Son balcon
SAISON 2022-2023
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Mini Molières
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Critique vétérante
Son classement : 57 / 5894
Avant elle

Audrey E
52 critiques
Après elle

Cm Web
51 critiques
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Merteuil de Marjorie Frantz est une excellente création qui m’a totalement séduit : le texte très bien écrit tant du point de vue dramaturgique qu’au regard des enjeux narratifs des Liaisons dangereuses et de la dimension philosophique (au sens des Lumières) du traitement du contexte socio-historique, mais aussi le spectacle créé par Salomé Villiers à partir de ce texte, spectacle fluide, entraînant, captivant, avec des effets de surprise extrêmement subtiles qui ont métamorphosé une simple curiosité en ravissement.
Un pas de chat sauvage de Marie N’Diaye, dans une mise en scène de Blandine Savetier, est un spectacle absolument sublime, captivant, happant, troublant et bouleversant, conçu et interprété avec une finesse extraordinaire.
C’est un des mes plus beaux moments de théâtre ! Un coup de coeur !!!
C’est un des mes plus beaux moments de théâtre ! Un coup de coeur !!!
Une conférence-reportage véritablement captivante, richement documentée, subtile et nuancée sur l’univers et surtout le langage autour de l’art contemporain.
« Un spectacle qui traite avec humour de l’art contemporain, en mêlant satire et comédie, cocasserie et gravité, pertinence et impertinence. Ce spectacle est né de la rencontre entre Jacques Mougenot, comédien et auteur dramatique et Peggy d’Argenson, galeriste, qui exposa et promut l’œuvre de Philippe Dussaert dont la dernière œuvre suscita tant de controverses au sein du monde culturel et politique. »
Œuvrant avec une maîtrise d’une simplicité roublarde et efficace, Jacques Mougenot nous saisit et nous conduit de bout en bout, « mine de rien », dans une plongée absconse d’où l’on sort groggy. Jusqu’à ne plus savoir ce qu’il faut encore lire, voir ou croire sur les perceptions et les impressions, les représentations et les valeurs, les discours et les tromperies dont regorgent ces courants artistiques modernes, post-modernes et consorts.
Toujours est-il et « après tout » c’est l’essentiel, nous découvrons avec délice, curieux et avides, le fameux dossier Dussaert et tous les débats autour de lui qui furent vifs et virulents. Canulars et mystifications pour les uns, visions de génie et exécutions de maître pour les autres. Grace au travail de Jacques Mougenot qui a puisé dans les écrits et les souvenirs de Peggy d'Argenson, galeriste, égérie et protectrice de Philippe Dussaert, nous explorons les zones d'ombre de cette ténébreuse affaire dont la conclusion, sur scène, est elle-même vertigineuse.
Il n’en reste pas moins, et ce n’est pas un petit « rien », que malgré « tout » une question demeure : Comment « le Peintre de l'inaperçu » a-t-il pu sombrer si vite dans les profondeurs de l'oubli ?
Drôle et finement bien ficelé, ce spectacle savoureux allie humour et réflexion. Du rire intelligent à ne pas manquer !
« Un spectacle qui traite avec humour de l’art contemporain, en mêlant satire et comédie, cocasserie et gravité, pertinence et impertinence. Ce spectacle est né de la rencontre entre Jacques Mougenot, comédien et auteur dramatique et Peggy d’Argenson, galeriste, qui exposa et promut l’œuvre de Philippe Dussaert dont la dernière œuvre suscita tant de controverses au sein du monde culturel et politique. »
Œuvrant avec une maîtrise d’une simplicité roublarde et efficace, Jacques Mougenot nous saisit et nous conduit de bout en bout, « mine de rien », dans une plongée absconse d’où l’on sort groggy. Jusqu’à ne plus savoir ce qu’il faut encore lire, voir ou croire sur les perceptions et les impressions, les représentations et les valeurs, les discours et les tromperies dont regorgent ces courants artistiques modernes, post-modernes et consorts.
Toujours est-il et « après tout » c’est l’essentiel, nous découvrons avec délice, curieux et avides, le fameux dossier Dussaert et tous les débats autour de lui qui furent vifs et virulents. Canulars et mystifications pour les uns, visions de génie et exécutions de maître pour les autres. Grace au travail de Jacques Mougenot qui a puisé dans les écrits et les souvenirs de Peggy d'Argenson, galeriste, égérie et protectrice de Philippe Dussaert, nous explorons les zones d'ombre de cette ténébreuse affaire dont la conclusion, sur scène, est elle-même vertigineuse.
