Son balcon
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Mini Molières
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Théâtrholic
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Ce n'est pas ma faute !
Publié en 1782, le roman épistolaire de Pierre Choderlos de Laclos connaît un succès immédiat et fulgurant.
Cent soixante quinze lettres qui sous couvert de décadence et de libertinage mettent en scène des personnages mus par une soif d'amour qu'ils refusent d'admettre.
Bien sûr, il y a le chef d'oeuvre de Stephen Frears qui reste dans les mémoires.
Mais la proposition que nous fait Arnaud Denis est si séduisante que l'on oublie vite le film, emportés que nous sommes par ce qu'il se passe sur scène : de grands comédiens, une langue magnifique, des personnages forts, un décor somptueux....
Que l'on connaisse l'histoire ou pas, on est immédiatement séduits par le jeu brillant de Delphine Depardieu, Valentin de Carbonnières et Salomé Villiers.
Merteuil est impériale, Valmont divinement immoral, Mme de Tourvel d'une piété et d'une retenue magnifique et retrouver ces personnages qui font partie de notre patrimoine est un vrai bonheur.
Arnaud Denis a magnifiquement adapté et mis en scène ce joyau de la littérature, sans tomber dans le travers de moderniser que l'on voit tant aujourd'hui.
Le siècle des lumières revit devant nos yeux !
Incontournable !
Publié en 1782, le roman épistolaire de Pierre Choderlos de Laclos connaît un succès immédiat et fulgurant.
Cent soixante quinze lettres qui sous couvert de décadence et de libertinage mettent en scène des personnages mus par une soif d'amour qu'ils refusent d'admettre.
Bien sûr, il y a le chef d'oeuvre de Stephen Frears qui reste dans les mémoires.
Mais la proposition que nous fait Arnaud Denis est si séduisante que l'on oublie vite le film, emportés que nous sommes par ce qu'il se passe sur scène : de grands comédiens, une langue magnifique, des personnages forts, un décor somptueux....
Que l'on connaisse l'histoire ou pas, on est immédiatement séduits par le jeu brillant de Delphine Depardieu, Valentin de Carbonnières et Salomé Villiers.
Merteuil est impériale, Valmont divinement immoral, Mme de Tourvel d'une piété et d'une retenue magnifique et retrouver ces personnages qui font partie de notre patrimoine est un vrai bonheur.
Arnaud Denis a magnifiquement adapté et mis en scène ce joyau de la littérature, sans tomber dans le travers de moderniser que l'on voit tant aujourd'hui.
Le siècle des lumières revit devant nos yeux !
Incontournable !
Formidable hommage au grand homme de cinéma qu'était John Cassavetes, et à sa femme Gena Rowlands, ce spectacle conçu par Constance Meyer, Agathe Peyrard et Sébastien Pouderoux est une ode à la liberté de créer.
A une époque où le cinéma était régi par les diktats du tout puissant Hollywood.
Après un démarrage un peu brouillon, on entre vite dans l'histoire, et pour ceux qui l'ont connu, on retrouve avec un grand plaisir ce couple mythique qui a tant marqué son époque, son énergie créatrice et surtout son refus des règles.
Comme toujours à la Comédie française, les comédiens sont incroyables.
Dominique Blanc, hilarante avec son jeu piquant, Marina Hands animale, lumineuse et énigmatique, Nicolas Chupin et Jordan Rezgui parfaits dans chacun de leurs rôles.
Et puis Sébastien Pouderoux qui incarne le grand cinéaste avec un immense naturel.
Sur le plateau, la mise en scène inspirée fait se côtoyer théâtre et cinéma ....
Une très belle création !
A une époque où le cinéma était régi par les diktats du tout puissant Hollywood.
Après un démarrage un peu brouillon, on entre vite dans l'histoire, et pour ceux qui l'ont connu, on retrouve avec un grand plaisir ce couple mythique qui a tant marqué son époque, son énergie créatrice et surtout son refus des règles.
Comme toujours à la Comédie française, les comédiens sont incroyables.
Dominique Blanc, hilarante avec son jeu piquant, Marina Hands animale, lumineuse et énigmatique, Nicolas Chupin et Jordan Rezgui parfaits dans chacun de leurs rôles.
Et puis Sébastien Pouderoux qui incarne le grand cinéaste avec un immense naturel.
Sur le plateau, la mise en scène inspirée fait se côtoyer théâtre et cinéma ....
Une très belle création !
Le plus beau jour de sa vie ?
Washington, 2014, quelques jours avant Noël. A la clinique des Nymphéas le petit Marty vient de naître, et ses parents Tomas et Karen sont les plus heureux du monde. Pourtant leur tranquillité va vite être troublée par les résultats de tests effectués par les médecins : Tomas n'est pas le père de l'enfant, mais son oncle. Sauf qu'à sa connaissance, il n'a pas de frère...
