Critiques pour l'événement Le Cas Martin Piche
Bien après tout le monde, j’ai enfin pu découvrir « Le cas Martin Piche », pièce saluée par tellement de monde.
Originale ? Elle l’est.
Drôle ? Elle l’est.
Plutôt bien écrite ? Elle l’est.
Et pourtant … Je n’en ressors pas totalement enthousiaste. Dès l’entrée en scène, cela part fort. Le premier rire fuse dès la première minute. Cela augure du bon. Le fameux Monsieur Piche présente son cas au neuropsychiatre. On s’amuse copieusement de ses hésitations, de ses attitudes et de sa lassitude face à sa vie.
Malheureusement, au fur et à mesure que l’histoire se déroule, j’ai ressenti comme une impression de tourner en rond. Les réponses du patient relèvent peu ou prou du même ressort comique. Et même si l’attitude survoltée du médecin tente de capter l’attention, quelque chose ne prend pas. Du coup, au bout d’un moment, je me suis moi-même un peu … ennuyé. Un ennui brisé net lors du retournement final, intelligemment pensé, mais qui ne m’a pas fait oublier les longueurs précédentes.
Les comédiens, Jacques Mougenot et Hervé Devolder forment un beau duo. Il ne sera pas simple à d’autres de s’attribuer le texte tant ces deux là le vivent sur scène.
« Le cas Martin Piche » fait passer un moment sympathique, mais je m’attendais à beaucoup mieux.
Originale ? Elle l’est.
Drôle ? Elle l’est.
Plutôt bien écrite ? Elle l’est.
Et pourtant … Je n’en ressors pas totalement enthousiaste. Dès l’entrée en scène, cela part fort. Le premier rire fuse dès la première minute. Cela augure du bon. Le fameux Monsieur Piche présente son cas au neuropsychiatre. On s’amuse copieusement de ses hésitations, de ses attitudes et de sa lassitude face à sa vie.
Malheureusement, au fur et à mesure que l’histoire se déroule, j’ai ressenti comme une impression de tourner en rond. Les réponses du patient relèvent peu ou prou du même ressort comique. Et même si l’attitude survoltée du médecin tente de capter l’attention, quelque chose ne prend pas. Du coup, au bout d’un moment, je me suis moi-même un peu … ennuyé. Un ennui brisé net lors du retournement final, intelligemment pensé, mais qui ne m’a pas fait oublier les longueurs précédentes.
Les comédiens, Jacques Mougenot et Hervé Devolder forment un beau duo. Il ne sera pas simple à d’autres de s’attribuer le texte tant ces deux là le vivent sur scène.
« Le cas Martin Piche » fait passer un moment sympathique, mais je m’attendais à beaucoup mieux.
Chaque année, dans une petite salle que nous avons découvert, se produisent quelques pépites ayant retenu l'attention du public soit à Paris, soit en Avignon, soit ailleurs dans la galaxie.
Bref, cette pièce surprenante sur le "j'm'ennuie", nous a bien plu et a fait l’unanimité des gens présents ce soir là.
Bravo en tout cas.
Bref, cette pièce surprenante sur le "j'm'ennuie", nous a bien plu et a fait l’unanimité des gens présents ce soir là.
Bravo en tout cas.
La pièce est plutôt facile : les jeux de mots / ressorts comiques sont un peu téléguidés et les ficelles plutôt grossières, mais on passe un bon moment.
Une belle paire d'acteurs cela dit !
Une belle paire d'acteurs cela dit !
Après avoir vu plusieurs spectacles mis en scène par Devolder, et grande admiratrice de sa fantaisie, j'ai eu envie de tenter l'aventure une fois de plus.
Double casquette pour cet artiste dans Martin Piche, puisqu'en plus de la mise en scène, il prête ses traits au docteur de la pièce, face à Jacques Mougenot, auteur de la pièce et interprète du patient.
Une belle complicité transparaît de ce duo comme de leur spectacle.
Un texte intelligent, qui fait beaucoup sourire, et parsemé de petits clins d'oeil au monde du théâtre et de l'art en général... Mise en abîme du spectacle et de l'ennui, dont il est question tout au long de cette histoire.
Le décor, le rythme, tout tend à nous plonger dans un réalisme extrême, comme si nous étions dans la vraie vie, voyeurs ou curieux dérobant ces minutes de thérapie. Une réalité qui créé un joli décalage avec le côté absurde et cocasse des personnages et de leur aventure.
Il est question d'ennui, sauf pour le spectateur qui passe un bien agréable moment.
Double casquette pour cet artiste dans Martin Piche, puisqu'en plus de la mise en scène, il prête ses traits au docteur de la pièce, face à Jacques Mougenot, auteur de la pièce et interprète du patient.
Une belle complicité transparaît de ce duo comme de leur spectacle.
Un texte intelligent, qui fait beaucoup sourire, et parsemé de petits clins d'oeil au monde du théâtre et de l'art en général... Mise en abîme du spectacle et de l'ennui, dont il est question tout au long de cette histoire.
Le décor, le rythme, tout tend à nous plonger dans un réalisme extrême, comme si nous étions dans la vraie vie, voyeurs ou curieux dérobant ces minutes de thérapie. Une réalité qui créé un joli décalage avec le côté absurde et cocasse des personnages et de leur aventure.
Il est question d'ennui, sauf pour le spectateur qui passe un bien agréable moment.
Ah passer une heure quinze dans le cabinet d'un neuropsychiatre à écouter le patient Martin Piche et on ressort en pleine forme !!
Martin décide de consulter un psy car il s’ennuie de façon pathologique et en permanence. Le psy va étudier ce cas tout à fait particulier avant de pouvoir poser un diagnostic étonnant. Martin semble hagard, désinterressé de tout et éprouvant une grosse difficulté à se concentrer sur les propos de son psy. Le psy, lui, va mettre tout son savoir faire en oeuvre pour traiter ce patient si étrange.
Je ne pensais pas qu'on pouvait en dire autant sur l'ennui, le sujet est passé au crible et permet quelques jeux de mots sympathiques, c'est réussi.
La connivence entre Jacques Mougenot, le patient et auteur du texte, et Hervé Devolder, le psy et metteur en scène est exceptionnelle pour nous embarquer dans cette histoire de fous. Jacques Mougenot, rien qu'en prenant son air 'qui suit la conversation tout en s'ennuyant' est impayable.