Il n’en reste pas moins, et ce n’est pas un petit « rien », que malgré « tout » une question demeure : Comment « le Peintre de l'inaperçu » a-t-il pu sombrer si vite dans les profondeurs de l'oubli ?
Drôle et finement bien ficelé, ce spectacle savoureux allie humour et réflexion. Du rire intelligent à ne pas manquer !
Présentée ici pour la première fois à partir du manuscrit original retrouvé par Christophe Perton, enrichissant la version épurée habituellement jouée, cette pièce de Jean Cocteau revêt les atours grandioses et majestueux d’un mélodrame vaudevillesque ou d’une tragi-comédie de boulevard, toute en richesse de sentiments sans concession et en railleries violentes et cyniques. De la relation abusive d’une mère avec son fils en passant par l’adultère piégeux et l’amour frustré, tout est savoureusement dit et fait pour dresser le tableau horrifiant, ironique et drôle des rouages grinçants et grippés d’une famille bourgeoise du 20ème siècle.
« Michel est un jeune homme choyé par sa mère, Yvonne. Lorsqu'il annonce à ses parents qu'il aime Madeleine, le désespoir s'empare de sa mère, qui craint de perdre son fils, et de son père, Georges, car… Madeleine est sa maîtresse. Le trio vit aux crochets de la tante Léonie, sœur d’Yvonne, qui dissimule depuis nombre d’années son propre amour pour Georges. Léonie va tenter d’ordonner cette tragique comédie de la vie. »
Les rebonds et les nuances du texte, ses extravagances dans la souffrance et la colère comme dans la fébrilité de ses dévoilements intimes, sont magnifiquement rendues par la mise en scène et la scénographie de Christophe Perton. Nous sommes ballotés en permanence jusqu’à des bascules plus nettes par moments, de la comédie à la tragédie, comme dans un « drôle de drame ». L’esthétique d’ensemble est soignée et spectaculaire. La vivacité du rythme, les éclats de vie comiques et dramatiques comme les moments suspendus aux couleurs poétiques composent une partition dont les interprètes ne se privent pas de s’emparer avec ardeur, délicatesse et précision.
Il y a du grand art dans ces jeux. Passer ainsi de situations à la tension palpable à celles plus relâchées et drôles avec une telle aisance et une évidence incroyable, oui, il y a de l’excellence sur ce plateau. Une véritable leçon d’interprétation.
Murielle Mayette-Holtz est saisissante de vérité à chaque instant, de la fougue débridée dans sa rage de possession jusqu’à la chaleur dans l’émotion qu’elle déclenche, prisonnière de sa peur de la perte et du sentiment d'abandon. Son incarnation d’Yvonne est admirable. Nous assistons, cois et captivés, aux ébats cruels et vains d’une mère fracassée par l’inceste moral qui l’habite et qui cherche toujours et jusqu’au bout à satisfaire le désir destructeur d’assouvir ce trop-plein amour. Une splendide illustration du complexe de Jocaste. Une interprétation prégnante, totalement convaincante et crédible. C’est éblouissant.
Maria de Medeiros dans le rôle de Léo apporte un contrepoint savamment joué, portant avec subtilité le deuil de son amour impossible dans un dévouement rédempteur dédié au bonheur des autres. La finesse souvent ironique qui colore ses propos autant que ses postures sereines teintées d’une autorité silencieuse qui s’impose avec éclats, contribue et entretient le trouble dans ces relations intrafamiliales perturbées, frustrées et délétères. Une magnifique incarnation, une maitrise exemplaire du jeu d’actrice.
Charles Berling campe Georges dans un jeu sensible et troublant. Il nous montre avec une puissance rentrée puis jaillissante un mari-père-amant troublé et piégé par ses propres tromperies, qui erre comme un fantôme, un peu paumé dans cette maison ravagée par la violence des révélations et les effets de couperet des renoncements nécessaires.
Emile Berling et Lola Creton composent avec enthousiasme le fils et la promise convoitée avec la passion et la candeur quasi naïve d’une jeunesse délibérément vouée au plaisir de vivre sans compromission.
