Critiques pour l'événement La machine de Turing
"La Machine de Turing" n'a plus rien à prouver : c'est une pièce à succès depuis plusieurs années, et on comprend très rapidement pourquoi. Représenter un scientifique n'est jamais évident : comment restituer par la mise en scène la complexité d'un esprit bouillonnant (et auquel on ne comprendrait souvent pas grand chose). La mise en scène, délicate, restitue cela comme un jeu, une intelligence, une mécanique de précision, et le spectateur n'est jamais perdu. Les deux acteurs suffisent à prendre tout l'espace de la scène et à retranscrire une vie entière, dont on imagine assez rapidement la fin tragique. On est touché, souvent bouleversé, et on l'on repart un peu amer, en se disant que notre monde est décidément bien cruel.
Très bien joué, jolie mise en scène, c'est du beau travail.
Je regrette simplement d'avoir vu le film sur le même thème peu de temps avant, j'ai eu d'importantes impressions de redite.
Je regrette simplement d'avoir vu le film sur le même thème peu de temps avant, j'ai eu d'importantes impressions de redite.
Donc, il était une machine quelque peu déficiente (elle bégayait) qui pensait que les machines pouvaient penser. Mais, des chevaliers noirs machinèrent d'asservir le monde en codant leurs noires pensées. Après beaucoup de rotations à vide, la machine bègue s'avisa que le code noir bégayait aussi, sinistrement, et que la clé se cachait sous la répétition. La machine bègue ne put sauver ni Coventry ni toutes les belles machines HMS protégeant l'Angleterre, mais elle gagna la guerre.
Que croyez-vous qu'il arriva ? Récompenses et honneurs ? Non, pour une autre soi-disant déficience, on lui offrit une pomme.
Troublant Benoît Solès, rayonnant de gaieté désespérée et de charme déglingué.
Que croyez-vous qu'il arriva ? Récompenses et honneurs ? Non, pour une autre soi-disant déficience, on lui offrit une pomme.
Troublant Benoît Solès, rayonnant de gaieté désespérée et de charme déglingué.
Faut-il encore présenter ce spectacle ?
Connaissez-vous Alan Turing ? Le mathématicien génial, engagé pendant la Seconde Guerre Mondiale pour briser le code d’Enigma, la machine utilisée par les nazis pour crypter leurs communications ? Celui a qui l’on doit l’ancêtre de l’ordinateur ? Mais aussi l’homme brisé, condamné au secret, au suicide, à cause de son homosexualité ?
A travers une scénographie ingénieuse, qui emploie habillement la vidéo, et des allers-retours dans le temps, on découvre son histoire tragique, le monde des services secrets, et celle d’un pays qui a mis bien du temps à reconnaître ce qu’elle lui devait…
Benoit Solès est bouleversant dans ce rôle, bien accompagné par Amaury de Crayencour qui joue de multiples personnages, un magnifique hommage rendu au mathématicien !
Connaissez-vous Alan Turing ? Le mathématicien génial, engagé pendant la Seconde Guerre Mondiale pour briser le code d’Enigma, la machine utilisée par les nazis pour crypter leurs communications ? Celui a qui l’on doit l’ancêtre de l’ordinateur ? Mais aussi l’homme brisé, condamné au secret, au suicide, à cause de son homosexualité ?
A travers une scénographie ingénieuse, qui emploie habillement la vidéo, et des allers-retours dans le temps, on découvre son histoire tragique, le monde des services secrets, et celle d’un pays qui a mis bien du temps à reconnaître ce qu’elle lui devait…
Benoit Solès est bouleversant dans ce rôle, bien accompagné par Amaury de Crayencour qui joue de multiples personnages, un magnifique hommage rendu au mathématicien !
Alan Turing est un mathématicien Anglais, bègue, homosexuel et il a inventé une machine capable de décoder les messages cryptés par les Allemands. Cette machine serait bien l'ancêtre de l'ordinateur.
Cette histoire vraie que beaucoup n'ont pas connue est magistralement écrit et interprétée par Benoit Solès mais aussi par Amaury de Crayencour qui joue trois rôles. La mise en scène est spectaculaire et bien amenée. Tout s’enchaîne avec des flashs back dans le moindre détail jusqu'à la subtilité dans les costumes. Un décor parfait qui est dans le temps et avec une pointe de modernisme.
Un vrai petit bijou théâtral.
Cette histoire vraie que beaucoup n'ont pas connue est magistralement écrit et interprétée par Benoit Solès mais aussi par Amaury de Crayencour qui joue trois rôles. La mise en scène est spectaculaire et bien amenée. Tout s’enchaîne avec des flashs back dans le moindre détail jusqu'à la subtilité dans les costumes. Un décor parfait qui est dans le temps et avec une pointe de modernisme.
Un vrai petit bijou théâtral.
Incroyable mise en scène qui imbrique les différentes scènes avec efficacité, beaucoup de rythme insufflé avec une très belle partition entre les éléments de décor des années 30 et les technologies actuelles qui permettent l'introduction de visuels qui emballent ainsi la "machine" avec un mur d’images projetées en fond de scène, tour à tour décor banal de bibliothèque, défilé des chiffres du code Enigma ou rouages électromécaniques de la Machine de Turing en action… C’est – vraiment – bien fait.
Un incroyable destin qui met en valeur les contrastes, les oxymores :
Alternance de scènes où les jeux des deux acteurs sont vifs et percutants avec d'autres qui nous fixent par l'intensité, la profondeur, la sensibilité
Clair Obscur : alternance des parts" d'ombre " et de lumière : le Génie "entaché" par l'Homosexualité d'Alan de Turing. L'amour frivole entaché de la trahison de l'amant.
Génie Bégue, maturité intellectuelle et immaturité émotionnelle avec Benoit Soles incarne Alan Turing et met en lumière un homme profondément sensible, attachant dans ses tourments, son rapport aux autres et à lui même, un humour déroutant qui suscite une tendresse pour ce génie. La gestuelle est ultra précise, tel un illusionniste, cet acteur parvient à vous mobiliser du bout des doigts, de la profondeur d'un regard, d'une attention.
Rupture et continuité avec Amaury de Crayencour rassemble à lui seul tous les autres personnages, de l'amant "gourgandin", à l'inspecteur dubitatif mais admiratif... sans perdre le spectateur et le fil conducteur.
A l'heure où l'actualité nous bouscule avec des images de violences avec des actes homophobes, antisémites et qu'une radicalisation semble prendre le devant de la scène, ce moment de théâtre nous ramène aux valeurs fondamentales : le respect des différences et la complexité de chaque homme. Alan Turing est l'un des précurseurs de notre monde digital actuel !
La "Machine à penser d'Alan de Turing" est ni plus ni moins l'IA, l'Intelligence Artificielle ! Cette IA est au cœur de nos problématiques et Benoit Solès met l'accent sur l'Homme, sa vulnérabilité malgré son génie, sa sensibilité, sa profondeur et son idéalisme... Derrière la pomme... il y aura toujours Adam.
Si le monde s'emballe, sachons revenir à nos fondamentaux et remettre l'humain, l'homme, l'homo sapiens au cœur de nos vies pour ne pas se perdre.
Un incroyable destin qui met en valeur les contrastes, les oxymores :
Alternance de scènes où les jeux des deux acteurs sont vifs et percutants avec d'autres qui nous fixent par l'intensité, la profondeur, la sensibilité
Clair Obscur : alternance des parts" d'ombre " et de lumière : le Génie "entaché" par l'Homosexualité d'Alan de Turing. L'amour frivole entaché de la trahison de l'amant.
Génie Bégue, maturité intellectuelle et immaturité émotionnelle avec Benoit Soles incarne Alan Turing et met en lumière un homme profondément sensible, attachant dans ses tourments, son rapport aux autres et à lui même, un humour déroutant qui suscite une tendresse pour ce génie. La gestuelle est ultra précise, tel un illusionniste, cet acteur parvient à vous mobiliser du bout des doigts, de la profondeur d'un regard, d'une attention.
Rupture et continuité avec Amaury de Crayencour rassemble à lui seul tous les autres personnages, de l'amant "gourgandin", à l'inspecteur dubitatif mais admiratif... sans perdre le spectateur et le fil conducteur.
A l'heure où l'actualité nous bouscule avec des images de violences avec des actes homophobes, antisémites et qu'une radicalisation semble prendre le devant de la scène, ce moment de théâtre nous ramène aux valeurs fondamentales : le respect des différences et la complexité de chaque homme. Alan Turing est l'un des précurseurs de notre monde digital actuel !
La "Machine à penser d'Alan de Turing" est ni plus ni moins l'IA, l'Intelligence Artificielle ! Cette IA est au cœur de nos problématiques et Benoit Solès met l'accent sur l'Homme, sa vulnérabilité malgré son génie, sa sensibilité, sa profondeur et son idéalisme... Derrière la pomme... il y aura toujours Adam.
Si le monde s'emballe, sachons revenir à nos fondamentaux et remettre l'humain, l'homme, l'homo sapiens au cœur de nos vies pour ne pas se perdre.
Pièce tellement magnifique avec un angle de vue complètement différent du film sur le même sujet.
C'est rendre la gloire à cet homme héroïque. J'y retournerai volontiers plusieurs fois ! Beaucoup de passion de la part des acteurs.
De l'émotion partagée.
C'est rendre la gloire à cet homme héroïque. J'y retournerai volontiers plusieurs fois ! Beaucoup de passion de la part des acteurs.
De l'émotion partagée.
Tout le monde en parle, mais je ne pouvais pas faire l'impasse sur cette grande pièce.
Découverte lors du Festival d'Avignon 2018, et redécouverte au Théâtre Michel début 2019, La Machine de Turing nous emmène dans une nouvelle forme de théâtre. L'intensité des dialogues, la fluidité de la mise en scène, l'interprétation des comédiens, on se rêve dans un cinéma, mais du cinéma vivant !
1h30 de bonheur, merci à toute l’équipe de faire en sorte que le théâtre se réinvente tous les jours !
