Critiques pour l'événement Piège Mortel
18 nov. 2017
7/10
43
Après un début prometteur joué dans le superbe décor d’Olivier Hebert.
On assiste à une comédie de mœurs bien écrite par Ira Levin dans une adaptation de Gérald Sibleyras et habillement mise en scène par Eric Metayer où les acteurs jouent juste en particulier Nicolas Briançon et Virginie Lemoine. Un petit bémol pour Marie Vincent qui surjoue un peu trop. On se dit que l’on va assister à un très bon moment de théâtre avec ce thriller policier. Mais hélas de rebondissements cruels en rebondissements macabres la pièce finit par partir en live. Trop de coups de théâtre tuent les coups de théâtre. Malgré le succès rencontré de cette pièce à Broadway elle nous laisse un goût mitigé.
3 juil. 2017
6,5/10
63
Une véritable intrigue, mais il faut bien être honnête la pièce peine en deuxième partie.

Jeu des acteurs un peu téléphoné, dommage.
26 juin 2017
8/10
81
Original et plein de rebondissements.
C'est une pièce à voir.

Je suis rentrée complètement dans ce thriller. On rit aussi ...
Nicolas Briançon excellent dans cette pièce.
Une belle découverte !
19 mai 2017
5/10
124
Difficile de résumer un spectacle lorsque la demande est expressément faite en fin de spectacle de ne rien dévoiler de l’intrigue et de ses rebondissements. Je pense qu’on me laissera au moins révéler la trame : un auteur à succès – en tout cas un auteur qui a écrit des succès – a du mal à se renouveler et tombe sous le charme d’un texte que lui envoie l’un de ses élèves. Difficile pour un auteur de thriller de ne pas céder à la tentation de faire disparaître le-dit élève et de s’approprier son travail…

Bon, bon, bon. J’avoue être un petit peu déçue parce que quand même, depuis le temps que la pièce se joue j’ai vu passer pas mal d’excellents avis sur la pièce. J’attendais un thriller prenant et j’ai eu une comédie. Après tout, pourquoi pas, rire ne peut pas faire de mal en ce moment. Mais le rire ne survient presque que lors des rebondissements. Entre chaque coup de théâtre, ce n’est pas exactement l’ennui mais plutôt un certain désintérêt devant une pièce qui s’emmêle et qui nous perdrait certainement sans la mise en scène et les acteurs.

Heureusement Eric Metayer parvient à nous maintenir à peu près en haleine grâce à sa mise en scène plutôt rythmée et dynamique. On retrouve également un Nicolas Briançon en bonne forme, parvenant à faire ressortir aisément les différentes facettes de son personnage – que je ne décrirai pas pour ne rien spoiler. J’avoue cependant que j’espère vite le retrouver dans des personnages plus intéressants. Marie Vincent campe une voyante plutôt délurée avec intelligence : elle tire en effet tout ce qu’elle peut de comique de ce personnage ingrat pouvant facilement tomber dans la surcaricature. Je suis en revanche plutôt déçue du personnage incarné par Virginie Lemoine, mal construit et plutôt dérangeant sur la scène : on ne comprend pas toujours son intérêt. Dommage.
3 mai 2017
8,5/10
77
Une très belle pièce !

Un polar comique original, haletant et très bien ficelé, une mise en scène au cordeau avec un très beau décor (ils n'ont pas fait les choses à moitié), une véritable complicité avec le public, de bons comédiens et surtout un Nicolas Briançon exceptionnel !

Suivez les conseils de vos proches et allez voir cette pièce, vous passerez une excellente soirée !
1 mai 2017
6,5/10
21
Une pièce drôle, parfois un peu facile mais pleine de rebondissements !
28 avr. 2017
9/10
41
En quelques mots, un auteur de théâtre écrit une pièce de théâtre à caractère policier, dont il s'inspire de faits réels.

Cette pièce est géniale car elle oscille en permanence entre la fiction et la réalité, puisque les comédiens écrivent sur scène un polar en s'inspirant de ce qu'ils vivent. Lorsqu'ils imaginent les différents actes du polar et le dénouement de la pièce, le spectateur est totalement perdu entre fiction et réalité, donc toutes les fins sont possibles !

Cette pièce est dynamique, avec des rebondissements permanents. Les comédiens sont excellents dans tout leurs rôles différents, c'est un véritable jeu de rôle et d'acteurs qui se glissent dans la peau de nouveaux personnages en permanence.

L’ambiance m'a fait un peu penser au film Scoop de Woody Allen, c'est une ambiance faussement légère, entre rire et peur. Là encore les comédiens sont très performants puisqu'ils nous font passer du rire aux stress en quelques répliques.

Le décor, la mise en scène et les dialogues fusent, je recommande vivement cette pièce pour toute personne souhaitant se divertir.
26 avr. 2017
5/10
35
Pour Nicolas Briançon, toujours excellent sur scène.
Pour le reste, je suis passé à côté.
Le style, le thème certainement. Trop prévisible.
12 avr. 2017
8/10
42
Attirée par le thriller et la présence de Nicolas Briançion que j'avais découvert dans Engrenages, je n'ai pas été déçue par Piège Mortel.

Beau décor, bons dialogues et du suspense! Impossible d'en dire plus!

