- Théâtre contemporain
- Théâtre de l'Œuvre
- Paris 9ème
Avant de s'envoler, Robert Hirsch

- Claire Nadeau
- Robert Hirsch
- Isabelle Sadoyan
- Léna Brehan
- François Feroleto
- Anne Loret
- Théâtre de l'Œuvre
- 55, rue de Clichy
- 75009 Paris
- Place de Clichy (l.2, l.13)
André et Madeleine sont des petits vieux attachants. Ils vivent ensemble depuis plus de cinquante ans.
A en déboussoler tous les sceptiques qui croient que l'amour n'est pas fait pour durer.
Ces deux là ont fini par devenir un seul et même être, cimenté par la tendresse et par le temps. Nous les voyons parfois traverser une rue : ils s’appuient l’un sur l’autre, inséparables, chacun devenant la béquille de l’autre… Mais le temps semble à l’orage, et l’avenir est incertain.
Conscientes de cette difficulté, leurs deux filles viennent passer le week-end chez eux pour les aider à trouver une nouvelle organisation. Mais personne ne semble envisager l’avenir de la même façon. Avant de s’envoler est une promenade onirique autour des dernières questions : « Que se passerait-il si je partais avant elle ? Et si elle partait avant moi ? Qui s’occuperait de moi ? Pourrais-je survivre à son départ ? Ne serait-il pas plutôt temps de s’envoler ? »
Toutes ces questions forment un labyrinthe d’inquiétudes, dans lequel les personnages se perdent jusqu’à douter de leur propre existence. Une seule issue : l’amour, qui consiste en définitive à partager avec l’autre la certitude d’être fragile, d'être mortel.
La nouvelle pièce de Florian Zeller, écrite spécialement pour Robert Hirsch, l'acteur de 91 ans.
C'est le premier spectacle programmé par le théâtre racheté par Vincent Bolloré qui a confié la direction artistique à François Xavier Demaison (humoriste) et Benoit Lavigne (directeur du Lucernaire).
Florian Zeller est un écrivain de 36 ans, auteur de la pièce Le Père (avec Robert Hirsch également), qui a été récompensée du Molière de la meilleure pièce de théâtre privé.
Il a aussi écrit La Vérité (avec Pierre Arditi en 2011), Une Heure de Tranquillité (avec Fabrice Luchini en 2013), L'Autre, ainsi que les pièces moins convaincantes L'Envers du Décor et Le Mensonge.
La critique de la rédaction : 6.5/10. Une pièce ambiguë, bizarroïde et assez triste.
Un vieil homme reçoit la visite de ses deux filles. Les discussions sous-entendent sans cesse qu’un événement soudain et malheureux s’est produit. Nous nous demandons lequel.
Avant de s'Envoler nous mène en bateau pendant une heure et demie... C'est à la fois énervant et captivant de se poser tant de questions sans jamais avoir de réponse, d'imaginer des hypothèses contredites dans la minute qui suit.
Quelques dialogues ennuient un peu. La pièce met beaucoup de temps à démarrer et il faudra attendre la fin pour être sûrs d'avoir bien résolu l'énigme, comprendre si notre interprétation des différentes scènes a été la bonne.
Au travers du jeu très touchant de Robert Hirsch, nous réfléchissons à la vieillesse, Alzheimer, la perte d'un parent. Du haut de ses 91 ans, le comédien a une sacrée présence sur scène. Les autres acteurs sont bons également sauf celui qui joue le rôle de l'agent immobilier.
À voir si vous aimez vous triturer la cervelle.
Après une standing ovation d'environ dix minutes (faites par une salle dont la moyenne d'âge est supérieure à 65 ans) on ne peut qu'être d'accord avec la force de ce spectacle.
Suite au rachat du Théâtre de l'Oeuvre par Vincent Bolloré,...
Il faut rester attentif si on veut suivre et savoir où on en est. Ce n'est pas toujours simple, il y a aussi des longueurs par moment mais voilà, la pièce m'a tenu en haleine grace au jeu des comédiens et la mise en scène. Bien sur Robert Hirsch est fabuleux mais tous les autres ne déméritent pas.
Et puis il y a cette scène finale titanesque qui a déclenché chez moi une émotion énorme et incontrolable car la résonnance personnelle est forte. Je ne regrette pas d'avoir vu cette pièce même si les critiques étaient mitigées.
Mais c'est un bonheur de voir de si bons acteurs sur scène !! Bravo.
Le théâtre de l'Oeuvre est plutôt un très beau théâtre pour ce type de pièce, entre les grands théâtres à Balcon, et ceux plus intimiste. Un conseil, ne pas se positionner dans les premières rangés où la proximité avec la scène et la sur élévation de celle-ci est plutôt un désavantage pour la bonne visibilité de l'ensemble. Ça reste très correct.
La pièce commence et la présence exceptionnelle de Robert Hirsch, 70 ans de travail d'acteur, s'impose dans l'air, un magnétisme, ça va être chargé d'une émotion exceptionnelle comme la dernière fois ...
Oui, mais malheureusement ça ne prend pas ... pour une raison simple : l'histoire, le texte ! On nous dessine un scénario pendant 20 minutes, puis en l'espace d'une seconde, tout ce qu'on nous a montré s'effondre, comme si ça n'avait pas existé, et on nous montre complètement autre chose, 15 minutes plus tard, re belotte, et ainsi de suite ...
Si bien qu'au bout d'un moment, on ne comprends plus rien ! La réaction des personnages perdent du coup toute crédibilité, ça n'a ni queue ni tête, l'atmosphère devient confuse, presque du n'importe quoi, si bien qu'au bout d'un moment, le cerveau décroche ...
Et on se dit quel dommage ! Florian Zeller, ou le producteur a voulu refaire un succès en prenant les mêmes ingrédients, mais a tapé complètement à coté ! A vouloir faire trop compliqué, on perd son auditoire.
Reste quand même ce comédien exceptionnel, Robert Hirsch, qui transporte tout en un souffle. La dernière scène est un véritable chef d'oeuvre de sa part !
Y aller en connaissance de cause, pour Robert Hirsch,
Forte de ce constat je n'avais pas tellement envie de retourner voir Robert Hirsch dans "Avant de s'envoler" dans la crainte d'être à nouveau submergée par des émotions, il faut le dire, relativement désagréables. La mort, la solitude, Alzheimer, la perte de l'être aimé, le basculement de la vie d'un homme, l'immense acteur drapé dans sa vulnérabilité et son refus d'abandonner la scène. J'ai retrouvé tout ça au théâtre de l'Oeuvre. L'histoire a de nouveau pris des chemins obscurs mêlant l'affabulation à la réalité, perdant le spectateur, faisant monter le malaise. Ce qui marche une fois est difficilement reproductible et pour avoir senti mon coeur se serrer à plusieurs reprises je n'ai pas aimé cette représentation là. Seule Isabelle Sadoyan apporte une touche nouvelle dans cette pièce. Sa douceur, sa lucidité ne font qu'amplifier l'écho du vide face à cet homme perdu.
Je recommande donc vivement à ceux qui auraient manqué "Le Père" cette représentation hors du commun car le simple fait de venir est un hommage rendu à la performance de Robert Hirsch, ce monstre théâtral. Mais aux autres, je dirais sans détour : ne vous attendez à rien de neuf !
Bons comédiens, beau décor, belle lumière mais mise en scène confuse. Pas convaincue. Enfin, j'aurais au moins vu Hirsch sur scène, je l'ai loupé deux fois dans "Père".
Un rôle sur-mesure pour Robert Hirsch, 91 ans et peut-être une jolie manière de rester sur les planches le plus longtemps possible.