Son balcon
Mini Molières
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Tomates
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Mini-Molière du Critique
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Yves Poey
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Frédéric Ferrer montre dans son écriture et sa mise en scène la complexité de ces réunions. Car au-delà de l’idée générale, il y a la forme. Au début, chaque pays remercie le pays accueillant, l’organisation et cela prend beaucoup de temps. Puis cela continue avec des débats sur l’importance d’une virgule, d’un crochet ou d’un mot. On est plongé au cœur d’une usine de la lenteur où il faut composer avec 187 pays. Tout s’éternise.
On pourrait croire que se cache une volonté de théâtralité pour le spectacle. Malheureusement la réalité se rapproche véritablement de cette construction. Le grotesque s’affiche avec ces feuilles qui glissent de la table inclinée, des changements de places de presque tous les participants, des pauses… D’ailleurs, pendant ces pauses, Frédéric Ferrer en profite pour expliquer le principe des COP, leur organisation, à quoi elles servent, leurs échecs… Une mise en abime intelligente et compréhensible pour donner plus de sens à cette réunion et toutes celles qui existent vraiment.
Un spectacle où l’on ressort avec de nombreuses interrogations. La société civile n’a-t-elle pas alors le pouvoir nécessaire pour changer les choses d’en bas pour les impulser vers le haut ? A nous de trouver des réponses pour espérer un monde meilleur demain.
On pourrait croire que se cache une volonté de théâtralité pour le spectacle. Malheureusement la réalité se rapproche véritablement de cette construction. Le grotesque s’affiche avec ces feuilles qui glissent de la table inclinée, des changements de places de presque tous les participants, des pauses… D’ailleurs, pendant ces pauses, Frédéric Ferrer en profite pour expliquer le principe des COP, leur organisation, à quoi elles servent, leurs échecs… Une mise en abime intelligente et compréhensible pour donner plus de sens à cette réunion et toutes celles qui existent vraiment.
Un spectacle où l’on ressort avec de nombreuses interrogations. La société civile n’a-t-elle pas alors le pouvoir nécessaire pour changer les choses d’en bas pour les impulser vers le haut ? A nous de trouver des réponses pour espérer un monde meilleur demain.
Louis XIV est le Roi soleil d’une France qui aime les galettes bretonnes et où la principale préoccupation du roi est de butiner avec ses favorites mais la Reine Marie-Thérèse ne l’entend pas de cette oreille… Louis XIV promet de ne plus prendre maitresse… Mais voilà, il va y avoir du rififi à la Cour quand Madame de Montespan fait sa première apparition éblouissante et subjugue le roi qui pour mieux cacher sa passion va se faire appeler Jean-Louis dans une auberge bretonne abritant son amour illégitime.
Comédie déjantée mélangeant les genres à la façon du Tour du monde en 80 jours, Nicolas Lumbreras livre aux spectateurs un moment de folie douce. C’est sa troisième pièce et on se souvient de sa précédente pièce fort rigolarde : Cousins comme cochons. Il cumule les rôles : auteurs, metteur en scène et comédien !
Ici donc, nous partons du vrai Louis XIV et son histoire imposante (le plus long règne d’un roi de France) pour arriver à une fantaisie délirante mélangeant les genres avec bonheur : du boulevard, du théâtre musical avec des références à Molière, aux comédies historiques et aux boys bands ! Bien sûr, il y a des moments forts et d’autres moins mais le rythme est assez soutenu grâce à une mise en scène dynamique. Les six comédiens donnent de leur personne et semblent bien s’amuser sur scène.
Certes les oreilles sensibles pourraient ne pas apprécier la grivoiserie de certains propos ou la trivialité de certains passages mais l’ensemble produit l’effet escompté : on sort du théâtre l’esprit vidé de ses problèmes et c’est essentiel en ce moment !
Comédie déjantée mélangeant les genres à la façon du Tour du monde en 80 jours, Nicolas Lumbreras livre aux spectateurs un moment de folie douce. C’est sa troisième pièce et on se souvient de sa précédente pièce fort rigolarde : Cousins comme cochons. Il cumule les rôles : auteurs, metteur en scène et comédien !