C'est ainsi que débute ce thriller inspiré de faits réels co-écrit par Caroline Ami et Flavie Péan, duo d'autrices qui ont su créer des personnages tous plus mystérieux et déroutant les uns que les autres. Mais en plus de faire de ce problème de paternité une pièce policière qui nous tient en haleine, elles ont élargi le propos en évoquant des problématiques bien plus proches de nous comme le sexisme ou la transphobie. Ce n'est pas toujours que ce genre de pièces “grand public” mélange divertissement et engagement, et leur démarche est à saluer.
Ce texte est mis en scène par Sébastien Azzopardi, que l'on sait habitué des spectacles interactifs et à suspens (L'embarras du choix, Dernier coups de ciseaux, La Dame blanche...). Une nouvelle fois il vient titiller le spectateur jusque dans son siège en utilisant tout l'espace du Théâtre Michel, le transformant tantôt en cimetière tantôt en centre commercial. On navigue entre les époques et les lieux grâce à une scénographie très bien pensée et des changements de décors, de costumes et de lumière constants mais d'une grande fluidité, le tout porté par six comédien.ne.s (Benoît Facerias, Anne Plantey, Alexandre Guilbaud, Valérie Even, Judith D'Aleazzo, Eric Pucheu) qui suivent ce tempo effréné sans relâche, et passent d'un personnage à un autre avec une facilité étonnante, alternant les perruques, robes et autres uniformes dans un ballet incessant. On ne pensait pas que la génétique pouvait être aussi prenante avant que toute cette joyeuse équipe nous prouve le contraire pendant une heure et demie !
Difficile d'en dire plus sans spoiler, alors si vous voulez frémir avec Tomas et comprendre comment le plus beau jour de sa vie est devenu son pire cauchemar, foncez !
Washington, 2014, quelques jours avant Noël. A la clinique des Nymphéas le petit Marty vient de naître, et ses parents Tomas et Karen sont les plus heureux du monde. Pourtant leur tranquillité va vite être troublée par les résultats de tests effectués par les médecins : Tomas n'est pas le père de l'enfant, mais son oncle. Sauf qu'à sa connaissance, il n'a pas de frère...
C'est ainsi que débute ce thriller inspiré de faits réels co-écrit par Caroline Ami et Flavie Péan, duo d'autrices qui ont su créer des personnages tous plus mystérieux et déroutant les uns que les autres. Mais en plus de faire de ce problème de paternité une pièce policière qui nous tient en haleine, elles ont élargi le propos en évoquant des problématiques bien plus proches de nous comme le sexisme ou la transphobie. Ce n'est pas toujours que ce genre de pièces “grand public” mélange divertissement et engagement, et leur démarche est à saluer.
Ce texte est mis en scène par Sébastien Azzopardi, que l'on sait habitué des spectacles interactifs et à suspens (L'embarras du choix, Dernier coups de ciseaux, La Dame blanche...). Une nouvelle fois il vient titiller le spectateur jusque dans son siège en utilisant tout l'espace du Théâtre Michel, le transformant tantôt en cimetière tantôt en centre commercial. On navigue entre les époques et les lieux grâce à une scénographie très bien pensée et des changements de décors, de costumes et de lumière constants mais d'une grande fluidité, le tout porté par six comédien.ne.s (Benoît Facerias, Anne Plantey, Alexandre Guilbaud, Valérie Even, Judith D'Aleazzo, Eric Pucheu) qui suivent ce tempo effréné sans relâche, et passent d'un personnage à un autre avec une facilité étonnante, alternant les perruques, robes et autres uniformes dans un ballet incessant. On ne pensait pas que la génétique pouvait être aussi prenante avant que toute cette joyeuse équipe nous prouve le contraire pendant une heure et demie !
Difficile d'en dire plus sans spoiler, alors si vous voulez frémir avec Tomas et comprendre comment le plus beau jour de sa vie est devenu son pire cauchemar, foncez !
La revanche d'une femme !
Nous sommes en Italie, au XVIIIe siècle dans une maison bourgeoise.
Autant dire que les conditions ne sont pas très favorables à l'émancipation d'une servante, veuve de surcroît.
Et pourtant .....
Coraline, domestique au grand coeur qui regorge d'intelligence, mène tout son petit monde à la baguette pour sauver son maître tombé en disgrâce.
Tour à tour enjoleuse et rusée, séduisante et calculatrice, n'hésitant pas à recourir au mensonge, elle manie l'intrigue comme personne pour arriver à ses fins.
Goldoni était un fervent admirateur de Molière, et certaines scènes rappellent en particulier le "Malade imaginaire", et l'on entendrait presque Toinette intriguer, et le célèbre "drelin drelin" d'Argan.
Dans ce grand rôle féministe Isabelle Carré fait merveille.
Avec sa façon bien à elle d'interpréter son personnage, elle nous captive tout le long de cette comédie délectable. Son jeu, ses changements d'humeurs, sa fausse ingénuité, tout est parfait !