Découverte lors du Festival d'Avignon 2018, et redécouverte au Théâtre Michel début 2019, La Machine de Turing nous emmène dans une nouvelle forme de théâtre. L'intensité des dialogues, la fluidité de la mise en scène, l'interprétation des comédiens, on se rêve dans un cinéma, mais du cinéma vivant !
1h30 de bonheur, merci à toute l’équipe de faire en sorte que le théâtre se réinvente tous les jours !
« La machine de Turing » de Benoit Solès au théâtre Michel dans une mise en scène de Tristan Petitgirard poursuit sa fulgurante carrière après la récompense méritée de quatre Molières.
C’est dans une salle pleine, où pas un seul strapontin n’était disponible, que j’ai assisté pour la seconde fois (voir mon billet consacré à la première parisienne du 04 10 18) au destin tragique d’Alan Turing, interprété cette fois-ci par Matyas Simon ; Eric Pucheu lui donnait la réplique.
Le charme a une nouvelle fois opéré, nous scotchant dans notre fauteuil jusqu’à la scène finale.
Tout commence et finit par la pomme, non pas celle de Blanche Neige, quoique, mais celle qui deviendra le logo d’une célèbre marque d’ordinateur.
Un ordinateur qui doit son inspiration, le jour, à ce fameux mathématicien qui se nomme Alan Turing.
Une pomme qui dispense ses bienfaits tout comme la fin d’une existence où la souffrance n’avait plus sa place, une pomme qui sera le témoin de son suicide le 07 juin 1954.
« C’est l’histoire d’un homme qui court. Son cœur bat à plein régime dans sa poitrine…Après quoi court-il, après quel savoir, après quel mystère ?
…C’est une histoire de rigueur et de créativité, de raison et d’instinct, de corps et d’esprit. »
C’est l’histoire d’Alan Turing écrite, avec brio par Benoit Solès, en quelques épisodes bien choisis de sa vie. Un mathématicien qui mit son talent au service de la guerre pour l’enrayer, en s’isolant de ses contemporains avec qui les relations lui semblaient difficiles.
Une vie remplie par l’amour qu’il portait à jamais dans son cœur, à son amour de jeunesse : Christopher Morcom.
Une pièce de théâtre qui met en avant l’existence d’un homme bafoué, isolé de l’histoire, de notre histoire, mais qui pourtant lui doit tant. Celui qui décrypta « Enigma ».
Cette mise en lumière salutaire nous réconforte dans ce que l’homme a de bon. Même si aujourd’hui encore, beaucoup n’ont pas compris ce message et ne reconnaissent pas la liberté de vivre ensemble selon ses orientations, que l’on soit homosexuel ou pas.
Cette « nouvelle » version n’a rien à envier à « l’originale ».
Matyas Simon et Eric Pucheu sont fabuleux, ils se sont approprié le texte, la scène avec une gourmandise rayonnante. Avec intelligence, ils ont donné vie aux personnages.
Matyas Simon, remarqué dans « Miracle en Alabama », avec sa sensibilité joyeuse donne corps avec finesse à cet Alan Turing, un personnage très complexe.
Dans un jeu de va-et-vient, le passage est très réussi, tout en légèreté, du narrateur à celui de Turing. Une construction précise, très aboutie, avec les mimiques inhérentes à l’homme.
Nous sommes captés et en empathie avec cet homme au destin tragique.
Eric Pucheu, qui avait brillé avec son rôle de « Léo » dans la pièce « Edmond » d’Alexis Michalik au Palais Royal, a la difficile tâche de renvoyer la balle sous diverses apparences à Matyas Simon : il est maître de ses quatre rôles en leur donnant du coffre, de la dureté, de la lumière, juste ce qu’il faut pour former un duo de choc avec Matyas. Des rôles qui ont marqué la vie d’Alan Turing.
C’est un duo remarquable, fusionnel, aux corps et aux voix qui ne lâchent rien, qui diffuse une mélodie captivante aidée par la musique de Romain Trouillet dont j’ai à plusieurs reprises fait l’éloge dans mes billets.
Tristan Petitgirard aidé d’Anne Plantey a su donner un nouveau souffle à cette histoire en mettant en exergue les émotions, les qualités de ses nouveaux interprètes, tout en ne réalisant pas un copier-coller. Une mise en scène efficace, légère comme sa musique qui met du soleil dans la noirceur de ce marathonien.
Une véritable ovation a salué ce duo qui mérite votre visite pour une très belle soirée assurée.
C’est dans une salle pleine, où pas un seul strapontin n’était disponible, que j’ai assisté pour la seconde fois (voir mon billet consacré à la première parisienne du 04 10 18) au destin tragique d’Alan Turing, interprété cette fois-ci par Matyas Simon ; Eric Pucheu lui donnait la réplique.
Le charme a une nouvelle fois opéré, nous scotchant dans notre fauteuil jusqu’à la scène finale.
Tout commence et finit par la pomme, non pas celle de Blanche Neige, quoique, mais celle qui deviendra le logo d’une célèbre marque d’ordinateur.
Un ordinateur qui doit son inspiration, le jour, à ce fameux mathématicien qui se nomme Alan Turing.
Une pomme qui dispense ses bienfaits tout comme la fin d’une existence où la souffrance n’avait plus sa place, une pomme qui sera le témoin de son suicide le 07 juin 1954.
« C’est l’histoire d’un homme qui court. Son cœur bat à plein régime dans sa poitrine…Après quoi court-il, après quel savoir, après quel mystère ?
…C’est une histoire de rigueur et de créativité, de raison et d’instinct, de corps et d’esprit. »
C’est l’histoire d’Alan Turing écrite, avec brio par Benoit Solès, en quelques épisodes bien choisis de sa vie. Un mathématicien qui mit son talent au service de la guerre pour l’enrayer, en s’isolant de ses contemporains avec qui les relations lui semblaient difficiles.
Une vie remplie par l’amour qu’il portait à jamais dans son cœur, à son amour de jeunesse : Christopher Morcom.
Une pièce de théâtre qui met en avant l’existence d’un homme bafoué, isolé de l’histoire, de notre histoire, mais qui pourtant lui doit tant. Celui qui décrypta « Enigma ».
Cette mise en lumière salutaire nous réconforte dans ce que l’homme a de bon. Même si aujourd’hui encore, beaucoup n’ont pas compris ce message et ne reconnaissent pas la liberté de vivre ensemble selon ses orientations, que l’on soit homosexuel ou pas.
Cette « nouvelle » version n’a rien à envier à « l’originale ».
Matyas Simon et Eric Pucheu sont fabuleux, ils se sont approprié le texte, la scène avec une gourmandise rayonnante. Avec intelligence, ils ont donné vie aux personnages.
Matyas Simon, remarqué dans « Miracle en Alabama », avec sa sensibilité joyeuse donne corps avec finesse à cet Alan Turing, un personnage très complexe.
Dans un jeu de va-et-vient, le passage est très réussi, tout en légèreté, du narrateur à celui de Turing. Une construction précise, très aboutie, avec les mimiques inhérentes à l’homme.
Nous sommes captés et en empathie avec cet homme au destin tragique.
Eric Pucheu, qui avait brillé avec son rôle de « Léo » dans la pièce « Edmond » d’Alexis Michalik au Palais Royal, a la difficile tâche de renvoyer la balle sous diverses apparences à Matyas Simon : il est maître de ses quatre rôles en leur donnant du coffre, de la dureté, de la lumière, juste ce qu’il faut pour former un duo de choc avec Matyas. Des rôles qui ont marqué la vie d’Alan Turing.
C’est un duo remarquable, fusionnel, aux corps et aux voix qui ne lâchent rien, qui diffuse une mélodie captivante aidée par la musique de Romain Trouillet dont j’ai à plusieurs reprises fait l’éloge dans mes billets.
Tristan Petitgirard aidé d’Anne Plantey a su donner un nouveau souffle à cette histoire en mettant en exergue les émotions, les qualités de ses nouveaux interprètes, tout en ne réalisant pas un copier-coller. Une mise en scène efficace, légère comme sa musique qui met du soleil dans la noirceur de ce marathonien.
Une véritable ovation a salué ce duo qui mérite votre visite pour une très belle soirée assurée.
Excellente pièce, complémentaire au film, le seul bémol est la carrure (impressionnante) du comédien qui joue Turing, qui ne me semble pas correspondre au physique du personnage, c'est idiot, mais j'ai fait une fixation là dessus ...
J'ai vu cette pièce le mois dernier, avant son sacre aux Molière, et je pense qu'elle est bien partie pour jouer les prolongations au théâtre Michel ou ailleurs.
Je ne connaissais pas l'histoire d'Alan Turing, et les deux acteurs nous la racontent avec brio. Benoît Solès est tout simplement extraordinaire dans le rôle principal, il apporte une touche d'humour et d'émotion dans une histoire sombre et tragique.
J'espère une tournée pour qu'un maximum de personnes puissent voir cette belle pièce !!
Je ne connaissais pas l'histoire d'Alan Turing, et les deux acteurs nous la racontent avec brio. Benoît Solès est tout simplement extraordinaire dans le rôle principal, il apporte une touche d'humour et d'émotion dans une histoire sombre et tragique.
J'espère une tournée pour qu'un maximum de personnes puissent voir cette belle pièce !!
Turing est un mathématicien génial et peu adapté à la vie sociale. Il est approché par les services secrets anglais afin de décoder Enigma, système de cryptage des nazis. Turing construit alors une machine qui permet de chercher la clef de lecture d'Enigma. Il passera plusieurs années à chercher la solution. Il le trouvera en 1942.
Cependant, afin que les nazis ne comprennent pas que le système de cryptage est décodé, il sera utilisé stratégiquement. Turing est un chercheur fou, obsédé par l'idée de construire une machine qui pense. Par ailleurs, Turing connait des problèmes juridiques pour être homosexuel, ce qui est un délit dans les années 50. Il se suicide à 41 ans.