Ici donc, nous partons du vrai Louis XIV et son histoire imposante (le plus long règne d’un roi de France) pour arriver à une fantaisie délirante mélangeant les genres avec bonheur : du boulevard, du théâtre musical avec des références à Molière, aux comédies historiques et aux boys bands ! Bien sûr, il y a des moments forts et d’autres moins mais le rythme est assez soutenu grâce à une mise en scène dynamique. Les six comédiens donnent de leur personne et semblent bien s’amuser sur scène.
Certes les oreilles sensibles pourraient ne pas apprécier la grivoiserie de certains propos ou la trivialité de certains passages mais l’ensemble produit l’effet escompté : on sort du théâtre l’esprit vidé de ses problèmes et c’est essentiel en ce moment !
« Peut-être qu'ici, nous sommes dans un monde parallèle, et qu'ici, vous êtes quelqu'un d'important... »
On sent bien, grâce à cette petite phrase assassine, toute l'envie, l'enthousiasme et la passion qu'éprouve le grand reporter Pierre Pietro à se retrouver coincé à Paris à devoir interviewer la star internationale Katya, la vedette-bimbo d'une série TV américaine !
Pierre n'a pas eu le choix : au lieu de l'envoyer couvrir une crise politique majeure à l'ONU, son rédac-chef lui a intimé l'ordre d'aller rencontrer cette starlette afin de rapporter un papier pour les pages culturelles de son journal.
Et nous d'assister à un huis clos. Avec les trois fameuses unités théâtrales au rendez-vous : lieu, temps et action.
Un sacré jeu de chat et de la souris va commencer devant nos yeux.
A l'origine, « Interview » était un film néerlandais réalisé en 2003 par Théo Van Gogh. Enorme succès aux Pays-Bas.
Poussé par cette réussite, Van Gogh décida d'en réaliser un remarque hollywoodien, transposant l'action à New-York.
Hélas, le réalisateur sera malheureusement assassiné le 2 novembre 2004 à Amsterdam par des fondamentalistes en raison de ses prises de position contre le traitement des femmes dans certaines sociétés islamiques.
C'est le comédien-metteur en scène Steve Buscemi qui finalisera le projet cinématographique.
Tom Morton et Thierry Harcourt ont donc eu respectivement l'excellente idée d'adapter ce film et de mettre en scène cette adaptation pour une scène de théâtre.
Comment faire tomber les masques, comment aller au-delà du journaliste bougon, meurtri et de la starlette superficielle ?
Voilà tout l'enjeu du texte. Aller au delà des apparences, des clichés et des caricatures.
Et puis bien sûr, créer un affrontement passionnant entre deux personnages qu'apparemment tout oppose.
Cette heure et quart qui débute comme une aimable passe d'armes entre deux différents caractères va progressivement se transformer en un moment de grande et violente tension. Tension intellectuelle mais aussi sexuelle. Appelons un chat un chat.
Le tout en passant par des instants plus drôles. Le texte est en effet émaillé de formules qui font mouche.
La direction d'acteurs de Thierry Harcourt, à la fois musclée, physique, mais également toute en finesse et subtilité, fait merveille.
Nous sommes très rapidement fascinés par ce duo explosif.
Bien entendu, les deux comédiens contribuent eux aussi pleinement à nous tenir en haleine, tout au long de cette sorte de thriller psychologique.
Tiffany Hofstetter est cette Katya-là.
La pièce commence vraiment en la faisant passer pour cette superficielle fille, avec tous les clichés associés : tenue vestimentaire, voix trainante, accessoires, attitudes, tout y est.
Et puis, petit à petit, dans une subtile transition, la comédienne transforme sa partition pour aller sur beaucoup plus de complexité. La progression est remarquable.
Tout comme celle de Tom Morton, qui n'a pas fait qu'adapter le scénario américain.
Il est ce journaliste blasé, meurtri par les événements de sa vie personnelle. Le comédien rend lui aussi son personnage beaucoup plus complexe que prévu, amené qu'il est lui aussi à se découvrir. Et pas qu'un peu.
Les deux vont avoir la lourde charge de faire glisser leur personnage vers leur vraie nature.
A cette occasion, des secrets seront révélés, qui auront une énorme importance pour la résolution finale de la pièce.
Melle Hofstetter et M. Morton sont totalement crédibles et vont nous « balader » jusqu'au dénouement.
Un dénouement auquel personne ne s'attend, après bien des chausse-trappes et autres faux-semblants.