Une pièce de Cocteau cruellement drôle où la poésie rebondit sans cesse, qui fait exploser les codes du drame bourgeois en traitant avec amertume et sarcasme les relations toxiques au sein d’un chaos familial. Une mise en vie riche, belle et précise. Une interprétation stupéfiante et remarquable. Incontournable moment de théâtre.
« Michel est un jeune homme choyé par sa mère, Yvonne. Lorsqu'il annonce à ses parents qu'il aime Madeleine, le désespoir s'empare de sa mère, qui craint de perdre son fils, et de son père, Georges, car… Madeleine est sa maîtresse. Le trio vit aux crochets de la tante Léonie, sœur d’Yvonne, qui dissimule depuis nombre d’années son propre amour pour Georges. Léonie va tenter d’ordonner cette tragique comédie de la vie. »
Les rebonds et les nuances du texte, ses extravagances dans la souffrance et la colère comme dans la fébrilité de ses dévoilements intimes, sont magnifiquement rendues par la mise en scène et la scénographie de Christophe Perton. Nous sommes ballotés en permanence jusqu’à des bascules plus nettes par moments, de la comédie à la tragédie, comme dans un « drôle de drame ». L’esthétique d’ensemble est soignée et spectaculaire. La vivacité du rythme, les éclats de vie comiques et dramatiques comme les moments suspendus aux couleurs poétiques composent une partition dont les interprètes ne se privent pas de s’emparer avec ardeur, délicatesse et précision.
Il y a du grand art dans ces jeux. Passer ainsi de situations à la tension palpable à celles plus relâchées et drôles avec une telle aisance et une évidence incroyable, oui, il y a de l’excellence sur ce plateau. Une véritable leçon d’interprétation.
Murielle Mayette-Holtz est saisissante de vérité à chaque instant, de la fougue débridée dans sa rage de possession jusqu’à la chaleur dans l’émotion qu’elle déclenche, prisonnière de sa peur de la perte et du sentiment d'abandon. Son incarnation d’Yvonne est admirable. Nous assistons, cois et captivés, aux ébats cruels et vains d’une mère fracassée par l’inceste moral qui l’habite et qui cherche toujours et jusqu’au bout à satisfaire le désir destructeur d’assouvir ce trop-plein amour. Une splendide illustration du complexe de Jocaste. Une interprétation prégnante, totalement convaincante et crédible. C’est éblouissant.
Maria de Medeiros dans le rôle de Léo apporte un contrepoint savamment joué, portant avec subtilité le deuil de son amour impossible dans un dévouement rédempteur dédié au bonheur des autres. La finesse souvent ironique qui colore ses propos autant que ses postures sereines teintées d’une autorité silencieuse qui s’impose avec éclats, contribue et entretient le trouble dans ces relations intrafamiliales perturbées, frustrées et délétères. Une magnifique incarnation, une maitrise exemplaire du jeu d’actrice.
Charles Berling campe Georges dans un jeu sensible et troublant. Il nous montre avec une puissance rentrée puis jaillissante un mari-père-amant troublé et piégé par ses propres tromperies, qui erre comme un fantôme, un peu paumé dans cette maison ravagée par la violence des révélations et les effets de couperet des renoncements nécessaires.
Emile Berling et Lola Creton composent avec enthousiasme le fils et la promise convoitée avec la passion et la candeur quasi naïve d’une jeunesse délibérément vouée au plaisir de vivre sans compromission.
Une pièce de Cocteau cruellement drôle où la poésie rebondit sans cesse, qui fait exploser les codes du drame bourgeois en traitant avec amertume et sarcasme les relations toxiques au sein d’un chaos familial. Une mise en vie riche, belle et précise. Une interprétation stupéfiante et remarquable. Incontournable moment de théâtre.
Une comédie légère à la manière d’une romance piquante aux parfums boulevardiers.
« Julie et Alban sont amoureux et superstitieux. Un soir, ils se jurent dix ans de fidélité, sur la tête des enfants. Après avoir tenu 9 ans, 11 mois et 15 jours, chacun se prépare à l’arrivée de la date fatidique. »
Quand la morale se confronte à la croyance et se bouscule au désir d’une liberté surtout pas conventionnelle, ne nous étonnons pas que Julie et Alban se tendent des pièges à eux-mêmes, pensant les tendre à l’autre. Adultère contre amour, qui va gagner à ce jeu de dupes qui ne doute de rien et qui jure sur tout ?