Mention spéciale à Nicolas Briançion qui est au top. Je suis fan.
5 avr. 2017
8,5/10
23
J’ai pris un vrai pied, assis au milieu du deuxième rang du théâtre La Bruyère, à voir se succéder les coups de théâtre de Piège Mortel, l’histoire de Sydney Brown, auteur de pièces policières en panne d’inspiration, qui a besoin d’un succès à tout prix. Il reçoit le Piège Mortel, d’un de ses jeunes élèves. Il le fait venir pour travailler sur le texte, lui voler la pièce. Sera-t-il prêt à tout pour l’avoir ?

Je ne répondrai pas à cette question, Nicolas Briançon nous l’a interdit à la fin de la représentation, et comme il l’a fait le revolver à la main…
J’ai trouvé Nicolas Briançon (Sydney Brown) magistral dans son interprétation comme dans son jeu, juste du début à la fin, capable de faire basculer l’ambiance de la franche rigolade à la froide interrogation en un seul regard. Cyril Garnier (l’élève) et Virginie Lemoine (Myra, sa femme), lui donnent une excellente réplique.
Et là, j’ai un problème. Je crève d’envie de vous dire ce que j’ai aimé, là où j’ai été surpris, le moment où Baroudeur a été emporté par ses émotions (il était là, il a adoré), mais tout ce que je pourrais vous dire vous dévoilerait quelque chose, vous ôterait la surprise d’un coup de théâtre, l’expression est à prendre au pied de la lettre.
Il y a de la folie, du suspense, des surprises, de l’humour, de la terreur, des pièges, la mort rôde. Un texte enlevé, un jeu rythmé, au moment où vous croirez pouvoir reprendre votre respiration, l’intrigue vous la coupera à nouveau, et, comme une balle de flipper qui semblait ralentir, repartira à toute vitesse dans une autre direction. Voilà. J’ai vécu cette représentation comme une superbe partie sur un nouveau flipper.
Eric Métayer conclut son Mot du Metteur En Scène par cette phrase : Piège Mortel, c’est la pièce qui vous fera dire à vos amis « Je ne peux rien te dire… Mais… Non c’est… Non, rien, vas-y…! ».

Si vous y allez, ne relâchez pas votre attention, parce que… non, je ne veux rien vous dire, c’est… mais… non… en tout cas la seule chose que je peux vous dire, c’est que j’ai pris un pied mortel à voir Piège Mortel.
29 mars 2017
8/10
24
Voici une bonne pièce, intelligente, où l'intelligence du scénario, le comique réussi, le jeu des acteurs excellent, garantissent une soirée vraiment sympa.
24 mars 2017
6/10
33
Dommage ! Le début de la pièce était pourtant au top : face à un excellent Nicolas Briançon, Cyril Garnier nous a impressionné par sa présence, son élégance et son naturel laissant prévoir une belle carrière sans son complice Santou.

Virginie Lemoine nous a laissé perplexes quant à sa façon d’interpréter son personnage mais au final, ses interventions à la limite de l’hystérie, plus stupéfiantes que comiques, justifiaient pleinement le sort que l’auteur lui réservait.
Que dire du choix de l’interprète de l’avocat : ni son âge ni son jeu n’étaient en cohérence avec l’intrigue.
Le plus navrant, fut la prestation de Viviane Mercerano en voyante exubérante et intrusive. Souhaitons que son alternance soit la plus brève possible : ses mimiques et son pseudo accent teuton rendaient son jeu ridicule.

Enfin, trop de rebondissements ont asphyxié la conclusion de la pièce, l’auteur confondant, hélas, quantité et qualité.
Terminons par une belle note : le décor particulièrement bien réalisé forme un superbe écrin au jeu de Briançon et Garnier.
24 mars 2017
6,5/10
38
Nous avons bien aimé cette pièce qui surprend le spectateur dans sa construction.

On est jamais à l'abri d'être pris au dépourvu par une situation qui n'était pas prévue ou tout moins que le spectateur n'avait pas vu venir et c'est en cela que la pièce marque des points. Très belle interprétation également du comédien Nicolas Briançon qui passe par toutes les émotions et se revèle toujours un peu plus effrayant au fur et à mesure que la pièce progresse. On rit beaucoup, c'est très caustique et ça fait du bien.

Le succès de la pièce se ressent dans la salle car les places sont chères. Représentation complète lorsque nous y étions. Amplement mérité.
18 mars 2017
7/10
20
Démarrage un peu long, mais la suite s'enchaîne admirablement bien.

Les acteurs sont bons.
14 mars 2017
7/10
32
Comment définir Piège mortel ? Une pièce à la croisée du polar, du thriller et de la comédie.

De prime abord, le thème abordé paraît simple : d'un côté un célèbre auteur en panne d'inspiration et capable de tuer pour un nouveau succès, et de l'autre un jeune homme à la plume créative qui meurt d'envie de voir son premier texte édité. Que peut-il résulter de leur rencontre ?

Élémentaire mon cher Watson me direz-vous.

En réalité, pas si élémentaire que ça. Car si le piège est sur la scène, il attend aussi les spectateurs dans la salle. Très vite, ils se retrouvent entraînés dans un enchaînement de rebondissements (peut-être même trop ... enfin à mon goût). C'est simple, plus l'histoire avance et plus celle-ci devient complexe pour les personnages.

Ah tiens, puisque je parle des personnages. Il faut noter la belle prestation des comédiens. Mention spéciale à la voyante extralucide, génialement interprétée, et dont l'accent poussé presque jusqu'à la caricature devient une véritable arme de rire. Les répliques, elles sont littéralement ... assassines.

Pour qui souhaite passer un bon moment, ce Piège mortel est tout indiqué.

