qui se déchire, même pour le plus cruel d'entre eux. Ce couple d'envergure est curieusement doté de notre pauvre langage contemporain. Pourtant, le texte, parfois trivial, devient percutant, actuel et tristement banal : une femme qui s'est donnée pour son homme et qui est remerciée pour une autre ayant des "seins plus fermes, un ventre plus plat et des fesses plus hautes" (!). On doute que Madeleine et Molière parlassent ainsi. Peut-être heureusement, la mise en scène rappelle que nous ne sommes pas en 2018.
Les différents décors sont réalistes, efficaces et très plaisants : quelle ingéniosité d'avoir reproduit la perspective d'une salle à l'italienne éclairée de bougies.
Entre la scène et les coulisses, Madeleine connaît mieux Jean-Baptiste que Molière ne le connaît : "quant tu regrettes de faire du théâtre, c'est que dans ta tête ça brinquebale". "Tu n'as rien d'un tragédien" remarquait-elle : pourtant, il s'agissait bien là d'un drame, malgré elle.
Madeleine Béjart, comédienne, gestionnaire de théâtre, coach de Molière et conjointe de celui-ci apprend qu'il est épris de sa fille au point de vouloir l'épouser. De la complicité du couple tant sur le plan personnel que professionnel, au questionnement sur les ébats moins fougueux, l'épouse se résilie à constater que sa fille lui vole son mari, ou l'inverse.
C'est une pièce plus complexe qu'elle pourrait en avoir l'air : quelle est la raison d'être d'un couple et quelle est la raison de chacun à vivre en couple avec l'autre ? Grâce au talents des comédiens, Anne Bouvier et Christophe de Mareuil, le spectateur entre aisément en compassion pour ce duo qui se déchire, même pour le plus cruel d'entre eux. Ce couple d'envergure est curieusement doté de notre pauvre langage contemporain. Pourtant, le texte, parfois trivial, devient percutant, actuel et tristement banal : une femme qui s'est donnée pour son homme et qui est remerciée pour une autre ayant des "seins plus fermes, un ventre plus plat et des fesses plus hautes" (!). On doute que Madeleine et Molière parlassent ainsi. Peut-être heureusement, la mise en scène rappelle que nous ne sommes pas en 2018.
Les différents décors sont réalistes, efficaces et très plaisants : quelle ingéniosité d'avoir reproduit la perspective d'une salle à l'italienne éclairée de bougies.
Entre la scène et les coulisses, Madeleine connaît mieux Jean-Baptiste que Molière ne le connaît : "quant tu regrettes de faire du théâtre, c'est que dans ta tête ça brinquebale". "Tu n'as rien d'un tragédien" remarquait-elle : pourtant, il s'agissait bien là d'un drame, malgré elle.
Molière est un monument, une figure emblématique, une star absolue !
Alors forcément, quand on s'attaque à un tel personnage, il faut être à la hauteur.
C'est presque le cas dans ce "Mademoiselle Molière" ... mais pas complètement.
Malgré le jeu brillant d'Anne Bouvier, le côté touchant de Christophe de Mareuil, et l'excellente mise en scène d'Arnaud Denis, ce huis clos manque de panache !
Car ces personnages là ne sont pas tout à fait le commun des mortels, et quitte à romancer leur vie et leur rupture, un peu plus de fougue et de brio n'auraient en rien dénaturé l'histoire.
Alors forcément, quand on s'attaque à un tel personnage, il faut être à la hauteur.
C'est presque le cas dans ce "Mademoiselle Molière" ... mais pas complètement.
Malgré le jeu brillant d'Anne Bouvier, le côté touchant de Christophe de Mareuil, et l'excellente mise en scène d'Arnaud Denis, ce huis clos manque de panache !
Car ces personnages là ne sont pas tout à fait le commun des mortels, et quitte à romancer leur vie et leur rupture, un peu plus de fougue et de brio n'auraient en rien dénaturé l'histoire.
La vérité sur un plateau de théâtre ! Avec un grand V !
Ce sentiment incroyable, troublant, qui consiste à se dire après la représentation : « Ce que j'ai vu ce soir sur scène n'a pas pu se passer autrement, dans la réalité de ce XVIIème siècle !»
Comme l'impression d'assister en temps réel au délitement d'un couple on ne peut plus mythique, Jean-Baptiste Poquelin et Armande Béjart, un couple que tous les amateurs de théâtre auraient rêvé de côtoyer.
Hier soir, je n'étais pas loin de cette rencontre-là.
J'ai assisté à la séparation de ces deux-là, Molière allant épouser Armande, la fille de son ex...
Nous sommes à Vaux-le Vicomte, chez l'Ecureuil, chez Nicolas Fouquet, le bientôt ex-surintendant des finances du jeune Louis XIV.
Jean-Baptiste et Madeleine vont jouer pour le prestigieux invité qu'est le roi.
Nous les verrons se préparer, se maquiller, entrer puis sortir de scène sous les ovations.
A partir de ce moment, grâce au remarquable texte de Gérard Savoisien, nous allons vivre "en direct" trois moments-clefs de la fin d'une histoire d'amour.