La mise en scène simple d'Hervé Devolder est parfaitement adaptée, il n'y a pas d'effet de manche, c'est juste du théâtre et on apprécie à sa juste valeur le texte finement écrit. Les réparties sont malicieuses à souhait.
La fin est surprenante et drole en prime car on se demande quand même cette étude, que dis je ??? Cette dissection de l'ennui va nous mener.
Bref on passe une heure avec Martin Piche et on ressort avec la pêche !
Martin décide de consulter un psy car il s’ennuie de façon pathologique et en permanence. Le psy va étudier ce cas tout à fait particulier avant de pouvoir poser un diagnostic étonnant. Martin semble hagard, désinterressé de tout et éprouvant une grosse difficulté à se concentrer sur les propos de son psy. Le psy, lui, va mettre tout son savoir faire en oeuvre pour traiter ce patient si étrange.
Je ne pensais pas qu'on pouvait en dire autant sur l'ennui, le sujet est passé au crible et permet quelques jeux de mots sympathiques, c'est réussi.
La connivence entre Jacques Mougenot, le patient et auteur du texte, et Hervé Devolder, le psy et metteur en scène est exceptionnelle pour nous embarquer dans cette histoire de fous. Jacques Mougenot, rien qu'en prenant son air 'qui suit la conversation tout en s'ennuyant' est impayable.
La mise en scène simple d'Hervé Devolder est parfaitement adaptée, il n'y a pas d'effet de manche, c'est juste du théâtre et on apprécie à sa juste valeur le texte finement écrit. Les réparties sont malicieuses à souhait.
La fin est surprenante et drole en prime car on se demande quand même cette étude, que dis je ??? Cette dissection de l'ennui va nous mener.
Bref on passe une heure avec Martin Piche et on ressort avec la pêche !
Un bon moment, avec un final très bien amené.
Sympathique !
Sympathique !
Tenir les spectateurs en haleine pendant plus d'1h 15 avec comme unique sujet l'ennui ! Il faut le faire !
Il y a même des rebondissements, joués avec une "platitude" géniale par Jacques Mougenot ....
Ce serait un peu comme.... une enquête sans délit !
Quant à la chute ... chut! Allez la découvrir par vous même !
Il y a même des rebondissements, joués avec une "platitude" géniale par Jacques Mougenot ....
Ce serait un peu comme.... une enquête sans délit !
Quant à la chute ... chut! Allez la découvrir par vous même !
Martin Piche va mal. Tout l'ennuie, rien ne l'intéresse. Il va donc consulter un spécialiste pour tenter de guérir.
Une rencontre étonnante et parfaitement bien orchestrée entre un docteur et un patient atteint d'une pathologie inédite. Au début, on craint beaucoup la répétition, le personnage principal n'étant pas seul à tourner en rond, les dialogues s'enlisant rapidement dans la redondance. Passé ce court moment d'ennui, le rythme s'accélère et la pièce se transforme en un jeu du chat et de la souris réjouissant. Les hypothèses émises par le docteur sur l'état de son patient sont matière à des scènes absurdes et burlesques.
Si on ne rit pas forcément tout le temps à gorge déployée, on en ressort assurément le sourire aux lèvres.
Une rencontre étonnante et parfaitement bien orchestrée entre un docteur et un patient atteint d'une pathologie inédite. Au début, on craint beaucoup la répétition, le personnage principal n'étant pas seul à tourner en rond, les dialogues s'enlisant rapidement dans la redondance. Passé ce court moment d'ennui, le rythme s'accélère et la pièce se transforme en un jeu du chat et de la souris réjouissant. Les hypothèses émises par le docteur sur l'état de son patient sont matière à des scènes absurdes et burlesques.
Si on ne rit pas forcément tout le temps à gorge déployée, on en ressort assurément le sourire aux lèvres.
La complicité de l’auteur et interprète Jacques Mougenot en patient torturé par le manque de curiosité et Hervé Devolder son psy offre au public une pièce agréable et bien interprétée.
Cette pépite malicieuse parle de l’ennui sans que cela nous ennuie un seul instant. C'est bien écrit avec finesse, humour et intelligence. Le sujet est original et drôle. On ne s’attend pas au rebondissement ultime qui fait penser à l'arroseur arrosé où ça fini bien à la fin ! Ça vaut vraiment le détour ...
Cette pépite malicieuse parle de l’ennui sans que cela nous ennuie un seul instant. C'est bien écrit avec finesse, humour et intelligence. Le sujet est original et drôle. On ne s’attend pas au rebondissement ultime qui fait penser à l'arroseur arrosé où ça fini bien à la fin ! Ça vaut vraiment le détour ...
Après avoir pris connaissance des avis et critiques internet (globalement très positifs sur l'ensemble des sites consultés), je m'attendais franchement à mieux.
Dès le début de la pièce, j'ai eu le sentiment d'assister à un exercice de style assez convenu, dans le cadre duquel les questions du médecin et les réponses du patients sont très prévisibles.
J'ai été lassé assez rapidement de ce petit jeu qui tourne en rond, assorti de temps en temps de quiproquos et répliques un peu vieillottes qui sentent le déjà vu.
Certes, la chute de la pièce surprend le spectateur mais pas au point de réhausser rétroactivement le niveau de cette pièce absurde qui ressemble à un sketch interminable de "Chevallier et Laspalès".
Dès le début de la pièce, j'ai eu le sentiment d'assister à un exercice de style assez convenu, dans le cadre duquel les questions du médecin et les réponses du patients sont très prévisibles.
J'ai été lassé assez rapidement de ce petit jeu qui tourne en rond, assorti de temps en temps de quiproquos et répliques un peu vieillottes qui sentent le déjà vu.
Certes, la chute de la pièce surprend le spectateur mais pas au point de réhausser rétroactivement le niveau de cette pièce absurde qui ressemble à un sketch interminable de "Chevallier et Laspalès".
Plutôt pêchu, souvent hilarant, ce cas Martin Piche sera la jolie petite surprise du mois de mai.
