Critiques pour l'événement Fausse Note
Deux hommes se retrouvent face à leur destin et face à leur passé. Didier Caron trouve les mots juste et le ton adéquate pour faire monter en crescendo l'intensité.
Rien d'extravagant, rien de voyeur juste une réalité historique abordée avec beaucoup de justesse et d'ingéniosité. On comprend au fur et à mesure la requête de ce fameux M. Dinkel et son intention dans ce geste désespéré. Pas besoin de beaucoup d'espace pour donner vie à ce huis-clos. La mise en scène de Didier Caron et Christophe Luthringer brille par sa finesse. Une petite loge avec le nécessaire, chaises, porte-manteau, téléphone... Avec au centre de la scène, un meuble qui grâce à quelques manipulations se transforme en un coup de main. Il est à la fois le lieu où l'on se maquille/démaquille, où l'on pose les choses importantes, l'endroit où se trouve l'alcool... Il est l'objet de contrainte car pour s'enfuir ou poursuivre l'autre, on est obligé de tourner autour.
Pierre Azéma et Pierre Deny insufflent leur force, leur fougue et leur désespoir dans leurs personnages sans aucune fausse note. Ils les portent à bout de bras pour qu'à aucun moment le spectateur ne puissent se lasser ou se désintéresser. Le regard brillant de curiosité, les yeux restent dirigés vers la scène intrigués. Les artistes deviennent ces autres aux coeurs brisés. Les émotions s'amplifient sur les compositions musicales de Vladimir Petrov. Elles raisonnent dans les moments les plus dramatiques, douloureux afin de nous tenir en haleine. Impossible de rester insensible à cet ensemble si convaincant et entrainant.
Le public ne peut que se lever pour les remercier d'une telle prestation qui bouleverse autant qu'elle interroge.
Rien d'extravagant, rien de voyeur juste une réalité historique abordée avec beaucoup de justesse et d'ingéniosité. On comprend au fur et à mesure la requête de ce fameux M. Dinkel et son intention dans ce geste désespéré. Pas besoin de beaucoup d'espace pour donner vie à ce huis-clos. La mise en scène de Didier Caron et Christophe Luthringer brille par sa finesse. Une petite loge avec le nécessaire, chaises, porte-manteau, téléphone... Avec au centre de la scène, un meuble qui grâce à quelques manipulations se transforme en un coup de main. Il est à la fois le lieu où l'on se maquille/démaquille, où l'on pose les choses importantes, l'endroit où se trouve l'alcool... Il est l'objet de contrainte car pour s'enfuir ou poursuivre l'autre, on est obligé de tourner autour.
Pierre Azéma et Pierre Deny insufflent leur force, leur fougue et leur désespoir dans leurs personnages sans aucune fausse note. Ils les portent à bout de bras pour qu'à aucun moment le spectateur ne puissent se lasser ou se désintéresser. Le regard brillant de curiosité, les yeux restent dirigés vers la scène intrigués. Les artistes deviennent ces autres aux coeurs brisés. Les émotions s'amplifient sur les compositions musicales de Vladimir Petrov. Elles raisonnent dans les moments les plus dramatiques, douloureux afin de nous tenir en haleine. Impossible de rester insensible à cet ensemble si convaincant et entrainant.
Le public ne peut que se lever pour les remercier d'une telle prestation qui bouleverse autant qu'elle interroge.
Version avec Pierre Denys et Pierre Azéma.
Un illustre Chef d'orchestre, promu à une belle carrière, entre dans sa loge, excédé, après un concert, quand un admirateur fait irruption.
Très vite cet homme, tout d'abord sympathique, va devenir très envahissant voire indésirable.
Que cherche-t-il et pour quelle raison connait-il toute sa vie ?
MAGISTRAL !
Pas de fausse note pour Pierre Azéma et Pierre Deny dans cette pièce, dont le ton et l'émotion montent crescendo. Dans un jeu de ping-pong, où la peur, la tristesse, la honte, la haine, et la résilience se côtoient à tour de rôle,
les deux protagonistes nous tiennent en haleine jusqu'à la fin.
C'est avec une grande dextérité et un important charisme qu'ils revêtent la peau de ces deux personnages sur ce texte puissant de Didier Caron.
Ils sont fabuleux !
Standing ovation pour ces deux comédiens qui, tellement investis par leur personnage, ont eu du mal à reprendre leurs esprits.
Un grand moment de théâtre.
Didier Caron a voulu faire une version différente de la première jouée par Christophe Malavoy et Tom Novembre.
