Son balcon
SAISON 2022-2023
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Mini Molières
17 687reçus
Superhéroïne
Son classement : 20 / 5894
Avant elle

Charlotte .
161 critiques
Après elle


Stephanie Chevallier
157 critiques
Niveau
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15 / 20
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critiques
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Une histoire qui rebondit de scènes en scènes comme des souvenirs qu’on égrène, dans l’ordre d’un désordre amoureux que les aléas de la vie chahute et qu’un récit astucieux nous invite à découvrir à la façon d’un puzzle qu’on défait et qu’on restitue sans cesse. Une histoire qui compte 1494 jours.
Un spectacle qui titille en permanence l’imagination du public, le piégeant dans les tournures de la narration, les retours en arrière et les sauts en avant, sans logique apparente. Juste ce qu’il faut pour que la soif de savoir et le désir projeté se bousculent ou se rejoignent, et ce jusqu’au bout où il faudra bien in extremis poser un point final. Un point d’exclamation ou un point d’interrogation ?
« Un voyage en train, une soirée arrosée et l’histoire démarre. Complicités, jalousies, doutes, tendresse. Puis tout bascule... Le récit virevoltant d’un amour mis à rude épreuve par un destin cruel. On entre dans l’intimité du couple qui se construit au fil des jours et doit composer avec des parents parfois encombrants. Une chronologie atypique, dynamique et un ascenseur émotionnel jusqu’à la chute vertigineuse. »
L’écriture de Pierre-Henri Gayte est fluide et habile, piquée d’humour dans des répliques souvent astucieuses et bien tournées. La narration joue avec les nœuds du doute et de l’espoir, les rouages de l’amour empêché, les ravages de l’affect et de la possession, l’influence des liens filiaux. Le tout décrit dans un réalisme du quotidien faisant le lit à des jeux naturalistes cherchant la proximité avec le public, dont les artistes au plateau s’emparent avec réussite.
La dramaturgie est complexe tout en restant accessible. L’usage du temps qui passe souvent entremêlé au temps passé offre un suspens au dévoilement, brouillant les pistes ou les suggérant. La vidéo en fond de scène qui compte et recompte les jours scande le récit, l’armant de rebondissements soumettant l’attention à la patience de leur découverte.
L’interprétation recèle toute une richesse de nuances. Marion Philippet et Pierre-Henri Gayte forment un couple crédible et attachant, difficile de ne pas s’identifier au travers de leurs personnages qu’elle et il incarnent avec une simplicité et une efficacité évidente. Mention spéciale à Marion Philippet qui détonne par la précision, la finesse et la puissance de son jeu. Michel Charpentier et Nancy Jankowiak se partagent plusieurs personnages. Il et elle passent de l’un à l’autre sans à-coup et avec conviction. Mention spéciale à Michel Charpentier qui fait ressortir de ses personnages la bonhommie, la jovialité, l’autorité ou le doute et contribue à colorer les scènes.
Un récit curieusement fait qui rend curieux tout le long. Un spectacle qui feuilletonne des morceaux de vie troublés et troublants, souriants et émouvants. Une mise en vie attractive et une interprétation réussie. Je recommande ce spectacle original et bien fait.
Un spectacle qui titille en permanence l’imagination du public, le piégeant dans les tournures de la narration, les retours en arrière et les sauts en avant, sans logique apparente. Juste ce qu’il faut pour que la soif de savoir et le désir projeté se bousculent ou se rejoignent, et ce jusqu’au bout où il faudra bien in extremis poser un point final. Un point d’exclamation ou un point d’interrogation ?
« Un voyage en train, une soirée arrosée et l’histoire démarre. Complicités, jalousies, doutes, tendresse. Puis tout bascule... Le récit virevoltant d’un amour mis à rude épreuve par un destin cruel. On entre dans l’intimité du couple qui se construit au fil des jours et doit composer avec des parents parfois encombrants. Une chronologie atypique, dynamique et un ascenseur émotionnel jusqu’à la chute vertigineuse. »
L’écriture de Pierre-Henri Gayte est fluide et habile, piquée d’humour dans des répliques souvent astucieuses et bien tournées. La narration joue avec les nœuds du doute et de l’espoir, les rouages de l’amour empêché, les ravages de l’affect et de la possession, l’influence des liens filiaux. Le tout décrit dans un réalisme du quotidien faisant le lit à des jeux naturalistes cherchant la proximité avec le public, dont les artistes au plateau s’emparent avec réussite.
