Critiques pour l'événement LES CHATOUILLES OU LA DANSE DE LA COLERE
Ce seule en scène m'a beaucoup plu : mise en scène, interprétation, déplacement et rythme, danses, tout cela renforcé par le côté intimiste de la salle (La Scène Libre).
C'est en quelque sorte une véritable confidence que cette terrible histoire : elle m'a beaucoup touchée et j'en suis ressortie très émue.
C'est en quelque sorte une véritable confidence que cette terrible histoire : elle m'a beaucoup touchée et j'en suis ressortie très émue.
Un sujet lourd : la pédophilie.
Il est très bien traité. La première scène est opprimante. On ressent la solitude de la victime et la difficulté à faire sortir cet événement pour sa protagoniste. Histoire terrible dans les deux sens du termes.
J'ai tout aimé dans cette pièce : interprétation, mise en scène, rythme, alternance des "couleurs"...
Je n'en dirai pas plus. Allez-y !
Il est très bien traité. La première scène est opprimante. On ressent la solitude de la victime et la difficulté à faire sortir cet événement pour sa protagoniste. Histoire terrible dans les deux sens du termes.
J'ai tout aimé dans cette pièce : interprétation, mise en scène, rythme, alternance des "couleurs"...
Je n'en dirai pas plus. Allez-y !
Quel beau spectacle !
Incroyable qu'une seule actrice puisse interpréter autant de rôles en une pièce, allant de la petite fille à la femme qu'elle est devenue, en passant par la mère et l'oncle.
L'histoire est terrible, racontée de façon très sensible, et quand ça devient trop douloureux de raconter, la comédienne danse. Ces petites parenthèses permettent d'équilibrer le spectacle, elles font retomber la tension mais ajoutent beaucoup d'émotion. L'humour présent tout au long du spectacle est surprenant parfois, tant on ne s'attend pas à rire d'une telle histoire, mais ajoute beaucoup de relief à l'ensemble.
Un très beau spectacle dont je suis ressortie en versant des torrents de larmes (et je n'exagère même pas !) et que j'espère pouvoir revoir un jour ! Si le spectacle passe dans votre ville, n'hésitez pas à prendre vos places rapidement, elles disparaissent très vite.
Incroyable qu'une seule actrice puisse interpréter autant de rôles en une pièce, allant de la petite fille à la femme qu'elle est devenue, en passant par la mère et l'oncle.
L'histoire est terrible, racontée de façon très sensible, et quand ça devient trop douloureux de raconter, la comédienne danse. Ces petites parenthèses permettent d'équilibrer le spectacle, elles font retomber la tension mais ajoutent beaucoup d'émotion. L'humour présent tout au long du spectacle est surprenant parfois, tant on ne s'attend pas à rire d'une telle histoire, mais ajoute beaucoup de relief à l'ensemble.
Un très beau spectacle dont je suis ressortie en versant des torrents de larmes (et je n'exagère même pas !) et que j'espère pouvoir revoir un jour ! Si le spectacle passe dans votre ville, n'hésitez pas à prendre vos places rapidement, elles disparaissent très vite.
Un spectacle sublime dont je ne me suis toujours pas remise presque un mois après ... Cette artiste est extraordinaire, formidable Andréa! Vivement l'adaptation cinématographique !
Voici un spectacle que j’ai découvert à Avignon l’été dernier et qui m’avait “mis les poils”… Sortie de la salle en larmes, il m’avait fallu un bon moment pour m’en remettre. Comment vous en parler sans trop dévoiler le contenu de ce “Seule en scène” ? Simplement en vous présentant la comédienne, Andréa Bescond, visage d’ange sur morphologie d’athlète. Envoûtante, rieuse, révoltée, belle, sauvage, enragée, fragile : Andréa est le personnage principal de sa pièce, la petite Odette.
Andréa a écrit le spectacle “les Chatouilles ou la danse de la colère“ et a demandé à Eric Métayer de la mettre en scène. Il la connaît bien : il partage sa vie depuis 10 ans… Des mois et des mois de travail à deux, des producteurs qui croient en ce projet “casse-gueule”… et enfin le Chêne Noir, salle emblématique d’Avignon pour 20 représentations “coup de poing”. Au départ, Andréa vient de la danse. La danse qui est très présente dans son spectacle. Et Andréa danse tellement bien.