Il a misé sur un décor très sobre, pour tout axer sur le jeu des comédiens et l'émotion.
Vue tout d'abord au festival d'Avignon dans une grande salle, j'ai tellement apprécié que je suis retournée la voir dans la petite salle du théâtre de la Contrescarpe qui donne plus de proximité avec les comédiens.
Un illustre Chef d'orchestre, promu à une belle carrière, entre dans sa loge, excédé, après un concert, quand un admirateur fait irruption.
Très vite cet homme, tout d'abord sympathique, va devenir très envahissant voire indésirable.
Que cherche-t-il et pour quelle raison connait-il toute sa vie ?
MAGISTRAL !
Pas de fausse note pour Pierre Azéma et Pierre Deny dans cette pièce, dont le ton et l'émotion montent crescendo. Dans un jeu de ping-pong, où la peur, la tristesse, la honte, la haine, et la résilience se côtoient à tour de rôle,
les deux protagonistes nous tiennent en haleine jusqu'à la fin.
C'est avec une grande dextérité et un important charisme qu'ils revêtent la peau de ces deux personnages sur ce texte puissant de Didier Caron.
Ils sont fabuleux !
Standing ovation pour ces deux comédiens qui, tellement investis par leur personnage, ont eu du mal à reprendre leurs esprits.
Un grand moment de théâtre.
Didier Caron a voulu faire une version différente de la première jouée par Christophe Malavoy et Tom Novembre.
Il a misé sur un décor très sobre, pour tout axer sur le jeu des comédiens et l'émotion.
Vue tout d'abord au festival d'Avignon dans une grande salle, j'ai tellement apprécié que je suis retournée la voir dans la petite salle du théâtre de la Contrescarpe qui donne plus de proximité avec les comédiens.
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Une entrée en scène qui ne manquera pas de vous surprendre, de vous saisir …
Le ton est ainsi donné : ce duo vous amènera là où vous ne vous attendez pas, là où l’ombre et la lumière s’épousent parfois, dans la perméabilité trouble des frontières où le manichéisme se délite, où les certitudes ne sont que volutes qui s’échappent sans que vous en maîtrisiez la direction …
Ce huis clos dense, intense, vous enserre doucement mais surement dans l’étau tissé par ces deux personnages intriguants, insaisissables, complexes et pourtant tellement humains…
Un décor minimaliste qui laisse ainsi toute sa place aux acteurs qui mènent l’intrigue avec brio, vous laissant toujours dans le questionnement et l’attente des minutes à suivre et maintiennent un suspens jusqu’au bout !
Quelques respirations dans cette plongée en apnée au bout de l’archet du Maître, une belle ivresse des profondeurs et des abysses dans lesquelles vous plongent ce binôme.
Le rire est aussi présent, reste à définir sa couleur… tout comme la palette d’émotions qui vous sera offerte…
Pour conclure : Que vous dire si ce n’est qu’il n’y a pas de fausse note dans cette partition et que chaque minute, chaque note qui s’aligne compte !
Le ton est ainsi donné : ce duo vous amènera là où vous ne vous attendez pas, là où l’ombre et la lumière s’épousent parfois, dans la perméabilité trouble des frontières où le manichéisme se délite, où les certitudes ne sont que volutes qui s’échappent sans que vous en maîtrisiez la direction …
Ce huis clos dense, intense, vous enserre doucement mais surement dans l’étau tissé par ces deux personnages intriguants, insaisissables, complexes et pourtant tellement humains…
Un décor minimaliste qui laisse ainsi toute sa place aux acteurs qui mènent l’intrigue avec brio, vous laissant toujours dans le questionnement et l’attente des minutes à suivre et maintiennent un suspens jusqu’au bout !
Quelques respirations dans cette plongée en apnée au bout de l’archet du Maître, une belle ivresse des profondeurs et des abysses dans lesquelles vous plongent ce binôme.
Le rire est aussi présent, reste à définir sa couleur… tout comme la palette d’émotions qui vous sera offerte…
Pour conclure : Que vous dire si ce n’est qu’il n’y a pas de fausse note dans cette partition et que chaque minute, chaque note qui s’aligne compte !
L’épineuse question de savoir ce que nous aurions été pendant la guerre !
L’histoire tient dans un mouchoir de poche : H. P. Miller est un chef d’orchestre renommé, fraîchement nommé à la tête de l’orchestre de Berlin. De retour dans sa loge après un mauvais concert et ne voulant pas être dérangé, H.P Miller voit pourtant arriver un étrange admirateur qui se fait petit à petit menaçant. Il finit par l’accuser d’avoir tué son père pendant la 2ème guerre mondiale à Auschwitz et vient réclamer sa vengeance.