La dramaturgie est complexe tout en restant accessible. L’usage du temps qui passe souvent entremêlé au temps passé offre un suspens au dévoilement, brouillant les pistes ou les suggérant. La vidéo en fond de scène qui compte et recompte les jours scande le récit, l’armant de rebondissements soumettant l’attention à la patience de leur découverte.
L’interprétation recèle toute une richesse de nuances. Marion Philippet et Pierre-Henri Gayte forment un couple crédible et attachant, difficile de ne pas s’identifier au travers de leurs personnages qu’elle et il incarnent avec une simplicité et une efficacité évidente. Mention spéciale à Marion Philippet qui détonne par la précision, la finesse et la puissance de son jeu. Michel Charpentier et Nancy Jankowiak se partagent plusieurs personnages. Il et elle passent de l’un à l’autre sans à-coup et avec conviction. Mention spéciale à Michel Charpentier qui fait ressortir de ses personnages la bonhommie, la jovialité, l’autorité ou le doute et contribue à colorer les scènes.
Un récit curieusement fait qui rend curieux tout le long. Un spectacle qui feuilletonne des morceaux de vie troublés et troublants, souriants et émouvants. Une mise en vie attractive et une interprétation réussie. Je recommande ce spectacle original et bien fait.
A l’origine, Simon Wiesenthal raconte dans son livre ‘Fleurs de soleil’, publié en 1969, un épisode de sa vie qui l’a particulièrement bouleversé. Il a rencontré un succès mondial avec cet ouvrage qui interroge sur le pardon.
Simon Wiesenthal, rescapé des camps de la mort, est resté hanté par un évènement qui a eu lieu lors de l’été 1942 alors qu’il était déjà aux mains des nazis en Pologne. Il s’est retrouvé à écouter l’ultime confession de Karl, un jeune SS gravement blessé, qui lui demande son pardon pour les actes de barbarie qu’il a commis. Il a besoin de l’absolution de Simon pour partir ‘en paix ‘ vers sa dernière demeure.
Voilà ce qui tourmente Simon, même des années après la guerre : Peut-on pardonner l’impardonnable ? Peut-on accorder soi-même une rédemption au nom d’autres victimes ?
Steve Suissa propose une mise en scène sobre qui permet à Thierry Lhermitte, seul sur scène, de raconter et de s’interroger sur cette expérience si particulière.
Le passage qui m’a le plus ému est quand Simon va voir la mère de Karl après la guerre. Son récit est entrecoupé par des témoignages de personnalités connues (Simone Veil, Primo Levi, Mathieu Ricard …) qui répondent à la question : ‘et vous, qu’auriez-vous fait à ma place ? ’. Leurs réponses alimentent nos propres réflexions sur le sujet du pardon. J’ai beaucoup apprécié l’alternance entre les propos de Simon et les réponses apportées.
Thierry Lhermitte semblait très ému à la fin de la représentation.
Cette pièce est un beau moment de partage et permet de prolonger le questionnement au-delà de la pièce.
Simon Wiesenthal, rescapé des camps de la mort, est resté hanté par un évènement qui a eu lieu lors de l’été 1942 alors qu’il était déjà aux mains des nazis en Pologne. Il s’est retrouvé à écouter l’ultime confession de Karl, un jeune SS gravement blessé, qui lui demande son pardon pour les actes de barbarie qu’il a commis. Il a besoin de l’absolution de Simon pour partir ‘en paix ‘ vers sa dernière demeure.
Voilà ce qui tourmente Simon, même des années après la guerre : Peut-on pardonner l’impardonnable ? Peut-on accorder soi-même une rédemption au nom d’autres victimes ?
Steve Suissa propose une mise en scène sobre qui permet à Thierry Lhermitte, seul sur scène, de raconter et de s’interroger sur cette expérience si particulière.
Le passage qui m’a le plus ému est quand Simon va voir la mère de Karl après la guerre. Son récit est entrecoupé par des témoignages de personnalités connues (Simone Veil, Primo Levi, Mathieu Ricard …) qui répondent à la question : ‘et vous, qu’auriez-vous fait à ma place ? ’. Leurs réponses alimentent nos propres réflexions sur le sujet du pardon. J’ai beaucoup apprécié l’alternance entre les propos de Simon et les réponses apportées.
