- Comédie Contemporaine
- Théâtre de Paris
- Paris 9ème
Chers Parents
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- HORAIRE
- 17:00
Chers Parents au Théâtre de Paris est une comédie qui parle de la famille, d’amour, d’argent, de la place de chacun dans la fratrie, de l’impermanence des sentiments, de la part d’ombre qui sommeille en chacun de nous et de ce que les parents doivent à leurs enfants.
Pierre, Jules et Louise Gauthier s’adorent et aiment profondément leurs parents.
Alors, lorsque ces derniers leur demandent de venir les rejoindre d’urgence - ils ont quelque chose de très important à leur annoncer - les trois enfants bouleversés se précipitent craignant le pire.
Mais le pire n’a pas lieu, du moins pas tout de suite, et la merveilleuse nouvelle que leur annoncent Jeanne et Vincent va faire voler en éclats la belle unité familiale… faisant ardemment souhaiter aux trois rejetons ce qu’ils redoutaient le plus en arrivant quelques heures plus tôt !
L'Avis de la rédaction : 7.5/10.
Si l'argent ne fait pas le bonheur, rendez le !
Cette comédie sur la famille et l'argent est une excellente surprise.
Ecrite à quatre mains ....en famille justement.
Partant d'un sujet très classique, les auteurs font une satyre de leurs contemporains vraiment drôle et très fine. Entre les rires - fort nombreux - on se surprend à réfléchir " Et si c'était moi " ?
Les comédiens sont parfaitement justes, l'action est rythmée, les répliques fusent, sans temps morts ni longueurs.
Un règlement de compte réjouissant qui n'en finit pas de se prolonger !
Sylvie Tuffier
Dans cette comédie est traité - avec un humour mi-décapant, mi-décalé et re mi-décapant derrière - le sujet de l'argent en famille.
Un départ sur les chapeaux de roues, 5 comédiens survoltés et excellents (et oui, tous sont bons, c'est suffisamment rare pour etre souligné !), un décor élégant et efficace, des punchlines cocasses : tous les ingrédients sont réunis pour passer une bonne soirée.
Entre deux rires, on ne peut s'empêcher de se demander " Et si c'était moi " ? Que ferais-je à sa place ?
L'excellente interprétation des cinq comédiens (oui, j'insiste !) ne peut toutefois faire oublier une fin très abrupte et un survol des sujets abordés : on a comme l'impression que la seconde partie du spectacle a été réécrite pour nous offrir un happy-end gentillet et consensuel à l'américaine alors qu'on aurait pu apprécier une fin à l'humour peut-être plus noir voire absurde, mais qui aurait eu le mérite d'être imprévue et de proposer certaines réponses au lieu de se contenter de poser les questions.
Ceci dit, les vrais sujets de réflexion soulevés ont permis des débats post-pièce entre spectateurs qui permettront certainement de s'en souvenir...
Le sujet est très intéressant et pousse à s'interroger sur ce que l'on ferait nous même à leur place .
Mais je suis ressorti de la pièce avec un sentiment mitigé. En effet la pièce est agréable, on passe un bon moment mais j'attendais plus de profondeur dans le texte et j'espérais un jeu des acteurs plus dynamique et plus convaincant.
Je l'oublierais assez vite à mon grand regret .
« A nos chers parents ! » quoi de plus naturel pour une fratrie unie de trinquer à la santé de ses parents !
Pierre, Jules et Louise Gauthier unis dans l’adversité ont rappliqué dare-dare à la maison qui les a vu naître, grandir, devenir adultes. Un message de leurs parents Jeanne et Vincent, jeunes retraités de l’éducation nationale, leur demandant de se réunir dès que possible pour leur annoncer une nouvelle des plus importantes, les a affolés à tel point qu’ils envisagent le pire. Et pourquoi ne pas songer à les aider à partir pour un monde meilleur…les abrégeant de toutes souffrances. Les idées les plus folles traversent leurs esprits tout en nous garantissant de savoureux moments de rire.
Cerise sur le gâteau qui ne manque pas de piquant, ils sont absents à leur arrivée, ils sont partis faire une balade, mais n’oublient pas d’ajouter sur une note déposée sur le canapé un PS qui ne les rassure pas du tout : « on vous aime ».
La scène de retour de promenade des parents accueillant leurs enfants bouleversés, attendris par la vision d’un éventuel départ, est des plus jubilatoires avec le quiproquo sur le motif de leur venue, qui déclenche une cascade de rires.
Un quiproquo qui une fois établi, dans un retour à la réalité, ne manquera pas de faire voler en éclat cette belle entente familiale, à commencer par celle de la fratrie. De quoi les faire regretter d’être venus aussi vite.
Nous pourrions croire qu’une fois posé le sujet de leur venue, la situation prendrait un tournant reposant, récréatif, eh bien détrompez-vous, de rebondissement en rebondissement, vous n’avez pas fini d’être surpris par l’esprit retors des auteurs.
« On est une famille ! » oui mais cette belle expression qui devrait avoir un sens dans ce cas précis, suffira-t-elle à apaiser les tensions qui ne font que grandir, dans lesquelles toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, où les noms d’oiseaux s’éparpillent allègrement de bouche en bouche. Des vérités qui quand elles échappent peuvent faire des ravages. Ce qui est dit est dit même si les pensées peuvent parfois aller au-delà de l’entendement tout en se rassurant qu’il faut comprendre les sous-textes.
Des réflexions qui nous interrogent sur le positionnement que nous donnons au mot bonheur, au mot amour ; comment nous les intégrons dans la vie de tous les jours.
« Aimer ce n’est pas forcément faire plaisir ».
Françoise Dolto aurait elle son mot à dire dans cette joute verbale incandescente ? Serait elle fautive de cette réunion qui tourne au pugilat pour notre plus grand bonheur, spectateurs friands du malheur des autres…car il faut bien l’avouer, c’est cela qui nous fait rire.
Tout y passera, un inventaire exhaustif de leurs travers depuis leurs jeunesses jusqu’à leurs vies d’adultes, où l’on reprochera à l’un d’être le chouchou à sa maman, à l’autre de continuer de faire des études payées par maman et papa quand on a la trentaine tandis que le troisième marié avec deux enfants a créé son entreprise et gagne bien sa vie.
Ah l’argent, un sujet pervers qui pointe le bout de son nez et qui n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre. Un sujet crucial, dans toute famille qui se respecte, dans cette comédie bien orchestrée avec des répliques qui fusent et qui font mouche à chaque fois. Un vrai travail d’orfèvre pour cette comédie écrite à quatre mains où vous l’aurez compris on rit énormément.
Dans un décor d’Edouard Laug, où le canapé de ces chers parents tient en équilibre grâce à une pile de livres qui remplace un pied absent, Frédérique Tirmont et Bernard Alane sont de délicieux parents unis dans l’adversité tout en étant à l’écoute de leur progéniture, composée par un excellent trio qui réunit les talents d’Elise Diamant, Rudy Milstein et Emmanuel Patron. Ils forment une fratrie des plus vraisemblables.
Une comédie jouée dans un rythme parfaitement calibré par Armelle Patron et Anne Dupagne, elles ont respecté la fluidité de l’histoire tout en punchant les moments clés.
« A nos chers parents ! »
La vie est faite de choix ! un sous-titre pour cette comédie. Faites celui d’aller applaudir ces comédiens qui vous feront passer un moment où l’humour bien calibré fera travailler vos zygomatiques à profusion.