Je découvre dans ce huis-clos difficile l’acteur Christophe Malavoy : son jeu sombre et sous tension m’a impressionnée. Quelle haine, quelle dignité et quelle détresse dans un même personnage ! Peut-on se faire justice soi-même, être victime et bourreau à la fois ? Faut-il pardonner ? Dans le rôle de l’homme meurtris se dévoile une part d’ombre des plus inquiétante.
Tom Novembre dans le rôle du chef d’orchestre campe en revanche le rôle d’un homme fortement antipathique : grognon, malpoli, orgueilleux, poltron, opportuniste, pitoyable… il n’y a chez cet individu aucun panache et pourtant l’on se pose tout de même des questions, on se prend de compassion pour son tourment et ses cicatrices du passé. Car le soldat est-il responsable des ordres qu’on lui donne ? Un homme qui aime Mozart peut-il être un monstre ?
Toutes ces problématiques m’ont fortement rappelé une autre pièce, « à tort et à raison » de Ronald Harwood dans laquelle jouait en 2015 le grand Michel Bouquet…. Un grand artiste peut-il être un monstre inhumain… Cette question-là, ce grand frisson nous le retrouvons dans ces deux pièces qui posent des questions à notre conscience !
Une intrigue forte et un moment sous tension très bien interprété !
L’histoire tient dans un mouchoir de poche : H. P. Miller est un chef d’orchestre renommé, fraîchement nommé à la tête de l’orchestre de Berlin. De retour dans sa loge après un mauvais concert et ne voulant pas être dérangé, H.P Miller voit pourtant arriver un étrange admirateur qui se fait petit à petit menaçant. Il finit par l’accuser d’avoir tué son père pendant la 2ème guerre mondiale à Auschwitz et vient réclamer sa vengeance.
Je découvre dans ce huis-clos difficile l’acteur Christophe Malavoy : son jeu sombre et sous tension m’a impressionnée. Quelle haine, quelle dignité et quelle détresse dans un même personnage ! Peut-on se faire justice soi-même, être victime et bourreau à la fois ? Faut-il pardonner ? Dans le rôle de l’homme meurtris se dévoile une part d’ombre des plus inquiétante.
Tom Novembre dans le rôle du chef d’orchestre campe en revanche le rôle d’un homme fortement antipathique : grognon, malpoli, orgueilleux, poltron, opportuniste, pitoyable… il n’y a chez cet individu aucun panache et pourtant l’on se pose tout de même des questions, on se prend de compassion pour son tourment et ses cicatrices du passé. Car le soldat est-il responsable des ordres qu’on lui donne ? Un homme qui aime Mozart peut-il être un monstre ?
Toutes ces problématiques m’ont fortement rappelé une autre pièce, « à tort et à raison » de Ronald Harwood dans laquelle jouait en 2015 le grand Michel Bouquet…. Un grand artiste peut-il être un monstre inhumain… Cette question-là, ce grand frisson nous le retrouvons dans ces deux pièces qui posent des questions à notre conscience !
Une intrigue forte et un moment sous tension très bien interprété !
Pièce d'un intérêt particulier même au 21ème siècle elle semble fort malheureusement coller à notre société et notre époque.
Bien évidemment ceci n'est pas un vaudeville mais une pièce que l'on peut qualifier d'historique. Haine, lâcheté, remords, regrets, vanité.
Bien évidemment ceci n'est pas un vaudeville mais une pièce que l'on peut qualifier d'historique. Haine, lâcheté, remords, regrets, vanité.
La pièce se déroule dans un décor simple et dépouillé des coulisses d’une salle de concert qui ajoute à l’intensité dramatique de l’histoire.
Christophe Malavoy est au dessus du lot dans sa remarquable interprétation du rescapé des camps d’extermination en quête de vengeance. Je trouve qu’il n’y a pas de « fausse note » bien que le dénouement ne me semble pas être à la hauteur du martyr de l’holocauste. Un sujet mainte et mainte fois abordé pourtant il y a quelque chose d’original dans la façon de le traiter.
L’auteur, Didier Caron, nous tient en haleine jusqu’à la fin de cette comédie dramatique complètement différente de sa production habituelle. Avoir pour ne pas oublier !