Voici donc un bien beau moment de théâtre, intense et inspiré, qui nous réserve bien des surprises.
On sent bien, grâce à cette petite phrase assassine, toute l'envie, l'enthousiasme et la passion qu'éprouve le grand reporter Pierre Pietro à se retrouver coincé à Paris à devoir interviewer la star internationale Katya, la vedette-bimbo d'une série TV américaine !
Pierre n'a pas eu le choix : au lieu de l'envoyer couvrir une crise politique majeure à l'ONU, son rédac-chef lui a intimé l'ordre d'aller rencontrer cette starlette afin de rapporter un papier pour les pages culturelles de son journal.
Et nous d'assister à un huis clos. Avec les trois fameuses unités théâtrales au rendez-vous : lieu, temps et action.
Un sacré jeu de chat et de la souris va commencer devant nos yeux.
A l'origine, « Interview » était un film néerlandais réalisé en 2003 par Théo Van Gogh. Enorme succès aux Pays-Bas.
Poussé par cette réussite, Van Gogh décida d'en réaliser un remarque hollywoodien, transposant l'action à New-York.
Hélas, le réalisateur sera malheureusement assassiné le 2 novembre 2004 à Amsterdam par des fondamentalistes en raison de ses prises de position contre le traitement des femmes dans certaines sociétés islamiques.
C'est le comédien-metteur en scène Steve Buscemi qui finalisera le projet cinématographique.
Tom Morton et Thierry Harcourt ont donc eu respectivement l'excellente idée d'adapter ce film et de mettre en scène cette adaptation pour une scène de théâtre.
Comment faire tomber les masques, comment aller au-delà du journaliste bougon, meurtri et de la starlette superficielle ?
Voilà tout l'enjeu du texte. Aller au delà des apparences, des clichés et des caricatures.
Et puis bien sûr, créer un affrontement passionnant entre deux personnages qu'apparemment tout oppose.
Cette heure et quart qui débute comme une aimable passe d'armes entre deux différents caractères va progressivement se transformer en un moment de grande et violente tension. Tension intellectuelle mais aussi sexuelle. Appelons un chat un chat.
Le tout en passant par des instants plus drôles. Le texte est en effet émaillé de formules qui font mouche.
La direction d'acteurs de Thierry Harcourt, à la fois musclée, physique, mais également toute en finesse et subtilité, fait merveille.
Nous sommes très rapidement fascinés par ce duo explosif.
Bien entendu, les deux comédiens contribuent eux aussi pleinement à nous tenir en haleine, tout au long de cette sorte de thriller psychologique.
Tiffany Hofstetter est cette Katya-là.
La pièce commence vraiment en la faisant passer pour cette superficielle fille, avec tous les clichés associés : tenue vestimentaire, voix trainante, accessoires, attitudes, tout y est.
Et puis, petit à petit, dans une subtile transition, la comédienne transforme sa partition pour aller sur beaucoup plus de complexité. La progression est remarquable.
Tout comme celle de Tom Morton, qui n'a pas fait qu'adapter le scénario américain.
Il est ce journaliste blasé, meurtri par les événements de sa vie personnelle. Le comédien rend lui aussi son personnage beaucoup plus complexe que prévu, amené qu'il est lui aussi à se découvrir. Et pas qu'un peu.
Les deux vont avoir la lourde charge de faire glisser leur personnage vers leur vraie nature.
A cette occasion, des secrets seront révélés, qui auront une énorme importance pour la résolution finale de la pièce.
Melle Hofstetter et M. Morton sont totalement crédibles et vont nous « balader » jusqu'au dénouement.
Un dénouement auquel personne ne s'attend, après bien des chausse-trappes et autres faux-semblants.
Voici donc un bien beau moment de théâtre, intense et inspiré, qui nous réserve bien des surprises.
Vous pourriez croire alors que vous allez assister à une gentille petite histoire. Mais Gus n'est pas un simple chat marqué par la vie. Derrière le personnage se cache aussi un enchanteur qui partage ces blessures et une partie de sa noirceur.