C'est dans la veine des pièces de Michalik. C'est bien fait, plutôt efficace même si certains fils sont assez stéréotypés. Les acteurs sont bons et jouent très bien.
Une note négative à la mise en scène qui ne convient pas du tout avec tous les changements de lieu. C'est classique et surtout cela pose le problème de ne pas être en accord dans certaines parties avec le lieu où se trouvent les acteurs.
Enfin, je vais râler sur le théâtre Michel où les billets pris avec les sites de réduction sont toujours aussi mal traités dans ce théâtre...
Cependant, afin que les nazis ne comprennent pas que le système de cryptage est décodé, il sera utilisé stratégiquement. Turing est un chercheur fou, obsédé par l'idée de construire une machine qui pense. Par ailleurs, Turing connait des problèmes juridiques pour être homosexuel, ce qui est un délit dans les années 50. Il se suicide à 41 ans.
C'est dans la veine des pièces de Michalik. C'est bien fait, plutôt efficace même si certains fils sont assez stéréotypés. Les acteurs sont bons et jouent très bien.
Une note négative à la mise en scène qui ne convient pas du tout avec tous les changements de lieu. C'est classique et surtout cela pose le problème de ne pas être en accord dans certaines parties avec le lieu où se trouvent les acteurs.
Enfin, je vais râler sur le théâtre Michel où les billets pris avec les sites de réduction sont toujours aussi mal traités dans ce théâtre...
Une très belle pièce admirablement jouée par les deux acteurs.
Il s'agit d'un biopic très bien écrit où se mêle la réalité et une vision onirique, entre les mathématiques et la difficulté d'être un homosexuel au cours du XXeme siècle.
Il s'agit d'un biopic très bien écrit où se mêle la réalité et une vision onirique, entre les mathématiques et la difficulté d'être un homosexuel au cours du XXeme siècle.
Une pièce réussie, à voir !
L’histoire de ce savant un peu fou qui tente de percer le code de la machine Énigma est vraiment une belle découverte. Derrière l'intrigue principale, déjà passionnante, des sujets variés sont abordés avec délicatesse et intelligence : les secrets lourds à porter, l'homosexualité diabolisée, les progrès scientifiques du XXe siècle, les tensions de la guerre froide...
Seulement deux comédiens sur scène qui jouent bien et suffisent largement au bon fonctionnement de la pièce. D'autant que l'utilisation astucieuse de la vidéo apporte un petit quelque chose en plus vraiment appréciable.
À la fois comédie, pièce historique et drame, La Machine de Turing est une pépite théâtrale. Partez, à votre tour, percer ses mystères...
L’histoire de ce savant un peu fou qui tente de percer le code de la machine Énigma est vraiment une belle découverte. Derrière l'intrigue principale, déjà passionnante, des sujets variés sont abordés avec délicatesse et intelligence : les secrets lourds à porter, l'homosexualité diabolisée, les progrès scientifiques du XXe siècle, les tensions de la guerre froide...
Seulement deux comédiens sur scène qui jouent bien et suffisent largement au bon fonctionnement de la pièce. D'autant que l'utilisation astucieuse de la vidéo apporte un petit quelque chose en plus vraiment appréciable.
À la fois comédie, pièce historique et drame, La Machine de Turing est une pépite théâtrale. Partez, à votre tour, percer ses mystères...
Un chef d'oeuvre d'histoire et d'émotion.
Deux grands comédiens avec un charme fou ! Un énorme coup de coeur, une pièce incroyablement bien écrite.
Deux grands comédiens avec un charme fou ! Un énorme coup de coeur, une pièce incroyablement bien écrite.
Benoit Solès, qui a écrit le texte, tient cette pièce de bout en bout et montre tout son talent de comédien et de conteur.
Grâce à une très bonne mise en scène, on ne s'ennuie pas une seconde, et même si des raccourcis sont faits sur l'histoire, on apprend beaucoup de choses.
Une belle introduction au monde de Turing.
Grâce à une très bonne mise en scène, on ne s'ennuie pas une seconde, et même si des raccourcis sont faits sur l'histoire, on apprend beaucoup de choses.
Une belle introduction au monde de Turing.
Une pièce au cordeau : mise en scène et texte sont au service du jeu des deux acteurs.
L’ensemble est fin, émouvant, intelligent. Un pur plaisir et le fait de connaître très bien le contenu et la fin de l’histoire autour de la biographie de Turing ne m’a absolument pas gêné, tant cette pièce est élégante et stimulante.
L’ensemble est fin, émouvant, intelligent. Un pur plaisir et le fait de connaître très bien le contenu et la fin de l’histoire autour de la biographie de Turing ne m’a absolument pas gêné, tant cette pièce est élégante et stimulante.
Waouh, quelle performance théâtrale de la part des deux comédiens ! Benoit Solés, qui est aussi l’auteur de cette pièce, et qui joue Alan Turing est profond, touchant… exprimant parfaitement toute la complexité humaine. Et Amaury de Crayencour incarne plusieurs personnages avec une facilité et une fluidité notable.
C’est l’histoire de la découverte qui a changé le cours de la seconde guerre mondiale mais c‘est surtout l’histoire de l’homme à l’origine de cette découverte, Alan Turing, en prise avec ses démons intérieurs.
Comment vivre une « vie normale » lorsque l’on a brisé le code d’Enigma sans jamais pouvoir en parler ? Comment vivre son homosexualité dans les années 1950 en Grande-Bretagne alors que c’est un crime ? Comment tromper sa solitude en se rapprochant des machines ? Peut-on être compris lorsque l’on est un génie, un « être à part » ?
Ne cherchez pas à retrouver l’univers du film « Imitation Game » car cette pièce est plutôt l’envers du décor de la découverte qui a changé le cours de l’histoire. Il y a peut-être quelques longueurs mais c’est un très beau moment de théâtre.
C’est l’histoire de la découverte qui a changé le cours de la seconde guerre mondiale mais c‘est surtout l’histoire de l’homme à l’origine de cette découverte, Alan Turing, en prise avec ses démons intérieurs.
Comment vivre une « vie normale » lorsque l’on a brisé le code d’Enigma sans jamais pouvoir en parler ? Comment vivre son homosexualité dans les années 1950 en Grande-Bretagne alors que c’est un crime ? Comment tromper sa solitude en se rapprochant des machines ? Peut-on être compris lorsque l’on est un génie, un « être à part » ?
Ne cherchez pas à retrouver l’univers du film « Imitation Game » car cette pièce est plutôt l’envers du décor de la découverte qui a changé le cours de l’histoire. Il y a peut-être quelques longueurs mais c’est un très beau moment de théâtre.
J'ai été conquis par cette pièce.
Le jeu des acteurs est impressionnant même s'il ne sont que deux. Chacun des personnages est fortement marqué et évolue au cours de la pièce.
Même si l'histoire est connue, les ruptures temporelles apportent un fort dynamisme. Le décor est à la fois simple et efficace, de plus les projections le rendent vivant.
Bref, j'ai été pris par l'histoire du début de la pièce jusqu'à la fin.
A mon avis, nous aurions pu même y emmener nos grands ados. Par contre pour les plus jeunes, prévoyez une nourrice...
Le jeu des acteurs est impressionnant même s'il ne sont que deux. Chacun des personnages est fortement marqué et évolue au cours de la pièce.
Même si l'histoire est connue, les ruptures temporelles apportent un fort dynamisme. Le décor est à la fois simple et efficace, de plus les projections le rendent vivant.
Bref, j'ai été pris par l'histoire du début de la pièce jusqu'à la fin.
A mon avis, nous aurions pu même y emmener nos grands ados. Par contre pour les plus jeunes, prévoyez une nourrice...
Une histoire incroyablement bien racontée. Benoit Solès interprète de façon magistrale le personnage d'Alan Turing. Il trouve le bon équilibre entre la fragilité, la douceur et la folie d'un scientifique. On s'attache à lui.
On se sent emporté par de nombreuses émotions face à l'injustice qu'il va subir. Une prestation qui mériterait une nomination aux Molière. Son collègue, Amaury de Crayencour, qui joue les autres personnages n'est pas en reste. Il brille par la justesse de son ton et de son comportement. Un duo d'une grande complicité qui permet de donner de l'intensité au récit. La mise en scène de Tristan Petitgirard et d'Anne Plantey est ingénieuse, fluide avec les différents espaces multifonctions. Un petit changement et le lieu devient autre facilitant ainsi les allers retours dans le temps. Sans oublier l'utilisation de l'écran numérique de façon astucieuse et esthétique qui s'adapte à toutes les situations. Même certains détails sont disposés ici et là avec une pomme, des extraits de "Blanche Neige et les sept nains" avec la sorcière empoisonnant la pomme et bien entendu le clin d'oeil à Apple. Le fondateur de la firme aurait choisi comme logo une pomme croquée en faisant référence à la mort d'Alan Turing qui aurait mis fin à sa vie en croquant une pomme pleine de cyanure.
Une fin astucieusement choisie par son auteur interprète Benoit Solès car le mystère restera totale sur le suicide du génie mathématique car la pomme n'a pas été analysée et Apple dément le choix du logo par rapport à Alan Turing. Mais il serait dommage de passer à côté d'une telle histoire qui rend le mathématicien encore plus mystérieux.
On se sent emporté par de nombreuses émotions face à l'injustice qu'il va subir. Une prestation qui mériterait une nomination aux Molière. Son collègue, Amaury de Crayencour, qui joue les autres personnages n'est pas en reste. Il brille par la justesse de son ton et de son comportement. Un duo d'une grande complicité qui permet de donner de l'intensité au récit. La mise en scène de Tristan Petitgirard et d'Anne Plantey est ingénieuse, fluide avec les différents espaces multifonctions. Un petit changement et le lieu devient autre facilitant ainsi les allers retours dans le temps. Sans oublier l'utilisation de l'écran numérique de façon astucieuse et esthétique qui s'adapte à toutes les situations. Même certains détails sont disposés ici et là avec une pomme, des extraits de "Blanche Neige et les sept nains" avec la sorcière empoisonnant la pomme et bien entendu le clin d'oeil à Apple. Le fondateur de la firme aurait choisi comme logo une pomme croquée en faisant référence à la mort d'Alan Turing qui aurait mis fin à sa vie en croquant une pomme pleine de cyanure.
