Son balcon
SAISON 2022-2023
Son challenge culturel !
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Mini Molières
13 011reçus
Mini-Molière du Critique
Son classement : 7 / 5897
Avant elle


Claudine Arrazat
443 critiques
Après elle


A bride Abattue
384 critiques
Niveau
20 / 20
20 / 20
387
critiques
filatures
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Espions
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Actualités de ses filatures
Le plateau est nu, simplement recouvert d’une immense bâche pleine d’une boue ocre. Seuls éléments scéniques, des seaux noirs qui figurent la ferme, le travail dur, la terre, les bêtes. Déjà Multi-récompensées à l’international cette pièce arrive à Avignon.
L’histoire est poignante et tragique, Tom qui vient de perdre son compagnon se rend dans la ferme de la famille de celui-ci pour assister à ses funérailles. Opposition violente du monde moderne et de la vie archaïque à la ferme, plongeon violent et immédiat dans un autre temps. La mère et le frère sont dans le déni de l’homosexualité du jeune homme mort. Tom, surpris et perdu tente de comprendre ce qui se joue dans cette famille où la brutalité et la folie sont omniprésentes.
Les personnages s’empêtrent dans ce drame fort et saisissant, luttant contre les autres et contre eux-mêmes pour tenter de sauver leur peau et leur âme du mieux qu’ils peuvent. Parmi cette déferlante de haine et de folie seul l’amour du défunt surnage.
Les comédiens sont exceptionnels de puissance, de vérité et de densité. On est véritablement happé par leur présence et leur force. Le tout est encore amplifié par une mise en scène épurée, puissante et animale et une superbe mise en lumière.
Une pièce charnelle et intense, un coup de poing qui secoue, bouleverse et chamboule. On en ressort différent et changé par ce qu’ils nous ont offert en partage.
Le public est debout, les saluts n’en finissent pas. Puis le comédien prend la parole, il parle du Brésil, de la situation critique pour la liberté, il décrit l’immense joie pour eux de venir jouer cette pièce si forte dans un pays qui le permet, il parle d’utopie Avignonnaise, de résistance, les larmes coulent sur ses joues et sur les nôtres.
Une pièce magistrale d’une beauté brute !
L’histoire est poignante et tragique, Tom qui vient de perdre son compagnon se rend dans la ferme de la famille de celui-ci pour assister à ses funérailles. Opposition violente du monde moderne et de la vie archaïque à la ferme, plongeon violent et immédiat dans un autre temps. La mère et le frère sont dans le déni de l’homosexualité du jeune homme mort. Tom, surpris et perdu tente de comprendre ce qui se joue dans cette famille où la brutalité et la folie sont omniprésentes.
Les personnages s’empêtrent dans ce drame fort et saisissant, luttant contre les autres et contre eux-mêmes pour tenter de sauver leur peau et leur âme du mieux qu’ils peuvent. Parmi cette déferlante de haine et de folie seul l’amour du défunt surnage.
Les comédiens sont exceptionnels de puissance, de vérité et de densité. On est véritablement happé par leur présence et leur force. Le tout est encore amplifié par une mise en scène épurée, puissante et animale et une superbe mise en lumière.
Une pièce charnelle et intense, un coup de poing qui secoue, bouleverse et chamboule. On en ressort différent et changé par ce qu’ils nous ont offert en partage.
Le public est debout, les saluts n’en finissent pas. Puis le comédien prend la parole, il parle du Brésil, de la situation critique pour la liberté, il décrit l’immense joie pour eux de venir jouer cette pièce si forte dans un pays qui le permet, il parle d’utopie Avignonnaise, de résistance, les larmes coulent sur ses joues et sur les nôtres.
Une pièce magistrale d’une beauté brute !
Elle, c’est Jeanne, lui, c’est Arthur et leur histoire aurait pu durer longtemps si lui n’était pas tombé malade. La pièce est une adaptation du roman de Matthew Seager, In other words dans lequel l’auteur explore la cruauté de la maladie d’Alzheimer à travers l’observation de la vie d’un couple. Nous regardons leur heureux mariage imploser lentement alors qu’Arthur commence à perdre la mémoire.
La pièce débute comme une comédie romantique, drôle et tendre. Une histoire racontée avec humour et dérision, Ils se regardent, s’attirent, c’est le coup de foudre, et le spectateur est témoin de ce début d’amour charmant sur fond de « Words (Don’t come easy) ». Et puis petit à petit, de stade en stade, la situation se dégrade, heureusement l’amour est toujours là, intact, malgré les difficultés et les obstacles. L’humour également persiste et c’est aussi ce qui les fait tenir, de prendre cela avec philosophie et en gardant le sourire et les étoiles dans les yeux.