Thierry Lhermitte semblait très ému à la fin de la représentation.
Cette pièce est un beau moment de partage et permet de prolonger le questionnement au-delà de la pièce.
Dans cet Hamlet, le spectateur sera sans doute un peu surpris par le début qui ressemble plutôt à la fin de l’histoire : En effet, le metteur en scène Krzysztof Warlikowski transporte le premier acte dans une maison de retraite ou un asile de fous, on ne sait pas trop…
Une femme en fauteuil roulant regarde la télévision tandis qu’un homme fatigué avec un gilet difforme semble perdu dans ses souvenirs. On comprend qu’il s’agit d’Hamlet et de sa mère Gertrude enfermés dans leurs souvenirs qui tournent en boucle.
A la faveur du second acte, le metteur en scène nous projette dans un flash back, 20 ans plus tôt où nous retrouvons un Hamlet rajeuni qui s’amuse avec une voiture télécommandée dans un décor froid et oppressant.
En effet, le décor (Malgorzata Szczesniak) qui occupe tout le plateau de Bastille est une cage métallique géante aux cloisons mouvantes qui nous glace les sang. Hamlet y verra ses cauchemars se réaliser. De l’apparition du spectre de son père en clown blanc à la mort d’Ophélie en passant par la relation oedipienne d’Hamlet et Gertrude, nous sommes au cœur d’une histoire bien sombre.
Le parti pris du metteur en scène ne plaira pas à tout le monde et d’ailleurs lors des saluts la salle est partagée entre acclamations et huées.
Tout le reste du casting fut acclamé avec une belle unité en revanche : Ludovic Tézier, dans le rôle titre, a déjà joué ce personnage il y a de nombreuses années. Le baryton français est fantastique, il incarne un Hamlet torturé et fragile. Sa voix puissante résonne avec bonheur dans de nombreuses nuances. Son jeu sensible donne vie au prince danois avec beaucoup d’émotion.
Ophélie est jouée par Lisette Oropesa. Elle est la chouchou du public vu l’ovation reçue et c’est amplement mérité, dotée d’une belle diction et d’aigus cristallins, elle enchante nos oreilles. Sa présence est rayonnante et sa scène de la folie est mémorable, elle se termine dans une baignoire si chère au metteur en scène.
Eve-Maud Hubeaux est une reine Gertrude très présente, la mezzo soprano nous ravit avec une voix de belle amplitude et des graves souples. Jean Teitgen à la puissante voix de basse de velours est un roi Claudius sombre à souhait. Laërte, le frère protecteur d’Ophélie est incarné par Julien Behr avec beaucoup de justesse. Fréderic Caton et Julien Henric sont respectivement Horatio et Marcellus.
La direction musicale enlevée de Pierre Dumoussaud arrive à nous faire oublier les longueurs de certains passages de l’oeuvre d’Ambroise Thomas. Il faut signaler le morceau de bravoure du saxophoniste (première fois qu’un saxophone est utilisé dans un opéra à l’époque) qui est monté sur scène lors du deuxième acte lors de la mort du roi Gonzague.
Une femme en fauteuil roulant regarde la télévision tandis qu’un homme fatigué avec un gilet difforme semble perdu dans ses souvenirs. On comprend qu’il s’agit d’Hamlet et de sa mère Gertrude enfermés dans leurs souvenirs qui tournent en boucle.
A la faveur du second acte, le metteur en scène nous projette dans un flash back, 20 ans plus tôt où nous retrouvons un Hamlet rajeuni qui s’amuse avec une voiture télécommandée dans un décor froid et oppressant.
En effet, le décor (Malgorzata Szczesniak) qui occupe tout le plateau de Bastille est une cage métallique géante aux cloisons mouvantes qui nous glace les sang. Hamlet y verra ses cauchemars se réaliser. De l’apparition du spectre de son père en clown blanc à la mort d’Ophélie en passant par la relation oedipienne d’Hamlet et Gertrude, nous sommes au cœur d’une histoire bien sombre.
Le parti pris du metteur en scène ne plaira pas à tout le monde et d’ailleurs lors des saluts la salle est partagée entre acclamations et huées.