N’attendons aucune révolution du genre ni dimension cachée derrière les répliques, mais une spontanéité sincère et désopilante. Avec d’un coté un homme non pas désabusé ni blasé, mais tout simplement vidé de tout sel, toute curiosité ou toute énergie, et de l’autre un autre homme qui est l’exact opposé en psychiatre passionné par ce cas hors normes et dévoré de curiosité, Le cas Martin Piche n’est assurément jamais ennuyeux : d’une part parce que la mise en scène est dynamique et la pièce jouée avec force conviction et énergie par Jacques Mougenot (Martin Piche) et Hervé Devolder (le psychiatre) (les deux sont également metteur en scène et auteur de la pièce). D’autre part, l’écriture de Jacques Mougenot a quelque chose de Dubillard dans ses dia(b)logues qui en finissent par être parfois absurdes tant l’un écoute et l’autre pas, compensant par là même l’absence de réelle profondeur de l’ensemble. On ne s’y ennuie pas, donc et, malgré une histoire qui finit quelque peu par patiner faute de réel enjeu dramaturgique, ce Cas Martin Piche a la sagesse de se terminer au bout d’une petite heure quinze, laissant les spectateurs quitter la salle un grand sourire aux lèvres.
Au final, une heure quinze de rires francs et sincères en fin de journée, ça fait parfois, tout simplement, du bien. A voir et applaudir pour se détendre.
N’attendons aucune révolution du genre ni dimension cachée derrière les répliques, mais une spontanéité sincère et désopilante. Avec d’un coté un homme non pas désabusé ni blasé, mais tout simplement vidé de tout sel, toute curiosité ou toute énergie, et de l’autre un autre homme qui est l’exact opposé en psychiatre passionné par ce cas hors normes et dévoré de curiosité, Le cas Martin Piche n’est assurément jamais ennuyeux : d’une part parce que la mise en scène est dynamique et la pièce jouée avec force conviction et énergie par Jacques Mougenot (Martin Piche) et Hervé Devolder (le psychiatre) (les deux sont également metteur en scène et auteur de la pièce). D’autre part, l’écriture de Jacques Mougenot a quelque chose de Dubillard dans ses dia(b)logues qui en finissent par être parfois absurdes tant l’un écoute et l’autre pas, compensant par là même l’absence de réelle profondeur de l’ensemble. On ne s’y ennuie pas, donc et, malgré une histoire qui finit quelque peu par patiner faute de réel enjeu dramaturgique, ce Cas Martin Piche a la sagesse de se terminer au bout d’une petite heure quinze, laissant les spectateurs quitter la salle un grand sourire aux lèvres.
Au final, une heure quinze de rires francs et sincères en fin de journée, ça fait parfois, tout simplement, du bien. A voir et applaudir pour se détendre.
Bon déjà j'avais du mal lire le résumé car je ne m'attendais pas du tout à une comédie.
J'ai bien aimé cette pièce. Les deux comédiens sont bons et on rit de bon cœur à beaucoup de répliques.
J'ai surtout aimé le jeu de Martin Piche (Jacques Mougenot) qui campe un type qui s'ennuie continuellement.
La scène du porte manteau est superbe.
Un bon moment de théâtre sur une idée originale.
J'ai bien aimé cette pièce. Les deux comédiens sont bons et on rit de bon cœur à beaucoup de répliques.
J'ai surtout aimé le jeu de Martin Piche (Jacques Mougenot) qui campe un type qui s'ennuie continuellement.
La scène du porte manteau est superbe.
Un bon moment de théâtre sur une idée originale.
Une drôlerie à l’humour délicat et mitrailleur que ce voyage spectaculaire et semé d’embrouilles dans le cabinet d’un neuropsychiatre où l’improbable devient possible et l’impossible probable.
Comment ? J’entretiens un malin plaisir à jouer avec l’incompréhensible, le doute ravageur et l’incertitude dérangeante ? Oui et alors ? Moi aussi j’en ai pris tout mon soûl de cet emberlificotage romancé, ingénieux et irrésistible ! Vous verrez, je vous le prédis : prisonniers de l’humour, nous n’avons que le rire pour exister et nous ne nous en privons pas !
Le pauvre Marin Piche s’ennuie de tout et tout l’ennuie. Sa vie, son travail, son épouse, même lui l’ennuie. Il finit par venir consulter un éminent spécialiste qui s’empare de son cas avec une curiosité excitée et farouche comme Freud le fit sans doute pour Dora, Lacan pour Aimée et Alexandre Dumas pour Martin Guerre. Car c’est un cas celui-là, nous ne pouvons qu’en convenir et avec nous tout une armée de Psy qui se bousculerait à l’entrée d’un séminaire sur le cas Martin Piche, si tant s’en fut !
Un cas d’école que des générations d’étudiants pourraient traiter, suant de n’en plus pouvoir, désarmés d’espérance de ne pas trouver de solution. Car il faut bien le reconnaitre, il n’y a pas de solution. Seule la guérison de Piche vaincra comme le théâtre sait le faire et ici ô combien !
L’écriture de Jacques Mougenot tisse cette histoire avec un humour délicieux et habile. Il fait fonctionner le 1er dégré d'une farce classique, le 2ème degré du théâtre de l’absurde de Beckett ou de Pinter… jusqu’au 15ème degré sans ascenseur où nous devons nous accrocher, si nous y arrivons, pour ne pas exploser d’éclats de rire et nous répandre repus mais sauvés car proches de la fin.
La mise en scène d’Hervé Devolder joue adroitement de la simplicité et de l’alerte des réparties, n’ajoutant aucun effet visuel ni sonore. Nous sommes dans du théâtre d’acteurs et nous y sommes bien.
L’auteur et le metteur en scène jouent les rôles de Piche et du psy avec une fluidité fourbe et une aisance déconcertante. Nous sommes embobinés du début à la fin par ce diabolisme drolatique qu’ils entretiennent tous les deux.
Tuerie de bout en bout caustique, cynique parfois, amusante toujours, nous en sortons finalement apaisés de cette séance chez le psy, riche et bienfaisante. Du plaisir de rire intelligent et jubilatoire que cette pièce farcesque très actuelle et réussie. À ne pas manquer !
Comment ? J’entretiens un malin plaisir à jouer avec l’incompréhensible, le doute ravageur et l’incertitude dérangeante ? Oui et alors ? Moi aussi j’en ai pris tout mon soûl de cet emberlificotage romancé, ingénieux et irrésistible ! Vous verrez, je vous le prédis : prisonniers de l’humour, nous n’avons que le rire pour exister et nous ne nous en privons pas !
