Son balcon
SAISON 2022-2023
Aucun challenge culturel pour le moment
Mini Molières
3 831reçus
Critique vétéran
Son classement : 51 / 5901
Avant lui


Célia Clavel
61 critiques
Après lui

Gaby Huet
56 critiques
Niveau
8 / 20
8 / 20
60
critiques
filatures
6
1
Espions
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Parfois sans même avoir de fond musical, les saltimbanques montrent leurs aptitudes de circassien. Avec beaucoup d'aisance et de maîtrise, ils jonglent, font des portés... Et chose étonnante, ils prennent parfois à leur côté une personne du public, de préférence un homme assez grand. En le guidant, l'inconnu sert de pilier pour que la clown puisque grimper sur son dos. Cela est audacieux de s'appuyer sur quelqu'un que l'on ne connaît pas au risque de mettre sa santé en jeu. Surtout qu'il viendra plusieurs fois avec un vrai rôle important dans l'aventure.
Tout comme la présence d'un simple escabeau ou d'un trapèze. Laissez de côté vos aprioris et laissez-vous porter dans l'imprévu. Les agrès sont valorisés autrement pour nous émerveiller. L'humour est aussi la composante de leur prestation. Les rires des bambins raisonnent sans cesse ponctués par ceux des adultes.
L'âme d'enfant ressort forcément et pousse tout à chacun à lâcher prise.
Tout comme la présence d'un simple escabeau ou d'un trapèze. Laissez de côté vos aprioris et laissez-vous porter dans l'imprévu. Les agrès sont valorisés autrement pour nous émerveiller. L'humour est aussi la composante de leur prestation. Les rires des bambins raisonnent sans cesse ponctués par ceux des adultes.
L'âme d'enfant ressort forcément et pousse tout à chacun à lâcher prise.
Vêtue d’un joli kaftan, un verre à la main, ivre morte, Marisa a l’air de tenir l’alcool, mais elle se sent brisée. Elle se souvient à peine qu’elle a appelé un illustre médecin en urgence, mais voilà c’est Victor qui pour son malheur se présente, il est médecin et à fort à faire avec ce personnage, délirante, agressive. Marisa, comédienne reconnue mais hélas plaquée par son compagnon, qui est aussi son metteur en scène, que va-t-elle devenir ? Vie professionnelle et vie privée tout cela va être bien compliqué…
Victor la connait et lui rappelle leurs années de fac, il va se faire « croquer » par cette diablesse, tête à claques, manipulatrice, dont on ne sait pas vraiment si elle se contrôle ou si elle joue éternellement la comédie !
Au fond, cette histoire démontre que l’on n’est pas obligé de dépendre de l’autre, on peut très bien vivre sa vie, bien sûr pas facile à dire ni à faire, mais l’important n’est-il pas de se retrouver ?
Codrina Pricopoaia (une nouvelle Elvire Popesco !) signe la mise en scène de sa compatriote, c’est joyeux, triste, cynique, Geoffroy Vernin campe avec justesse et délicatesse, l’amour de jeunesse complétement dépassé, le timide Elhem Raw est présent pour les vidéos et la prise de vues.
Encore une belle histoire d’Ana-Maria Bamberger à découvrir et méditer.
Victor la connait et lui rappelle leurs années de fac, il va se faire « croquer » par cette diablesse, tête à claques, manipulatrice, dont on ne sait pas vraiment si elle se contrôle ou si elle joue éternellement la comédie !
Au fond, cette histoire démontre que l’on n’est pas obligé de dépendre de l’autre, on peut très bien vivre sa vie, bien sûr pas facile à dire ni à faire, mais l’important n’est-il pas de se retrouver ?
Codrina Pricopoaia (une nouvelle Elvire Popesco !) signe la mise en scène de sa compatriote, c’est joyeux, triste, cynique, Geoffroy Vernin campe avec justesse et délicatesse, l’amour de jeunesse complétement dépassé, le timide Elhem Raw est présent pour les vidéos et la prise de vues.
Encore une belle histoire d’Ana-Maria Bamberger à découvrir et méditer.
Iago est le compagnon d'armes proche du général Maure Othello pour le plus grand malheur de ce dernier car Iago a jeté sa méchanceté sur le couple amoureux qu'il forme avec Desdémone et a décidé de le briser à tout prix.
