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Année 1528. Pendant 1h20, Alexis Moncorgé nous embarque aux côtés du conquistador Alvar Nuñez Cabeza de Vaca pour faire la découverte des Amériques et de l’Eldorado. Son expédition finit rapidement en naufrage mais lui survit grâce à l’indulgence des autochtones qui l’épargnent pour ses dons de guérisseurs. S’ensuit alors pour lui une épopée où, pendant huit ans, il fera la découverte de ce nouveau monde et de sa véritable identité au contact des amérindiens qui l’ont recueilli.
Mis en scène par Caroline Darnay dans un texte qu’il a lui-même écrit à partir des récits du véritable Cabeza de Vaca écrits pour Charles Quint, Alexis Moncorgé se montre très investi. Même si parfois le changement saccadé de personnage prête à penser qu’il aurait pu partager ses rôles avec d’autres acteurs, il se sort admirablement bien de ce monologue à plusieurs voix (à une scène près peut-être, celle du naufrage, un peu brouillonne et qui ne produit pas l’effet escompté).
Sur scène, les personnages prennent donc vie devant nous dans ce seul et même corps totalement habité. Dans un décor des plus minimaliste, complété sobrement par un environnement sonore et visuel utilisé à bon escient, Alexis Moncorgé vibre et nous fait vibrer. Comme il l’explique après les applaudissements, il a vivement souhaité raconter ce personnage historique qui, pendant que ses contemporains semaient la terreur en Floride, trouva sa spiritualité et guérit de ses seules mains.
Un message humaniste et une belle interprétation d’un sujet que, globalement, beaucoup d’autres ont pu couvrir par le passé au cinéma ou dans la littérature.
Si le prestige n’est pas le même que lorsqu’il partageait l’affiche avec Niels Arestup dans « Rouge » au grand plateau, c’est réellement la prestation hypnotique du comédien-conteur qui marque. On salue son écriture et son incarnation de ce Cabeza de Vaca qu’il nomme lui-même le « vagabond céleste » !
Un voyage dans l’autre versant de l’Histoire qui, censure ou pas, nous rappelle à tous notre capacité à écrire librement la nôtre.
Mis en scène par Caroline Darnay dans un texte qu’il a lui-même écrit à partir des récits du véritable Cabeza de Vaca écrits pour Charles Quint, Alexis Moncorgé se montre très investi. Même si parfois le changement saccadé de personnage prête à penser qu’il aurait pu partager ses rôles avec d’autres acteurs, il se sort admirablement bien de ce monologue à plusieurs voix (à une scène près peut-être, celle du naufrage, un peu brouillonne et qui ne produit pas l’effet escompté).
Sur scène, les personnages prennent donc vie devant nous dans ce seul et même corps totalement habité. Dans un décor des plus minimaliste, complété sobrement par un environnement sonore et visuel utilisé à bon escient, Alexis Moncorgé vibre et nous fait vibrer. Comme il l’explique après les applaudissements, il a vivement souhaité raconter ce personnage historique qui, pendant que ses contemporains semaient la terreur en Floride, trouva sa spiritualité et guérit de ses seules mains.
Un message humaniste et une belle interprétation d’un sujet que, globalement, beaucoup d’autres ont pu couvrir par le passé au cinéma ou dans la littérature.
Si le prestige n’est pas le même que lorsqu’il partageait l’affiche avec Niels Arestup dans « Rouge » au grand plateau, c’est réellement la prestation hypnotique du comédien-conteur qui marque. On salue son écriture et son incarnation de ce Cabeza de Vaca qu’il nomme lui-même le « vagabond céleste » !
Un voyage dans l’autre versant de l’Histoire qui, censure ou pas, nous rappelle à tous notre capacité à écrire librement la nôtre.
La bible du spectacle annonce d’emblée la couleur : au Poche-Montparnasse, Flaubert s’électrise !
Frédéric Moreau, le personnage principal de l’Education sentimentale de Flaubert, comme Lucien de Rubempré chez Balzac, vogue de désillusions en désillusions... En plus oisif encore ! Traversant la fin du 19eme siècle depuis les échos politiques de la Monarchie du Juillet jusqu’au second Empire, son histoire mêle ses pérégrinations amoureuses avec la « grande » Histoire. Un brin apathique, on suit ce brave Frédéric Moreau, notable de Nogent sans envergure, dans ses complaisants émois qui semblent l’occuper tout entier... En dépit des passions d'engagement et de courage auxquelles invite son époque !