Le pauvre Marin Piche s’ennuie de tout et tout l’ennuie. Sa vie, son travail, son épouse, même lui l’ennuie. Il finit par venir consulter un éminent spécialiste qui s’empare de son cas avec une curiosité excitée et farouche comme Freud le fit sans doute pour Dora, Lacan pour Aimée et Alexandre Dumas pour Martin Guerre. Car c’est un cas celui-là, nous ne pouvons qu’en convenir et avec nous tout une armée de Psy qui se bousculerait à l’entrée d’un séminaire sur le cas Martin Piche, si tant s’en fut !
Un cas d’école que des générations d’étudiants pourraient traiter, suant de n’en plus pouvoir, désarmés d’espérance de ne pas trouver de solution. Car il faut bien le reconnaitre, il n’y a pas de solution. Seule la guérison de Piche vaincra comme le théâtre sait le faire et ici ô combien !
L’écriture de Jacques Mougenot tisse cette histoire avec un humour délicieux et habile. Il fait fonctionner le 1er dégré d'une farce classique, le 2ème degré du théâtre de l’absurde de Beckett ou de Pinter… jusqu’au 15ème degré sans ascenseur où nous devons nous accrocher, si nous y arrivons, pour ne pas exploser d’éclats de rire et nous répandre repus mais sauvés car proches de la fin.
La mise en scène d’Hervé Devolder joue adroitement de la simplicité et de l’alerte des réparties, n’ajoutant aucun effet visuel ni sonore. Nous sommes dans du théâtre d’acteurs et nous y sommes bien.
L’auteur et le metteur en scène jouent les rôles de Piche et du psy avec une fluidité fourbe et une aisance déconcertante. Nous sommes embobinés du début à la fin par ce diabolisme drolatique qu’ils entretiennent tous les deux.
Tuerie de bout en bout caustique, cynique parfois, amusante toujours, nous en sortons finalement apaisés de cette séance chez le psy, riche et bienfaisante. Du plaisir de rire intelligent et jubilatoire que cette pièce farcesque très actuelle et réussie. À ne pas manquer !
Martin Piche n'est pas un patient comme les autres.
Lui, il s'ennuie.
Il s'ennuie, il se morfond, il s'embête. Bref, il s'emm...... grave !
Vous visualisez le concept d'ennui ? Eh bien, c'est encore pire.
Il se languit toute la sainte journée, il n'arrête pas de tourner en rond.
Alors évidemment, sur les conseils de sa femme, il va consulter un spécialiste, un neuro-psychiatre, s'il vous plaît...
Voici le départ (le pitch de Piche...) de cette comédie écrite par Jacques Mougenot, qui par ailleurs interprète le rôle-titre.
Son compère, Hervé Devolder (le personnage du Psy) est également quant à lui le metteur en scène de la pièce. Tout ceci ne sort pas du plateau.
C'est donc à cette première séance de la thérapie que nous allons assister.
Une séance, comment dire... surréaliste. Et drôlissime, il faut bien le dire !
Jacques Mougenot, tout en bonhommie, souvent dans un total abattement et en neurasthénique puissance dix est parfait.
C'est lui, avec son texte, ses mimiques, ses double-takes, ses quiproquos, qui va déchaîner les rires de la salle.
Impossible de ne pas penser parfois à Raymond Devos, tellement nous sommes amenés à réfléchir sur le sens des mots, ou plus exactement à leur double voire triple-sens.
La langue française est riche à ce point qu'elle permet à l'auteur de véritablement jouer avec les mots et les expressions.
Les répliques fusent grâce à ces trouvailles et télescopages linguistiques.
Bien entendu, pour qu'elles fusent, il faut que la balle soit renvoyée.
Ce que fait admirablement Hervé devolder, en psy peut-être aussi névrosé que son patient.
Entre eux deux, c'est un véritable festival d'échanges de répliques plus drôles et plus spirituelles les unes que les autres.
Oui, c'est un texte qui interpelle. Il faut être constamment aux aguets pour attraper au vol les subtilités langagières. Qu'est-ce que c'est bon !
Nous sommes en permanence sur le fil des mots.
Bien entendu, la forme ne fait pas tout.
Mine de rien, la pièce propose également une vraie réflexion sur ce thème qu'est l'ennui.
Tout au long de cette heure et quart, c'est cet ennui qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Comme s'il y avait une sorte de mise en abyme.
Une réplique m'a particulièrement enthousiasmé : « Ah bon, on ne s'ennuie pas qu'au théâtre ? ».
Et puis, il y a la fin de la pièce.
Une fin que je ne dévoilerai évidemment pas les tenants et les aboutissants, mais qui est vraiment inattendue et désopilante.
Un vrai coup de théâtre quoi !
La réalité et la fiction vont se mêler intimement.
J'ai donc passé une vraie bonne soirée, au cours de laquelle j'ai beaucoup ri.
C'est une pièce intelligente, pleine d'humour et de bons mots.
Pas du tout ennuyeuse !
Lui, il s'ennuie.
Il s'ennuie, il se morfond, il s'embête. Bref, il s'emm...... grave !
Vous visualisez le concept d'ennui ? Eh bien, c'est encore pire.
Il se languit toute la sainte journée, il n'arrête pas de tourner en rond.
Alors évidemment, sur les conseils de sa femme, il va consulter un spécialiste, un neuro-psychiatre, s'il vous plaît...
Voici le départ (le pitch de Piche...) de cette comédie écrite par Jacques Mougenot, qui par ailleurs interprète le rôle-titre.
Son compère, Hervé Devolder (le personnage du Psy) est également quant à lui le metteur en scène de la pièce. Tout ceci ne sort pas du plateau.
C'est donc à cette première séance de la thérapie que nous allons assister.
Une séance, comment dire... surréaliste. Et drôlissime, il faut bien le dire !
Jacques Mougenot, tout en bonhommie, souvent dans un total abattement et en neurasthénique puissance dix est parfait.
C'est lui, avec son texte, ses mimiques, ses double-takes, ses quiproquos, qui va déchaîner les rires de la salle.
Impossible de ne pas penser parfois à Raymond Devos, tellement nous sommes amenés à réfléchir sur le sens des mots, ou plus exactement à leur double voire triple-sens.
La langue française est riche à ce point qu'elle permet à l'auteur de véritablement jouer avec les mots et les expressions.