Pardon ? Ah ! Je n'ai pas répondu à ma principale question : que peut-il résulter de cette rencontre ?
Eh bien pour le savoir, il n'y a qu'une solution : aller au théâtre La Bruyère !
10 mars 2017
8/10
76
C'est une pièce au décor très bien réalisé, qui vous plonge dans l'ambiance du polar.

Nicolas Briançon joue à la perfection un être diabolique.
On rit, on sursaute, on reste toujours sur ses gardes...
C'est une pièce sur laquelle il ne faut pas trop en dire, il faut aller la découvrir.

Une vraie réussite.
2 mars 2017
7/10
45
Le polar débarque à la Bruyère.
Les spectacles policiers commencent doucement à trouver leur place sur les scènes parisiennes. Nous avons d'un côté des pièces participatives comme "Dernier coup de ciseau" où c'est au public de voter pour le coupable. Et de l'autre, le spectateur est plongé au coeur d'une intrigue comme "Colombo" ou "39 marches". "Piège mortel" fait partie de ces pièces où l'on va mener en bateau le spectateur pour mieux le surprendre.

L'auteur New-Yorkais, Ira Levin, qui a écrit entre autre "Rosemary's Baby" a écrit en 1978 "Deathtrap" qui a été traduit par "Piège mortel" en français. Le livre est adapté au cinéma en 1982 par Sidney Lumet avec Michaël Kane et Christopher Reeve. Le succès va au rendez-vous puisque cela sera même adapté sur les planches à Broadway avec plus de 1 800 représentations.

Alors c'est sans trop de risque que Gérald Sibleras va adapter ce polar à l'intrigue pleine de tiroirs.

Mais de quoi ça parle?
Sidney Brown (Nicolas Briançon), auteur dramatique, qui a connu quelques succès vit avec son épouse, dans une grande demeure un peu reculée du monde. Il voudrait bien retrouver l'inspiration et connaître à nouveau la renommée. Il ne veut plus être professeur d'écriture. D'autant plus quand il reçoit le texte d'un ancien étudiant d'un séminaire. L'histoire est excellente. C'est même meilleur que tout ce qu'il a pu écrire.

Il invite le jeune étudiant, Clifford chez lui pour parler de son projet de pièce. A t'il vraiment le seul exemplaire finalisé ? Si ce jeune auteur viendrait à disparaître, quelqu'un pourrait-il le suspecter ? Cette histoire pourrait lui changer totalement la vie et retrouver le plaisir d'être à nouveau sous les lumières.

Cette idée machiavélique va donner lieu à de nombreux rebondissements. Les situations complexes vont s'entremêler de secrets et de surprises. A la fin, il ne pourra pas en rester qu'un.

Nicolas Briançon en Monsieur Loyal ou presque
Nicolas Briançon tient la pièce de A à Z avec un plaisir non dissimulé. Il est certes le personnage principal mais il lui donne un éclat de vraisemblance très appréciable. Le fait que cet acteur possède un certain charme avec une voix délicate qui sonne merveilleusement bien à mon oreille, rajoute un petit plus très appréciable. Le duo qu'il fait avec l'étudiant, Cyrille Garnier fonctionne assez bien, avec une complicité naturelle.

Heureusement qu'il est là. Le rôle de son épouse, Myra, est interprété par Valérie Lemoine que j'ai trouvé peu convaincante en épouse effacée. Sa voix aiguë m'a dérangée. Est-ce qu'elle était malade où était-ce sa voix normale? Par chance, très vite, elle apprend à se taire.

C'est comme le rôle très extravagant, trop extravagant, de la voisine, Helga (Marie Vincent), voyante qui débarque dans la maison et qui hurle. Les visions guident ses décisions. Mais pourquoi le surjeu avec l'accent allemand comme dans "Papa Schultz"? Je me demandais si je n'étais soudainement pas tombée dans un boulevard de pacotille. Ce n'est pas un rôle facile à jouer et la comédienne donne tout pour être convaincante. Le choix a été fait d'insérer de l'humour pour le très grand public au lieu de travailler plus sur la psychologie des personnages. C'est un choix aussi pour cibler ces spectateurs. Je trouve cela dommage car je trouve ça trop gros et trop imposant.

Le public autour de moi a l'air totalement conquis. On se croirait presque dans une série avec un doublage son public. Les femmes qui m'entouraient, s'exclamaient "Incroyable", "O mon dieu", "C'est pas possible"... Je me demandais si j'étais normale de ne pas m'extasier comme un enfant un spectacle de magie. Où est-ce ces gens sortent peu ou voit toujours la même chose, la nouveauté provoque l'émotion intense. J'ai bien aimé mais pas au point de frissonner sur les rebondissements.

Et la déco sur scène?
Dans une pièce où tout se situe dans un seul endroit, le décor doit être alors à la hauteur. Olivier Hébert propose un univers de raffiner et élégant comme on pourrait trouver dans une maison de bourgeois et plus particulièrement dans le bureau d'un auteur. Un intérieur chaleureux et cossu.

J'ai particulièrement aimé le bureau double fonction qui est très bien travaillé et pratique. Si j'avais de la place chez moi, je le voudrais bien.

Sur le mur du fond, des briques rouges avec dessus une collection d'armes (menottes, masse, hallebarde...) prête à l'emploi. Ce n'est pas un hasard qu'elles soient là d'ailleurs. Mais je ne peux pas vous en dire plus car j'ai promis à Nicolas de tenir ma langue.

Sur les murs, on voit aussi des affiches des spectacles (plus ou moins réussies) de Sidney Brown qui font des clins d'oeil à des oeuvres de spectacles qui ont connu du succès.

