Son balcon
SAISON 2023-2024
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Mini Molières
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Mini-Molière du Critique
Son classement : 1 / 5955
Après lui


Valérie R42
969 critiques
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critiques
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Actualités de ses filatures
Année 1528. Pendant 1h20, Alexis Moncorgé nous embarque aux côtés du conquistador Alvar Nuñez Cabeza de Vaca pour faire la découverte des Amériques et de l’Eldorado. Son expédition finit rapidement en naufrage mais lui survit grâce à l’indulgence des autochtones qui l’épargnent pour ses dons de guérisseurs. S’ensuit alors pour lui une épopée où, pendant huit ans, il fera la découverte de ce nouveau monde et de sa véritable identité au contact des amérindiens qui l’ont recueilli.
Mis en scène par Caroline Darnay dans un texte qu’il a lui-même écrit à partir des récits du véritable Cabeza de Vaca écrits pour Charles Quint, Alexis Moncorgé se montre très investi. Même si parfois le changement saccadé de personnage prête à penser qu’il aurait pu partager ses rôles avec d’autres acteurs, il se sort admirablement bien de ce monologue à plusieurs voix (à une scène près peut-être, celle du naufrage, un peu brouillonne et qui ne produit pas l’effet escompté).
Sur scène, les personnages prennent donc vie devant nous dans ce seul et même corps totalement habité. Dans un décor des plus minimaliste, complété sobrement par un environnement sonore et visuel utilisé à bon escient, Alexis Moncorgé vibre et nous fait vibrer. Comme il l’explique après les applaudissements, il a vivement souhaité raconter ce personnage historique qui, pendant que ses contemporains semaient la terreur en Floride, trouva sa spiritualité et guérit de ses seules mains.
Un message humaniste et une belle interprétation d’un sujet que, globalement, beaucoup d’autres ont pu couvrir par le passé au cinéma ou dans la littérature.
Si le prestige n’est pas le même que lorsqu’il partageait l’affiche avec Niels Arestup dans « Rouge » au grand plateau, c’est réellement la prestation hypnotique du comédien-conteur qui marque. On salue son écriture et son incarnation de ce Cabeza de Vaca qu’il nomme lui-même le « vagabond céleste » !
Un voyage dans l’autre versant de l’Histoire qui, censure ou pas, nous rappelle à tous notre capacité à écrire librement la nôtre.
Mis en scène par Caroline Darnay dans un texte qu’il a lui-même écrit à partir des récits du véritable Cabeza de Vaca écrits pour Charles Quint, Alexis Moncorgé se montre très investi. Même si parfois le changement saccadé de personnage prête à penser qu’il aurait pu partager ses rôles avec d’autres acteurs, il se sort admirablement bien de ce monologue à plusieurs voix (à une scène près peut-être, celle du naufrage, un peu brouillonne et qui ne produit pas l’effet escompté).
Sur scène, les personnages prennent donc vie devant nous dans ce seul et même corps totalement habité. Dans un décor des plus minimaliste, complété sobrement par un environnement sonore et visuel utilisé à bon escient, Alexis Moncorgé vibre et nous fait vibrer. Comme il l’explique après les applaudissements, il a vivement souhaité raconter ce personnage historique qui, pendant que ses contemporains semaient la terreur en Floride, trouva sa spiritualité et guérit de ses seules mains.
Un message humaniste et une belle interprétation d’un sujet que, globalement, beaucoup d’autres ont pu couvrir par le passé au cinéma ou dans la littérature.
Si le prestige n’est pas le même que lorsqu’il partageait l’affiche avec Niels Arestup dans « Rouge » au grand plateau, c’est réellement la prestation hypnotique du comédien-conteur qui marque. On salue son écriture et son incarnation de ce Cabeza de Vaca qu’il nomme lui-même le « vagabond céleste » !
Un voyage dans l’autre versant de l’Histoire qui, censure ou pas, nous rappelle à tous notre capacité à écrire librement la nôtre.