Les répliques fusent grâce à ces trouvailles et télescopages linguistiques.
Bien entendu, pour qu'elles fusent, il faut que la balle soit renvoyée.
Ce que fait admirablement Hervé devolder, en psy peut-être aussi névrosé que son patient.
Entre eux deux, c'est un véritable festival d'échanges de répliques plus drôles et plus spirituelles les unes que les autres.
Oui, c'est un texte qui interpelle. Il faut être constamment aux aguets pour attraper au vol les subtilités langagières. Qu'est-ce que c'est bon !
Nous sommes en permanence sur le fil des mots.
Bien entendu, la forme ne fait pas tout.
Mine de rien, la pièce propose également une vraie réflexion sur ce thème qu'est l'ennui.
Tout au long de cette heure et quart, c'est cet ennui qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Comme s'il y avait une sorte de mise en abyme.
Une réplique m'a particulièrement enthousiasmé : « Ah bon, on ne s'ennuie pas qu'au théâtre ? ».
Et puis, il y a la fin de la pièce.
Une fin que je ne dévoilerai évidemment pas les tenants et les aboutissants, mais qui est vraiment inattendue et désopilante.
Un vrai coup de théâtre quoi !
La réalité et la fiction vont se mêler intimement.
J'ai donc passé une vraie bonne soirée, au cours de laquelle j'ai beaucoup ri.
C'est une pièce intelligente, pleine d'humour et de bons mots.
Pas du tout ennuyeuse !
Le psy (Hervé Devolder) attend pour la première fois, un certain Martin Piche (Jacques Mougenot). Il ne s’y attend pas mais il ira de surprise en surprise avec ce patient peu ordinaire.
En effet, après bien des hésitations, Martin Piche (Jacques Mougenot), se résout à consulter, poussé quand même par son épouse. Il a une singulière pathologie : il s’ennuie et n’a aucunement l’intention de se divertir, il n’a intérêt à rien du tout et pourtant !
C’est un homme un peu « nounours », il ne fera rien de son plein gré, s’asseoir, ôter son imper, le poser, enfin bref le psy est un peu désarçonné.
Puis la consultation commence, là aussi c’est une véritable guerre des nerfs, Piche se fiche de tout, mais avec politesse et courtoisie… il prend des attitudes pour tromper l’ennemi ! Il est ennuyé d’ennuyer son monde…
Peu à peu ils entament un dialogue, jeux de mots, jeux de maux, tout y passe. Piche ne comprend pas ou prend au premier degré les questions posées.
Quand il « avoue » sa profession au psy (scénariste de séries télé !) celui-ci reste bouche bée ! En effet comment peut-on s’ennuyer quand on est créateur ?
Vous pouvez sans crainte aller consulter au Montparnasse, vous ne risquez pas de vous ennuyer et rire de bon cœur, la fin de la comédie est inattendue et très drôle.
En effet, après bien des hésitations, Martin Piche (Jacques Mougenot), se résout à consulter, poussé quand même par son épouse. Il a une singulière pathologie : il s’ennuie et n’a aucunement l’intention de se divertir, il n’a intérêt à rien du tout et pourtant !
C’est un homme un peu « nounours », il ne fera rien de son plein gré, s’asseoir, ôter son imper, le poser, enfin bref le psy est un peu désarçonné.
Puis la consultation commence, là aussi c’est une véritable guerre des nerfs, Piche se fiche de tout, mais avec politesse et courtoisie… il prend des attitudes pour tromper l’ennemi ! Il est ennuyé d’ennuyer son monde…
Peu à peu ils entament un dialogue, jeux de mots, jeux de maux, tout y passe. Piche ne comprend pas ou prend au premier degré les questions posées.
Quand il « avoue » sa profession au psy (scénariste de séries télé !) celui-ci reste bouche bée ! En effet comment peut-on s’ennuyer quand on est créateur ?
Vous pouvez sans crainte aller consulter au Montparnasse, vous ne risquez pas de vous ennuyer et rire de bon cœur, la fin de la comédie est inattendue et très drôle.
D'un Montparnasse à l'autre ...
En 2017, on quitte l'ancienne remise de décors pour la grande salle !
Toujours interprétée par l'auteur et le scénariste, c'est également là le tour de force de cette pièce.
A voir ou à revoir, je ne me se lasse pas du cas Martin Piche.
En 2017, on quitte l'ancienne remise de décors pour la grande salle !
Toujours interprétée par l'auteur et le scénariste, c'est également là le tour de force de cette pièce.
A voir ou à revoir, je ne me se lasse pas du cas Martin Piche.
Pièce intéressante plutôt bien écrite sur un sujet original mais qui tourne rapidement en rond.
A force on s'attend aux réponses. La dernière pirouette finale semble un peu artificielle pour s'en sortir.
Bons comédiens, beaux décors et mise en scène classique.
A force on s'attend aux réponses. La dernière pirouette finale semble un peu artificielle pour s'en sortir.
Bons comédiens, beaux décors et mise en scène classique.
Martin Piche est touché par une maladie étrange : le manque de curiosité. Pour l’aider à s’en sortir, il va faire appel à un éminent psychologue qui va être intrigué. Pour traiter son patient, il va mettre toute son imagination au service de cette séance thérapeutique où les situations cocasses vont se suivre. Prêt pour une séance de psy ?
L’ennui, peut être aussi une source d’inspiration. Jacques Mougenot après L’affaire Dussaert, décide de proposer un nouveau spectacle où le spectateur allait être pris au dépourvu. Sur scène, il va incarner le patient, gravement atteint d’un manque de curiosité chronique. Il va être accompagné, dans le rôle du psychologue par le metteur en scène Hervé Devolder.
Le spécialiste n’a jamais vu un tel cas, rien de tel pour piquer sa curiosité. Par précaution, comme à chaque séance, il enregistre ce qui se passe pour mieux écouter par la suite. Mais voilà, le patient n’est pas très typique. Il n’aime rien en particulier et éprouve bien des difficultés à écouter ce qu’on lui dit. Tout l’ennuie. Alors va s’enchaîner des échanges et des situations les plus étranges et loufoques, les unes des autres. Tout le public, est pris dans les filets de cet humour et tout le monde se laisse aller à rire.