Sur le devant de la scène, d'un côté un petit espace salon et de l'autre, l'espace pour se servir à boire de l'alcool. Cela permet aux personnages de se déplacer et d'occuper l'espace dans des va et vient logique. Un accessoire m'a un peu dérangé. Se sont les menottes de Houdini qui ne sont absolument pas fidèles au modèle original.

Et tout est bien orchestré car c'est Eric Metayer, assisté de Sarah Gelle, qui est au commande. Les pièces à succès à son compte sont légions. J'ai vu "Les Chatouilles ou la danse de la colère" qui était vraiment extraordinaire.

Un des meilleur polar à voir sur les planches à Paris actuellement pour un public venu pour se distraire et rire. Étonnement garanti avec un Nicolas Briançon au top de sa forme.
1 mars 2017
8/10
35
Une très bonne mise en abîme, on n'en perd pas une miette, les acteurs jouent très bien leur rôle.

N'hésitez pas à y amener tout le monde, surprise garantie dès le premier acte !
Voici une pièce de théâtre où on ne s'ennuie pas !
28 févr. 2017
8/10
29
« Piège Mortel » décrit admirablement la maladie du polar, dans de grands rires entre deux sursauts...

Sur la scène, les indices ne manquent pas. Mais de quel meurtre idéal s’agit-il ? La pièce saute allègrement de péripéties en péripéties, dans une ambiance aigre-douce truculente. On adore le clin d’œil artistique aux « Tontons Flingueurs », qui auraient rencontré Agatha Christie dans un grand huit.

« Piège mortel » est une adorable machine à faire peur qui casse les codes du genre. Un superbe divertissement, savamment huilé, où la surprise comique devient le chef d'orchestre de nos émotions fortes.
26 févr. 2017
6/10
33
Un peu déçu... Pièce choisie compte tenu de sa note sur le site (7,5), mais pour moi, ça ne les vaut pas.

L'idée de départ semble pourtant bonne, mais il manque quelque chose dans l'intrigue, ou la mise en scène ou le jeu des acteurs pour que ce soit un bon spectacle. Un des personnages est pour moi inutilement caricatural, Virginie Lemoine dans un rôle difficile semblait ce jour là un peu éteinte, et nous avons vu Nicolas Briançon meilleur que ce soir là.

Pas une mauvaise soirée, mais pas LA soirée à laquelle nous nous attendions.
8/10
35
Quand un auteur de pièce policière en panne d'inspiration reçoit un texte prometteur on peut s'attendre au pire de sa part. Et c'est le meilleur qui ouvre la deuxième partie de saison au Théâtre La Bruyère où le duo Sibleyras / Metayer semble bien parti pour un nouveau succès avec ce polar aux rebondissements multiples mené avec talent par Nicolas BRIANCON.

Impossible d'en dire plus sans prendre le risque de vous priver du plaisir de découvrir par vous-même tous les méandres de ce PIEGE MORTEL. Je me contenterai de vous dire que l'écriture d'Ira LEVIN, adaptée par Gérald SIBLEYRAS fait mouche à tous les coups. Guidé par la mise en scène énergique d'Eric METAYER (Molière de la pièce comique en 2010 pour Les 39 marches), rebondissement et retournements se succèdent, laissant le spectateur scotché. Le scénario n'a rien à envier à celui du LIMIER, chef-d'oeuvre de Mankiewicz.

C'est dans le beau décor d'Olivier HEBERT que se déroule ce polar en huis clos. Un manoir ancien isolé, un mur de pierre déployant une collection d'armes, le bureau de l'écrivain, une baie vitrée qui donne sur le jardin, des volets qui claque les soirs d'orage, le feu qui crépite dans la cheminée, une voisine aux capacités surprenantes, un mur décoré d'affiches de pièces à succès (avec un petit clin d’œil aux 39 marches) : tout est en place pour nous faire vitre une soirée pleine de surprise.

On retrouve la touche d'Eric METAYER dans la mise en scène. Des accessoires qui jouent des tours, des jeux de lumière précis, des comédiens affûtés qui nous mènent par le bout du nez sur des chemins que nous n'avions pas imaginés. Les positions des uns et des autres sont constamment chamboulés et si on pressent qu'il va se passer quelque chose de surprenant nous sommes constamment surpris par la tournure des événements.

Nicolas BRIANCON prend plaisir à être Sidney. Farceur, cynique, manipulateur, fourbe, inquiet, amoureux, jaloux : il excelle à brouiller les pistes pour mieux nous perdre. Virginie LEMOINE, anxieuse à souhait, a du mal à suivre les méandres de la réflexion de son mari. Dans le rôle du jeune Clifford Anderson, Cyril GARNIER (du duo Garnier et Sentoux), est intriguant, séduisant, intelligent. Si Marie VINCENT est parfois un peu caricaturale mais compose un personnage truculent. Damien GADJA clôture avec justesse la distribution.

PIEGE MORTEL, Deathtrap dans la version originale en anglais, a été adapté au cinéma par Sidney LUMET. Le duo Gérald SYBLEIRAS / Eric METAYER qui n'en est pas à son premier succès, transforme l'essai et nous a concocté un petit bonbon qui se savoure lentement et avec délice, qui laisse éclater à chaque bouchée une saveur différente et surprenante.
20 févr. 2017
8/10
31
Ils sont rares, les polars américains adaptés au théâtre. Piège Mortel est l’adaptation du texte de l’auteur américain Ira Levin (Un bébé pour Rosemary).