La bible du spectacle annonce d’emblée la couleur : au Poche-Montparnasse, Flaubert s’électrise !
Frédéric Moreau, le personnage principal de l’Education sentimentale de Flaubert, comme Lucien de Rubempré chez Balzac, vogue de désillusions en désillusions... En plus oisif encore ! Traversant la fin du 19eme siècle depuis les échos politiques de la Monarchie du Juillet jusqu’au second Empire, son histoire mêle ses pérégrinations amoureuses avec la « grande » Histoire. Un brin apathique, on suit ce brave Frédéric Moreau, notable de Nogent sans envergure, dans ses complaisants émois qui semblent l’occuper tout entier... En dépit des passions d'engagement et de courage auxquelles invite son époque !
Pour lui donner vie au plateau, Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps virevoltent d'un personnage de Flaubert à l'autre, allègres et habiles à brosser en une voix, en une posture, un nouveau caractère. Dans cette adaptation libre proposée par Paul Edmond, le récit est ramassé, dynamique, et même… pop ! Comme des phares, les deux acteurs-musiciens enveloppent la grande et la petite histoire de leur douce ironie. Car des similitudes avec notre époque, il n'y en a pas qu'une ! On sent poindre la lecture au temps présent, avec un regard à la fois indulgent sur le cycle de la vie et ses recommencements mais aussi critique face au désintérêt toujours plus grand des citoyens face aux événements déterminants de leur époque. On tente ainsi de nous secouer gentiment...
Dans cette « épopée de l’ordinaire » aux accents électro-rock (on note l’apparition à deux reprises de l’hypnotique chanson d’Alton Ellis « black man’s world »), on sent chez tous les membres du projet une ambition de justesse renouvelée après avoir adapté « Madame Bovary » , et un grand amour commun pour la littérature.
En ce jour d'automne annonciateur de jours plus courts, l'envie nous prend de redonner leur chance aux 668 pages de l' « Education sentimentale » .
Une adaptation qui ne manque définitivement pas de mordant !
Frédéric Moreau, le personnage principal de l’Education sentimentale de Flaubert, comme Lucien de Rubempré chez Balzac, vogue de désillusions en désillusions... En plus oisif encore ! Traversant la fin du 19eme siècle depuis les échos politiques de la Monarchie du Juillet jusqu’au second Empire, son histoire mêle ses pérégrinations amoureuses avec la « grande » Histoire. Un brin apathique, on suit ce brave Frédéric Moreau, notable de Nogent sans envergure, dans ses complaisants émois qui semblent l’occuper tout entier... En dépit des passions d'engagement et de courage auxquelles invite son époque !
Pour lui donner vie au plateau, Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps virevoltent d'un personnage de Flaubert à l'autre, allègres et habiles à brosser en une voix, en une posture, un nouveau caractère. Dans cette adaptation libre proposée par Paul Edmond, le récit est ramassé, dynamique, et même… pop ! Comme des phares, les deux acteurs-musiciens enveloppent la grande et la petite histoire de leur douce ironie. Car des similitudes avec notre époque, il n'y en a pas qu'une ! On sent poindre la lecture au temps présent, avec un regard à la fois indulgent sur le cycle de la vie et ses recommencements mais aussi critique face au désintérêt toujours plus grand des citoyens face aux événements déterminants de leur époque. On tente ainsi de nous secouer gentiment...
Dans cette « épopée de l’ordinaire » aux accents électro-rock (on note l’apparition à deux reprises de l’hypnotique chanson d’Alton Ellis « black man’s world »), on sent chez tous les membres du projet une ambition de justesse renouvelée après avoir adapté « Madame Bovary » , et un grand amour commun pour la littérature.
En ce jour d'automne annonciateur de jours plus courts, l'envie nous prend de redonner leur chance aux 668 pages de l' « Education sentimentale » .
Une adaptation qui ne manque définitivement pas de mordant !