C’est tellement improbable que c’en est drôle. J’avoue que j’ai beaucoup ri et j’ai apprécié cette fin totalement inattendue pour moi. C’est un beau retournement de situation qui m’a fait encore plus apprécier la pièce. En plus, c’est très bien écrit, c’est très bien joué et c’est très bien mis en scène. Il a tout ce qu’il faut pour passer une agréable soirée.
Si vous voyez cette affiche prêt de chez vous, je vous recommande d’y aller pour passer un bon moment.
L’ennui, peut être aussi une source d’inspiration. Jacques Mougenot après L’affaire Dussaert, décide de proposer un nouveau spectacle où le spectateur allait être pris au dépourvu. Sur scène, il va incarner le patient, gravement atteint d’un manque de curiosité chronique. Il va être accompagné, dans le rôle du psychologue par le metteur en scène Hervé Devolder.
Le spécialiste n’a jamais vu un tel cas, rien de tel pour piquer sa curiosité. Par précaution, comme à chaque séance, il enregistre ce qui se passe pour mieux écouter par la suite. Mais voilà, le patient n’est pas très typique. Il n’aime rien en particulier et éprouve bien des difficultés à écouter ce qu’on lui dit. Tout l’ennuie. Alors va s’enchaîner des échanges et des situations les plus étranges et loufoques, les unes des autres. Tout le public, est pris dans les filets de cet humour et tout le monde se laisse aller à rire.
C’est tellement improbable que c’en est drôle. J’avoue que j’ai beaucoup ri et j’ai apprécié cette fin totalement inattendue pour moi. C’est un beau retournement de situation qui m’a fait encore plus apprécier la pièce. En plus, c’est très bien écrit, c’est très bien joué et c’est très bien mis en scène. Il a tout ce qu’il faut pour passer une agréable soirée.
Si vous voyez cette affiche prêt de chez vous, je vous recommande d’y aller pour passer un bon moment.
Ayant vu l'Affaire Dussaert avant ce spectacle, je m'attendais à être encore surprise et séduite par cette pièce.
Ce fut le cas. Tout réside dans la chute finale où tel est pris qui croyait prendre mais pas seulement. Contrairement à la première pièce qui est un seul en scène, nous sommes ici face à un duo qui fonctionne à merveille. Jacques Mougenot y fait encore des étincelles avec ses saillies particulièrement bien senties. Il a réellement un talent d'écriture. Mais l'acteur qui joue le psychologue chargé de son cas, est excellent lui-aussi. A noter qu'il s'agit du metteur en scène Hervé Devolder à l'origine de la mise en scène du spectacle Kiki de Montparnasse.
D'abord, l'entrée en scène du psy, avec une scène clé, celle où il insère une cassette dans son matériel d'enregistrement, ce, afin de conserver une trace de son entretien à venir avec son nouveau patient. Puis l'arrivée du patient, qui prend au pied de la lettre ce que lui dit son psy. La scène du porte manteau est vraiment savoureuse pour cela. Puis le dialogue entre les deux où le psy est confrontée à un cas sans nulle autre pareil. Totalement captivé par ce cas, il s'emploie à conforter son patient dans l'idée qu'il ne le laissera pas tomber et fera tout ce qui est dans son pouvoir pour le soigner. Cela passe bien entendu par l'écoute mais pas que.
Lorsque, par exemple, le praticien emploie la violence, le spectateur est mal à l'aise. Heureusement, cette scène sert la pièce et nous permet d'arriver à sortir de l'intrigue. Car, il est difficile de démasquer une personne qui se fait passer pour ce qu'elle n'est pas, sans employer les grands moyens et la confondre dans ses propres travers.
Bref, un spectacle extrêmement réfléchi, un thème à l'honneur en ce moment avec les pièces, je vous écoute mais aussi Garde alternée. Je la recommande.
Ce fut le cas. Tout réside dans la chute finale où tel est pris qui croyait prendre mais pas seulement. Contrairement à la première pièce qui est un seul en scène, nous sommes ici face à un duo qui fonctionne à merveille. Jacques Mougenot y fait encore des étincelles avec ses saillies particulièrement bien senties. Il a réellement un talent d'écriture. Mais l'acteur qui joue le psychologue chargé de son cas, est excellent lui-aussi. A noter qu'il s'agit du metteur en scène Hervé Devolder à l'origine de la mise en scène du spectacle Kiki de Montparnasse.
D'abord, l'entrée en scène du psy, avec une scène clé, celle où il insère une cassette dans son matériel d'enregistrement, ce, afin de conserver une trace de son entretien à venir avec son nouveau patient. Puis l'arrivée du patient, qui prend au pied de la lettre ce que lui dit son psy. La scène du porte manteau est vraiment savoureuse pour cela. Puis le dialogue entre les deux où le psy est confrontée à un cas sans nulle autre pareil. Totalement captivé par ce cas, il s'emploie à conforter son patient dans l'idée qu'il ne le laissera pas tomber et fera tout ce qui est dans son pouvoir pour le soigner. Cela passe bien entendu par l'écoute mais pas que.
Lorsque, par exemple, le praticien emploie la violence, le spectateur est mal à l'aise. Heureusement, cette scène sert la pièce et nous permet d'arriver à sortir de l'intrigue. Car, il est difficile de démasquer une personne qui se fait passer pour ce qu'elle n'est pas, sans employer les grands moyens et la confondre dans ses propres travers.
Bref, un spectacle extrêmement réfléchi, un thème à l'honneur en ce moment avec les pièces, je vous écoute mais aussi Garde alternée. Je la recommande.
C'est l'histoire d'un type qui s’ennuie dans une société où cela n'existe plus.
Un type qui s'ennuie avec tout le monde et tout le temps.
Ce qui fait la force de cette pièce, c'est qu'au delà du divertissement, elle nous parle.
Nous nous reconnaissons tous dans ce personnage qui sait simuler l'intérêt d'une conversation qui en manque cruellement, qui fuit les personnes qui s'écoutent parler et qui se morfond devant la répétition insupportable de son travail.
Pendant qu'il tourne en rond, nous on réfléchit. Depuis quand ne nous sommes-nous pas véritablement ennuyés ? De nos jours, la société toute entière n'a qu'un seul but, nous divertir (et nous faire consommer). L'ennui n'existe plus, il est impossible ou alors synonyme d'échec social.
Et si ce n'était pas du sentiment de lassitude dont on parlait, mais de ce qui nous contrarie ? Ces choses que l'on fait par obligation, par convention, parce que c'est comme ça.