Dans le rôle principal, un Nicolas Briançon au sommet : Sidney Brown, célèbre écrivain nostalgique de sa gloire passée, il vit reclus dans une demeure de campagne avec sa femme Myra interprétée par Virginie Lemoine. Lorsqu’il reçoit le manuscrit de l’excellent Piège Mortel rédigé par un élève de ses séminaires, l’écrivain à succès est étonné par la qualité de ce texte qu’il voit déjà comme la pièce de théâtre de l’année. Depuis son immense bureau décoré par d’armes de crime plus ou moins factices, Brown a les idées noires… Sera-t-il capable de tuer pour retrouver la gloire ? Sa femme réussira-t-elle à lui faire retrouver la raison ? Jusqu’où peut-on aller par ambition ?

N’en racontons pas plus : l’intrigue est telle que le spectateur ne doit rien savoir pour pouvoir être surpris.

J'ai adoré le jeu des comédiens, le suspense de toute la pièce malgré les quelques événements un peu tirés par les cheveux.
17 févr. 2017
8/10
29
Oh le beau piège que voilà !

On sait qu'on va se faire prendre dans une souricière au décor magnifique mais on y va quand même car c'est un vrai plaisir de se faire emmener dans ce polar qui possède sa dose de rebondissements stressants, tout en gardant des rélexions comiques pour détendre l'atmosphère. Mais au sujet de l'histoire, je ne peux rien en dire sinon...COUIC !!

On est attentif, puis surpris, enfin on s'accroche à son fauteuil ou au bras de son voisin de droite, puis on se détend en riant un peu et hop le stress revient ! L'ambiance tendue se ressent chez les spectateurs qui sont sidérés par certaines scènes.

Que dire des comédiens ? Ils sont très bons évidement mais mention spécial à Sarah Gellé qui reprenait au pied levé le rôle de Marie Vincent blessée la veille, est une voyante un peu voyante mais réussie.
Et bien sur, Nicolas Briançon est fabuleux.

Faut y aller !!!
17 févr. 2017
7/10
19
Amis de la mise en abîme, bonsoir ! Piège mortel, c'est une pièce sur un auteur de pièces, qui invente non pas une pièce mais un moyen d'en voler une...

Une intrigue qui n'en finit pas d'ouvrir de nouveaux tiroirs, à cheval entre rebondissements et comédie pure. L'humour y est noir, savoureux, et les dialogues, adaptés par Gérard Sibleyras, sans temps mort.

Le décor et les lumières sont impeccables, très cinématographiques et détaillés, ce qui nous plonge sans retenue dans cette histoire déjantée et rythmera la pièce jusqu'à sa résolution.
Le trio Briançon/Lemoine/Garnier (toujours aussi canon depuis Les lapins sont toujours en retard) touche à l'excellence, aussi convaincants qu'inquiétants.
Coup de cœur absolu pour Marie Vincent, extraordinaire et drôle à chacune de ses interventions !

Les surprises sont multiples ! Plus on essaye de deviner la suite... moins on y parvient.
Un minuscule reproche : si les rebondissements sont de plus en plus rocambolesques, on atteint finalement le point où l'incrédulité nous fait basculer sur la comédie en oubliant le côté polar, sans que cela ne soit un véritable problème, après tout...

C'est une réussite sur tous les plans, qui donne envie de découvrir l'adaptation en film de cette pièce, et de retomber dans le piège.
17 févr. 2017
8/10
47
Tâche ardue que de rédiger la critique de ce déroutant Piège Mortel proposé par le Théâtre La Bruyère sans en dévoiler trop. Car pour ménager la surprise – et le plaisir – des spectateurs, il est préférable de ne RIEN révéler. Si ce n’est qu’une fois le piège lancé c’est une succession de rebondissements plutôt efficaces qui se succèdent dans une atmosphère angoissante, le tout mis en scène par Eric METAYER dans un décor magnifique. On a clairement affaire à une production de qualité ! Laissez vous donc piéger, foi de spectateur averti vous passerez une agréable (et mortelle) soirée.

UN POTAGE AUX MILLES SAVEURS
Sidney Brown est un auteur de pièces à succès qui se confronte au syndrôme de la page blanche. Un jeu auteur lui envoie le manuscrit d’une pièce dont Sydney sent qu’il a le potentiel pour être un succès… Voilà pour l’intrigue de départ, le reste est à découvrir. On dit souvent que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes : le goût de cette soupe-ci est surprenante, veloutée et pimentée à souhait ! Il s’agit d’une nouvelle adaptation de la pièce Deathtrap de Ira LEVIN (créée en 1978 et auréolée de nombreux récompenses à Broadway) signée Gérald SIBLEYRAS qui, je crois comprendre, prend quelques libertés avec la pièce d’origine. Pour autant la mécanique semble respecter : une pièce en deux actes dans un décor unique avec cinq personnages. Et des rebondissements en cascades qui vous font sursauter sur votre siège (et croyez moi je suis du genre stoïque habituellement).

Coups de théâtre sur coups de théâtre disais-je, certains peinant néanmoins à trouver le juste équilibre entre crédibilité et surenchère… De fait il faut avoir l’esprit ouvert pour les apprécier à leur juste valeur ! La mise en scène rythmée et survoltée de METAYER tend aussi à souligner le côté farce de la pièce. A noter que même si j’aurais fort volontiers apprécié un ton plus sombre mais j’ai totalement adhéré à la proposition du metteur en scène.