Ce spectacle nous touche au plus profond. Il nous touche autant que le ferait une petite fille de six ans qui nous prendrait par la main…
Andréa a écrit le spectacle “les Chatouilles ou la danse de la colère“ et a demandé à Eric Métayer de la mettre en scène. Il la connaît bien : il partage sa vie depuis 10 ans… Des mois et des mois de travail à deux, des producteurs qui croient en ce projet “casse-gueule”… et enfin le Chêne Noir, salle emblématique d’Avignon pour 20 représentations “coup de poing”. Au départ, Andréa vient de la danse. La danse qui est très présente dans son spectacle. Et Andréa danse tellement bien.
Ce spectacle nous touche au plus profond. Il nous touche autant que le ferait une petite fille de six ans qui nous prendrait par la main…
(critique traduite de l'anglais) Nous y sommes allés seuls. Impossible de convaincre nos amis d'aller voir un spectacle d'une femme sur les abus dont elle a été victime enfant, qui a eu d'excellentes critiques.
Nous sommes sortis si affectés par cette superbe interprétation et si heureux que le théâtre garde sa capacité à déplacer des montagnes. Une histoire horrible que l'actrice arrive à transmettre grâce à la dance, au théâtre, mais aussi au mime avec rien d'autre qu'une chaise sur scène.
Elle nous emporte au cours de danse de notre enfance, l'envers du décor d'une comédie musicale, le cabinet d'un psychiatre et nous présente les gens de sa vraie vie, mais aussi de sa vie imaginaire. Si bien qu'on a l'impression d'être avec elle.
Nous avons adoré son professeur de danse, nous avons été effrayés par les remarques de sa mère, nous nous sommes moqués des professeurs et policiers insensibles.
Oui l'histoire de ces « chatouilles » par un ami de la famille est ahurissante, horrible, mais la vie continue et nous avons été très chanceux de partager un peu de celle-ci.
Nous sommes sortis si affectés par cette superbe interprétation et si heureux que le théâtre garde sa capacité à déplacer des montagnes. Une histoire horrible que l'actrice arrive à transmettre grâce à la dance, au théâtre, mais aussi au mime avec rien d'autre qu'une chaise sur scène.
Elle nous emporte au cours de danse de notre enfance, l'envers du décor d'une comédie musicale, le cabinet d'un psychiatre et nous présente les gens de sa vraie vie, mais aussi de sa vie imaginaire. Si bien qu'on a l'impression d'être avec elle.
Nous avons adoré son professeur de danse, nous avons été effrayés par les remarques de sa mère, nous nous sommes moqués des professeurs et policiers insensibles.
Oui l'histoire de ces « chatouilles » par un ami de la famille est ahurissante, horrible, mais la vie continue et nous avons été très chanceux de partager un peu de celle-ci.
Une performance seule en scène comme on en voit rarement.
Andréa Bescond impressionne par son talent d'actrice et de danseuse et interprète avec une grande sincérité ce texte touchant, entre rire et larmes.
La pièce est sublimée par une mise en scène intelligente. Nous sommes emportés par toute la vulnérabilité et la force qui s'exprime à travers le corps, la musique et les différents personnages.
Bravo !
Andréa Bescond impressionne par son talent d'actrice et de danseuse et interprète avec une grande sincérité ce texte touchant, entre rire et larmes.
La pièce est sublimée par une mise en scène intelligente. Nous sommes emportés par toute la vulnérabilité et la force qui s'exprime à travers le corps, la musique et les différents personnages.
Bravo !
La salle était comble, et pour cause...
Odette nous dévoile, au cours d'une thérapie, l'horreur de son enfance et comment, à travers la danse, elle a réussi à trouver un échappatoire sans le soutien familial espéré.
Elle passe d'un personnage à l'autre avec une aisance et une fluidité incroyables.
Un peu comme Guillaume Gallienne dans "Guillaume et les garçons à table", ou Cédric Chapuis dans "Une vie sur mesure".
Elle nous fait ressentir les souffrances et les joies de son petit corps meurtri à travers des chorégraphies de danse torturées et joyeuses. Elle joue et danse divinement bien. La mise en scène d'Eric Metayer (les 39 marches) est parfaite, sobre, juste, avec un savant mélange d’humour qui nous permet de supporter l’insupportable.