Cette pièce traite de l'emprise sous toute ses formes : l'emprise des amoureux l'un sur l'autre, l'emprise de la République de Venise sur le Maure, l'emprise de Iago sur Othello et inversement. L'emprise donc et la jalousie comme comparse, un beau duo pour une tragédie toujours actuelle.
Jean-François Sivadier met en scène cette tragédie de Shakespeare en instillant tout son savoir faire pour rendre le texte accessible et contemporain. Cette version de 3 h20, dont le sujet peut sembler assez sombre, prend un jour nouveau avec la relecture éclairée du metteur en scène : même si la tragédie est le centre de la pièce, il y a de nombreuses touches comiques caractéristiques de la patte ludique de Jean-François Sivadier. Bien sur, il y aura des esprits chagrins pour dénoncer cette façon de faire mais une des missions du théâtre n'est elle pas d'être accessible ?
Pour jouer le machiavélique Iago, qui d'autre que Nicolas Bouchaud, complice de longue du metteur en scène ? On adore le voir manipuler son entourage et Othello boit ses mensonges et insinuations avec avidité alors que que c'est le seul qui ment au Maure. Impressionnant comédien que Nicolas Bouchaud capable de retourner les esprits en quelques phrases percutantes.
Face à lui Adama Diop sera un Othello totalement sous son emprise très convaincant, on le verra basculer de l'assurance pleine en la fidélité de son épouse à la conviction absolue que sa femme le trompe sans qu'il ait besoin de la confronter à Iago ou à son amant supposé.
Stephen Butel est Cassio, l'amant supposé qu'il incarne avec beaucoup de noblesse même lors de sa déchéance.
Le reste du casting joue plusieurs rôles avec beaucoup d'efficacité comme Cyril Bothorel qui a une vraie présence sur scène.
Seule ombre au tableau, la comédienne Emilie Lehuraux qui incarne Desdémone et Bianca qui est bien en deçà de ses camarades de jeu, aucune émotion ne transparait dans son jeu.
Cette pièce traite de l'emprise sous toute ses formes : l'emprise des amoureux l'un sur l'autre, l'emprise de la République de Venise sur le Maure, l'emprise de Iago sur Othello et inversement. L'emprise donc et la jalousie comme comparse, un beau duo pour une tragédie toujours actuelle.
Jean-François Sivadier met en scène cette tragédie de Shakespeare en instillant tout son savoir faire pour rendre le texte accessible et contemporain. Cette version de 3 h20, dont le sujet peut sembler assez sombre, prend un jour nouveau avec la relecture éclairée du metteur en scène : même si la tragédie est le centre de la pièce, il y a de nombreuses touches comiques caractéristiques de la patte ludique de Jean-François Sivadier. Bien sur, il y aura des esprits chagrins pour dénoncer cette façon de faire mais une des missions du théâtre n'est elle pas d'être accessible ?
Pour jouer le machiavélique Iago, qui d'autre que Nicolas Bouchaud, complice de longue du metteur en scène ? On adore le voir manipuler son entourage et Othello boit ses mensonges et insinuations avec avidité alors que que c'est le seul qui ment au Maure. Impressionnant comédien que Nicolas Bouchaud capable de retourner les esprits en quelques phrases percutantes.
Face à lui Adama Diop sera un Othello totalement sous son emprise très convaincant, on le verra basculer de l'assurance pleine en la fidélité de son épouse à la conviction absolue que sa femme le trompe sans qu'il ait besoin de la confronter à Iago ou à son amant supposé.
Stephen Butel est Cassio, l'amant supposé qu'il incarne avec beaucoup de noblesse même lors de sa déchéance.
Le reste du casting joue plusieurs rôles avec beaucoup d'efficacité comme Cyril Bothorel qui a une vraie présence sur scène.
Seule ombre au tableau, la comédienne Emilie Lehuraux qui incarne Desdémone et Bianca qui est bien en deçà de ses camarades de jeu, aucune émotion ne transparait dans son jeu.
A l’origine, Simon Wiesenthal raconte dans son livre ‘Fleurs de soleil’, publié en 1969, un épisode de sa vie qui l’a particulièrement bouleversé. Il a rencontré un succès mondial avec cet ouvrage qui interroge sur le pardon.