UNE TÊTE D’AFFICHE AU MEILLEUR DE SA FORME
En dramaturge en panne d’inspiration à la recherche de sa gloire passée Nicolas BRIANÇON interprète à la perfection un personnage ambigu, à la fois ouvert et sinistre. Le bonhomme semble prendre un plaisir évident à interpréter ce personnage, dont l’évolution est plus intéressante que son personnage du très insipide La Rivière l’année dernière. Dans le rôle du jeune auteur prometteur aspirant au même rêve de gloire que Sidney Cyril GARNIER apporte juste ce qu’il faut de fraîcheur et de candeur à son personnage. En épouse dévouée et protectrice Virginie LEMOINE est juste et attachante. Seul bémol à mes yeux le personnage interprété par Marie VINCENT, dont l’excentricité excessive n’était pas spécialement à mon goût. Pour autant en terme de comédie la comédienne est d’une efficacité redoutable.

Amateurs de thriller à rebondissements, je vous invite donc à découvrir le machiavélisme jusqu’au boutiste de ce PIEGE MORTEL. Une excellente surprise théâtrale qui allie suspense, humour et frissons fort à propos. Aussi je me joins avec insistance aux comédiens pour vous supplier, une fois le piège révélé à vos yeux ébahis, de ne pas dévoiler une once de l’intrigue. Vous êtes prévenus.
16 févr. 2017
10/10
19
Suspens cocasse, prenant et très bien joué !...

Je suis très triste de vous annoncer que cette pièce est bourrée d’actes aussi odieux que ridicules, dans laquelle les personnages se déchainent, au prétexte vain de vouloir gagner toujours plus d’argent.

Autant le dire tout de suite, le petit chat est mort. Voilà c’est fait. Oui je sais, monsieur Nicolas Briançon, vous nous avez demandé aux saluts de ne rien dévoiler. Mais trop c’est trop ! C’est insupportable tout de même, cette pauvre bête !...

Peut-on m’expliquer pourquoi cette méchante haine que personne ne voit venir et puis crac ? Tout le monde sait qu’il ne faut pas trop serrer le collier d’un petit chat. Un cou, chez le chat comme chez l'homme, c’est fragile comme un pull-over à col roulé de chez Spencer and Tracy !... Et ces araignées écrasées inutilement dans ce tapis enroulé et horrible que même à Castotracas on n’en trouve plus d’aussi moches ? Hein pourquoi ? Ces pauvres petites bêtes quand même…

En plus, il y avait de l’orage ce soir-là, qui peut me dire pourquoi la fenêtre de la véranda est restée ouverte ? Au risque de voir surgir un mort-vivant ou autre dame blanche en collant noir, au regard douteux, au parlé inconnu et dont on ne sait pas d’où elle vient, que même un interprète poli et polyglotte aurait rendu son tablier et ses lunettes.

Ah ça, vous savez qu’il fallait avoir le cœur bien accroché pour ne pas ressentir cette peur horrible digne d’un film d’horreur. C’était un coup à faire un infarctus, je vous le jure !

Et puis le pompon, tonton ! : « Il y a trop de frayeur dans cette pièce » dit ma voisine de gauche que j’entendais depuis un moment haleter genre asthme ou orgasme, « je m’en vais, laissez-moi passer, s’il vous plaît » Ah non, je lui dis, vous restez ! Plutôt mourir ensemble que de se lever pour se faire repérer et se faire tirer dessus comme des lapins, vous avez remarqué qu’ils ont tous des pistolets ? Je ne bouge pas et je reste jusqu’au bout, des fois que ça vire au cauchemar, genre OK Corral un soir de pleine lune, façon Rosemary’s Baby.

Ira Levin, dramaturge newyorkais écrit cette pièce incroyable et inracontable en 1978. Auteur à succès, il signe de nombreuses pièces de théâtre et des romans prestigieux dont le fameux Rosemary’s Baby justement, duquel un film prodigieux est tiré, devenu aujourd’hui un classique.

Les spectateurs comme les personnages sont pris au piège. Celui, savoureux, d’un thriller savamment ficelé où aucun rebondissement n’est prévisible et où le rire accompagne les situations cocasses au suspens prenant qui tient en haleine jusqu’à la fin.

Drame de l’argent, amours rendus impossibles par tant de cupidité, illusions sur la sincérité des sentiments de l’autre ? Tout en possible et tout est vain dans cette magnifique souricière infernale où la mort guette, joue et gagne.

La mise en scène d’Éric Métayer est d’une précision diabolique. Tout est calé au cordeau. Le rythme, les respirations et les indications de jeux sont de l’ordre du travail d’excellence. Les situations nous surprennent à chaque fois, les répliques nous prennent de court aussi. Le rire nous sauve, l’ensemble nous ravit.

Les comédiens nous sidèrent de leur cynisme tranquille, de leur sournoise évolution dans cette histoire, comme « si de rien n’était ». Du beau boulot.

Nicolas Briançon excelle comme d’habitude, son jeu puissant et crédible nous étonnera toujours, un délice de comédien. Cyril Garnier la joue fine en beau gosse qui a des idées derrière la tête. Virginie Lemoine finit par nous toucher de son étrange comportement. Sarah Gellé (coup de chapeau ! Elle reprend au pied levé le rôle de Marie Vincent blessée, sans texte à la main, limpide !) est une troublante voyante, belle et tragique. Damien Gajda joue avec simplicité et efficacité l’avocat ambigu dans ses sentiments.