Justine et Jean-Marc sont mariés depuis 25 ans, ils vivent avec une routine bien rodée mais qui explose quand ils découvrent qu'une webcam les filme à leur insu depuis un certain temps. Ils reçoivent tous les jours une vidéo qui les confronte à leur quotidien, à leurs mensonges, à leurs bassesses.
L'affiche était surprenante, le pitch semblait quelconque mais Sébastien Thiery, l'auteur prolifique, nous plonge dans une histoire qui parait sur le papier plutôt ordinaire mais qui devient rapidement très addictive (comme les protagonistes deviennent accro à leur video quotidienne) et on brule de savoir comment les deux héros vont s'en tirer. Comment les compromis et omissions du quotidien peuvent devenir le centre d'attention d'un couple.
Le thème est intéressant : on découvre comment les nouveaux moyens de communication peuvent renverser les priorités d'une vie en zoomant sur des faits et gestes parfois totalement insignifiants. Évidemment, les réactions des comédiens face à leurs trahisons sont hilarantes : la mauvaise foi est au rendez vous. On rit souvent et beaucoup. Néanmoins, un léger raccourcissement de la pièce pourrait éviter certaines répétitions.
La mise en scène de Jean Louis Benoit est fluide et dynamique.
Les comédiens sont très bons ! Yvan Attal, au somment de son art, nous fait rire sans retenue. Noémie Lvovsky fantastique, porte la pièce avec justesse et elle est très émouvante sur la fin. Ces deux là jouent vraiment ensemble, ce qui n'est pas toujours le cas pour d'autres duos.
Une belle leçon de théâtre.
L'affiche était surprenante, le pitch semblait quelconque mais Sébastien Thiery, l'auteur prolifique, nous plonge dans une histoire qui parait sur le papier plutôt ordinaire mais qui devient rapidement très addictive (comme les protagonistes deviennent accro à leur video quotidienne) et on brule de savoir comment les deux héros vont s'en tirer. Comment les compromis et omissions du quotidien peuvent devenir le centre d'attention d'un couple.
Le thème est intéressant : on découvre comment les nouveaux moyens de communication peuvent renverser les priorités d'une vie en zoomant sur des faits et gestes parfois totalement insignifiants. Évidemment, les réactions des comédiens face à leurs trahisons sont hilarantes : la mauvaise foi est au rendez vous. On rit souvent et beaucoup. Néanmoins, un léger raccourcissement de la pièce pourrait éviter certaines répétitions.
La mise en scène de Jean Louis Benoit est fluide et dynamique.
Les comédiens sont très bons ! Yvan Attal, au somment de son art, nous fait rire sans retenue. Noémie Lvovsky fantastique, porte la pièce avec justesse et elle est très émouvante sur la fin. Ces deux là jouent vraiment ensemble, ce qui n'est pas toujours le cas pour d'autres duos.
Une belle leçon de théâtre.
Comment résister au charme irrésistible de Marilyn Monroe quand on est un french lover (et pourtant marié et heureux avec une légende du cinéma français) ?
C'est l'histoire de Simone Signoret, Marilyn, Yves Montand et Arthur Miller qui logent dans des bungalows proches pour un tournage entre Marilyn et Yves.
L'histoire écrite par Eric Emmanuel Schmitt, sur une idée de Benjamin Castaldi ( le petit fils de Simone Signoret) est bien équilibrée. La mise en scène de Jérémie Lippmann est réussie car elle est dynamique et fluide.
L'idée de réunir au casting les sœur Seigner pouvait être une bonne idée sur le papier mais en réalité, nous sommes loin du compte. Car si Mathilde Seigner est une Simone Signoret Impériale, au port de reine et à l'aura de force tranquille et sure d'elle, Emmanuelle Seigner est totalement à coté de son rôle, apportant surtout une touche ambiguë et un brin vulgaire alors qu'on attendait de la vulnérabilité pour incarner la blonde platine la plus connue d'Hollywood. Elle éclipse la superbe prestation de sa sœur en en faisant trop.