Christophe Malavoy est au dessus du lot dans sa remarquable interprétation du rescapé des camps d’extermination en quête de vengeance. Je trouve qu’il n’y a pas de « fausse note » bien que le dénouement ne me semble pas être à la hauteur du martyr de l’holocauste. Un sujet mainte et mainte fois abordé pourtant il y a quelque chose d’original dans la façon de le traiter.
L’auteur, Didier Caron, nous tient en haleine jusqu’à la fin de cette comédie dramatique complètement différente de sa production habituelle. Avoir pour ne pas oublier !
Nous avons passé une bonne soirée.
Les deux comédiens sont excellents dans leur rôle et la mise en scène permet au spectateur de vivre l'angoisse de la situation : un admirateur importune le chef d'orchestre dans sa loge après un concert : que veut il ? Pourquoi refuse-t-il de partir ?
Le dénouement est toutefois prévisible et le rythme aurait gagné à être un peu plus soutenu.
Les deux comédiens sont excellents dans leur rôle et la mise en scène permet au spectateur de vivre l'angoisse de la situation : un admirateur importune le chef d'orchestre dans sa loge après un concert : que veut il ? Pourquoi refuse-t-il de partir ?
Le dénouement est toutefois prévisible et le rythme aurait gagné à être un peu plus soutenu.
C'est très bien, les acteurs sont parfaits, surtout Christophe Malavoy, tout en retenue. L'histoire nous intrigue, et en même temps, elle a un parfum de déjà vu !
…Alors, peut être à cause de cela, la magie du théâtre n'opère pas complètement !
…Alors, peut être à cause de cela, la magie du théâtre n'opère pas complètement !
Fausse note. Voilà un titre qui sied à merveille à cette histoire, mais ne reflète heureusement pas la qualité de ce spectacle, car Fausse note est une vraie réussite. En effet, le Théâtre Michel, une fois encore, met à l’affiche une belle pièce.
Joliment écrite, elle est servie par deux comédiens brillants et au jeu efficace.
Tom Novembre incarne l’admiré H.P. Miller, chef d’orchestre de renommée internationale. Un homme du monde courtois mais distant et qui personnifie à lui seul le mot « réussite ».
Christophe Malavoy, quant à lui, campe Léon Dinkel, un admirateur aussi fascinant qu'inquiétant. Un « fan parmi les autres » cependant bien moins singulier qu’il n’y paraît. Il connaît tout du maestro. Il connaît trop le maestro d’ailleurs. Un admirateur trop poli pour être honnête. Et c’est le cas, car il cache quelque chose.
Bien sûr, le spectateur n’aura aucun mal à imaginer vers quelle époque ce terrible secret l’entraîne (ou s’il ne le devine pas il n’en sera pas étonné au moment de le découvrir). Néanmoins, il faut l’avouer, c’est plutôt bien fait. Le décor est ingénieux et se transforme au gré des besoins, transportant les comédiens et le public de la loge du chef d’orchestre à … un endroit que je ne vous dévoilerai pas. On éprouve un certain plaisir à se laisser porter par l’histoire.
Une histoire complexe faite d’ombre et de lumière, car derrière cette pièce se cache un drame psychologique qui donne à voir les multiples visages de l’Homme, les meilleurs … comme les pires. Lumière et ombre. Une dualité présente chez chacun d’entre nous. Et bien souvent la frontière entre les deux est ténue.
Alors, êtes-vous prêts à aller explorer les tréfonds de l’âme humaine ?
Joliment écrite, elle est servie par deux comédiens brillants et au jeu efficace.
Tom Novembre incarne l’admiré H.P. Miller, chef d’orchestre de renommée internationale. Un homme du monde courtois mais distant et qui personnifie à lui seul le mot « réussite ».
Christophe Malavoy, quant à lui, campe Léon Dinkel, un admirateur aussi fascinant qu'inquiétant. Un « fan parmi les autres » cependant bien moins singulier qu’il n’y paraît. Il connaît tout du maestro. Il connaît trop le maestro d’ailleurs. Un admirateur trop poli pour être honnête. Et c’est le cas, car il cache quelque chose.
Bien sûr, le spectateur n’aura aucun mal à imaginer vers quelle époque ce terrible secret l’entraîne (ou s’il ne le devine pas il n’en sera pas étonné au moment de le découvrir). Néanmoins, il faut l’avouer, c’est plutôt bien fait. Le décor est ingénieux et se transforme au gré des besoins, transportant les comédiens et le public de la loge du chef d’orchestre à … un endroit que je ne vous dévoilerai pas. On éprouve un certain plaisir à se laisser porter par l’histoire.