Si l'on devait lister toutes les choses qui nous ennuient dans notre vie... c'est vertigineux.
L'histoire est originale, drôle (la fin est extra !), les comédiens auteur et metteur en scène sont excellents.
C'était ma première fois dans ce joli théâtre du Petit Montparnasse et ma première pièce de Jacques Mougenot. Assurément, pas les dernières !
Un type qui s'ennuie avec tout le monde et tout le temps.
Ce qui fait la force de cette pièce, c'est qu'au delà du divertissement, elle nous parle.
Nous nous reconnaissons tous dans ce personnage qui sait simuler l'intérêt d'une conversation qui en manque cruellement, qui fuit les personnes qui s'écoutent parler et qui se morfond devant la répétition insupportable de son travail.
Pendant qu'il tourne en rond, nous on réfléchit. Depuis quand ne nous sommes-nous pas véritablement ennuyés ? De nos jours, la société toute entière n'a qu'un seul but, nous divertir (et nous faire consommer). L'ennui n'existe plus, il est impossible ou alors synonyme d'échec social.
Et si ce n'était pas du sentiment de lassitude dont on parlait, mais de ce qui nous contrarie ? Ces choses que l'on fait par obligation, par convention, parce que c'est comme ça.
Si l'on devait lister toutes les choses qui nous ennuient dans notre vie... c'est vertigineux.
L'histoire est originale, drôle (la fin est extra !), les comédiens auteur et metteur en scène sont excellents.
C'était ma première fois dans ce joli théâtre du Petit Montparnasse et ma première pièce de Jacques Mougenot. Assurément, pas les dernières !
Contrairement aux précédentes critiques et justement parce que je les avais lues, j'ai pris mes places avec hâte et surtout avec des attentes.
J'avoue. Le sujet me passionnait : l'ennui. Je m'imaginais une pièce sympa avec un côté philosophique, psychologique, un fond, une réflexion. Mais en fait, c'est une comédie. J'allais presque écrire "juste une comédie" mais ce serait dévaloriser cette pièce qui reste effectivement un bon moment.
J'ai beaucoup ri. Le décor est sympa. Les comédiens sont bons. J'en souris encore. Alors bien sûr dans le cabinet d'un psy, les déplacements sont assez rares mais ils existent quand même un peu.
J'avais compris que la fin amènerait un grand rebondissement, donc forcément elle est devenue moins surprenante (j'avais même imaginé les fins les plus délirantes...) Alors que la personne qui m'accompagnait et qui ne savait rien de l'affaire, a été très surprise !
Si vous n'avez pas d'attente sur une quelconque réflexion psychologique ou philosophique, c'est bon. On passe vraiment un bon moment. La comédie est bien menée et finalement il faut que ce soit la seule chose qu'on lui demande. Ce qui n'est déjà pas si mal.
J'avoue. Le sujet me passionnait : l'ennui. Je m'imaginais une pièce sympa avec un côté philosophique, psychologique, un fond, une réflexion. Mais en fait, c'est une comédie. J'allais presque écrire "juste une comédie" mais ce serait dévaloriser cette pièce qui reste effectivement un bon moment.
J'ai beaucoup ri. Le décor est sympa. Les comédiens sont bons. J'en souris encore. Alors bien sûr dans le cabinet d'un psy, les déplacements sont assez rares mais ils existent quand même un peu.
J'avais compris que la fin amènerait un grand rebondissement, donc forcément elle est devenue moins surprenante (j'avais même imaginé les fins les plus délirantes...) Alors que la personne qui m'accompagnait et qui ne savait rien de l'affaire, a été très surprise !
Si vous n'avez pas d'attente sur une quelconque réflexion psychologique ou philosophique, c'est bon. On passe vraiment un bon moment. La comédie est bien menée et finalement il faut que ce soit la seule chose qu'on lui demande. Ce qui n'est déjà pas si mal.
Une pièce sur l'ennui où l'on ne s'ennuie pas une seconde !
Le texte est bien écrit et bien joué, avec des jeux de mots percutants, de vrais rebondissements et surtout un final totalement inattendu.
C'est le genre de pièce dont on n'attend rien de particulier mais qui est une vraie trouvaille !
Le texte est bien écrit et bien joué, avec des jeux de mots percutants, de vrais rebondissements et surtout un final totalement inattendu.
C'est le genre de pièce dont on n'attend rien de particulier mais qui est une vraie trouvaille !
Au Petit Montparnasse (dont l’entrée est située tout au fond d’une allée discrète derrière le Théâtre du Montparnasse) on est placé à la rangée et non au siège, c’est une des particularités de cette petite salle à la programmation éclectique (dernièrement j’y ai apprécié TANGO EN BORD DE MER). C’est donc depuis la rangée 7, bien face à la scène, que j’ai assisté à la séance d’analyse du CAS MARTIN PICHE. Je ne connaissais pas du tout l’univers de Jacques MOUGENOT donc je ne savais pas à quoi m’attendre. Finalement les meilleures pièces sont celles pour lesquelles on a aucune attente particulière. Surtout quand elle sont bonnes.
De prime abord le thème du patient qui voit son psy n’est pas spécialement nouveau au théâtre, de nombreuses pièces ayant déjà traité du sujet. Mais Martin Piche (interprété par Jacques MOUGENOT lui-même) souffre d’un mal original : l’ennui chronique. Tout l’ennuie : de ses loisirs à son travail, de la lecture de livres au cinéma, tout vous dis-le, tout le temps, même sa propre femme ! C’est donc peu convaincu et acculé par la pression de sa dite épouse qu’il se rend en consultation chez un psychiatre interprété par Hervé DEVOLDER, curieux de comprendre ce cas inhabituel. De ce postulat de départ sur l’ennui profond MOUGENOT a écrit une pièce originale, fine et teintée d’absurdité à la fois où on se s’ennuie pas une seconde. Un comble !