L’écriture de Salomé Lelouch raconte avec finesse et drôlerie cette histoire d’amour de couple où la parentalité tient une place sous-jacente, finalement essentielle. C’est dans des situations pleines d’humour, avec des répliques saillantes laissant perler la tendresse que nos deux protagonistes s’emberlificotent. Mensonges et renoncements, déclarations et promesses se prennent les pieds dans le tapis et font rebondir l’argument de scène en scène. La dispute est savoureuse, les relations attachantes. Le ton est léger et prégnant à la fois, c’est très agréable.
La mise en scène de l’autrice et de Ludivine de Chastenet, compose des tableaux colorés et vifs sur un rythme enlevé où les moments cocasses se glissent entre ceux plus intimes laissant flamboyer les situations plus éclatantes. Le décor astucieux et superbe de Emmanuelle Roy offre un très joli cadre de vie. Les lumières magnifiques de François Leneveu, les costumes de Alice Touvet, la musique au charme doux de Alex Beaupain comme la vidéo d’arrière-plan de Mathias Delfau contribuent à la beauté de l’esthétique d’ensemble. Tout renforce, de la mise en scène aux éléments de technique artistique, à cette impression de quête heureuse de bonheur qui se dégage du spectacle.
Une impression ambiante magnifiée par la prestation des artistes au plateau portée par le brillant duo interprété par Marie Gillain, littéralement resplendissante et pêchue, et Pascal Elbé, remarquable. Constance Carrelet, Frédéric Fix Tess Lauvergne et Nathan Martin ne sont pas en reste et les entourent avec conviction et justesse. Une très belle distribution.
Un spectacle divertissant au gout de plaisir. Un texte savamment construit et plein d’humour, mis en vie efficacement et joué avec une superbe remarquable. À voir ! « Sur la tête des enfants ! », bien sûr.
« Julie et Alban sont amoureux et superstitieux. Un soir, ils se jurent dix ans de fidélité, sur la tête des enfants. Après avoir tenu 9 ans, 11 mois et 15 jours, chacun se prépare à l’arrivée de la date fatidique. »
Quand la morale se confronte à la croyance et se bouscule au désir d’une liberté surtout pas conventionnelle, ne nous étonnons pas que Julie et Alban se tendent des pièges à eux-mêmes, pensant les tendre à l’autre. Adultère contre amour, qui va gagner à ce jeu de dupes qui ne doute de rien et qui jure sur tout ?
L’écriture de Salomé Lelouch raconte avec finesse et drôlerie cette histoire d’amour de couple où la parentalité tient une place sous-jacente, finalement essentielle. C’est dans des situations pleines d’humour, avec des répliques saillantes laissant perler la tendresse que nos deux protagonistes s’emberlificotent. Mensonges et renoncements, déclarations et promesses se prennent les pieds dans le tapis et font rebondir l’argument de scène en scène. La dispute est savoureuse, les relations attachantes. Le ton est léger et prégnant à la fois, c’est très agréable.
La mise en scène de l’autrice et de Ludivine de Chastenet, compose des tableaux colorés et vifs sur un rythme enlevé où les moments cocasses se glissent entre ceux plus intimes laissant flamboyer les situations plus éclatantes. Le décor astucieux et superbe de Emmanuelle Roy offre un très joli cadre de vie. Les lumières magnifiques de François Leneveu, les costumes de Alice Touvet, la musique au charme doux de Alex Beaupain comme la vidéo d’arrière-plan de Mathias Delfau contribuent à la beauté de l’esthétique d’ensemble. Tout renforce, de la mise en scène aux éléments de technique artistique, à cette impression de quête heureuse de bonheur qui se dégage du spectacle.
Une impression ambiante magnifiée par la prestation des artistes au plateau portée par le brillant duo interprété par Marie Gillain, littéralement resplendissante et pêchue, et Pascal Elbé, remarquable. Constance Carrelet, Frédéric Fix Tess Lauvergne et Nathan Martin ne sont pas en reste et les entourent avec conviction et justesse. Une très belle distribution.
Un spectacle divertissant au gout de plaisir. Un texte savamment construit et plein d’humour, mis en vie efficacement et joué avec une superbe remarquable. À voir ! « Sur la tête des enfants ! », bien sûr.