Une histoire complexe faite d’ombre et de lumière, car derrière cette pièce se cache un drame psychologique qui donne à voir les multiples visages de l’Homme, les meilleurs … comme les pires. Lumière et ombre. Une dualité présente chez chacun d’entre nous. Et bien souvent la frontière entre les deux est ténue.
Alors, êtes-vous prêts à aller explorer les tréfonds de l’âme humaine ?
Fausse Note est une pièce touchante mais sa construction est un peu classique voire prévisible.
L'histoire se façonne au fur et à mesure et on se laisse emporter par ce duo. Malgré quelques petites longueurs, c'est sympathique.
A vrai dire, c'est la double thématique qui est intéressante. L'ancrage au sein de la reconstruction des survivants des camps de la mort mais aussi le choix entre le pardon ou la vengeance.
L'histoire se façonne au fur et à mesure et on se laisse emporter par ce duo. Malgré quelques petites longueurs, c'est sympathique.
A vrai dire, c'est la double thématique qui est intéressante. L'ancrage au sein de la reconstruction des survivants des camps de la mort mais aussi le choix entre le pardon ou la vengeance.
Pénible soirée !
Déjà ça commence mal avec une place exécrable d'où on ne voit rien ! Dès le début de la pièce les personnages un peu caricaturaux se mettent en place. La première moitié est poussive, peine à réellement prendre son rythme, Tom Novembre semble se demander ce qu'il fait la (et nous aussi!).
Puis l'action se met en place, avec un scénario qu'on avait peu ou prou anticipé. Responsabilité, culpabilité, mémoire, vengeance, révisez donc un peu vos classiques avant de vous risquer à voir ce spectacle académique, certes bien interprété, mais d'où l'émotion ne jaillit jamais.
Déjà ça commence mal avec une place exécrable d'où on ne voit rien ! Dès le début de la pièce les personnages un peu caricaturaux se mettent en place. La première moitié est poussive, peine à réellement prendre son rythme, Tom Novembre semble se demander ce qu'il fait la (et nous aussi!).
Puis l'action se met en place, avec un scénario qu'on avait peu ou prou anticipé. Responsabilité, culpabilité, mémoire, vengeance, révisez donc un peu vos classiques avant de vous risquer à voir ce spectacle académique, certes bien interprété, mais d'où l'émotion ne jaillit jamais.
Le grand chef d’orchestre Miller, ovationné par le public, exténué, rentre dans sa loge. C’est un puriste, il est contrarié par le concert qu’il vient de donner, apparemment le 1er violon du Philarmonique de Genève en est la cause ! On apprend aussi qu’il sera bientôt à la tête de la prestigieuse Philharmonie de Berlin, que tous les chefs convoitent, une des meilleures formations au monde.
Comme tous les artistes, les plus renommés, il a ses « fan »...
Se croyant enfin seul et se préparant à rentrer chez lui, un spectateur parvient pourtant à se faire inviter dans sa loge, il vient de Belgique, c’est un grand admirateur du Chef. Il est maladroit, confus dans ses paroles.
Miller, pour se débarrasser au plus vite de l’importun, se plie à toutes ses demandes plus ou moins farfelues, photos avec son violon, dédicaces, audition devant le Chef durant laquelle Mozart est affreusement massacré, mais toutes ses lubies ont un sens pour Dinkel.
Le sujet intéressant et passionnant, sur le sens du pardon, de l’oubli, de la vengeance, peut-on se faire justice ? Malgré tout a-t-on le choix de désobéir, de décider de sa vie ou de celle des autres ?
Une mise en scène efficace dont on retient la froide détermination de Christophe Malavoy et l’humanité de Tom Novembre. Le suspense est très bien maintenu, on retient son souffle.
Comme tous les artistes, les plus renommés, il a ses « fan »...
Se croyant enfin seul et se préparant à rentrer chez lui, un spectateur parvient pourtant à se faire inviter dans sa loge, il vient de Belgique, c’est un grand admirateur du Chef. Il est maladroit, confus dans ses paroles.
Miller, pour se débarrasser au plus vite de l’importun, se plie à toutes ses demandes plus ou moins farfelues, photos avec son violon, dédicaces, audition devant le Chef durant laquelle Mozart est affreusement massacré, mais toutes ses lubies ont un sens pour Dinkel.
Le sujet intéressant et passionnant, sur le sens du pardon, de l’oubli, de la vengeance, peut-on se faire justice ? Malgré tout a-t-on le choix de désobéir, de décider de sa vie ou de celle des autres ?