Une fin astucieusement choisie par son auteur interprète Benoit Solès car le mystère restera totale sur le suicide du génie mathématique car la pomme n'a pas été analysée et Apple dément le choix du logo par rapport à Alan Turing. Mais il serait dommage de passer à côté d'une telle histoire qui rend le mathématicien encore plus mystérieux.
L’Histoire a-t-elle réellement rendue justice à Alan Turing ?
A-t-elle vraiment honorée celui qui perça le secret d’Enigma ?
Enigma, ce seul nom suffisait à faire trembler les États-majors Alliés durant la Deuxième Guerre mondiale. Enigma, diabolique invention nazie, permettant de rendre indéchiffrable n’importe quel message. Enigma, un nouvel ennemi auquel les Britanniques décident de s’attaquer dans le plus grand secret. Un objectif : percer son mystère.
Un seul Homme y parviendra : Alan Turing !
Bien que le titre de la pièce mette en lumière sa machine, celui-ci est trompeur car le sujet central est bel et bien Alan Turing lui-même. Reposant sur une succession de sauts temporels, l’histoire permet de couvrir pratiquement l’intégralité de la vie du mathématicien, depuis son enfance jusqu’à sa mort. Évidemment, elle s’attarde sur le travail réalisé pour l’armée britannique lors du conflit mondial, mais utilise les divers épisodes de la vie de Turing pour expliquer le personnage et décortiquer son esprit. Ces perpétuels allers et retours viennent-ils nuire à la bonne compréhension ? Pas du tout. Au contraire, l’ensemble reste étonnamment fluide. Le spectateur se surprendra à n’être jamais perdu dans le fil de l’histoire.
Il faut dire que cette dernière repose sur un texte très bien écrit par Benoît Solès. Un texte intelligent, fin et émouvant, comme on aimerait en voir plus souvent au théâtre.
L’interprétation ne souffre aucune critique non plus. Deux comédiens « s’affrontent » sur scène. Benoît Solès dans le rôle d’Alan Turing et Amaury de Crayencour dans les rôles (oui j’ai bien écrit « les ») d’Arnold Palmer, du policier Ross, de Hugh Alexander … Il faut saluer la performance réalisée par ces comédiens. Leur jeu est précis et juste. L’assurance de l’un vient contrebalancer la sensibilité de l’autre. La certitude du premier se heurte aux doutes du second …
Cette pièce prend vie grâce à une mise en scène millimétrée, signée Tristan Petitgirard, au cœur de laquelle la rapidité d’enchaînement des répliques ne laisse aucun temps mort pour le spectateur. Il reste littéralement suspendu aux paroles des comédiens. L’utilisation de la vidéo vient ajouter une touche de modernité.
Au final, comment résumer mon sentiment sur cette pièce ?
Hé bien, pour le découvrir, je vous propose de jouer. Après tout, le proverbe ne dit-il pas qu’il faut rendre à César, ce qui appartient à César … Alors, livrons-nous à un petit jeu de cryptage. Oh bien sûr, l’amateurisme de mon codage m’aurait, certainement, attiré les foudres du célèbres mathématicien, mais je laisse à votre sagacité le soin de percer cette petite énigme :
OD PDFKLQH GH WXULQJ HVW LQFRQWHVWDEOHPHQW XQH GHV SLHFHV OHV SOXV UHXVVLHV HW OHV SOXV SDVVLRQQDQWHV TXH M’DL HWH DPHQH D YRLU DX WKHDWUH
DYHF HOOH, OH PRW FXOWXUH SUHQG WRXW VRQ VHQV
XQ ELMRX D QH VXUWRXW SDV PDQTXHU !
A-t-elle vraiment honorée celui qui perça le secret d’Enigma ?
Enigma, ce seul nom suffisait à faire trembler les États-majors Alliés durant la Deuxième Guerre mondiale. Enigma, diabolique invention nazie, permettant de rendre indéchiffrable n’importe quel message. Enigma, un nouvel ennemi auquel les Britanniques décident de s’attaquer dans le plus grand secret. Un objectif : percer son mystère.
Un seul Homme y parviendra : Alan Turing !
Bien que le titre de la pièce mette en lumière sa machine, celui-ci est trompeur car le sujet central est bel et bien Alan Turing lui-même. Reposant sur une succession de sauts temporels, l’histoire permet de couvrir pratiquement l’intégralité de la vie du mathématicien, depuis son enfance jusqu’à sa mort. Évidemment, elle s’attarde sur le travail réalisé pour l’armée britannique lors du conflit mondial, mais utilise les divers épisodes de la vie de Turing pour expliquer le personnage et décortiquer son esprit. Ces perpétuels allers et retours viennent-ils nuire à la bonne compréhension ? Pas du tout. Au contraire, l’ensemble reste étonnamment fluide. Le spectateur se surprendra à n’être jamais perdu dans le fil de l’histoire.
Il faut dire que cette dernière repose sur un texte très bien écrit par Benoît Solès. Un texte intelligent, fin et émouvant, comme on aimerait en voir plus souvent au théâtre.
L’interprétation ne souffre aucune critique non plus. Deux comédiens « s’affrontent » sur scène. Benoît Solès dans le rôle d’Alan Turing et Amaury de Crayencour dans les rôles (oui j’ai bien écrit « les ») d’Arnold Palmer, du policier Ross, de Hugh Alexander … Il faut saluer la performance réalisée par ces comédiens. Leur jeu est précis et juste. L’assurance de l’un vient contrebalancer la sensibilité de l’autre. La certitude du premier se heurte aux doutes du second …
Cette pièce prend vie grâce à une mise en scène millimétrée, signée Tristan Petitgirard, au cœur de laquelle la rapidité d’enchaînement des répliques ne laisse aucun temps mort pour le spectateur. Il reste littéralement suspendu aux paroles des comédiens. L’utilisation de la vidéo vient ajouter une touche de modernité.
Au final, comment résumer mon sentiment sur cette pièce ?
Hé bien, pour le découvrir, je vous propose de jouer. Après tout, le proverbe ne dit-il pas qu’il faut rendre à César, ce qui appartient à César … Alors, livrons-nous à un petit jeu de cryptage. Oh bien sûr, l’amateurisme de mon codage m’aurait, certainement, attiré les foudres du célèbres mathématicien, mais je laisse à votre sagacité le soin de percer cette petite énigme :
OD PDFKLQH GH WXULQJ HVW LQFRQWHVWDEOHPHQW XQH GHV SLHFHV OHV SOXV UHXVVLHV HW OHV SOXV SDVVLRQQDQWHV TXH M’DL HWH DPHQH D YRLU DX WKHDWUH
DYHF HOOH, OH PRW FXOWXUH SUHQG WRXW VRQ VHQV
XQ ELMRX D QH VXUWRXW SDV PDQTXHU !
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La machine de Turing est une machine infernale dans laquelle Benoit Solès joue, pour sa première parisienne, sa partition avec brio sans aucune fausse note dans une mise en scène de Tristan Petitgirard, issu d’une famille de musiciens et cela se sent. Sans oublier Amaury de Crayencour qui par ses différents rôles permet à Benoit Solès de nous glisser dans l’intimité d’Alan Turing, afin de comprendre toutes les complexités du personnage.
Le destin d’un être exceptionnel, d’un mathématicien de génie qui a su décrypter l’encodeuse « Enigma » des allemands pendant la seconde guerre mondiale, permettant ainsi de sauver des millions de personnes et d’un homosexuel rejeté par une société pudibonde : homosexualité tolérée hypocritement dans les milieux scientifiques et intellectuels britanniques. Il ne faut pas oublier que jusqu’en 1967 l’homosexualité était un délit aux yeux de la justice britannique !
Roos : Savez-vous qu’au regard de la loi c’est une perversion, un crime ?
Turing : Le seul véritable crime, c’est la honte de soi et le conformisme.
Il aurait dû être traité comme un héros mais en contrepartie il n’y a eu de leur part qu’ingratitude même si en 2013 le reine Elisabeth II le graciera : nul n’est prophète dans son pays.
Benoit Solès a choisi de nous plonger dans la vie de Turing pendant l’hiver 1952, au moment où il va déposer plainte pour un cambriolage dans sa maison. Reçu par le sergent enquêteur Ross, joué par Amaury de Crayencour, son destin va basculer. Ce sergent ne saura pas trop sur quel pied danser avec cette personnalité hors du commun : était-il un espion à la solde de l’ennemi ? Un conspirateur ?
C’est le début d’une galère, un face à face éclairé qui le conduira jusqu’au suicide le 07 juin 1954 : il avait 41 ans.
Au travers de flash-back, de séquences formant un puzzle très réussi, très maitrisé, nous comprenons les principaux évènements qui l’on amené jusqu’à cette issue fatale.
Sa rencontre avec Arnold Muray qui deviendra son amant dans une relation mouvementée, orageuse. Marqué à jamais par la disparition de son amour de jeunesse, son ami Christopher Morcom, il ira jusqu’au sacrifice de son aventure, de sa vie.
Il choisira la castration chimique plutôt que la prison afin de lui permettre de continuer de travailler sur sa machine qu’il avait appelée « Christopher »…
Son travail en compétition avec Hugh Alexander, champion britannique d’échecs, pour mettre au point le programme qui permit de décrypter Enigma, même si ce dernier le méprisait et reconnaissait son génie.
Une personnalité très complexe de ce marathonien (il courait seulement avec environ 10 minutes d’écart avec le champion olympique de l’époque) mise en valeur avec justesse par Benoit Solès ; une prononciation, une articulation parfaites permettant, en un clin d’œil quand il entre dans la peau de Turing, de bégayer avec conviction.