Il faut dire qu'elle est bien entourée : Jackie Berroyer, savoureux en vieil homme chevrotant, Hélène Babu piquante maîtresse femme, Tom Pezier, fils idiot mais touchant dont chaque apparition est un régal.
Sans oublier Jérôme Pouly, irréprochable notable, Jérémy Lewin, parfaitement élastique dans le costume d'Arlequin, et la très savoureuse Ombeline Guillem.
Habituée de cette grande scène de la Porte St Martin, Catherine Hiegel a réussi haut la main son pari, elle qui jouait le rôle titre il y a quelques 30 ans.
Menant son équipe avec le talent qu'on lui connaît, s'appuyant sur des décors somptueux, elle dirige avec virtuosité ses comédiens, somptueusement vêtus, et le résultat est époustouflant !
Un moment inratable hors du temps !
Nous sommes en Italie, au XVIIIe siècle dans une maison bourgeoise.
Autant dire que les conditions ne sont pas très favorables à l'émancipation d'une servante, veuve de surcroît.
Et pourtant .....
Coraline, domestique au grand coeur qui regorge d'intelligence, mène tout son petit monde à la baguette pour sauver son maître tombé en disgrâce.
Tour à tour enjoleuse et rusée, séduisante et calculatrice, n'hésitant pas à recourir au mensonge, elle manie l'intrigue comme personne pour arriver à ses fins.
Goldoni était un fervent admirateur de Molière, et certaines scènes rappellent en particulier le "Malade imaginaire", et l'on entendrait presque Toinette intriguer, et le célèbre "drelin drelin" d'Argan.
Dans ce grand rôle féministe Isabelle Carré fait merveille.
Avec sa façon bien à elle d'interpréter son personnage, elle nous captive tout le long de cette comédie délectable. Son jeu, ses changements d'humeurs, sa fausse ingénuité, tout est parfait !
Il faut dire qu'elle est bien entourée : Jackie Berroyer, savoureux en vieil homme chevrotant, Hélène Babu piquante maîtresse femme, Tom Pezier, fils idiot mais touchant dont chaque apparition est un régal.
Sans oublier Jérôme Pouly, irréprochable notable, Jérémy Lewin, parfaitement élastique dans le costume d'Arlequin, et la très savoureuse Ombeline Guillem.
Habituée de cette grande scène de la Porte St Martin, Catherine Hiegel a réussi haut la main son pari, elle qui jouait le rôle titre il y a quelques 30 ans.
Menant son équipe avec le talent qu'on lui connaît, s'appuyant sur des décors somptueux, elle dirige avec virtuosité ses comédiens, somptueusement vêtus, et le résultat est époustouflant !
Un moment inratable hors du temps !
D'un commun désaccord !
Ce qui est bien avec la mauvaise foi, c'est qu'elle n'a pas de frontière, ni de genre, et qu'elle se nourrit de tous les sujets .....du moment que le coeur y est.
Ici, elle règne en maître dans ce règlement de comptes écrit par Philippe Claudel, mis en scène par Nicolas Briançon, et interprété par Marie Anne Chazel et Michel Leeb.
Autant dire qu'il y a de sacrés talents sur la scène de la Michodière.
Et en effet, il y a des moments délicieusement piquants, où l'amour vache exulte, et où tous les coups sont permis.
Y a t'il rien de mieux qu'un retour de soirée ratée pour régler des comptes dont le passif excède largement l'actif ?
A ce petit jeu - de massacre - les deux époux rivalisent de cruauté et de cette fameuse mauvaise foi qui fait mouche à chaque fois.
Malgré certaines faiblesses, aussi bien dans le texte - quelques lieux communs - que dans l'interprétation - moments de flottement - ces deux là se font plaisir et cela se voit.
La scène de ménage est définitivement une valeur sûre, et au théâtre en tous cas, plus c'est méchant, plus c'est réjouissant !
Ce qui est bien avec la mauvaise foi, c'est qu'elle n'a pas de frontière, ni de genre, et qu'elle se nourrit de tous les sujets .....du moment que le coeur y est.
Ici, elle règne en maître dans ce règlement de comptes écrit par Philippe Claudel, mis en scène par Nicolas Briançon, et interprété par Marie Anne Chazel et Michel Leeb.
Autant dire qu'il y a de sacrés talents sur la scène de la Michodière.
Et en effet, il y a des moments délicieusement piquants, où l'amour vache exulte, et où tous les coups sont permis.
Y a t'il rien de mieux qu'un retour de soirée ratée pour régler des comptes dont le passif excède largement l'actif ?
A ce petit jeu - de massacre - les deux époux rivalisent de cruauté et de cette fameuse mauvaise foi qui fait mouche à chaque fois.
Malgré certaines faiblesses, aussi bien dans le texte - quelques lieux communs - que dans l'interprétation - moments de flottement - ces deux là se font plaisir et cela se voit.
La scène de ménage est définitivement une valeur sûre, et au théâtre en tous cas, plus c'est méchant, plus c'est réjouissant !