Une mise en scène efficace dont on retient la froide détermination de Christophe Malavoy et l’humanité de Tom Novembre. Le suspense est très bien maintenu, on retient son souffle.
Quelle belle partition que voilà !
Ce soir, H. P. Miller, grand chef d’orchestre, se détend dans sa loge après une représentation mais son repos n’est que de courte durée, il est sollicité par un fan venu de Belgique, Léon Dinkel. Ce fan devient de plus en plus étrange et inquiétant… Qui est-il ?
Didier Caron nous livre une histoire certes classique mais bien ficelée, on est suspendu aux échanges entre les deux comédiens. La scène du théâtre Michel convient parfaitement à ce huis clos oppressant. Nous sommes en empathie avec Tom Novembre, ce chef d’orchestre que l’on sent fatigué après son concert et qui se force un peu pour ne pas décevoir son fan, puis on s’agace comme lui quand le fan revient à la charge une fois, deux fois… Après nous sommes plongés dans une spirale d’angoisse avec un climax qui monte progressivement jusqu’à la fin de la pièce où l’émotion est à son comble.
Les comédiens sont fabuleux ! Tom Novembre : c’est toujours un plaisir de le voir sur scène. Son interprétation du chef d’orchestre est magnifique : il explore une large palette de sentiments et son interprétation est tout en nuances. Christophe Malavoy : quel plaisir de le revoir sur scène car il est vraiment excellent, il joue le rôle de Léon Dinkel avec toute la complexité necessaire pour exprimer le doute, la résolution... Ses attitudes, ses regards démontrent une parfaite maitrise, son talent est immense.
Le duo qu’ils forment est une mécanique bien rodée qui emmène les spectateurs dans cette histoire chargée en tension et qui nous fait passer une soirée bien particulière.
Ce soir, H. P. Miller, grand chef d’orchestre, se détend dans sa loge après une représentation mais son repos n’est que de courte durée, il est sollicité par un fan venu de Belgique, Léon Dinkel. Ce fan devient de plus en plus étrange et inquiétant… Qui est-il ?
Didier Caron nous livre une histoire certes classique mais bien ficelée, on est suspendu aux échanges entre les deux comédiens. La scène du théâtre Michel convient parfaitement à ce huis clos oppressant. Nous sommes en empathie avec Tom Novembre, ce chef d’orchestre que l’on sent fatigué après son concert et qui se force un peu pour ne pas décevoir son fan, puis on s’agace comme lui quand le fan revient à la charge une fois, deux fois… Après nous sommes plongés dans une spirale d’angoisse avec un climax qui monte progressivement jusqu’à la fin de la pièce où l’émotion est à son comble.
Les comédiens sont fabuleux ! Tom Novembre : c’est toujours un plaisir de le voir sur scène. Son interprétation du chef d’orchestre est magnifique : il explore une large palette de sentiments et son interprétation est tout en nuances. Christophe Malavoy : quel plaisir de le revoir sur scène car il est vraiment excellent, il joue le rôle de Léon Dinkel avec toute la complexité necessaire pour exprimer le doute, la résolution... Ses attitudes, ses regards démontrent une parfaite maitrise, son talent est immense.
Le duo qu’ils forment est une mécanique bien rodée qui emmène les spectateurs dans cette histoire chargée en tension et qui nous fait passer une soirée bien particulière.
J'ai beaucoup aimé cette pièce. Christophe Malavoy est inquiétant en fan persécuteur. Tom Novembre est parfait en chef d'orchestre exaspéré par ce gênant spectateur qui va le renvoyer à son passé.
On attend avec impatience de savoir quel est le lien entre ces deux personnages.
Des longueurs au milieu de la pièce mais un beau dénouement.
Un bon moment.
On attend avec impatience de savoir quel est le lien entre ces deux personnages.
Des longueurs au milieu de la pièce mais un beau dénouement.
Un bon moment.
Expérience pure du théâtre quand 2 comédiens formidables se mettent au service d'un texte fort, d'une intrigue bien ficelée, d'une mise en scène épurée, d'un rythme qui monte en puissance.
Les deux comédiens sont excellents chacun dans son registre passant de l'homme puissant, méprisant et assuré au petit garçon sans défense pour Tom Novembre ou de l'homme timide, sans valeur et fade à l'homme fort, réfléchi et justicier pour Malavoy.
La salle était suspendue, en tension, à fleur de peau.
Les rebondissements nous tiennent jusqu'au bout.
Peut-être quelques longueurs et quelques bafouillages, mais bien gérés par ces deux professionnels.
Une très belle soirée, qui touche et fait vibrer.