Une distribution impeccable qui nous a emberlificotés, chambardés, tourneboulés, chamboulés et finalement emportés dans ce très agréable spectacle aux rebondissements audacieux et jubilatoires. Incontournable spectacle de la saison.
16 févr. 2017
7/10
42
Dans un cottage anglais un auteur en manque d'inspiration et sa femme font des projets sur un polar écrit par un jeune auteur ...
Les rebondissements s’enchaînent ensuite, auxquels on ne s'attend pas il faut bien le dire.

Les comédiens sont parfaits. Une mention spéciale pour la voyante qui a remplacé au pied levé la comédienne habituelle accidentée... celle ci était parfaite dans son rôle et son texte est vraiment drôle.
Peut être aurait il fallu que l'humour se limite à ce rôle et que le reste demeure un VRAI Polar !

C'est une pièce néanmoins originale et bien rythmée ce qui n'est pas négligeable.
13 févr. 2017
10/10
29
Oh oui « piège mortel » porte bien son nom.

Nous sommes coincés pour vous faire une critique, sans en dévoiler la moindre petite partie de l’intrigue.
Pour ma part c’est bien la première fois que j’ai été autant piégée par les nombreux rebondissements. Cette pièce commence doucement pour amener l’histoire et se termine en apothéose. Pas de temps mort ni de baisse de rythme.

Cette comédie policière a aussi des scènes bien marrantes, surtout avec Marie Vincent, notre voyante allemande jouée avec brio.
Nicolas Briançon joue aussi très bien cet auteur en manque d’inspiration, capable de tout pour récupérer la pièce d’un jeune auteur. Ce personnage est juste sadique comme il faut.
Virginie Lemoine, elle, m’a bien plu dans le rôle de la femme du célèbre auteur. Elle nous fait bien passer les émotions et ressentis de son personnage.
Enfin, Cyril Garnier qui campe le jeune auteur, a un rôle qui change de ses habitudes. Il n’est désormais plus un jeune benêt romantique. Je suis heureuse de ce changement. Un rôle opposé à ceux qu’il a eu jusqu’à maintenant, qui lui va si bien.

Bref courez voir cette pièce, vous vous n’ennuierez pas. Vous allez rire, avoir peur et être surpris. Que demandez de plus pour un bon divertissement.
12 févr. 2017
8/10
26
Du bon théâtre !

Vif, intelligent, bien joué, intéressant. Une inventivité, des rebondissements à foison ne permettent pas l'ennui.
On voit dans cette pièce l'intérêt d'une bonne mise en scène, une bonne direction d'acteurs avec un magnifique décor qui est le 6è personnage de la pièce.

Mention toute particulière à Nicolas Briançon qui parait se délecter et être dans un moment de détente totale. Il est d'un naturel déconcertant quand on connait son rôle... ;)
Belle découverte que Cyril Garnier.

Ca n'est pas d'une profondeur, d'un intellectualisme total, mais ne boudons pas notre plaisir et acceptons la fraîcheur et l'envolée de ce spectacle tel qu'il nous est proposé sans prétention, sans chichi mais avec beaucoup de joie.

Joie et plaisir partagés par toutes les générations présentes dans la salle ce soir là. Une classe de lycéen mélangée à un public de quadra et d'autres plus seniors ont tous applaudi à l'unisson. Cette communion était très belle à voir. Et tellement rare au théâtre que rien que pour ça merci !
12 févr. 2017
7,5/10
19
Pièce qui mêle suspens, frayeurs et rires. On est captivé par les multiples rebondissements.
Le décor est bien pensé avec une belle collection d'armes.
Les comédiens apportent un bon rythme à la pièce.
Bon moment.
10 févr. 2017
9/10
38
Une des pièces les plus réussies de la saison !

Piège mortel est une mise en abyme du théâtre absolument spectaculaire et remplie de rebondissements. On ne s'ennuie pas une minute, et les nouvelles actions s’enchaînent à une vitesse invraisemblable pour du théâtre. Des meurtres, un peu de surprise, voilà la recette gagnante de ce polar très bien mis en scène.

Les acteurs sont bons et Nicolas Briançon est magistral dans ce rôle.

A voir sans attendre !
8 févr. 2017
7/10
19
Tout de même un petit peu déçu par cette pièce. Mais on en vient toujours au même point, face aux éloges que les critiquent et les spectateurs lui décernent, j'en attendais trop...

La pièce fonctionne à partir de nombreux rebondissements. Incontestablement les deux premiers font leur effets. Mais la mécanique s'essouffle. On commence rapidement à s'attendre et à anticiper chaque coup de théâtre. A tel point que la surprise laisse place à l'indifférence.

N'allons pas trop loin non plus. Je ne me suis pas ennuyé. Les comédiens sont convaincants (mention spéciale à Nicolas Briançon) et le texte distrayant.

Et c'est très certainement ce qui m'a gêné. C'est distrayant oui. Mais on ne va pas au delà de la distraction.
2 févr. 2017
10/10
27
J'ai eu la chance de pouvoir découvrir récemment la nouvelle pièce mise en scène par Eric Métayer et adaptée par Gérald Sibleyras : "Piège Mortel", d'après la pièce d'Ira Levin mise en scène par Robert Moore en 1978. Mon verdict en sortant de la salle : un moment de théâtre mémorable avec ce polar théâtral terriblement captivant où le spectateur va de surprise en surprise.

"Piège Mortel"...c'est un jeune auteur de polars, Clifford Andersen (Cyril Garnier), qui se rend chez un auteur expérimenté, Sidney Brown (Nicolas Briançon), pour donner un coup de pouce à sa carrière d'écrivain...suivront de multiples rebondissements qui placeront le spectateur au coeur d'un véritable polar (...et la blogueuse que je suis en posture délicate pour vous écrire cet article sans trop en dire).