Simon Wiesenthal, rescapé des camps de la mort, est resté hanté par un évènement qui a eu lieu lors de l’été 1942 alors qu’il était déjà aux mains des nazis en Pologne. Il s’est retrouvé à écouter l’ultime confession de Karl, un jeune SS gravement blessé, qui lui demande son pardon pour les actes de barbarie qu’il a commis. Il a besoin de l’absolution de Simon pour partir ‘en paix ‘ vers sa dernière demeure.
Voilà ce qui tourmente Simon, même des années après la guerre : Peut-on pardonner l’impardonnable ? Peut-on accorder soi-même une rédemption au nom d’autres victimes ?
Steve Suissa propose une mise en scène sobre qui permet à Thierry Lhermitte, seul sur scène, de raconter et de s’interroger sur cette expérience si particulière.
Le passage qui m’a le plus ému est quand Simon va voir la mère de Karl après la guerre. Son récit est entrecoupé par des témoignages de personnalités connues (Simone Veil, Primo Levi, Mathieu Ricard …) qui répondent à la question : ‘et vous, qu’auriez-vous fait à ma place ? ’. Leurs réponses alimentent nos propres réflexions sur le sujet du pardon. J’ai beaucoup apprécié l’alternance entre les propos de Simon et les réponses apportées.
Thierry Lhermitte semblait très ému à la fin de la représentation.
Cette pièce est un beau moment de partage et permet de prolonger le questionnement au-delà de la pièce.
Simon Wiesenthal, rescapé des camps de la mort, est resté hanté par un évènement qui a eu lieu lors de l’été 1942 alors qu’il était déjà aux mains des nazis en Pologne. Il s’est retrouvé à écouter l’ultime confession de Karl, un jeune SS gravement blessé, qui lui demande son pardon pour les actes de barbarie qu’il a commis. Il a besoin de l’absolution de Simon pour partir ‘en paix ‘ vers sa dernière demeure.
Voilà ce qui tourmente Simon, même des années après la guerre : Peut-on pardonner l’impardonnable ? Peut-on accorder soi-même une rédemption au nom d’autres victimes ?
Steve Suissa propose une mise en scène sobre qui permet à Thierry Lhermitte, seul sur scène, de raconter et de s’interroger sur cette expérience si particulière.
Le passage qui m’a le plus ému est quand Simon va voir la mère de Karl après la guerre. Son récit est entrecoupé par des témoignages de personnalités connues (Simone Veil, Primo Levi, Mathieu Ricard …) qui répondent à la question : ‘et vous, qu’auriez-vous fait à ma place ? ’. Leurs réponses alimentent nos propres réflexions sur le sujet du pardon. J’ai beaucoup apprécié l’alternance entre les propos de Simon et les réponses apportées.
Thierry Lhermitte semblait très ému à la fin de la représentation.
Cette pièce est un beau moment de partage et permet de prolonger le questionnement au-delà de la pièce.
Dans cet Hamlet, le spectateur sera sans doute un peu surpris par le début qui ressemble plutôt à la fin de l’histoire : En effet, le metteur en scène Krzysztof Warlikowski transporte le premier acte dans une maison de retraite ou un asile de fous, on ne sait pas trop…
Une femme en fauteuil roulant regarde la télévision tandis qu’un homme fatigué avec un gilet difforme semble perdu dans ses souvenirs. On comprend qu’il s’agit d’Hamlet et de sa mère Gertrude enfermés dans leurs souvenirs qui tournent en boucle.
A la faveur du second acte, le metteur en scène nous projette dans un flash back, 20 ans plus tôt où nous retrouvons un Hamlet rajeuni qui s’amuse avec une voiture télécommandée dans un décor froid et oppressant.
En effet, le décor (Malgorzata Szczesniak) qui occupe tout le plateau de Bastille est une cage métallique géante aux cloisons mouvantes qui nous glace les sang. Hamlet y verra ses cauchemars se réaliser. De l’apparition du spectre de son père en clown blanc à la mort d’Ophélie en passant par la relation oedipienne d’Hamlet et Gertrude, nous sommes au cœur d’une histoire bien sombre.