Les deux comédiens sont excellents chacun dans son registre passant de l'homme puissant, méprisant et assuré au petit garçon sans défense pour Tom Novembre ou de l'homme timide, sans valeur et fade à l'homme fort, réfléchi et justicier pour Malavoy.
La salle était suspendue, en tension, à fleur de peau.
Les rebondissements nous tiennent jusqu'au bout.
Peut-être quelques longueurs et quelques bafouillages, mais bien gérés par ces deux professionnels.
Une très belle soirée, qui touche et fait vibrer.
Cette pièce de Didier Caron raconte une histoire forte et poignante qui remue nombre de questions et d’émotions. Admirable par son propos. Et surtout merveilleusement servie par les deux comédiens Christophe Malavoy et Tom Novembre qui la portent haut, sans sensiblerie, avec une maestria impressionnante.
Deux hommes que tout oppose apparemment vont se confronter, se jauger et sombrer peu à peu dans une sorte de jeu de la vérité mortifère, implacable et sadique. L’un victime, l’autre bourreau, jusqu’à douter qui est vraiment la victime de l’autre.
Hans Peter Miller (Tom Novembre) est un chef d’orchestre renommé. Après le concert, un admirateur, Léon Dinkel (Christophe Malavoy), se présente dans la loge de l’artiste pour le féliciter, lui demander un autographe et lui offrir un cadeau. Il tente et parvient à introduire une conversation.
Que recherche-t-il ? Que veut-il lui dire ? Pourquoi cet échange fait-il ressurgir des angoisses enfouies, des peurs anciennes et remises à jour ? Quelle fin souhaitent-ils tous les deux à cet entretien ?
Une progression dramatique contenue et maitrisée, adroite et inquiétante, cueille et tient le public en haleine. Les affres des propos, les sensations et les questions qui s’en dégagent devient nôtres. Nous ne pouvons pas nous empêcher de sombrer à notre tour dans ce bouillonnement de sentiments troublés et troublants dans lequel le sujet nous plonge.
Empathie et antipathie se croisent, sympathie et cruauté aussi. La raison et l’émotion s’entrechoquent.
La peur, le pardon, le remords, la soumission, la violence mais aussi la vengeance, la loi du talion et la résilience nous interpellent et nous emprisonnent, bousculent notre pensée et nous touchent au cœur et aux tripes.
La mise en scène crée un climat hitchcokien, soignée et efficace à souhait. Les jeux distillent une puissante et mémorable tension émotionnelle qui traverse notre écoute, nos regards et notre réflexion.
Christophe Malavoy dresse le portrait passionnant d’un homme qui ne peut faire autrement qu’aller jusqu’au bout de sa logique, de sa quête de vivre enfin. Époustouflant comédien qui nous montre un Léon à la personnalité complexe. Un travail magnifique. Une intonation qui laisse échapper son trouble ; les postures, son intransigeance et ses doutes ; les yeux, son passé.
Tom Novembre nous émeut dans son personnage de Hans Peter. Il varie ses compositions avec une finesse et une efficacité remarquables, suivant l’évolution du récit. Sensible dans les peurs ; révolté par les outrances ; ravagé par les souvenirs. Lui aussi nous stupéfait. Là encore, un travail magnifique.
Un spectacle à la force émotionnelle intense. Une histoire bien écrite et admirablement jouée. Un rendez-vous incontournable de la rentrée.
Deux hommes que tout oppose apparemment vont se confronter, se jauger et sombrer peu à peu dans une sorte de jeu de la vérité mortifère, implacable et sadique. L’un victime, l’autre bourreau, jusqu’à douter qui est vraiment la victime de l’autre.
Hans Peter Miller (Tom Novembre) est un chef d’orchestre renommé. Après le concert, un admirateur, Léon Dinkel (Christophe Malavoy), se présente dans la loge de l’artiste pour le féliciter, lui demander un autographe et lui offrir un cadeau. Il tente et parvient à introduire une conversation.
Que recherche-t-il ? Que veut-il lui dire ? Pourquoi cet échange fait-il ressurgir des angoisses enfouies, des peurs anciennes et remises à jour ? Quelle fin souhaitent-ils tous les deux à cet entretien ?
Une progression dramatique contenue et maitrisée, adroite et inquiétante, cueille et tient le public en haleine. Les affres des propos, les sensations et les questions qui s’en dégagent devient nôtres. Nous ne pouvons pas nous empêcher de sombrer à notre tour dans ce bouillonnement de sentiments troublés et troublants dans lequel le sujet nous plonge.