Difficile de trouver une pièce ou rires et larmes alternent en un clin d’œil. Probablement parce que ce drame est truffé de fantaisie et d’espoir malgré tout. C’est raconté sans pathos, sans détour, ce n’est jamais trop, toujours juste. On assiste à la frustration, la colère, la douleur, mais surtout au courage et à la force de ce couple exemplaire et solaire.
On est touché par la beauté et l’intelligence de cette pièce qui évite brillamment tous les écueils sur le sujet.
Les deux comédiens sont à l’aise, naturel, connectés, complices, incroyable de justesse, c’est du pur bonheur. La mise en scène fluide et intelligente et la superbe scénographie monochrome viennent compléter cette réussite. C’est brillant !
Je suis comme tout le monde bouleversée et les mouchoirs autour de moi sont sortis discrètement, à la fin, le public applaudit à tout rompre, debout, conquis, personne ne s’y trompe, c’est une pépite !
Une histoire d’amour lumineuse et sensible que l’on n’oubliera pas ! Un coup de cœur sans réserve !
La pièce débute comme une comédie romantique, drôle et tendre. Une histoire racontée avec humour et dérision, Ils se regardent, s’attirent, c’est le coup de foudre, et le spectateur est témoin de ce début d’amour charmant sur fond de « Words (Don’t come easy) ». Et puis petit à petit, de stade en stade, la situation se dégrade, heureusement l’amour est toujours là, intact, malgré les difficultés et les obstacles. L’humour également persiste et c’est aussi ce qui les fait tenir, de prendre cela avec philosophie et en gardant le sourire et les étoiles dans les yeux.
Difficile de trouver une pièce ou rires et larmes alternent en un clin d’œil. Probablement parce que ce drame est truffé de fantaisie et d’espoir malgré tout. C’est raconté sans pathos, sans détour, ce n’est jamais trop, toujours juste. On assiste à la frustration, la colère, la douleur, mais surtout au courage et à la force de ce couple exemplaire et solaire.
On est touché par la beauté et l’intelligence de cette pièce qui évite brillamment tous les écueils sur le sujet.
Les deux comédiens sont à l’aise, naturel, connectés, complices, incroyable de justesse, c’est du pur bonheur. La mise en scène fluide et intelligente et la superbe scénographie monochrome viennent compléter cette réussite. C’est brillant !
Je suis comme tout le monde bouleversée et les mouchoirs autour de moi sont sortis discrètement, à la fin, le public applaudit à tout rompre, debout, conquis, personne ne s’y trompe, c’est une pépite !
Une histoire d’amour lumineuse et sensible que l’on n’oubliera pas ! Un coup de cœur sans réserve !
Othello de Shakespeare sur une mise en scène de Jean-François Sivadier.
Jean-François Sivadier nous offre une mise en scène pertinente et ludique où la subtilité du jeu teinté d’ironie, intensifie la noirceur de l’âme de Lago qui conduira Othello à sa perte.
Othello brave et puissant soldat, vient d’épouser en secret Desdémone. Le père de la belle, le sénateur Bradantio raciste et furieux aurait souhaité un bel Italien pour sa fille et non un Maure, il accuse Othello de sorcellerie.
Le doge de Venise calme les choses et envoie Othello à Chypre pour repousser l’attaque des turcs… Cela arrange quelque peu ses affaires !
Lago compagnon d’arme d'Othello est du voyage, jaloux de cet étranger à la peau noire, il va monter un horrible stratagème pour mener Othello à sa perte.
La jalousie, le mensonge, la traitrise, hantent les lieux. La puissance dévastatrice de Lago à l'âme noire va piétiner amour, sincérité, honneur…
Othello, chef des armées, conscient qu'il doit s’intégrer, se faire accepter de la République de Venise et de sa société, n’oublie point son passé d’enfant kidnappé devenu esclave, il conte les légendes de son pays à Desdémone, lui apprends sa langue. Il vit dans le bonheur amoureux...
Lago est un fin pervers intelligent, pour anéantir Othello, il manigance des stratagèmes, manœuvre et trompe son entourage, il connait bien le langage, retourne les situations, utilise des mots justes et percutants pour convaincre Othello de l’infidélité probable de Desdémone.