Idem coté du casting masculin, Vincent Winterhalter mérite un triomphe pour son incarnation d'Arthur miller, d'ailleurs les passages où il est en tête à tête avec Simone sont les meilleurs moments de la pièce. A l'inverse Michael Cohen dessert le personnage d'Yves en étant constamment dans le surjeu.
Malgré ces réserves, Bungalow 21 est une pièce à voir car la vie des légendes de l'age d'or du cinéma, ça fait toujours rêver.
C'est l'histoire de Simone Signoret, Marilyn, Yves Montand et Arthur Miller qui logent dans des bungalows proches pour un tournage entre Marilyn et Yves.
L'histoire écrite par Eric Emmanuel Schmitt, sur une idée de Benjamin Castaldi ( le petit fils de Simone Signoret) est bien équilibrée. La mise en scène de Jérémie Lippmann est réussie car elle est dynamique et fluide.
L'idée de réunir au casting les sœur Seigner pouvait être une bonne idée sur le papier mais en réalité, nous sommes loin du compte. Car si Mathilde Seigner est une Simone Signoret Impériale, au port de reine et à l'aura de force tranquille et sure d'elle, Emmanuelle Seigner est totalement à coté de son rôle, apportant surtout une touche ambiguë et un brin vulgaire alors qu'on attendait de la vulnérabilité pour incarner la blonde platine la plus connue d'Hollywood. Elle éclipse la superbe prestation de sa sœur en en faisant trop.
Idem coté du casting masculin, Vincent Winterhalter mérite un triomphe pour son incarnation d'Arthur miller, d'ailleurs les passages où il est en tête à tête avec Simone sont les meilleurs moments de la pièce. A l'inverse Michael Cohen dessert le personnage d'Yves en étant constamment dans le surjeu.
Malgré ces réserves, Bungalow 21 est une pièce à voir car la vie des légendes de l'age d'or du cinéma, ça fait toujours rêver.
Après les versions de Michael Haneke et Ivo Van Hove, c'est Claus Guth qui présente à l'Opéra Bastille son Don Giovanni. C'était la seconde et il faut préciser qu'il y a deux distributions avec cette production, c'est donc la seconde distribution que nous avons vue alors que cette version a été créé à Salzbourg en 2008.
L’opéra de Mozart, présente un séducteur invétéré, prêt à tout pour séduire une nouvelle conquête avec la complicité de son valet, y compris à tuer.
Sur le plateau, une forêt grandeur nature (décors de Christian Schmidt), tournant comme un manège fantastique. Pendant le prologue, nous zoomons sur un affrontement : c'est le duel du Commandeur contre Don Giovanni, le premier meurt dans cet affrontement, le second est mortellement blessé mais son valet Leporello sera là pour le soigner et le soutenir jusqu'à la fin connue de tous. Cette blessure mortelle place Don Giovanni en victime collatérale de ses propres agissements et Leporello conscient de la gravité de la blessure sera un valet attentif à adoucir la fin de son maître.
La violence de Don Giovanni est remplacée par sa soif de (sur)vivre et lors de la scène finale, le Commandeur fait office de fossoyeur en creusant la tombe. L'humour est présent mais en touche discrète.
Dans le rôle titre, Kyle Ketelsen (débuts à l'Opéra de Paris) nous livre un Don Giovanni plein de vie, à la voix chaude et très impliqué dans le jeu de scène. Sa diction et le jeu des intonations sont superbes : il passe de la suavité lors des passages de séduction à la rage de vivre avec une facilité déconcertante. Son duo avec Bogdan Talos (Leporello) est totalement harmonieux car leur voix se mêlent avec bonheur et la complicité du jeu est palpable entre les deux chanteurs.
La voix de Bogdan Talos reflète la tristesse du valet qui accompagne un condamné en sursis. Le Commandeur John Relyea possède une belle voix de bronze à la puissance assumée.