Empathie et antipathie se croisent, sympathie et cruauté aussi. La raison et l’émotion s’entrechoquent.
La peur, le pardon, le remords, la soumission, la violence mais aussi la vengeance, la loi du talion et la résilience nous interpellent et nous emprisonnent, bousculent notre pensée et nous touchent au cœur et aux tripes.
La mise en scène crée un climat hitchcokien, soignée et efficace à souhait. Les jeux distillent une puissante et mémorable tension émotionnelle qui traverse notre écoute, nos regards et notre réflexion.
Christophe Malavoy dresse le portrait passionnant d’un homme qui ne peut faire autrement qu’aller jusqu’au bout de sa logique, de sa quête de vivre enfin. Époustouflant comédien qui nous montre un Léon à la personnalité complexe. Un travail magnifique. Une intonation qui laisse échapper son trouble ; les postures, son intransigeance et ses doutes ; les yeux, son passé.
Tom Novembre nous émeut dans son personnage de Hans Peter. Il varie ses compositions avec une finesse et une efficacité remarquables, suivant l’évolution du récit. Sensible dans les peurs ; révolté par les outrances ; ravagé par les souvenirs. Lui aussi nous stupéfait. Là encore, un travail magnifique.
Un spectacle à la force émotionnelle intense. Une histoire bien écrite et admirablement jouée. Un rendez-vous incontournable de la rentrée.
MALA-VOIE ROYALE ! Totalement habité par son personnage, Christophe MALAVOY, tout au long de la pièce, se montre prodigieux de talent.
Pas une seconde de relâchement dans l’attitude, dans le regard, dans l’expression verbale : un pur régal d’interprétation ! Quel dommage que son partenaire n’ait pas fait jeu égal. Son interprétation du début nous avait montré un personnage très en phase avec l’aspect dominateur d’un chef d’orchestre de réputation mondiale. Que l’histoire le ramène à celui d’origine ne justifiait pas, à notre sens, une interprétation si peu réaliste même si à la fin de la pièce, il sut se montrer émouvant.
Qu’importe : le jeu magnifique de MALAVOY, la transformation des personnages au fil de l’intrigue, l’écriture de la pièce, la puissance de ce terrible huis-clos et l’intensité de son final valent très largement les applaudissements du public.
Didier CARON, que nous avions beaucoup apprécié dans « le jardin d’Alphonse », a, décidemment, bien du talent !
Pas une seconde de relâchement dans l’attitude, dans le regard, dans l’expression verbale : un pur régal d’interprétation ! Quel dommage que son partenaire n’ait pas fait jeu égal. Son interprétation du début nous avait montré un personnage très en phase avec l’aspect dominateur d’un chef d’orchestre de réputation mondiale. Que l’histoire le ramène à celui d’origine ne justifiait pas, à notre sens, une interprétation si peu réaliste même si à la fin de la pièce, il sut se montrer émouvant.
Qu’importe : le jeu magnifique de MALAVOY, la transformation des personnages au fil de l’intrigue, l’écriture de la pièce, la puissance de ce terrible huis-clos et l’intensité de son final valent très largement les applaudissements du public.
Didier CARON, que nous avions beaucoup apprécié dans « le jardin d’Alphonse », a, décidemment, bien du talent !
Une bonne note par cette nouvelle pièce de Didier Caron, très différente de son registre habituel.
Le texte et le sujet (même si pas très original) sont servis par deux excellents comédiens.
On reste très concentré sur l'échange chargé en tension et en suspens entre les 2 protagonistes, qui monte en gravité jusqu'à la fin.
Le texte et le sujet (même si pas très original) sont servis par deux excellents comédiens.
On reste très concentré sur l'échange chargé en tension et en suspens entre les 2 protagonistes, qui monte en gravité jusqu'à la fin.
Le texte est bien mis en valeur par deux acteurs qui se plongent totalement dans leur personnage respectif.
T. Novembre, que j'avais déjà vu précédemment au théâtre Trevise et qui m'avait particulièrement déçu (heureusement qu'il chantait aussi !), est là très expressif.
Tout comme C. Malavoy, il compose parfaitement.
L'évolution de la pièce rend le public particulièrement concentré à cette intrigue.
T. Novembre, que j'avais déjà vu précédemment au théâtre Trevise et qui m'avait particulièrement déçu (heureusement qu'il chantait aussi !), est là très expressif.
Tout comme C. Malavoy, il compose parfaitement.
L'évolution de la pièce rend le public particulièrement concentré à cette intrigue.
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