Aujourd’hui les vidéos dans le théâtre sont à la mode, mais celles de Mathias Delfau sont très réussies et apportent une vie à cette vie. Tristan Petitgirard a su s’entourer d’Artisans connaissant leurs métiers : un décor d’Olivier Prost fonctionnel souligné par des lumières de Denis Schlepp et des costumes de Virginie H. montrant le côté brouillon de Turing ; le tout harmonisé avec une musique de Romain Trouillet mettant en valeur les sons de la « machine » qui orchestra la vie de Turing.
Tristan Petitgirard, assisté d’Anne Plantey, signe une mise en scène fluide, rythmée, enchainant les séquences du puzzle avec une musique légère, tonique, comme celle faite par les engrenages de la machine.
Benoit Solès (récemment dans « Rupture à domicile » écrit et mise en scène par Tristan Petitgirard) joue un Alan Turing plus vrai que nature, il met toute sa sensibilité au service du personnage, avec son œil rieur, son rire particulier. Il nous fait découvrir une partie de sa vie privée qui demeurait dans l’ombre.
Avec conviction, intensité, il met en valeur la complexité de Turing qui était plus à l’aise pour résoudre les équations mathématiques que dans les rapports humains.
Amaury de Crayencour (remarqué dans les séries télé avec le médecin et le gendre sexy mais notamment dans « Le porteur d’histoire » d’Alexis Michalik) avec la très bonne idée, le très bon choix de Benoit Solès, interprète les quatre rôles qui donnent la réplique à Turing, dont trois auront une présence significative dans sa vie. Il passe de l’un à l’autre avec aisance, avec son œil charmeur, sa voix des bas fonds et donne toutes les épaisseurs nécessaires à la crédibilité des personnages.
Oui cette pièce est une réussite, Benoit Solès a brillamment écrit le destin hors-norme d’un homme au destin incroyable.
Il choisira comme Blanche-Neige, le film de Walt Disney qu’il aura vu de nombreuses fois, de croquer la pomme…qu’il aura trempée dans du cyanure pour mettre fin à ses jours, pour aller vers cette délivrance, cette lumière et rejoindre son Christopher.
La salle était suspendue à ses lèvres jusqu’aux applaudissements fournis mettant fin à une belle histoire. Vous l’aurez compris, un coup de cœur que je souhaite que vous partagiez.
Le destin d’un être exceptionnel, d’un mathématicien de génie qui a su décrypter l’encodeuse « Enigma » des allemands pendant la seconde guerre mondiale, permettant ainsi de sauver des millions de personnes et d’un homosexuel rejeté par une société pudibonde : homosexualité tolérée hypocritement dans les milieux scientifiques et intellectuels britanniques. Il ne faut pas oublier que jusqu’en 1967 l’homosexualité était un délit aux yeux de la justice britannique !
Roos : Savez-vous qu’au regard de la loi c’est une perversion, un crime ?
Turing : Le seul véritable crime, c’est la honte de soi et le conformisme.
Il aurait dû être traité comme un héros mais en contrepartie il n’y a eu de leur part qu’ingratitude même si en 2013 le reine Elisabeth II le graciera : nul n’est prophète dans son pays.
Benoit Solès a choisi de nous plonger dans la vie de Turing pendant l’hiver 1952, au moment où il va déposer plainte pour un cambriolage dans sa maison. Reçu par le sergent enquêteur Ross, joué par Amaury de Crayencour, son destin va basculer. Ce sergent ne saura pas trop sur quel pied danser avec cette personnalité hors du commun : était-il un espion à la solde de l’ennemi ? Un conspirateur ?
C’est le début d’une galère, un face à face éclairé qui le conduira jusqu’au suicide le 07 juin 1954 : il avait 41 ans.
Au travers de flash-back, de séquences formant un puzzle très réussi, très maitrisé, nous comprenons les principaux évènements qui l’on amené jusqu’à cette issue fatale.
Sa rencontre avec Arnold Muray qui deviendra son amant dans une relation mouvementée, orageuse. Marqué à jamais par la disparition de son amour de jeunesse, son ami Christopher Morcom, il ira jusqu’au sacrifice de son aventure, de sa vie.
Il choisira la castration chimique plutôt que la prison afin de lui permettre de continuer de travailler sur sa machine qu’il avait appelée « Christopher »…
Son travail en compétition avec Hugh Alexander, champion britannique d’échecs, pour mettre au point le programme qui permit de décrypter Enigma, même si ce dernier le méprisait et reconnaissait son génie.
Une personnalité très complexe de ce marathonien (il courait seulement avec environ 10 minutes d’écart avec le champion olympique de l’époque) mise en valeur avec justesse par Benoit Solès ; une prononciation, une articulation parfaites permettant, en un clin d’œil quand il entre dans la peau de Turing, de bégayer avec conviction.
Aujourd’hui les vidéos dans le théâtre sont à la mode, mais celles de Mathias Delfau sont très réussies et apportent une vie à cette vie. Tristan Petitgirard a su s’entourer d’Artisans connaissant leurs métiers : un décor d’Olivier Prost fonctionnel souligné par des lumières de Denis Schlepp et des costumes de Virginie H. montrant le côté brouillon de Turing ; le tout harmonisé avec une musique de Romain Trouillet mettant en valeur les sons de la « machine » qui orchestra la vie de Turing.
Tristan Petitgirard, assisté d’Anne Plantey, signe une mise en scène fluide, rythmée, enchainant les séquences du puzzle avec une musique légère, tonique, comme celle faite par les engrenages de la machine.
Benoit Solès (récemment dans « Rupture à domicile » écrit et mise en scène par Tristan Petitgirard) joue un Alan Turing plus vrai que nature, il met toute sa sensibilité au service du personnage, avec son œil rieur, son rire particulier. Il nous fait découvrir une partie de sa vie privée qui demeurait dans l’ombre.
Avec conviction, intensité, il met en valeur la complexité de Turing qui était plus à l’aise pour résoudre les équations mathématiques que dans les rapports humains.
Amaury de Crayencour (remarqué dans les séries télé avec le médecin et le gendre sexy mais notamment dans « Le porteur d’histoire » d’Alexis Michalik) avec la très bonne idée, le très bon choix de Benoit Solès, interprète les quatre rôles qui donnent la réplique à Turing, dont trois auront une présence significative dans sa vie. Il passe de l’un à l’autre avec aisance, avec son œil charmeur, sa voix des bas fonds et donne toutes les épaisseurs nécessaires à la crédibilité des personnages.
Oui cette pièce est une réussite, Benoit Solès a brillamment écrit le destin hors-norme d’un homme au destin incroyable.
Il choisira comme Blanche-Neige, le film de Walt Disney qu’il aura vu de nombreuses fois, de croquer la pomme…qu’il aura trempée dans du cyanure pour mettre fin à ses jours, pour aller vers cette délivrance, cette lumière et rejoindre son Christopher.
La salle était suspendue à ses lèvres jusqu’aux applaudissements fournis mettant fin à une belle histoire. Vous l’aurez compris, un coup de cœur que je souhaite que vous partagiez.
Excellente pièce où l'histoire de ce personnage mal-aimé et incompris nous captive et nous replonge dans le contexte de la guerre et de l'après guerre. Le jeu des acteurs est très convaincant.
Un spectacle qui convient parfaitement à des familles accompagnées d'adolescents (le nombre de spectacle pouvant les attirer étant très réduit, ça vaut donc le coup de mettre en avant cette qualité).
A voir sans aucune réticence.
Un spectacle qui convient parfaitement à des familles accompagnées d'adolescents (le nombre de spectacle pouvant les attirer étant très réduit, ça vaut donc le coup de mettre en avant cette qualité).
A voir sans aucune réticence.
Une performance !
Une histoire faite d'histoires entremêlées, fil conducteur d'un long marathon qui arrive à couvrir des thèmes tellement différents en gardant cohérence et pertinence...
Un rythme soutenu du début à la fin avec une succession d'accélérations et de pauses inattendues qui interpellent et retiennent l'attention.
Des comédiens à la fois sportifs et passeurs d'émotion.
- L'un se métamorphose tandis que l'autre est profondément ancré dans son personnage.
- L'un se joue de multiples personnalités tandis que l'autre explore et révèle méticuleusement les facettes de son unique personnage.
- L'un est dans l'affirmation tandis que l'autre est dans la nuance de la voix, de l'attitude et révèle la complexité et la richesse de son personnage.
- L'un joue de multiples personnages tandis que l'autre en multiplie un seul.
Une performance originale et riche de sens à voir absolument !
Une histoire faite d'histoires entremêlées, fil conducteur d'un long marathon qui arrive à couvrir des thèmes tellement différents en gardant cohérence et pertinence...
Un rythme soutenu du début à la fin avec une succession d'accélérations et de pauses inattendues qui interpellent et retiennent l'attention.
Des comédiens à la fois sportifs et passeurs d'émotion.
- L'un se métamorphose tandis que l'autre est profondément ancré dans son personnage.
- L'un se joue de multiples personnalités tandis que l'autre explore et révèle méticuleusement les facettes de son unique personnage.
- L'un est dans l'affirmation tandis que l'autre est dans la nuance de la voix, de l'attitude et révèle la complexité et la richesse de son personnage.
- L'un joue de multiples personnages tandis que l'autre en multiplie un seul.
Une performance originale et riche de sens à voir absolument !
J'avais déjà vu le film et j'avais peur du côté répétitif mais en fait la pièce donne une autre vision du personnage !
Ici Turing est plus attachant et se détache un peu de son image de génie solitaire pour montrer des faiblesses, l'acteur a vraiment travaillé son rôle.
A voir si vous voulez enrichir ou découvrir ce personnage fascinant !
Ici Turing est plus attachant et se détache un peu de son image de génie solitaire pour montrer des faiblesses, l'acteur a vraiment travaillé son rôle.
A voir si vous voulez enrichir ou découvrir ce personnage fascinant !
Une très bonne pièce portée par l'énergie des acteurs : le rôle principal toujours en scène impressionnant et son acolyte qui tient tous les autres rôles sans jamais cabotiner ni perdre le spectateur.