Masetto, c'est Guilhem Worms qui semble un peu trop en retenue pour son rôle mais dont la voix fait passer les émotions.
Don Ottavio, joué par Cyrille Dubois sera applaudi par le public après son air 'il mio tesero' car sa voix toute en nuance et son jeu sont parfaitement posés.
Julia Kleiter est une Donna Anna, qui souhaite attiser la vengeance de son fiancé à l'encontre de Don Giovanni, elle semble un peu fragile et les aigus s'en ressentent légèrement. Sa posture laisse transparaitre une élégance naturelle qui apporte à son personnage une dimension noble.
Donna Elvira (Tara Erraught), portée par sa volonté de ramener Don Giovanni à elle, possède les intonations justes pour semer le trouble auprès des autres femmes et ses piques acerbes chantées font mouche.
Zerlina est interprétée par Marine Chagnon (membre de la Troupe Lyrique de l'Opéra de Paris) semble en retrait par rapport aux autres voix mais son jeu de scène est particulièrement convaincant.
La direction énergique de Giancarlo Rizzi est particulièrement dynamique et l'orchestre de l'Opéra de Paris suit la cadence avec rigueur en respectant les nuances de la partition.
L’opéra de Mozart, présente un séducteur invétéré, prêt à tout pour séduire une nouvelle conquête avec la complicité de son valet, y compris à tuer.
Sur le plateau, une forêt grandeur nature (décors de Christian Schmidt), tournant comme un manège fantastique. Pendant le prologue, nous zoomons sur un affrontement : c'est le duel du Commandeur contre Don Giovanni, le premier meurt dans cet affrontement, le second est mortellement blessé mais son valet Leporello sera là pour le soigner et le soutenir jusqu'à la fin connue de tous. Cette blessure mortelle place Don Giovanni en victime collatérale de ses propres agissements et Leporello conscient de la gravité de la blessure sera un valet attentif à adoucir la fin de son maître.
La violence de Don Giovanni est remplacée par sa soif de (sur)vivre et lors de la scène finale, le Commandeur fait office de fossoyeur en creusant la tombe. L'humour est présent mais en touche discrète.
Dans le rôle titre, Kyle Ketelsen (débuts à l'Opéra de Paris) nous livre un Don Giovanni plein de vie, à la voix chaude et très impliqué dans le jeu de scène. Sa diction et le jeu des intonations sont superbes : il passe de la suavité lors des passages de séduction à la rage de vivre avec une facilité déconcertante. Son duo avec Bogdan Talos (Leporello) est totalement harmonieux car leur voix se mêlent avec bonheur et la complicité du jeu est palpable entre les deux chanteurs.
La voix de Bogdan Talos reflète la tristesse du valet qui accompagne un condamné en sursis. Le Commandeur John Relyea possède une belle voix de bronze à la puissance assumée.
Masetto, c'est Guilhem Worms qui semble un peu trop en retenue pour son rôle mais dont la voix fait passer les émotions.
Don Ottavio, joué par Cyrille Dubois sera applaudi par le public après son air 'il mio tesero' car sa voix toute en nuance et son jeu sont parfaitement posés.
Julia Kleiter est une Donna Anna, qui souhaite attiser la vengeance de son fiancé à l'encontre de Don Giovanni, elle semble un peu fragile et les aigus s'en ressentent légèrement. Sa posture laisse transparaitre une élégance naturelle qui apporte à son personnage une dimension noble.
Donna Elvira (Tara Erraught), portée par sa volonté de ramener Don Giovanni à elle, possède les intonations justes pour semer le trouble auprès des autres femmes et ses piques acerbes chantées font mouche.
Zerlina est interprétée par Marine Chagnon (membre de la Troupe Lyrique de l'Opéra de Paris) semble en retrait par rapport aux autres voix mais son jeu de scène est particulièrement convaincant.
La direction énergique de Giancarlo Rizzi est particulièrement dynamique et l'orchestre de l'Opéra de Paris suit la cadence avec rigueur en respectant les nuances de la partition.