Pour cela, il n'hésite pas à parler directement au public en son nom. Sa passion se résume à raconter des histoires et emmener les spectateurs. Certes, il écrit pour le jeune public mais l'adulte n'est jamais laissé de côté. Il insuffle un peu de poésie avec des petites touches de couleurs avec des plumes rouges qui tombent d'un ballon qu'il vient d'exploser. Le rythme est dense et la musique contribue à nous porter dans son univers. L'enchantement fonctionne et le rires des enfants fusionnent avec celui des adultes. Quand Gus nous révèle que son nom est un anagramme, on sourit aux propositions. Pourtant il en oublie certains qu'il porterait avec élégance comme Grand Ultra-sensible Singulier ou Guide Utopiste Givré. Car Sébastien Barrier nous porte, nous emmène et surtout nous émerveille dans un monde légèrement sombre. Il illumine de sa passion, de sa fougue, de son énergie et du plaisir qu'il a à être présent.
En ressortant, tout le monde affiche un sourire et la sensation d'avoir vécu un moment exceptionnel. C'est ce genre de spectacle qui donne les lettres de noblesse au spectacle vivant. Un jeu du chat et de la souris que vous adorez et vous risquez d'en redemander.
Pour cela, il n'hésite pas à parler directement au public en son nom. Sa passion se résume à raconter des histoires et emmener les spectateurs. Certes, il écrit pour le jeune public mais l'adulte n'est jamais laissé de côté. Il insuffle un peu de poésie avec des petites touches de couleurs avec des plumes rouges qui tombent d'un ballon qu'il vient d'exploser. Le rythme est dense et la musique contribue à nous porter dans son univers. L'enchantement fonctionne et le rires des enfants fusionnent avec celui des adultes. Quand Gus nous révèle que son nom est un anagramme, on sourit aux propositions. Pourtant il en oublie certains qu'il porterait avec élégance comme Grand Ultra-sensible Singulier ou Guide Utopiste Givré. Car Sébastien Barrier nous porte, nous emmène et surtout nous émerveille dans un monde légèrement sombre. Il illumine de sa passion, de sa fougue, de son énergie et du plaisir qu'il a à être présent.
En ressortant, tout le monde affiche un sourire et la sensation d'avoir vécu un moment exceptionnel. C'est ce genre de spectacle qui donne les lettres de noblesse au spectacle vivant. Un jeu du chat et de la souris que vous adorez et vous risquez d'en redemander.
Dès les premiers instants nous rentrons par magie dans le monde des Ekdah.
Sous la lumière de la salle, Denis Podalydès apparaît, nous demande si le spectacle nous a plu et nous annonce son prochain spectacle Hamlet.
Les rideaux s’ouvrent, la famille Ekdah fête Noël et réveillonne gaiement au théâtre comme tous les ans.
Ils viennent de jouer le spectacle de Noël. Ce spectacle où tous participent : les parents, les enfants, les domestiques et quelques amateurs…
Nous sommes happés dans leur monde, nous sommes au milieu d’eux. C’est gai, dynamique, chaleureux.
La famille prie La veuve Ekdah (Dominique Blanc) ancienne actrice à la retraite de leur rejouer pour eux, rien que pour leur plaisir une scène de son ancien répertoire.
Après quelques hésitations, juste pour se faire prier, elle récite le magnifique monologue de Nora de La maison de poupée d’Ibsen.
Les enfants Fanny et Alexandre (Jean Chevalier et Rebecca Marder) sont autorisés à dormir au théâtre où à la lumière de la servante, ils s’adonnent eux aussi au jeu de la comédie…
C’est le théâtre dans le théâtre.
Le lendemain nous assistons à la répétition d’Hamlet. Hamlet joué par Oscar Ekdahl (Denis Podalydès) succombe à une crise cardiaque, c’est la panique sur le plateau, le rideau tombe sous l’émotion de la salle..
Après l’entracte, Emilie (Elsa Lepoivre) vient nous annoncer qu’elle abandonne la direction de la troupe que lui avait confiée Oscar son époux.
Elle en a assez de jouer, elle veut vivre la vraie vie. Elle va épouser l’évêque Edvard.
Les rideaux s’ouvrent, une atmosphère d’austérité à fait place à la joyeuseté des premières scènes.
Fanny et Alexandre vont vivre un calvaire sous l’autorité cruelle de l’évêque (Thierry Hancisse) secondé par son horrible sœur (Anne Kessler).
Emilie vit une tragédie, l’évêque se révèle d’une grande intransigeance et d’une immense férocité. C’est une réelle tragédie, elle n’est plus comédienne.