Tout le reste du casting fut acclamé avec une belle unité en revanche : Ludovic Tézier, dans le rôle titre, a déjà joué ce personnage il y a de nombreuses années. Le baryton français est fantastique, il incarne un Hamlet torturé et fragile. Sa voix puissante résonne avec bonheur dans de nombreuses nuances. Son jeu sensible donne vie au prince danois avec beaucoup d’émotion.
Ophélie est jouée par Lisette Oropesa. Elle est la chouchou du public vu l’ovation reçue et c’est amplement mérité, dotée d’une belle diction et d’aigus cristallins, elle enchante nos oreilles. Sa présence est rayonnante et sa scène de la folie est mémorable, elle se termine dans une baignoire si chère au metteur en scène.
Eve-Maud Hubeaux est une reine Gertrude très présente, la mezzo soprano nous ravit avec une voix de belle amplitude et des graves souples. Jean Teitgen à la puissante voix de basse de velours est un roi Claudius sombre à souhait. Laërte, le frère protecteur d’Ophélie est incarné par Julien Behr avec beaucoup de justesse. Fréderic Caton et Julien Henric sont respectivement Horatio et Marcellus.
La direction musicale enlevée de Pierre Dumoussaud arrive à nous faire oublier les longueurs de certains passages de l’oeuvre d’Ambroise Thomas. Il faut signaler le morceau de bravoure du saxophoniste (première fois qu’un saxophone est utilisé dans un opéra à l’époque) qui est monté sur scène lors du deuxième acte lors de la mort du roi Gonzague.
Donner sa langue au chat, avoir un caractère de chien, réserver un chien de sa chienne,... Il y a dans notre language de nombreuses expressions avec nos animaux familiers.
Sylvie Poiret (la fille de Jean Poiret) donne la parole à Alceste, le chat roux, et à Diane, la chienne de chasse, qui vivent chez Freddy et Célimène. Ces deux là commentent la vie de leur maison sans complaisance pour leur 'deux pattes' : parfois ils les apprécient et parfois ils sont franchement énervants ces humains mais c'est ça tout le sel de la vie : des hauts et des bas. Ils utilisent aussi ces expressions animalières et cela fait sourire.
Alceste, adopté par Célimène qui lui a donné ce nom en référence au Misanthrope de Molière, est un chat âgé tel qu'on l'imagine : aimant son confort , ses 5 siestes quotidiennes et ne dédaignant pas d'envoyer des piques à sa camarade canine et posant un oeil acerbe sur sa relation avec les humains. C'est Julien Mitsinkides qui nous fait bien penser à un bon gros matou tant dans les attitudes que par le texte de Sylvie Poiret.
Diane, est une jeune chienne de chasse, encore très dynamique et qui saute partout (ça ne peut qu'énerver le félin de la maison !). Margaux Laplace joue en toute sensibilité cet animal qui vibre pour son maitre Freddie.
Car oui chaque animal décide de qui est son maitre...
Le texte de sylvie Poiret nous montre la perception que pourrait avoir nos compagnons à quatre pattes. Il y a un aspect ludique à ce texte qui fera la joie d'un spectacle en famille car chacun aura son niveau de lecture surtout si les comédiens jouent la pièce avec des accents cartoonesques.
Sylvie Poiret (la fille de Jean Poiret) donne la parole à Alceste, le chat roux, et à Diane, la chienne de chasse, qui vivent chez Freddy et Célimène. Ces deux là commentent la vie de leur maison sans complaisance pour leur 'deux pattes' : parfois ils les apprécient et parfois ils sont franchement énervants ces humains mais c'est ça tout le sel de la vie : des hauts et des bas. Ils utilisent aussi ces expressions animalières et cela fait sourire.
Alceste, adopté par Célimène qui lui a donné ce nom en référence au Misanthrope de Molière, est un chat âgé tel qu'on l'imagine : aimant son confort , ses 5 siestes quotidiennes et ne dédaignant pas d'envoyer des piques à sa camarade canine et posant un oeil acerbe sur sa relation avec les humains. C'est Julien Mitsinkides qui nous fait bien penser à un bon gros matou tant dans les attitudes que par le texte de Sylvie Poiret.