Un bravo également à la mise en scène qui dans une économie de moyens parvient à maintenir le rythme et à nous transporter dans les différents lieux seulement avec quelques accessoires, des lumières judicieuses et un peu de vidéo bien utilisée.
L'histoire m'était connue mais l'émotion était quand même présente : à voir avant la fin des représentations.
Un bravo également à la mise en scène qui dans une économie de moyens parvient à maintenir le rythme et à nous transporter dans les différents lieux seulement avec quelques accessoires, des lumières judicieuses et un peu de vidéo bien utilisée.
L'histoire m'était connue mais l'émotion était quand même présente : à voir avant la fin des représentations.
L'histoire est émouvante, le jeu des acteurs magnifique ! Un bel hommage à ce génial mathématicien.
Courez voir la pièce !
Courez voir la pièce !
Une pièce admirable aux nombreux tiroirs : la relation cerveau humain-machine-intelligence artificielle, la quête de soi, la sexualité (à cet égard, ramener la pièce à la seule homosexualité est réducteur et nul).
Mise en scène intelligente ; les allers retours entre les périodes passent bien.
Décors sobres et efficaces.
Quant aux deux acteurs, un immense bravo tant ils vivent avec une intensité remarquables leurs rôles.
Les "Molière" planent et rodent au dessus du théâtre Michel...
A voir absolument... mais dépêchez vous, le théâtre est vite plein...!
Mise en scène intelligente ; les allers retours entre les périodes passent bien.
Décors sobres et efficaces.
Quant aux deux acteurs, un immense bravo tant ils vivent avec une intensité remarquables leurs rôles.
Les "Molière" planent et rodent au dessus du théâtre Michel...
A voir absolument... mais dépêchez vous, le théâtre est vite plein...!
Je n’avais pas mémorisé le nom d'Alan Turing mais je savais que Steve Jobs avait donné le nom d’Apple à sa marque en hommage à un grand mathématicien qui s’était suicidé en croquant dans une pomme imbibée de cyanure.
Voilà pourquoi le logo a cette forme si originale aux yeux de certains qui n’y voient que le symbole de la connaissance, ou de la suprématie new-yorkaise.
Dès l’entrée en scène de Benoît Solès, ce fruit à la main, j’ai compris que c’était sa vie qui avait inspiré la pièce alors que l’affiche ne m’avait rien suggéré de tel. Je dois dire que n’étant pas masochiste de nature je n’avais pas cherché à savoir grand chose sur ce spectacle pour lequel il était quasi impossible d’obtenir une place cet été en Avignon.
Le bouche à oreille ne relayait qu’une double affirmation : c’est génial, mais c’est complet. On ajoutait pour nous consoler ("nous" les passionnés de théâtre, amateurs éclairés, chroniqueurs et même programmateurs) que ce serait moins difficile d’avoir une place à la reprise déjà annoncée au Théâtre Michel à l’automne.
Je suis donc venue ce soir en m’attendant juste à voir quelque chose d’extraordinaire ... et ça l’est. Je ne vois pas dans quelle catégorie La machine de Turing ne sera pas citée aux prochains Molières.
Benoît Solès, qui est un de nos grands comédiens, a été touché par l’histoire qu’il a transposée pour le théâtre. Il est donc le premier à applaudir pour son écriture et pour son interprétation très nuancée d'Alan Turing.
Face à lui, son partenaire, Amaury de Crayencour joue tous les autres rôles, très différents, comme un inspecteur de police ou un loubard, ce qui et également une performance. L’usage de la vidéo permet aux scènes de s’enchainer en apportant un certain relief.
Et sans doute que le travail du metteur en scène, Tristan Petitgirard, compte dans le résultat final.
La pièce retrace l’essentiel de la vie d’Alan Turing, un mathématicien anglais que l'on peut considérer comme l’inventeur d’une machine pensante qui se révèlera être le premier ordinateur. Il a réussi à briser le code secret de la machine allemande Enigma qui transmettait pendant la Seconde guerre mondiale les communications du commandant allemand, ce qui a sauvé des milliers de vies et accéléra la fin du conflit. Il aurait du recevoir tous les honneurs pour ce succès (il les aura à titre posthume) mais son homosexualité -considérée alors comme un délit- lui vaudra d’être condamné à subir une castration chimique.
D’autres facteurs ont pesé sur son destin. La surdouance n’est jamais facile à vivre et contribue à l’isolement. C’est la première différence qui enclenche le processus d’isolement. Travailler dans les services secrets n’a pas non plus facilité les choses, et la jalousie et l’intolérance ont achevé de précipiter cet homme dans un avenir qu’il voyait sans issue, finira par "préférer" se donner la mort. Il avait à peine plus de quarante ans.
Il faut penser à l’intolérance des années d’après-guerre pour comprendre que cet homme, surdoué, hypersensible, qui avait du mal à communiquer avec les autres, puisse avoir été poussé à croquer une pomme imbibée de cyanure pour en finir avec son enfer.
Benoît Solès est plus que touchant dans l’interprétation qu’il fait de ce génie, bègue et timide, à l’humour de clown blanc et capable de dérision. Il nous montre un homme dont l’humilité le pousse à brider sa supra intelligence pour tenter de nouer des rapports affectifs ... pourris par l’argent.
Les parents pourront parler de ce génie en montrant à leurs enfants la double page qui lui est consacrée dans Enfances, de Marie Desplechin et Claude Ponti. On pourra aussi avoir envie de voir ou revoir le film A beautiful mind, consacré au parcours d'un autre mathématicien d'exception, John Forbes Nash Jr., qui élabora une théorie économique des jeux.
Voilà pourquoi le logo a cette forme si originale aux yeux de certains qui n’y voient que le symbole de la connaissance, ou de la suprématie new-yorkaise.
Dès l’entrée en scène de Benoît Solès, ce fruit à la main, j’ai compris que c’était sa vie qui avait inspiré la pièce alors que l’affiche ne m’avait rien suggéré de tel. Je dois dire que n’étant pas masochiste de nature je n’avais pas cherché à savoir grand chose sur ce spectacle pour lequel il était quasi impossible d’obtenir une place cet été en Avignon.
Le bouche à oreille ne relayait qu’une double affirmation : c’est génial, mais c’est complet. On ajoutait pour nous consoler ("nous" les passionnés de théâtre, amateurs éclairés, chroniqueurs et même programmateurs) que ce serait moins difficile d’avoir une place à la reprise déjà annoncée au Théâtre Michel à l’automne.
Je suis donc venue ce soir en m’attendant juste à voir quelque chose d’extraordinaire ... et ça l’est. Je ne vois pas dans quelle catégorie La machine de Turing ne sera pas citée aux prochains Molières.
Benoît Solès, qui est un de nos grands comédiens, a été touché par l’histoire qu’il a transposée pour le théâtre. Il est donc le premier à applaudir pour son écriture et pour son interprétation très nuancée d'Alan Turing.
Face à lui, son partenaire, Amaury de Crayencour joue tous les autres rôles, très différents, comme un inspecteur de police ou un loubard, ce qui et également une performance. L’usage de la vidéo permet aux scènes de s’enchainer en apportant un certain relief.
Et sans doute que le travail du metteur en scène, Tristan Petitgirard, compte dans le résultat final.
La pièce retrace l’essentiel de la vie d’Alan Turing, un mathématicien anglais que l'on peut considérer comme l’inventeur d’une machine pensante qui se révèlera être le premier ordinateur. Il a réussi à briser le code secret de la machine allemande Enigma qui transmettait pendant la Seconde guerre mondiale les communications du commandant allemand, ce qui a sauvé des milliers de vies et accéléra la fin du conflit. Il aurait du recevoir tous les honneurs pour ce succès (il les aura à titre posthume) mais son homosexualité -considérée alors comme un délit- lui vaudra d’être condamné à subir une castration chimique.
D’autres facteurs ont pesé sur son destin. La surdouance n’est jamais facile à vivre et contribue à l’isolement. C’est la première différence qui enclenche le processus d’isolement. Travailler dans les services secrets n’a pas non plus facilité les choses, et la jalousie et l’intolérance ont achevé de précipiter cet homme dans un avenir qu’il voyait sans issue, finira par "préférer" se donner la mort. Il avait à peine plus de quarante ans.
Il faut penser à l’intolérance des années d’après-guerre pour comprendre que cet homme, surdoué, hypersensible, qui avait du mal à communiquer avec les autres, puisse avoir été poussé à croquer une pomme imbibée de cyanure pour en finir avec son enfer.
Benoît Solès est plus que touchant dans l’interprétation qu’il fait de ce génie, bègue et timide, à l’humour de clown blanc et capable de dérision. Il nous montre un homme dont l’humilité le pousse à brider sa supra intelligence pour tenter de nouer des rapports affectifs ... pourris par l’argent.
Les parents pourront parler de ce génie en montrant à leurs enfants la double page qui lui est consacrée dans Enfances, de Marie Desplechin et Claude Ponti. On pourra aussi avoir envie de voir ou revoir le film A beautiful mind, consacré au parcours d'un autre mathématicien d'exception, John Forbes Nash Jr., qui élabora une théorie économique des jeux.
L'homme de l'ombre.
Avec une belle sensibilité, Benoît Solès nous emmène à la rencontre de cet être hors du commun qu'était Alan Turing.
Il y a une vraie empathie dans l'interprétation superbe et touchante qu'il fait de ce héros, oublié de l'histoire.
Aidé de son compère, Amaury de Crayencour, qui joue tous les autres rôles, et d'une mise en scène brillante, il nous fait revivre le destin tragique de celui qui aurait tant voulu vivre une vie normale.
Le génie est il une malédiction ?
Bouleversant !
Avec une belle sensibilité, Benoît Solès nous emmène à la rencontre de cet être hors du commun qu'était Alan Turing.
Il y a une vraie empathie dans l'interprétation superbe et touchante qu'il fait de ce héros, oublié de l'histoire.