Othello se laisse manipuler par ses paroles, il a une confiance illimitée en Lago qui est le seul à lui mentir… Lago, ce diable à l'âme noire , le détruit peu à peu et le plonge dans le doute...
« il y a un certain vice à vous avoir épousé, vous, à vous avoir préféré à tous les beaux prétendants qui se présentaient à elle... »
Othello va tomber sous la domination de Lago à en perdre la raison.
Nicolas Bouchaud 'Lago' et Adama Diop 'Othello' forme un duo exceptionnel.
Nicolas Bouchaud ‘Lago’, est fabuleux, son charisme envahi le plateau, il nous captive. Une grande force émane de cet homme haïssant ses amis qui le vénèrent.
Adama Diop que nous avons découvert au festival d’Avignon 2021, (Prix du syndicat de la critique théâtre 2022 Meilleur Acteur dans le rôle de Lopakhine dans la Cerisaie), interprète avec grand talent Othello, il nous enchante par la justesse de son jeu.
Gulliver Hecq ‘Rodrigue’, nous amuse par sa naïveté et nous réjouit de par sa gestuelle clownesque.
Emilie Lehuraux ‘Desdémone, Bianca’ incarne avec finesse ‘Desdémone’ vive, intelligente, amoureuse puis meurtrie et perdue par la violence soudaine d’Othello.
Cyril Bothorel ‘Brabantio, Montano, Lodovico’, Stephen Butel ‘Cassio’ ,Jisca Kalvanda ‘Doge de Venise, Emilia épouse de Lago’ nous enchantent et nous accompagnent avec talent dans cette tragi-comédie qui mène à l’aveuglement et à la folie.
Les lumières de Philippe Berthomé, accentuent les expressions des comédiens et intensifient les émotions.
Dans une sobre et belle scénographie, Jean-François Sivadier nous offre un beau moment de théâtre.
Queen et Dalida s’invitent, comédie, clowneries, violence, cruauté s’enchainent avec rythme.
Shakespeare est bien parmi nous.
Jean-François Sivadier nous offre une mise en scène pertinente et ludique où la subtilité du jeu teinté d’ironie, intensifie la noirceur de l’âme de Lago qui conduira Othello à sa perte.
Othello brave et puissant soldat, vient d’épouser en secret Desdémone. Le père de la belle, le sénateur Bradantio raciste et furieux aurait souhaité un bel Italien pour sa fille et non un Maure, il accuse Othello de sorcellerie.
Le doge de Venise calme les choses et envoie Othello à Chypre pour repousser l’attaque des turcs… Cela arrange quelque peu ses affaires !
Lago compagnon d’arme d'Othello est du voyage, jaloux de cet étranger à la peau noire, il va monter un horrible stratagème pour mener Othello à sa perte.
La jalousie, le mensonge, la traitrise, hantent les lieux. La puissance dévastatrice de Lago à l'âme noire va piétiner amour, sincérité, honneur…
Othello, chef des armées, conscient qu'il doit s’intégrer, se faire accepter de la République de Venise et de sa société, n’oublie point son passé d’enfant kidnappé devenu esclave, il conte les légendes de son pays à Desdémone, lui apprends sa langue. Il vit dans le bonheur amoureux...
Lago est un fin pervers intelligent, pour anéantir Othello, il manigance des stratagèmes, manœuvre et trompe son entourage, il connait bien le langage, retourne les situations, utilise des mots justes et percutants pour convaincre Othello de l’infidélité probable de Desdémone.
Othello se laisse manipuler par ses paroles, il a une confiance illimitée en Lago qui est le seul à lui mentir… Lago, ce diable à l'âme noire , le détruit peu à peu et le plonge dans le doute...
« il y a un certain vice à vous avoir épousé, vous, à vous avoir préféré à tous les beaux prétendants qui se présentaient à elle... »
Othello va tomber sous la domination de Lago à en perdre la raison.
Nicolas Bouchaud 'Lago' et Adama Diop 'Othello' forme un duo exceptionnel.
Nicolas Bouchaud ‘Lago’, est fabuleux, son charisme envahi le plateau, il nous captive. Une grande force émane de cet homme haïssant ses amis qui le vénèrent.
Adama Diop que nous avons découvert au festival d’Avignon 2021, (Prix du syndicat de la critique théâtre 2022 Meilleur Acteur dans le rôle de Lopakhine dans la Cerisaie), interprète avec grand talent Othello, il nous enchante par la justesse de son jeu.