Tout d'abord, il s'agira de décrypter les indices subtils, puis de plus en plus explicites qui vont nous indiquer l'inéluctabilité de l'histoire.
Ensuite, ce sera l'annonce et l'aveu faits à Madeleine.
Et puis nous assisterons à la séparation à proprement parler.
Anne Bouvier et Christophe de Mareuil sont purement et simplement bouleversants.
Ils sont leur personnage, ils font plus que l'incarner, leur jeu est admirable de justesse, de crédibilité.
Nous sommes d'ailleurs souvent au-delà de ces deux critères.
Combien de fois ai-je eu la larme à l'oeil, tout comme eux, tellement les émotions nous submergent !
Lui, (et c'est un vrai compliment sous mon traitement de texte), lui dont le jeu m'a parfois fait penser à celui de Francis Perrin, est ce Molière rongé de désir, de passion amoureuse, mais également de culpabilité. Christophe de Mareuil joue magistralement avec cette ambivalence des sentiments.
Anne Bouvier est hallucinante : sa composition de femme humiliée (peut-on infliger pire outrage à une femme que de la quitter pour épouser sa fille ?) sa composition de femme humiliée, donc, est bouleversante.
Elle aussi est dans une incroyable progression sentimentale qui aboutira à des hurlements déchirants et à la résignation, l'acceptation forcée.
Ces deux-là parviennent à créer une tension dramatique qui jamais ne se relâchera, malgré la structure de la pièce, des petits instants de vie, séparés par des noirs-plateau.
Le metteur en scène Arnaud Denis a parfaitement su maîtriser la progression dramaturgique contenue dans le texte.
Il est parvenu également, grâce évidemment au talent des deux comédiens, à faire ressortir l'humour qui peut découler de certaines situations. (On rit également beaucoup !)
Il a intégré également fort judicieusement les trois extraits de l'Ecole des maris, des fâcheux, et de l'Ecole des Femmes. Coup de chapeau au passage à la scénographie d'Erwan Creff, qui contribue à mise en abîme, le théâtre dans le théâtre.
Nous sommes donc dans de multiples éléments de réussite qui font de spectacle un incontournable de ce début de saison !
Courez toutes affaires cessantes assister à cette pièce-là.
Un choc ! Une leçon de théâtre !
Ce sentiment incroyable, troublant, qui consiste à se dire après la représentation : « Ce que j'ai vu ce soir sur scène n'a pas pu se passer autrement, dans la réalité de ce XVIIème siècle !»
Comme l'impression d'assister en temps réel au délitement d'un couple on ne peut plus mythique, Jean-Baptiste Poquelin et Armande Béjart, un couple que tous les amateurs de théâtre auraient rêvé de côtoyer.
Hier soir, je n'étais pas loin de cette rencontre-là.
J'ai assisté à la séparation de ces deux-là, Molière allant épouser Armande, la fille de son ex...
Nous sommes à Vaux-le Vicomte, chez l'Ecureuil, chez Nicolas Fouquet, le bientôt ex-surintendant des finances du jeune Louis XIV.
Jean-Baptiste et Madeleine vont jouer pour le prestigieux invité qu'est le roi.
Nous les verrons se préparer, se maquiller, entrer puis sortir de scène sous les ovations.
A partir de ce moment, grâce au remarquable texte de Gérard Savoisien, nous allons vivre "en direct" trois moments-clefs de la fin d'une histoire d'amour.
Tout d'abord, il s'agira de décrypter les indices subtils, puis de plus en plus explicites qui vont nous indiquer l'inéluctabilité de l'histoire.
Ensuite, ce sera l'annonce et l'aveu faits à Madeleine.
Et puis nous assisterons à la séparation à proprement parler.
Anne Bouvier et Christophe de Mareuil sont purement et simplement bouleversants.
Ils sont leur personnage, ils font plus que l'incarner, leur jeu est admirable de justesse, de crédibilité.
Nous sommes d'ailleurs souvent au-delà de ces deux critères.
Combien de fois ai-je eu la larme à l'oeil, tout comme eux, tellement les émotions nous submergent !
Lui, (et c'est un vrai compliment sous mon traitement de texte), lui dont le jeu m'a parfois fait penser à celui de Francis Perrin, est ce Molière rongé de désir, de passion amoureuse, mais également de culpabilité. Christophe de Mareuil joue magistralement avec cette ambivalence des sentiments.
Anne Bouvier est hallucinante : sa composition de femme humiliée (peut-on infliger pire outrage à une femme que de la quitter pour épouser sa fille ?) sa composition de femme humiliée, donc, est bouleversante.
Elle aussi est dans une incroyable progression sentimentale qui aboutira à des hurlements déchirants et à la résignation, l'acceptation forcée.
Ces deux-là parviennent à créer une tension dramatique qui jamais ne se relâchera, malgré la structure de la pièce, des petits instants de vie, séparés par des noirs-plateau.
Le metteur en scène Arnaud Denis a parfaitement su maîtriser la progression dramaturgique contenue dans le texte.