Aidé de son compère, Amaury de Crayencour, qui joue tous les autres rôles, et d'une mise en scène brillante, il nous fait revivre le destin tragique de celui qui aurait tant voulu vivre une vie normale.
Le génie est il une malédiction ?
Bouleversant !
Superbe "biopic" sur la vie d'Alan TURING, saisissante !
En bref, Alan Turing raconte sa vie, par flashback, en soulignant toutes les différences qu'il a ressenti entre lui et les gens qui l'entourent. Depuis tout petit il raconte qu'il se sent spécial, que ses seuls amis sont les chiffres, et un certain Christofer dont il ne s'est jamais remis de la mort, le rôle qu'il a joué dans la seconde guerre mondiale en dirigeant la crypto-analyse pour déchiffrer les codes allemands, et la naissance de l'intelligence artificielle ensuite, avec les machines qui pensent.
Ce qui m'a vraiment ému dans cette pièce, c'est tout le sujet des différences entre les personnes. Alan Turing est un homme différent des autres, car c'est un génie qui ne comprend que les chiffres. De surcroit, il est homosexuel, ce qui à l'époque était un crime, une perversité de l'esprit. Il se heurte en permanence à des gens qui ne le comprennent pas, et le qualifie de fou, le jugent en permanence. Il dit à plusieurs reprises à l'enquêteur : "Et si la machine Turing est programmée différemment ?" "Les gens ont tendance à qualifier de fou ceux qu'ils ne comprennent pas". L'acteur qui joue Alan nous transmet toute la sensibilité du personnage.
On voit bien dans la pièce également les faiblesses et les limites de Alan Turing : il ne parle qu'en chiffres mathématiques, et en machine, or derrière ses lignes de code, il y a des hommes qui font la guerre, et des pertes humaines. On se rend compte à quel point cet homme est "inhumain". Sans connaître la vie d'Alan Turing, cet homme nous parait dans sa bulle, totalement décalé des hommes, mais touchant (notamment concernant sa passion pour Blanche Neige et les 7 nains) et avec beaucoup d'humour.
Enfin, en terme de machine, Alan Turing est un visionnaire sur l'intelligence artificielle : sa machine permet de calculer plus vite que les hommes et de répéter une solution à l'infini. Elle est capable de trouver des solutions elle-même. Alan Turing est persuadée que les machines peuvent penser, différemment de l'être humain, mais qu'un jour les machines penseront, et que les hommes seront ami avec des machines. Il est à l'origine du code informatique et du "learning machine". Alan Turing a influencé Steeve Jobs dans la création de la marque Apple, et probablement Alan dans les assurances.
Courez-y!
En bref, Alan Turing raconte sa vie, par flashback, en soulignant toutes les différences qu'il a ressenti entre lui et les gens qui l'entourent. Depuis tout petit il raconte qu'il se sent spécial, que ses seuls amis sont les chiffres, et un certain Christofer dont il ne s'est jamais remis de la mort, le rôle qu'il a joué dans la seconde guerre mondiale en dirigeant la crypto-analyse pour déchiffrer les codes allemands, et la naissance de l'intelligence artificielle ensuite, avec les machines qui pensent.
Ce qui m'a vraiment ému dans cette pièce, c'est tout le sujet des différences entre les personnes. Alan Turing est un homme différent des autres, car c'est un génie qui ne comprend que les chiffres. De surcroit, il est homosexuel, ce qui à l'époque était un crime, une perversité de l'esprit. Il se heurte en permanence à des gens qui ne le comprennent pas, et le qualifie de fou, le jugent en permanence. Il dit à plusieurs reprises à l'enquêteur : "Et si la machine Turing est programmée différemment ?" "Les gens ont tendance à qualifier de fou ceux qu'ils ne comprennent pas". L'acteur qui joue Alan nous transmet toute la sensibilité du personnage.
On voit bien dans la pièce également les faiblesses et les limites de Alan Turing : il ne parle qu'en chiffres mathématiques, et en machine, or derrière ses lignes de code, il y a des hommes qui font la guerre, et des pertes humaines. On se rend compte à quel point cet homme est "inhumain". Sans connaître la vie d'Alan Turing, cet homme nous parait dans sa bulle, totalement décalé des hommes, mais touchant (notamment concernant sa passion pour Blanche Neige et les 7 nains) et avec beaucoup d'humour.
Enfin, en terme de machine, Alan Turing est un visionnaire sur l'intelligence artificielle : sa machine permet de calculer plus vite que les hommes et de répéter une solution à l'infini. Elle est capable de trouver des solutions elle-même. Alan Turing est persuadée que les machines peuvent penser, différemment de l'être humain, mais qu'un jour les machines penseront, et que les hommes seront ami avec des machines. Il est à l'origine du code informatique et du "learning machine". Alan Turing a influencé Steeve Jobs dans la création de la marque Apple, et probablement Alan dans les assurances.
Courez-y!
Alors ?
C'est l'histoire d'un génie qui court. C'est une histoire de rigueur et de créativité, de silence et de solitude. Beaucoup de solitude. Dans sa tête, l'homme résout des problèmes mathématiques. Les chiffres le rassurent, le réconfortent bien plus que des poupées ou des ours en peluche.
Peut-être que quelque chose ne tourne pas rond chez lui, mais il est attachant. Il est plus à l'aise avec une machine, celle qui pense, plutôt qu'avec les êtres humains. Il met plus de temps à parler qu'à calculer. Malheureusement pour lui, "la vie n'est pas une équation". Il s'appelle Alan Turing. Soldat britannique de l'ombre, il a su décrypter la machine Enigma utilisée par les armées allemandes durant la Seconde guerre mondiale. Il a révolutionné les mathématiques et l'informatique.
Benoît Solès, qui a écrit et joue le rôle de cet homme "baroque", met en lumière ce destin pas commun. La pièce résout toutes les inconnues : son rôle durant la guerre, son homosexualité, son handicap et ses souffrances.
Historique, ludique et sentimental, il n'y a là aucun mystère pour passer une bonne soirée !
C'est l'histoire d'un génie qui court. C'est une histoire de rigueur et de créativité, de silence et de solitude. Beaucoup de solitude. Dans sa tête, l'homme résout des problèmes mathématiques. Les chiffres le rassurent, le réconfortent bien plus que des poupées ou des ours en peluche.
Peut-être que quelque chose ne tourne pas rond chez lui, mais il est attachant. Il est plus à l'aise avec une machine, celle qui pense, plutôt qu'avec les êtres humains. Il met plus de temps à parler qu'à calculer. Malheureusement pour lui, "la vie n'est pas une équation". Il s'appelle Alan Turing. Soldat britannique de l'ombre, il a su décrypter la machine Enigma utilisée par les armées allemandes durant la Seconde guerre mondiale. Il a révolutionné les mathématiques et l'informatique.
Benoît Solès, qui a écrit et joue le rôle de cet homme "baroque", met en lumière ce destin pas commun. La pièce résout toutes les inconnues : son rôle durant la guerre, son homosexualité, son handicap et ses souffrances.
Historique, ludique et sentimental, il n'y a là aucun mystère pour passer une bonne soirée !
Une pomme. Rouge sang.
Aucun spectateur ne peut imaginer en découvrant en contre-jour le personnage d'Alan Turing saisissant dans sa main ce fruit, aucun spectateur ne peut se douter de l'importance que va prendre cette pomme dans cette histoire en particulier, et dans l'histoire de l'humanité en général.
Une histoire de pomme, une histoire de secrets. Au pluriel.
Oui, Alan Turing, mathématicien de génie, a dû vivre avec deux secrets d'importance.
Le premier, c'est sa réussite à casser en 1942 le code Enigma des nazis, grâce à l'élaboration du premier super-calculateur « Christopher », l'ancêtre analogique de nos ordinateurs.
Lui le bienfaiteur de l'humanité qui a sauvé des centaines de milliers d'hommes des obus allemands et qui a abrégé de deux années la dernière guerre mondiale, lui devra taire sa réussite et son génie pour cause de guerre froide.
Le deuxième secret, c'est celui relatif à son homosexualité, qu'il ne pourra révéler et assumer au grand jour, dans la puritaine Angleterre des années 50.
Benoît Solès a écrit cette bouleversante pièce à partir de cette pomme.
Une petite notule sur Wikipedia, rappelant l'origine du logo Apple, la MacIntosh croquée, lui a fait découvrir la vie étonnante d'Alan Turing.
L'auteur est allé jusqu'à suivre les traces de son personnage principal en Angleterre pour en comprendre mieux le parcours.
Ce qui saute aux yeux, c'est que tout au long de la pièce, sera présent le thème de l'enfance.
L'enfance plus ou moins difficile du mathématicien de génie, l'enfance différente de celles des copains, l'amour d'enfance et d'adolescence qui décède à 21 ans, et puis surtout la façon « enfantine » dont Benoît Solès interprète le mathématicien de génie.
Il nous propose un personnage présentant des traits autistiques, certes, bègue aussi, mais un personnage qui nous fait penser indéniablement et en permanence à un enfant.
Un môme espiègle, drôle, aux yeux pleins de candeur, d'ingénuité, mais aussi pleins de malice.
Impossible de ne pas rire à ses facéties.
Impossible de ne pas avoir yeux qui s'humidifient, notamment à la fin de la pièce, lorsque sera révélée l'ignominieux sort réservé à Turing, accusé d'homosexualité et condamné à la castration chimique !
L'interprétation du comédien est purement et simplement bouleversante.
Amaury de Crayencour incarne quant à lui trois personnages avec virtuosité, intensité et une sacrée présence.
Le comédien se partage en trois pour mieux nous permettre d'embrasser de notre point de vue de spectateur les principaux aspects de cette biographie.
Tristan Petigirard a mis en scène les comédiens, lui aussi avec une réelle virtuosité et une sacrée efficacité. C'est précis et c'est millimétré.
On sent une osmose rare entre les trois hommes. S'offre à nous une impression d'évidence à voir évoluer et jouer les comédiens.