Le fantôme d’Oscar va venir rendre visite à Alexandre hors dans Hamlet on le voit jouer le spectre d’Hamlet…
La famille s’inquiète, comment agir contre cette tragédie et sauver ses enfants.
Carl Ekdahl (Laurent Stocker), Adolphe Ekdahl (Hervé Pierre Gustav) leurs oncles, ainsi que toute cette joyeuse troupe y parviendront-ils ?
Véronique Vella, Cécile Brune, Florence Viala, Julie Sicard Maj, Hervé Pierre, Gilles David, Noam Morgensztern, Anna Cervinka, Gaël amilindi, Noémie Pasteger.
Le théâtre rejoint la fiction.
C’est magnifique, les scènes s’enchainent avec fluidité du domaine puritain et barbare de l’évêque au monde enjoué et bienveillant de cette famille de comédiens. La mise en scène de Julie Deliquet est percutante et efficace.
Tous les comédiens sont d’un talent remarquable.
Quel plaisir et quelle chance de déguster un si merveilleux moment de théâtre.
Sous la lumière de la salle, Denis Podalydès apparaît, nous demande si le spectacle nous a plu et nous annonce son prochain spectacle Hamlet.
Les rideaux s’ouvrent, la famille Ekdah fête Noël et réveillonne gaiement au théâtre comme tous les ans.
Ils viennent de jouer le spectacle de Noël. Ce spectacle où tous participent : les parents, les enfants, les domestiques et quelques amateurs…
Nous sommes happés dans leur monde, nous sommes au milieu d’eux. C’est gai, dynamique, chaleureux.
La famille prie La veuve Ekdah (Dominique Blanc) ancienne actrice à la retraite de leur rejouer pour eux, rien que pour leur plaisir une scène de son ancien répertoire.
Après quelques hésitations, juste pour se faire prier, elle récite le magnifique monologue de Nora de La maison de poupée d’Ibsen.
Les enfants Fanny et Alexandre (Jean Chevalier et Rebecca Marder) sont autorisés à dormir au théâtre où à la lumière de la servante, ils s’adonnent eux aussi au jeu de la comédie…
C’est le théâtre dans le théâtre.
Le lendemain nous assistons à la répétition d’Hamlet. Hamlet joué par Oscar Ekdahl (Denis Podalydès) succombe à une crise cardiaque, c’est la panique sur le plateau, le rideau tombe sous l’émotion de la salle..
Après l’entracte, Emilie (Elsa Lepoivre) vient nous annoncer qu’elle abandonne la direction de la troupe que lui avait confiée Oscar son époux.
Elle en a assez de jouer, elle veut vivre la vraie vie. Elle va épouser l’évêque Edvard.
Les rideaux s’ouvrent, une atmosphère d’austérité à fait place à la joyeuseté des premières scènes.
Fanny et Alexandre vont vivre un calvaire sous l’autorité cruelle de l’évêque (Thierry Hancisse) secondé par son horrible sœur (Anne Kessler).
Emilie vit une tragédie, l’évêque se révèle d’une grande intransigeance et d’une immense férocité. C’est une réelle tragédie, elle n’est plus comédienne.
Le fantôme d’Oscar va venir rendre visite à Alexandre hors dans Hamlet on le voit jouer le spectre d’Hamlet…
La famille s’inquiète, comment agir contre cette tragédie et sauver ses enfants.
Carl Ekdahl (Laurent Stocker), Adolphe Ekdahl (Hervé Pierre Gustav) leurs oncles, ainsi que toute cette joyeuse troupe y parviendront-ils ?
Véronique Vella, Cécile Brune, Florence Viala, Julie Sicard Maj, Hervé Pierre, Gilles David, Noam Morgensztern, Anna Cervinka, Gaël amilindi, Noémie Pasteger.
Le théâtre rejoint la fiction.
C’est magnifique, les scènes s’enchainent avec fluidité du domaine puritain et barbare de l’évêque au monde enjoué et bienveillant de cette famille de comédiens. La mise en scène de Julie Deliquet est percutante et efficace.
Tous les comédiens sont d’un talent remarquable.
Quel plaisir et quelle chance de déguster un si merveilleux moment de théâtre.
Excellent moment de théâtre !
Dimanche 17 février 2019