Pour lui donner vie au plateau, Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps virevoltent d'un personnage de Flaubert à l'autre, allègres et habiles à brosser en une voix, en une posture, un nouveau caractère. Dans cette adaptation libre proposée par Paul Edmond, le récit est ramassé, dynamique, et même… pop ! Comme des phares, les deux acteurs-musiciens enveloppent la grande et la petite histoire de leur douce ironie. Car des similitudes avec notre époque, il n'y en a pas qu'une ! On sent poindre la lecture au temps présent, avec un regard à la fois indulgent sur le cycle de la vie et ses recommencements mais aussi critique face au désintérêt toujours plus grand des citoyens face aux événements déterminants de leur époque. On tente ainsi de nous secouer gentiment...
Dans cette « épopée de l’ordinaire » aux accents électro-rock (on note l’apparition à deux reprises de l’hypnotique chanson d’Alton Ellis « black man’s world »), on sent chez tous les membres du projet une ambition de justesse renouvelée après avoir adapté « Madame Bovary » , et un grand amour commun pour la littérature.
En ce jour d'automne annonciateur de jours plus courts, l'envie nous prend de redonner leur chance aux 668 pages de l' « Education sentimentale » .
Une adaptation qui ne manque définitivement pas de mordant !
Frédéric Moreau, le personnage principal de l’Education sentimentale de Flaubert, comme Lucien de Rubempré chez Balzac, vogue de désillusions en désillusions... En plus oisif encore ! Traversant la fin du 19eme siècle depuis les échos politiques de la Monarchie du Juillet jusqu’au second Empire, son histoire mêle ses pérégrinations amoureuses avec la « grande » Histoire. Un brin apathique, on suit ce brave Frédéric Moreau, notable de Nogent sans envergure, dans ses complaisants émois qui semblent l’occuper tout entier... En dépit des passions d'engagement et de courage auxquelles invite son époque !
Pour lui donner vie au plateau, Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps virevoltent d'un personnage de Flaubert à l'autre, allègres et habiles à brosser en une voix, en une posture, un nouveau caractère. Dans cette adaptation libre proposée par Paul Edmond, le récit est ramassé, dynamique, et même… pop ! Comme des phares, les deux acteurs-musiciens enveloppent la grande et la petite histoire de leur douce ironie. Car des similitudes avec notre époque, il n'y en a pas qu'une ! On sent poindre la lecture au temps présent, avec un regard à la fois indulgent sur le cycle de la vie et ses recommencements mais aussi critique face au désintérêt toujours plus grand des citoyens face aux événements déterminants de leur époque. On tente ainsi de nous secouer gentiment...
Dans cette « épopée de l’ordinaire » aux accents électro-rock (on note l’apparition à deux reprises de l’hypnotique chanson d’Alton Ellis « black man’s world »), on sent chez tous les membres du projet une ambition de justesse renouvelée après avoir adapté « Madame Bovary » , et un grand amour commun pour la littérature.
En ce jour d'automne annonciateur de jours plus courts, l'envie nous prend de redonner leur chance aux 668 pages de l' « Education sentimentale » .
Une adaptation qui ne manque définitivement pas de mordant !
Un spectacle mémorable pour découvrir ou retrouver cette pièce superbe. Une mise en scène savoureuse et savante. Une interprétation exemplaire et littéralement captivante. Véritablement un incontournable spectacle !
https://www.spectatif.com/2023/09/zoo-story-au-theatre-de-poche-montparnasse.html
https://www.spectatif.com/2023/09/zoo-story-au-theatre-de-poche-montparnasse.html
Un moment de théâtre musical pour petits et grands, aussi intelligent que divertissant.
Courez-y !
https://www.spectatif.com/2023/09/courgette-au-theatre-tristan-bernard.html
Courez-y !
https://www.spectatif.com/2023/09/courgette-au-theatre-tristan-bernard.html
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Un spectacle drôle mais pas que, qui touche au cœur et qui nous ravit, comme le sont les bons moments de théâtre où le plaisir vient du savant cheminement conjugué de la raison et de l’émotion.
Encore quelques jours, courez-y !
https://www.spectatif.com/2023/08/la-p-tite-debrouille-au-theatre-du-lucernaire.html
Encore quelques jours, courez-y !
https://www.spectatif.com/2023/08/la-p-tite-debrouille-au-theatre-du-lucernaire.html