Gulliver Hecq ‘Rodrigue’, nous amuse par sa naïveté et nous réjouit de par sa gestuelle clownesque.
Emilie Lehuraux ‘Desdémone, Bianca’ incarne avec finesse ‘Desdémone’ vive, intelligente, amoureuse puis meurtrie et perdue par la violence soudaine d’Othello.
Cyril Bothorel ‘Brabantio, Montano, Lodovico’, Stephen Butel ‘Cassio’ ,Jisca Kalvanda ‘Doge de Venise, Emilia épouse de Lago’ nous enchantent et nous accompagnent avec talent dans cette tragi-comédie qui mène à l’aveuglement et à la folie.
Les lumières de Philippe Berthomé, accentuent les expressions des comédiens et intensifient les émotions.
Dans une sobre et belle scénographie, Jean-François Sivadier nous offre un beau moment de théâtre.
Queen et Dalida s’invitent, comédie, clowneries, violence, cruauté s’enchainent avec rythme.
Shakespeare est bien parmi nous.
Il faut savoir entendre les enfants avant qu'ils ne crient trop fort !
C'est à un merveilleux moment d'humanité que nous invite Thomas Drelon sur la petite scène du "Paradis" au Lucernaire.
Tout en pudeur et en retenue, il donne vie au texte profondément touchant d'Evelyne de la Chenelière, et incarne Bashir, professeur de CM2 au passé douloureux, à la fois maladroit et plein de tendresse.
Au fil de son récit, de ses souvenirs, par petites touches, il nous dévoile son histoire, dans laquelle passé et présent se mêlent, et où les tragédies d'hier éclairent celles d'aujourd'hui.
La mise en scène ingénieuse et très efficace de Thomas Coste donne du mouvement à ce seul en scène peuplé de personnages.
Un simple pupitre, deux rangées de spots, une simplicité qui se retrouve dans l'interprétation du comédien.
Simplicité, et beaucoup beaucoup de sensibilité pour donner vie à ce personnage meurtri.
Délicatesse aussi .....Nul besoin de pleurs, de cris et de drames pour raconter cette histoire qui en contient pourtant beaucoup.
Thomas Drelon partage avec Bashir cette envie de transmettre qui nous touche droit au coeur.
Une très belle découverte !
C'est à un merveilleux moment d'humanité que nous invite Thomas Drelon sur la petite scène du "Paradis" au Lucernaire.
Tout en pudeur et en retenue, il donne vie au texte profondément touchant d'Evelyne de la Chenelière, et incarne Bashir, professeur de CM2 au passé douloureux, à la fois maladroit et plein de tendresse.
Au fil de son récit, de ses souvenirs, par petites touches, il nous dévoile son histoire, dans laquelle passé et présent se mêlent, et où les tragédies d'hier éclairent celles d'aujourd'hui.
La mise en scène ingénieuse et très efficace de Thomas Coste donne du mouvement à ce seul en scène peuplé de personnages.
Un simple pupitre, deux rangées de spots, une simplicité qui se retrouve dans l'interprétation du comédien.
Simplicité, et beaucoup beaucoup de sensibilité pour donner vie à ce personnage meurtri.
Délicatesse aussi .....Nul besoin de pleurs, de cris et de drames pour raconter cette histoire qui en contient pourtant beaucoup.
Thomas Drelon partage avec Bashir cette envie de transmettre qui nous touche droit au coeur.
Une très belle découverte !
Une histoire qui rebondit de scènes en scènes comme des souvenirs qu’on égrène, dans l’ordre d’un désordre amoureux que les aléas de la vie chahute et qu’un récit astucieux nous invite à découvrir à la façon d’un puzzle qu’on défait et qu’on restitue sans cesse. Une histoire qui compte 1494 jours.
Un spectacle qui titille en permanence l’imagination du public, le piégeant dans les tournures de la narration, les retours en arrière et les sauts en avant, sans logique apparente. Juste ce qu’il faut pour que la soif de savoir et le désir projeté se bousculent ou se rejoignent, et ce jusqu’au bout où il faudra bien in extremis poser un point final. Un point d’exclamation ou un point d’interrogation ?