Je pense, j'espère, qu'ils auront un ou deux Molières.
Je le souhaite également pour Cédric Chapuis dans "Une vie sur mesure". C’est l'histoire d'un jeune garçon "hors normes", qui trouve en sa batterie une amie et qui fait corps avec celle-ci.
Ces pièces traitent de sujets extrêmement difficiles avec légèreté (au sens noble) grâce à une mise en scène fabuleuse. Beaucoup de rires ont fusé dans la salle, et pourtant...
Cette alchimie prend car à aucun moment l’excellent jeu des comédiens, d’une grande générosité et la mise en scène ne sombrent dans le voyeurisme ou le misérabilisme.
P.S : Andrea Bescond avait également joué dans "Les 39 Marches".
Odette nous dévoile, au cours d'une thérapie, l'horreur de son enfance et comment, à travers la danse, elle a réussi à trouver un échappatoire sans le soutien familial espéré.
Elle passe d'un personnage à l'autre avec une aisance et une fluidité incroyables.
Un peu comme Guillaume Gallienne dans "Guillaume et les garçons à table", ou Cédric Chapuis dans "Une vie sur mesure".
Elle nous fait ressentir les souffrances et les joies de son petit corps meurtri à travers des chorégraphies de danse torturées et joyeuses. Elle joue et danse divinement bien. La mise en scène d'Eric Metayer (les 39 marches) est parfaite, sobre, juste, avec un savant mélange d’humour qui nous permet de supporter l’insupportable.
Je pense, j'espère, qu'ils auront un ou deux Molières.
Je le souhaite également pour Cédric Chapuis dans "Une vie sur mesure". C’est l'histoire d'un jeune garçon "hors normes", qui trouve en sa batterie une amie et qui fait corps avec celle-ci.
Ces pièces traitent de sujets extrêmement difficiles avec légèreté (au sens noble) grâce à une mise en scène fabuleuse. Beaucoup de rires ont fusé dans la salle, et pourtant...
Cette alchimie prend car à aucun moment l’excellent jeu des comédiens, d’une grande générosité et la mise en scène ne sombrent dans le voyeurisme ou le misérabilisme.
P.S : Andrea Bescond avait également joué dans "Les 39 Marches".
Le mot chatouille évoque quelque chose de mignon et d’affectueux. Mais derrière ce mot peut se cacher bien des choses tragiques méritant une danse de la colère. Un geste tendre se transforme en geste déplacé puis c’est un monde qui s’écroule. Prêt pour un spectacle bouleversant ?
Je suis le genre de personne qui choisit de voir un spectacle juste sur le choix d’un titre, d’un mot ou d’une image. C’est très rare que je lise les présentations, les résumés ou les critiques. J’avais vu le mot chatouille dans le titre et j’aime bien l’affiche. Voilà les raisons qui m’ont poussées à me diriger vers le petit théâtre Montparnasse pour voir "Les chatouilles où la danse de la colère".
Dès les premières minutes, j’ai compris que les chatouilles ce n’étaient pas mignon du tout. Sous ce mot, un adulte, un ami de la famille, Gilbert en profitait pour se faire toucher et violer une petite fille, Odette qui ne comprenait pas trop ce qui se passait. Elle devait garder le secret. Mais un jour, ce mal-être devait sortir et prendre les mots de la dénonciation. Il a fallu être adulte pour aller à la gendarmerie, porter plainte, aller au tribunal et dénoncer au monde entier ce comportement malsain. Puis, il faut faire face à sa détresse et au regard des autres, ceux qui étaient autour qui n’ont pas vu ou voulu voir et ceux qui ne veulent pas croire.
L’histoire saisissante et touchante de cette enfant a été magnifiquement mise en scène par Eric Métayer avec la comédienne et danseuse Andréa Bescond. Sur scène, juste un siège au fond de salle, au centre. Quelques accessoires viennent dans le récit ponctuer et le souligner. Puis au cœur, la comédienne, les yeux brillants, le corps vibrants occupe tout l’espace scénique.
La danse se mélange au théâtre où le corps se trouve au centre de tout. Les mots pourraient être ceux de ce pathos larmoyant mais ici tout est pesé, réfléchi, net, juste sans du trop qui pourrait gâcher le moment. Pour accompagner l’artiste en scène, il y a le beau travail de lumière qui donne beaucoup d’intensité ou d’humour selon les situations.