Car la confrontation de ces deux protagonistes que tout oppose entraîne une joute verbale exquise et des dialogues à la fois riches, plein de second degré et d’une drôlerie sans nom ! Le pitch de la pièce résume parfaitement mon analyse : « les situations comiques s’enchaîneront, passant de l’insolite au burlesque, du touchant au cruel, de l’absurde à l’inquiétant » (à ce titre le passage où Martin Piche évoque son travail est une petite perle). Mais de l’absurde finement écrit, bien ciselé et d’une grande subtilité ! Ici le rire intervient au regard d’une situation, d’une réponse, d’un simple geste aussi. L’humour y est accessible, fait réfléchir mais pour autant n’est pas élitiste. Si vous aimez les jeux de mots vous serez servi aussi ! Je tire mon chapeau à MOUGENOT pour sa performance scénaristique.
Question performance je salue également celle d’acteur de DEVOLDER, que j’ai trouvé particulièrement bon, juste et investi dans son interprétation. De son côté MOUGENOT propose un jeu plus détaché et désinvolte mais qui finalement colle parfaitement au personnage de Piche. Les deux comparses évoluent dans un décor sobre mais réussi, au gré d’une mise en scène efficace et rythmée qui se prête parfaitement aux élucubrations de notre anti-héros, une mise en scène signée DEVOLDER lui-même. Tout est réuni pour nous faire passer un excellent début de soirée et nous divertir pendant 1h15. Et c’est avec la sensation de faim d’un boulimique pas rassasié que l’on assiste au final plein de rebondissements de cette pépite théâtrale qu’on aurait voulu voir continuer encore un peu. Et je vous assure que ce n’est pas par politesse que le public a applaudi, longuement, notre remarquable duo.
En fin de représentation j’ai également apprécié le petit mot adressé au dit public pendant lequel les comédiens se présentent mutuellement (c’est finalement assez rare d’assister à une pièce interprétée à la fois par son auteur et son metteur en scène) et font la promotion de leur autre spectacle respectif à l’affiche actuellement : le seul en scène L’AFFAIRE DUSSAERT pour MOUGENOT (une parodie de colloque sur l’art contemporain qu’il joue en alternance avec MARTIN PICHE dans la même salle) et le spectacle musical KIKI DE MONTPARNASSE, écrit et composé par DEVOLDER au Théatre de la Huchette. Rendez vous est pris.
De prime abord le thème du patient qui voit son psy n’est pas spécialement nouveau au théâtre, de nombreuses pièces ayant déjà traité du sujet. Mais Martin Piche (interprété par Jacques MOUGENOT lui-même) souffre d’un mal original : l’ennui chronique. Tout l’ennuie : de ses loisirs à son travail, de la lecture de livres au cinéma, tout vous dis-le, tout le temps, même sa propre femme ! C’est donc peu convaincu et acculé par la pression de sa dite épouse qu’il se rend en consultation chez un psychiatre interprété par Hervé DEVOLDER, curieux de comprendre ce cas inhabituel. De ce postulat de départ sur l’ennui profond MOUGENOT a écrit une pièce originale, fine et teintée d’absurdité à la fois où on se s’ennuie pas une seconde. Un comble !
Car la confrontation de ces deux protagonistes que tout oppose entraîne une joute verbale exquise et des dialogues à la fois riches, plein de second degré et d’une drôlerie sans nom ! Le pitch de la pièce résume parfaitement mon analyse : « les situations comiques s’enchaîneront, passant de l’insolite au burlesque, du touchant au cruel, de l’absurde à l’inquiétant » (à ce titre le passage où Martin Piche évoque son travail est une petite perle). Mais de l’absurde finement écrit, bien ciselé et d’une grande subtilité ! Ici le rire intervient au regard d’une situation, d’une réponse, d’un simple geste aussi. L’humour y est accessible, fait réfléchir mais pour autant n’est pas élitiste. Si vous aimez les jeux de mots vous serez servi aussi ! Je tire mon chapeau à MOUGENOT pour sa performance scénaristique.
Question performance je salue également celle d’acteur de DEVOLDER, que j’ai trouvé particulièrement bon, juste et investi dans son interprétation. De son côté MOUGENOT propose un jeu plus détaché et désinvolte mais qui finalement colle parfaitement au personnage de Piche. Les deux comparses évoluent dans un décor sobre mais réussi, au gré d’une mise en scène efficace et rythmée qui se prête parfaitement aux élucubrations de notre anti-héros, une mise en scène signée DEVOLDER lui-même. Tout est réuni pour nous faire passer un excellent début de soirée et nous divertir pendant 1h15. Et c’est avec la sensation de faim d’un boulimique pas rassasié que l’on assiste au final plein de rebondissements de cette pépite théâtrale qu’on aurait voulu voir continuer encore un peu. Et je vous assure que ce n’est pas par politesse que le public a applaudi, longuement, notre remarquable duo.
En fin de représentation j’ai également apprécié le petit mot adressé au dit public pendant lequel les comédiens se présentent mutuellement (c’est finalement assez rare d’assister à une pièce interprétée à la fois par son auteur et son metteur en scène) et font la promotion de leur autre spectacle respectif à l’affiche actuellement : le seul en scène L’AFFAIRE DUSSAERT pour MOUGENOT (une parodie de colloque sur l’art contemporain qu’il joue en alternance avec MARTIN PICHE dans la même salle) et le spectacle musical KIKI DE MONTPARNASSE, écrit et composé par DEVOLDER au Théatre de la Huchette. Rendez vous est pris.
L'affiche du Cas Martin Piche ne me donnait que moyennement envie... Encore une histoire de psychanalyse au théâtre : c'est un marronnier !
J'ai donc consenti parce que ce théâtre a généralement une jolie programmation et surtout pour accompagner mon chéri. Quelle fut ma surprise devant cette pièce élégante et simple !
La mise en scène est fine et sobre mais ce qui relève le tout pour en faire une pièce poignante c'est le jeu des acteurs et son histoire. Je ne vous la dévoilerai pas de peur de spoiler mais sachez que la chute vous renverse et est complètement inédite.
Les acteurs sont bons et quand on voit leur parcours et leurs projets on se dit qu'on les reverra souvent.
Les blagues sont drôles et percutantes, le ton incisif. En somme une très bonne pièce à aller voir sans attendre !
J'ai donc consenti parce que ce théâtre a généralement une jolie programmation et surtout pour accompagner mon chéri. Quelle fut ma surprise devant cette pièce élégante et simple !
La mise en scène est fine et sobre mais ce qui relève le tout pour en faire une pièce poignante c'est le jeu des acteurs et son histoire. Je ne vous la dévoilerai pas de peur de spoiler mais sachez que la chute vous renverse et est complètement inédite.
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