Diane, est une jeune chienne de chasse, encore très dynamique et qui saute partout (ça ne peut qu'énerver le félin de la maison !). Margaux Laplace joue en toute sensibilité cet animal qui vibre pour son maitre Freddie.
Car oui chaque animal décide de qui est son maitre...
Le texte de sylvie Poiret nous montre la perception que pourrait avoir nos compagnons à quatre pattes. Il y a un aspect ludique à ce texte qui fera la joie d'un spectacle en famille car chacun aura son niveau de lecture surtout si les comédiens jouent la pièce avec des accents cartoonesques.
Le destin unique de la virtuose pianiste décédée trop jeune, marqué fortement par des évènements dramatiques, est écrit avec beaucoup de finesse par Serge Kribus : de la Roumanie à Paris en passant par Vienne et New York, nous découvrons la vie de la musicienne.
Une vie agitée : Un oncle autoritaire que s'autodésigne comme son manager quand il découvre qu'elle sait à 7 ans reproduire des morceaux de musique uniquement à l'oreille sans partition. Il l'emmène loin de sa mère et de ses sœurs alors qu'elle a 8 ans pour 'sa carrière'. Puis nous découvrons son passage au Conservatoire de Paris sous la direction inflexible d'Alfred Cortot, sa santé fragile, deux guerres mondiales...
'Clara Haskil, prélude et fugue', revient pour une seconde fois au théâtre du Rond Point et c'est suffisamment rare pour attirer notre attention. C'est l'ex top model Laetitia Casta qui est face au public pour sa première fois sur les planches, presque un seul en seul en scène mais pas tout à fait. Elle est accompagnée par la fabuleuse artiste Isil Bengi au piano. Oui le piano va tenir une grande place dans cette histoire, c'est normal qu'il réponde à Clara au fil des évènements de sa vie tumultueuse. Les deux femmes sont le miroir l'une de l'autre. Le jeu de Laetitia Casta permet de donner vie à Clara , elle porte pendant une heure trente l'histoire avec force et conviction. Elle se ressource lors des interludes musicaux proposés par Isil bengi : Schuman, Debussy, Mozart,... Un vrai dialogue entre la comédienne et la pianiste, une complicité évidente qui est ressenti par toute la salle.
Safy Nebbou propose une mise en scène tirée au cordeau où les passages musicaux illustrent l'histoire délicatement racontée par Clara, sa famille et ses amis, mais aussi on sent le réconfort apporté par le fait de jouer pour cette jeune femme fragile. Toute la sensibilité de l'ouvrage de Serge Kribus a été très bien retranscrite.
Une vie agitée : Un oncle autoritaire que s'autodésigne comme son manager quand il découvre qu'elle sait à 7 ans reproduire des morceaux de musique uniquement à l'oreille sans partition. Il l'emmène loin de sa mère et de ses sœurs alors qu'elle a 8 ans pour 'sa carrière'. Puis nous découvrons son passage au Conservatoire de Paris sous la direction inflexible d'Alfred Cortot, sa santé fragile, deux guerres mondiales...
'Clara Haskil, prélude et fugue', revient pour une seconde fois au théâtre du Rond Point et c'est suffisamment rare pour attirer notre attention. C'est l'ex top model Laetitia Casta qui est face au public pour sa première fois sur les planches, presque un seul en seul en scène mais pas tout à fait. Elle est accompagnée par la fabuleuse artiste Isil Bengi au piano. Oui le piano va tenir une grande place dans cette histoire, c'est normal qu'il réponde à Clara au fil des évènements de sa vie tumultueuse. Les deux femmes sont le miroir l'une de l'autre. Le jeu de Laetitia Casta permet de donner vie à Clara , elle porte pendant une heure trente l'histoire avec force et conviction. Elle se ressource lors des interludes musicaux proposés par Isil bengi : Schuman, Debussy, Mozart,... Un vrai dialogue entre la comédienne et la pianiste, une complicité évidente qui est ressenti par toute la salle.
Safy Nebbou propose une mise en scène tirée au cordeau où les passages musicaux illustrent l'histoire délicatement racontée par Clara, sa famille et ses amis, mais aussi on sent le réconfort apporté par le fait de jouer pour cette jeune femme fragile. Toute la sensibilité de l'ouvrage de Serge Kribus a été très bien retranscrite.