Il est parvenu également, grâce évidemment au talent des deux comédiens, à faire ressortir l'humour qui peut découler de certaines situations. (On rit également beaucoup !)
Il a intégré également fort judicieusement les trois extraits de l'Ecole des maris, des fâcheux, et de l'Ecole des Femmes. Coup de chapeau au passage à la scénographie d'Erwan Creff, qui contribue à mise en abîme, le théâtre dans le théâtre.
Nous sommes donc dans de multiples éléments de réussite qui font de spectacle un incontournable de ce début de saison !
Courez toutes affaires cessantes assister à cette pièce-là.
Un choc ! Une leçon de théâtre !
Tout à fait d'accord !
Samedi 1 septembre 2018
Seconde pièce de la saison théâtrale : Une pièce historique en costume sur mon cher Molière avec Anne Bouvier sur scène et Arnaud Denis à la mise en scène : voilà une pièce qui avait des arguments pour me séduire ! Clairement Mademoiselle Molière relève le gant sans effort, je suis sous le charme et j’annonce avec plaisir que cette pièce est mon premier coup de cœur de la saison !
L’histoire : Jean Baptiste Poquelin (Molière) et Madeleine Béjart s'aiment depuis 20 ans. Ils ont partagés le pire : la pauvreté et les échecs. Ils commencent à profiter du meilleur : le succès et leur reconnaissance par Louis XIV. Nous assistons depuis les coulisses aux pièces qui commencent à apporter le succès à celui qui restera un très grand homme de théâtre. Mais... c'est aussi le début de la fin de cette histoire d'amour car Molière s'est épris de la fille de Madeleine : Armande (surnommée Menou).
Gérard Savoisien nous plonge dans l'intimité de ce couple qui va se déchirer et la séparation va être terrible. L’écriture est belle et fine, cinglante par moment. L’histoire demeure toujours actuelle : deux individus s’aimaient et ils ne s’aimeront plus mais ils demeurent liés à jamais.
Anne Bouvier, en Madeleine Béjart est fabuleuse. Ses répliques piquantes et savoureuses font mouche à tous les coups, elle met Molière (un Christophe de Mareuil que je ne connaissais pas et que je vais suivre avec attention maintenant car il fait face avec talent à l’ouragan) KO debout. Anne Bouvier attire la lumière, nous sommes captivés par la souffrance de son personnage.
La mise en scène sans fioritures d’Arnaud Denis permet de mettre en valeur les échanges entre les deux comédiens qui montent crescendo dans l’intensité et les émotions.
Je suis sous le charme, c’est vraiment un coup de cœur ! Et je suis loin d’avoir été la seule à le penser quand je vois l’ovation reçue lors des saluts ! Bravo !!!!
L’histoire : Jean Baptiste Poquelin (Molière) et Madeleine Béjart s'aiment depuis 20 ans. Ils ont partagés le pire : la pauvreté et les échecs. Ils commencent à profiter du meilleur : le succès et leur reconnaissance par Louis XIV. Nous assistons depuis les coulisses aux pièces qui commencent à apporter le succès à celui qui restera un très grand homme de théâtre. Mais... c'est aussi le début de la fin de cette histoire d'amour car Molière s'est épris de la fille de Madeleine : Armande (surnommée Menou).
Gérard Savoisien nous plonge dans l'intimité de ce couple qui va se déchirer et la séparation va être terrible. L’écriture est belle et fine, cinglante par moment. L’histoire demeure toujours actuelle : deux individus s’aimaient et ils ne s’aimeront plus mais ils demeurent liés à jamais.
Anne Bouvier, en Madeleine Béjart est fabuleuse. Ses répliques piquantes et savoureuses font mouche à tous les coups, elle met Molière (un Christophe de Mareuil que je ne connaissais pas et que je vais suivre avec attention maintenant car il fait face avec talent à l’ouragan) KO debout. Anne Bouvier attire la lumière, nous sommes captivés par la souffrance de son personnage.
La mise en scène sans fioritures d’Arnaud Denis permet de mettre en valeur les échanges entre les deux comédiens qui montent crescendo dans l’intensité et les émotions.
Je suis sous le charme, c’est vraiment un coup de cœur ! Et je suis loin d’avoir été la seule à le penser quand je vois l’ovation reçue lors des saluts ! Bravo !!!!
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... Des bravos mérités ont salué les artistes. Un très beau spectacle, une écriture raffinée, une mise en scène fine et réussie, magnifiquement joué.
Voici un incontournable spectacle que je recommande vivement.
Voici un incontournable spectacle que je recommande vivement.
Vu dans le cadre du festival d'Avignon 2018 : Un beau plongeon dans l'intimité de Molière écrit par Gérard Savoisien et qui retrace l'épisode de sa rupture avec Madeleine Béjart.
Une belle mise en scène et les comédiens, Anne Bouvier et Christophe de Mareuil sont remarquables. J'ai vraiment passé un très bon moment.
Une belle mise en scène et les comédiens, Anne Bouvier et Christophe de Mareuil sont remarquables. J'ai vraiment passé un très bon moment.
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