« Un voyage en train, une soirée arrosée et l’histoire démarre. Complicités, jalousies, doutes, tendresse. Puis tout bascule... Le récit virevoltant d’un amour mis à rude épreuve par un destin cruel. On entre dans l’intimité du couple qui se construit au fil des jours et doit composer avec des parents parfois encombrants. Une chronologie atypique, dynamique et un ascenseur émotionnel jusqu’à la chute vertigineuse. »
L’écriture de Pierre-Henri Gayte est fluide et habile, piquée d’humour dans des répliques souvent astucieuses et bien tournées. La narration joue avec les nœuds du doute et de l’espoir, les rouages de l’amour empêché, les ravages de l’affect et de la possession, l’influence des liens filiaux. Le tout décrit dans un réalisme du quotidien faisant le lit à des jeux naturalistes cherchant la proximité avec le public, dont les artistes au plateau s’emparent avec réussite.
La dramaturgie est complexe tout en restant accessible. L’usage du temps qui passe souvent entremêlé au temps passé offre un suspens au dévoilement, brouillant les pistes ou les suggérant. La vidéo en fond de scène qui compte et recompte les jours scande le récit, l’armant de rebondissements soumettant l’attention à la patience de leur découverte.
L’interprétation recèle toute une richesse de nuances. Marion Philippet et Pierre-Henri Gayte forment un couple crédible et attachant, difficile de ne pas s’identifier au travers de leurs personnages qu’elle et il incarnent avec une simplicité et une efficacité évidente. Mention spéciale à Marion Philippet qui détonne par la précision, la finesse et la puissance de son jeu. Michel Charpentier et Nancy Jankowiak se partagent plusieurs personnages. Il et elle passent de l’un à l’autre sans à-coup et avec conviction. Mention spéciale à Michel Charpentier qui fait ressortir de ses personnages la bonhommie, la jovialité, l’autorité ou le doute et contribue à colorer les scènes.
Un récit curieusement fait qui rend curieux tout le long. Un spectacle qui feuilletonne des morceaux de vie troublés et troublants, souriants et émouvants. Une mise en vie attractive et une interprétation réussie. Je recommande ce spectacle original et bien fait.
Un spectacle qui titille en permanence l’imagination du public, le piégeant dans les tournures de la narration, les retours en arrière et les sauts en avant, sans logique apparente. Juste ce qu’il faut pour que la soif de savoir et le désir projeté se bousculent ou se rejoignent, et ce jusqu’au bout où il faudra bien in extremis poser un point final. Un point d’exclamation ou un point d’interrogation ?
« Un voyage en train, une soirée arrosée et l’histoire démarre. Complicités, jalousies, doutes, tendresse. Puis tout bascule... Le récit virevoltant d’un amour mis à rude épreuve par un destin cruel. On entre dans l’intimité du couple qui se construit au fil des jours et doit composer avec des parents parfois encombrants. Une chronologie atypique, dynamique et un ascenseur émotionnel jusqu’à la chute vertigineuse. »
L’écriture de Pierre-Henri Gayte est fluide et habile, piquée d’humour dans des répliques souvent astucieuses et bien tournées. La narration joue avec les nœuds du doute et de l’espoir, les rouages de l’amour empêché, les ravages de l’affect et de la possession, l’influence des liens filiaux. Le tout décrit dans un réalisme du quotidien faisant le lit à des jeux naturalistes cherchant la proximité avec le public, dont les artistes au plateau s’emparent avec réussite.
La dramaturgie est complexe tout en restant accessible. L’usage du temps qui passe souvent entremêlé au temps passé offre un suspens au dévoilement, brouillant les pistes ou les suggérant. La vidéo en fond de scène qui compte et recompte les jours scande le récit, l’armant de rebondissements soumettant l’attention à la patience de leur découverte.
L’interprétation recèle toute une richesse de nuances. Marion Philippet et Pierre-Henri Gayte forment un couple crédible et attachant, difficile de ne pas s’identifier au travers de leurs personnages qu’elle et il incarnent avec une simplicité et une efficacité évidente. Mention spéciale à Marion Philippet qui détonne par la précision, la finesse et la puissance de son jeu. Michel Charpentier et Nancy Jankowiak se partagent plusieurs personnages. Il et elle passent de l’un à l’autre sans à-coup et avec conviction. Mention spéciale à Michel Charpentier qui fait ressortir de ses personnages la bonhommie, la jovialité, l’autorité ou le doute et contribue à colorer les scènes.
Un récit curieusement fait qui rend curieux tout le long. Un spectacle qui feuilletonne des morceaux de vie troublés et troublants, souriants et émouvants. Une mise en vie attractive et une interprétation réussie. Je recommande ce spectacle original et bien fait.