Le parti pris du metteur en scène ne plaira pas à tout le monde et d’ailleurs lors des saluts la salle est partagée entre acclamations et huées.
Tout le reste du casting fut acclamé avec une belle unité en revanche : Ludovic Tézier, dans le rôle titre, a déjà joué ce personnage il y a de nombreuses années. Le baryton français est fantastique, il incarne un Hamlet torturé et fragile. Sa voix puissante résonne avec bonheur dans de nombreuses nuances. Son jeu sensible donne vie au prince danois avec beaucoup d’émotion.
Ophélie est jouée par Lisette Oropesa. Elle est la chouchou du public vu l’ovation reçue et c’est amplement mérité, dotée d’une belle diction et d’aigus cristallins, elle enchante nos oreilles. Sa présence est rayonnante et sa scène de la folie est mémorable, elle se termine dans une baignoire si chère au metteur en scène.
Eve-Maud Hubeaux est une reine Gertrude très présente, la mezzo soprano nous ravit avec une voix de belle amplitude et des graves souples. Jean Teitgen à la puissante voix de basse de velours est un roi Claudius sombre à souhait. Laërte, le frère protecteur d’Ophélie est incarné par Julien Behr avec beaucoup de justesse. Fréderic Caton et Julien Henric sont respectivement Horatio et Marcellus.
La direction musicale enlevée de Pierre Dumoussaud arrive à nous faire oublier les longueurs de certains passages de l’oeuvre d’Ambroise Thomas. Il faut signaler le morceau de bravoure du saxophoniste (première fois qu’un saxophone est utilisé dans un opéra à l’époque) qui est monté sur scène lors du deuxième acte lors de la mort du roi Gonzague.
Une femme en fauteuil roulant regarde la télévision tandis qu’un homme fatigué avec un gilet difforme semble perdu dans ses souvenirs. On comprend qu’il s’agit d’Hamlet et de sa mère Gertrude enfermés dans leurs souvenirs qui tournent en boucle.
A la faveur du second acte, le metteur en scène nous projette dans un flash back, 20 ans plus tôt où nous retrouvons un Hamlet rajeuni qui s’amuse avec une voiture télécommandée dans un décor froid et oppressant.
En effet, le décor (Malgorzata Szczesniak) qui occupe tout le plateau de Bastille est une cage métallique géante aux cloisons mouvantes qui nous glace les sang. Hamlet y verra ses cauchemars se réaliser. De l’apparition du spectre de son père en clown blanc à la mort d’Ophélie en passant par la relation oedipienne d’Hamlet et Gertrude, nous sommes au cœur d’une histoire bien sombre.
Le parti pris du metteur en scène ne plaira pas à tout le monde et d’ailleurs lors des saluts la salle est partagée entre acclamations et huées.
Tout le reste du casting fut acclamé avec une belle unité en revanche : Ludovic Tézier, dans le rôle titre, a déjà joué ce personnage il y a de nombreuses années. Le baryton français est fantastique, il incarne un Hamlet torturé et fragile. Sa voix puissante résonne avec bonheur dans de nombreuses nuances. Son jeu sensible donne vie au prince danois avec beaucoup d’émotion.
Ophélie est jouée par Lisette Oropesa. Elle est la chouchou du public vu l’ovation reçue et c’est amplement mérité, dotée d’une belle diction et d’aigus cristallins, elle enchante nos oreilles. Sa présence est rayonnante et sa scène de la folie est mémorable, elle se termine dans une baignoire si chère au metteur en scène.
Eve-Maud Hubeaux est une reine Gertrude très présente, la mezzo soprano nous ravit avec une voix de belle amplitude et des graves souples. Jean Teitgen à la puissante voix de basse de velours est un roi Claudius sombre à souhait. Laërte, le frère protecteur d’Ophélie est incarné par Julien Behr avec beaucoup de justesse. Fréderic Caton et Julien Henric sont respectivement Horatio et Marcellus.
La direction musicale enlevée de Pierre Dumoussaud arrive à nous faire oublier les longueurs de certains passages de l’oeuvre d’Ambroise Thomas. Il faut signaler le morceau de bravoure du saxophoniste (première fois qu’un saxophone est utilisé dans un opéra à l’époque) qui est monté sur scène lors du deuxième acte lors de la mort du roi Gonzague.