Andréa Bescond est chez la psy avec sa mère et raconte son histoire. Avec une aisance et un talent certain, elle prend les attitudes, les voix de ceux qui ont croisé le chemin d’Odette. Ce rendez-vous est pour rapprocher les deux femmes car la mère croit que sa fille a inventé une histoire juste pour lui nuire.
Une distance difficile à accepter pour la fille qui ne comprend pas le déni de sa mère. L’émotion sommeille en moi et les larmes ne sont pas très loin pour s’écouler. Mais le rire est de rigueur car Odette malgré ces moments de faiblesse possède un sacré caractère. Les voyages spacio-temporels sont très amenés me permettant de tout comprendre, de monter brique après brique, l’histoire de cette jeune femme qui veut pousser un cri pour se sentir à nouveau libre de ces chaînes du passé qui l’entrave.
Impossible de fermer les yeux pendant la représentation, j’étais totalement captivée. Musique entrainante, lumière discrète et efficace, une mise en scène sublime et une comédienne extrêmement talentueuse. La fin arrive, ce n’est pas une ovation qui retentit, non… pas directement, car il y a d’abord ce moment de silence qui s’accapare de la salle lorsque l’art laisse sans voix. Alors j’ai posé ma veste sur le sol. Je me suis levée. J’ai applaudi en contrôlant le sanglot dans ma gorge qui tentait de s’extirper.
Les chatouilles parfois cela fait rire et parfois cela fait pleurer. Alors si vous voulez prendre une claque théâtrale, vous savez ce qui vous reste à voir.
Je suis le genre de personne qui choisit de voir un spectacle juste sur le choix d’un titre, d’un mot ou d’une image. C’est très rare que je lise les présentations, les résumés ou les critiques. J’avais vu le mot chatouille dans le titre et j’aime bien l’affiche. Voilà les raisons qui m’ont poussées à me diriger vers le petit théâtre Montparnasse pour voir "Les chatouilles où la danse de la colère".
Dès les premières minutes, j’ai compris que les chatouilles ce n’étaient pas mignon du tout. Sous ce mot, un adulte, un ami de la famille, Gilbert en profitait pour se faire toucher et violer une petite fille, Odette qui ne comprenait pas trop ce qui se passait. Elle devait garder le secret. Mais un jour, ce mal-être devait sortir et prendre les mots de la dénonciation. Il a fallu être adulte pour aller à la gendarmerie, porter plainte, aller au tribunal et dénoncer au monde entier ce comportement malsain. Puis, il faut faire face à sa détresse et au regard des autres, ceux qui étaient autour qui n’ont pas vu ou voulu voir et ceux qui ne veulent pas croire.
L’histoire saisissante et touchante de cette enfant a été magnifiquement mise en scène par Eric Métayer avec la comédienne et danseuse Andréa Bescond. Sur scène, juste un siège au fond de salle, au centre. Quelques accessoires viennent dans le récit ponctuer et le souligner. Puis au cœur, la comédienne, les yeux brillants, le corps vibrants occupe tout l’espace scénique.
La danse se mélange au théâtre où le corps se trouve au centre de tout. Les mots pourraient être ceux de ce pathos larmoyant mais ici tout est pesé, réfléchi, net, juste sans du trop qui pourrait gâcher le moment. Pour accompagner l’artiste en scène, il y a le beau travail de lumière qui donne beaucoup d’intensité ou d’humour selon les situations.
Andréa Bescond est chez la psy avec sa mère et raconte son histoire. Avec une aisance et un talent certain, elle prend les attitudes, les voix de ceux qui ont croisé le chemin d’Odette. Ce rendez-vous est pour rapprocher les deux femmes car la mère croit que sa fille a inventé une histoire juste pour lui nuire.
Une distance difficile à accepter pour la fille qui ne comprend pas le déni de sa mère. L’émotion sommeille en moi et les larmes ne sont pas très loin pour s’écouler. Mais le rire est de rigueur car Odette malgré ces moments de faiblesse possède un sacré caractère. Les voyages spacio-temporels sont très amenés me permettant de tout comprendre, de monter brique après brique, l’histoire de cette jeune femme qui veut pousser un cri pour se sentir à nouveau libre de ces chaînes du passé qui l’entrave.