"Piège Mortel" se présente avec une mise en scène soignée où aucun détail n'est laissé au hasard. La pièce nous emmène chez Sidney Brown. Le jeu des comédiens et le décor astucieusement élaboré rendent la scène plus vraie que nature. Sur les murs notamment, pour nous mettre dans l'ambiance, on retrouve quelques accessoires de pièce de théâtre à suspense, ainsi que quelques affiches de théâtre (avec un clin d'oeil à la pièce "39 Marches" que j'avais pu voir au Théâtre La Bruyère).

Aussi, cette pièce est un véritable coup de théâtre à elle-seule. Et également un véritable coup de coeur pour ma part. On est suspendus à l'histoire du début à la fin comme on lirait un livre ou qu'on regarderait un film à suspense : on ne compte plus le nombre de rebondissements qui nous font d'ailleurs bien souvent sursauter sur notre siège.

Je resterais très brève quant au déroulement de l'histoire (sous peine de représailles) car il s'agit ici d'une pièce qui ne se raconte pas mais qui se vit. Alors il ne vous reste plus qu'une chose à faire : vous rendre au Théâtre La Bruyère et y découvrir cette pépite théâtrale.
1 févr. 2017
7,5/10
47
Piège mortel pose un sacré souci à quiconque souhaiterait en rédiger la critique.

Comment éviter de spoiler à tout va alors que cette comédie policière d’Ira Levin enchaîne les rebondissements à une vitesse folle ? Habitué à imprimer un rythme d’enfer à ses mises en scène, Éric Metayer nage comme un poisson dans l’eau au Théâtre La Bruyère.

Colombo aurait sans doute apprécié l’affaire mais le pauvre se serait emmêlé les pinceaux tellement l’intrigue est tordue ! Le quatuor de dingos aux offices regorge de surprises et nous tient en haleine jusqu’au bout. Un divertissement familial de haute voltige qui vous fera envisager les dramaturges sous un nouvel œil…

Sidney Brown a le moral en berne : après avoir navigué de succès en succès, cet auteur de pièces policières se retrouve confronté à la page blanche. Son épouse Meera l’aide du mieux qu’elle peut mais les difficultés financières ne vont pas se régler d’un coup de baguette magique. Or, voici qu’arrive Piège mortel, une pièce prometteuse d’un de ses étudiants. Sidney fleure le bon filon et y voit l’occasion de briller sous les projecteurs… Jusqu’où ira-t-il pour retrouver la gloire ?

Mine de rien, le polar théâtral d’Ira Levin égratigne comme il faut l’ego et les appétits des gens du spectacle tout en livrant une réflexion juste sur l’aspect terriblement éphémère du succès dans une industrie sans cesse en quête de renouvellement. On retrouve l’idée d’une transmission, d’une passation de pouvoir qui ne se déroulera pas sans heurts… Avec son système diabolique de poupées russes, Piège mortel déroute sans arrêt : on pense avoir trouvé la solution et paf, renversement brutal de situation ! Certains crieront à la facilité, au grotesque même de ces situations hallucinantes mais nous sommes en plein dans une comédie acide qui maltraite allègrement ses personnages.

Suspects tourbillonnants
Ceux-ci sont très bien brossés et les comédiens qui endossent leur costume trempent la chemise. En tête, Nicolas Briançon mène la barque en vieux briscard irascible et orgueilleux. Son impulsivité et sa passion pour les armes (sacrée collection au passage qui orne les murs du décor cocooning d’Olivier Hébert). Il se démène comme un diable ! Virginie Lemoine n’a pas à rougir en épouse mi-soumise, mi-révoltée tandis que Marie Vincent déclenche les fous rires en voyante allemande perspicace. Cyril Garnier, enfin, grande tige, joue le jeune dramaturge encombrant avec la malice d’un gamin faussement ingénu. Les quatre font la paire et prennent visiblement plaisir à évoluer ensemble. Nous aussi. Metayer, toujours aussi farceur, multiplie les jeux avec les accessoires, l’ambiance maison hantée avec les volets qui claquent et l’orage qui gronde… De l’humour et des frissons !

Inutile d’en dire plus : si vous adorez les surprises et le suspense, tout en appréciant une bonne tranche de rire, Piège mortel est faite pour vous !
27 janv. 2017
8/10
31
Ah oui, je suis d'accord, on ne dira rien... mais bon le 1er acte me fait penser à Clouzot et ses "Diaboliques"...

Nicolas Briançon est brillant et inquiétant, mon coup de coeur et de rire va vers Helga la voyante teutonique, on sent bien la patte de Metayer dans la mise en scène, coup de griffe et éclat de rire en alternance.

Bonne pièce, à revoir aussi pour le plaisir du jeu de tous les comédiens, même si on connait maintenant la fin !
25 janv. 2017
8/10
36
Comme l'a recommandé Nicolas Briançon à la fin du spectacle, je ne vais rien vous dire de l'intrigue de cette pièce aux rebondissements multiples.

Elle est diaboliquement bien construite ce qui n'est pas étonnant quand on sait que son auteur Ira Levin a également signé le roman dont est tiré Rosemary's baby le film de Roman Polanski.

Cette pièce policière ou alternent rires et suspense est brillamment interprétée et pourrait bien devenir un des succès de cette deuxième partie de saison 2016/2017.