Au sein d' un décor assez simple mais de très bon goût, nous sommes dans une écriture et une restitution dramaturgique à la fois cinématographique et théâtrale, avec des allers et retours temporels qui ne sacrifient pas pour autant les scènes souvent assez longues.
C'est de la très belle ouvrage, avec une judicieuse utilisation d'un mur vidéo (Bravo à Mathieu Delfau qui a réalisé un somptueux boulot de précision évocatrice.)
Coup de chapeau également à la musique de Romain Trouillet, avec là aussi des éléments qui nous ramènent en permanence au monde de l'enfance. Je vous laisse découvrir...
Je suis donc ressorti du Théâtre Michel très marqué et très ému par cette subtile et très intelligente restitution de la vie d'un homme que ses contemporains ont volontairement brisé, et à qui vous et moi devons tant.
Témoin ce petit curseur clignotant qui.... Mais là aussi, je vous laisse découvrir !
C'est d'évidence un spectacle incontournable de ce dernier trimestre de l'année 2018.
Aucun spectateur ne peut imaginer en découvrant en contre-jour le personnage d'Alan Turing saisissant dans sa main ce fruit, aucun spectateur ne peut se douter de l'importance que va prendre cette pomme dans cette histoire en particulier, et dans l'histoire de l'humanité en général.
Une histoire de pomme, une histoire de secrets. Au pluriel.
Oui, Alan Turing, mathématicien de génie, a dû vivre avec deux secrets d'importance.
Le premier, c'est sa réussite à casser en 1942 le code Enigma des nazis, grâce à l'élaboration du premier super-calculateur « Christopher », l'ancêtre analogique de nos ordinateurs.
Lui le bienfaiteur de l'humanité qui a sauvé des centaines de milliers d'hommes des obus allemands et qui a abrégé de deux années la dernière guerre mondiale, lui devra taire sa réussite et son génie pour cause de guerre froide.
Le deuxième secret, c'est celui relatif à son homosexualité, qu'il ne pourra révéler et assumer au grand jour, dans la puritaine Angleterre des années 50.
Benoît Solès a écrit cette bouleversante pièce à partir de cette pomme.
Une petite notule sur Wikipedia, rappelant l'origine du logo Apple, la MacIntosh croquée, lui a fait découvrir la vie étonnante d'Alan Turing.
L'auteur est allé jusqu'à suivre les traces de son personnage principal en Angleterre pour en comprendre mieux le parcours.
Ce qui saute aux yeux, c'est que tout au long de la pièce, sera présent le thème de l'enfance.
L'enfance plus ou moins difficile du mathématicien de génie, l'enfance différente de celles des copains, l'amour d'enfance et d'adolescence qui décède à 21 ans, et puis surtout la façon « enfantine » dont Benoît Solès interprète le mathématicien de génie.
Il nous propose un personnage présentant des traits autistiques, certes, bègue aussi, mais un personnage qui nous fait penser indéniablement et en permanence à un enfant.
Un môme espiègle, drôle, aux yeux pleins de candeur, d'ingénuité, mais aussi pleins de malice.
Impossible de ne pas rire à ses facéties.
Impossible de ne pas avoir yeux qui s'humidifient, notamment à la fin de la pièce, lorsque sera révélée l'ignominieux sort réservé à Turing, accusé d'homosexualité et condamné à la castration chimique !
L'interprétation du comédien est purement et simplement bouleversante.
Amaury de Crayencour incarne quant à lui trois personnages avec virtuosité, intensité et une sacrée présence.
Le comédien se partage en trois pour mieux nous permettre d'embrasser de notre point de vue de spectateur les principaux aspects de cette biographie.
Tristan Petigirard a mis en scène les comédiens, lui aussi avec une réelle virtuosité et une sacrée efficacité. C'est précis et c'est millimétré.
On sent une osmose rare entre les trois hommes. S'offre à nous une impression d'évidence à voir évoluer et jouer les comédiens.
Au sein d' un décor assez simple mais de très bon goût, nous sommes dans une écriture et une restitution dramaturgique à la fois cinématographique et théâtrale, avec des allers et retours temporels qui ne sacrifient pas pour autant les scènes souvent assez longues.
C'est de la très belle ouvrage, avec une judicieuse utilisation d'un mur vidéo (Bravo à Mathieu Delfau qui a réalisé un somptueux boulot de précision évocatrice.)
Coup de chapeau également à la musique de Romain Trouillet, avec là aussi des éléments qui nous ramènent en permanence au monde de l'enfance. Je vous laisse découvrir...
Je suis donc ressorti du Théâtre Michel très marqué et très ému par cette subtile et très intelligente restitution de la vie d'un homme que ses contemporains ont volontairement brisé, et à qui vous et moi devons tant.
Témoin ce petit curseur clignotant qui.... Mais là aussi, je vous laisse découvrir !
C'est d'évidence un spectacle incontournable de ce dernier trimestre de l'année 2018.
Quelle pièce fabuleuse !
Instructive et pleine d'émotions. Très belle interprétation de Benoit Solès dont je découvre le grand talent au théâtre.
A voir absolument.
Instructive et pleine d'émotions. Très belle interprétation de Benoit Solès dont je découvre le grand talent au théâtre.
A voir absolument.
... L’écriture, la mise en scène et les jeux nous cueillent et nous offrent un spectacle exceptionnel. Un moment de théâtre incontournable de la saison, que je recommande vivement.
Excellente nouvelle pour la rentrée théâtrale : à partir du 4 octobre le théâtre Michel a programmé LA MACHINE DE TURING !
Amoureux de belles pièces, faites comme nous, courez-y vite ! Nous qui l’avions déjà vu à Avignon mais dés que nous l’avons appris, nous nous sommes précipités pour réserver et revoir celle qui nous a paru être un des tous meilleurs spectacles du Off. Par la magie de son talent, durant près d’une heure trente, c’était le vrai TURING que nous avons vu sur scène. Comment aurions nous pu rester insensibles au drame de ce pur génie dont la seule faute fut d’avoir aimé un jeune homme dans une Angleterre dont la loi implacablement pudibonde l’avait contraint, pour échapper à la prison, d’accepter une castration chimique, sanction monstrueuse pouvant détruire un cerveau qui avait permis durant la dernière guerre de combattre avec succès la barbarie nazie. C’est cette partie de l’histoire que Benoit SOLES a magnifiquement écrite et interprétée, totalement habité par son héros, avec ses tics, ses révoltes, ses provocations, ses désespoirs, son amour pour un petit « Jésus le Caille » de rencontre, ses expressions d’amertume pour l’absence de reconnaissance de son pays à son égard, puis enfin de sa déchéance psychique qui l’amena au suicide. Si TURING était un génie, ne craignons pas d’affirmer que Benoit SOLES en est un autre dans sa manière de nous emporter dans sa création. Remercions-le également d’avoir su attirer dans son aventure une très belle découverte à nos yeux, le talentueux Amaury de CRAYENCOUR, qui sait avec une extrême justesse, être tour à tour le policier, le collègue et l’amant de TURING et offrir à SOLES une complicité exemplaire avec pour point d’orgue une scène d’effusion amoureuse magique d’érotisme et de pudeur. Tout est parfait, les décors extraordinaires d’Olivier PROST, les éclairages de Denis SCHLEPP, la musique de Romain TROUILLET ponctuant adroitement les émotions, toute cette « machinerie sans visage» magnifie la mise en scène impeccable de Tristan PETITGIRARD qui permet de faire évoluer nos deux comédiens tout au long d’un spectacle qui devrait valoir à cette pièce, espérons le, une récompense plus que méritée aux prochains Molière.
Amoureux de belles pièces, faites comme nous, courez-y vite ! Nous qui l’avions déjà vu à Avignon mais dés que nous l’avons appris, nous nous sommes précipités pour réserver et revoir celle qui nous a paru être un des tous meilleurs spectacles du Off. Par la magie de son talent, durant près d’une heure trente, c’était le vrai TURING que nous avons vu sur scène. Comment aurions nous pu rester insensibles au drame de ce pur génie dont la seule faute fut d’avoir aimé un jeune homme dans une Angleterre dont la loi implacablement pudibonde l’avait contraint, pour échapper à la prison, d’accepter une castration chimique, sanction monstrueuse pouvant détruire un cerveau qui avait permis durant la dernière guerre de combattre avec succès la barbarie nazie. C’est cette partie de l’histoire que Benoit SOLES a magnifiquement écrite et interprétée, totalement habité par son héros, avec ses tics, ses révoltes, ses provocations, ses désespoirs, son amour pour un petit « Jésus le Caille » de rencontre, ses expressions d’amertume pour l’absence de reconnaissance de son pays à son égard, puis enfin de sa déchéance psychique qui l’amena au suicide. Si TURING était un génie, ne craignons pas d’affirmer que Benoit SOLES en est un autre dans sa manière de nous emporter dans sa création. Remercions-le également d’avoir su attirer dans son aventure une très belle découverte à nos yeux, le talentueux Amaury de CRAYENCOUR, qui sait avec une extrême justesse, être tour à tour le policier, le collègue et l’amant de TURING et offrir à SOLES une complicité exemplaire avec pour point d’orgue une scène d’effusion amoureuse magique d’érotisme et de pudeur. Tout est parfait, les décors extraordinaires d’Olivier PROST, les éclairages de Denis SCHLEPP, la musique de Romain TROUILLET ponctuant adroitement les émotions, toute cette « machinerie sans visage» magnifie la mise en scène impeccable de Tristan PETITGIRARD qui permet de faire évoluer nos deux comédiens tout au long d’un spectacle qui devrait valoir à cette pièce, espérons le, une récompense plus que méritée aux prochains Molière.
J'ai vu la pièce au Ranelagh à sa création avant Avignon, et franchement c'est une enorme deception : Solès ne joue pas comme il faut Turing, la mise en scène confuse on ne sait pas à quelle période on se trouve.et aucune originalité par rapport au film.
Samedi 29 septembre 2018
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