Impossible de fermer les yeux pendant la représentation, j’étais totalement captivée. Musique entrainante, lumière discrète et efficace, une mise en scène sublime et une comédienne extrêmement talentueuse. La fin arrive, ce n’est pas une ovation qui retentit, non… pas directement, car il y a d’abord ce moment de silence qui s’accapare de la salle lorsque l’art laisse sans voix. Alors j’ai posé ma veste sur le sol. Je me suis levée. J’ai applaudi en contrôlant le sanglot dans ma gorge qui tentait de s’extirper.
Les chatouilles parfois cela fait rire et parfois cela fait pleurer. Alors si vous voulez prendre une claque théâtrale, vous savez ce qui vous reste à voir.
Un sujet encore trop souvent tabou ici merveilleusement interprété par le théâtre, la musique et la danse, grâce à une brillante comédienne qui nous emmène avec elle dès les premières minutes.
On suit l'histoire d'Odette, son traumatisme dans l'enfance, sa peur, et son besoin d'en parler et de s'en libérer par la danse. On assiste ici à une véritable leçon de vie. Un spectacle à la fois émouvant, poignant, avec également quelques instants de légèreté, de poésie et de rire grâce aux différents personnages interprétés.
Sur scène, aucun décor. Seulement une chaise, et une comédienne qui nous raconte une histoire grâce à sa voix et son corps, en passant d'une situation à l'autre, et d'un personnage à l'autre avec une grande dextérité et habileté dans le jeu...un spectacle complet qui reste l'un de mes gros coups de coeur de l'année. Où l'on n'en sort pas indifférent, parfois même avec les larmes aux yeux.
On suit l'histoire d'Odette, son traumatisme dans l'enfance, sa peur, et son besoin d'en parler et de s'en libérer par la danse. On assiste ici à une véritable leçon de vie. Un spectacle à la fois émouvant, poignant, avec également quelques instants de légèreté, de poésie et de rire grâce aux différents personnages interprétés.
Sur scène, aucun décor. Seulement une chaise, et une comédienne qui nous raconte une histoire grâce à sa voix et son corps, en passant d'une situation à l'autre, et d'un personnage à l'autre avec une grande dextérité et habileté dans le jeu...un spectacle complet qui reste l'un de mes gros coups de coeur de l'année. Où l'on n'en sort pas indifférent, parfois même avec les larmes aux yeux.
Sublime. Une performance exceptionnelle, un choc émotionnel. Le texte d'Andréa Bescond est incisif, corrosif, jouissif. Elle réussit à passer de l'humour débridé à l'émotion sincère en un clin d'oeil.
Son jeu est à la hauteur de cette partition sublime, sincère et poignant. On glisse d'un personnage à l'autre, porté par Andréa Bescond avec grâce et sensibilité.
La mise en scène d'Eric Metayer est très réussie. Danse et jeu s'entremêlent et se nourrissent, et la magie opère à merveille lorsque l'on passe d'une période à une autre, de la réalité à l'imagination.
Enfin le travail de son et de lumière est remarquable, et le tableau final est d'une beauté toute particulière.
Standing ovation finale pour cette comédienne, qui, jusque aux saluts, est toute en sensibilité et en émotion.
Son jeu est à la hauteur de cette partition sublime, sincère et poignant. On glisse d'un personnage à l'autre, porté par Andréa Bescond avec grâce et sensibilité.
La mise en scène d'Eric Metayer est très réussie. Danse et jeu s'entremêlent et se nourrissent, et la magie opère à merveille lorsque l'on passe d'une période à une autre, de la réalité à l'imagination.
Enfin le travail de son et de lumière est remarquable, et le tableau final est d'une beauté toute particulière.
Standing ovation finale pour cette comédienne, qui, jusque aux saluts, est toute en sensibilité et en émotion.
WTF !!
Vous me pardonnerez d'utiliser ce très court extrait pour exprimer ma pensée au sortir de la pièce à laquelle je viens d'assister.
Grâce à une amie qui a tellement aimé cette pièce qu'elle y est retournée entre autres avec votre humble serviteur, j'ai pu découvrir tout d'abord un texte, un texte haletant, prenant, un texte qu'il est impossible de reposer sans l'avoir terminé tant il sonne juste. La pédophilie est un sujet abordé par tellement de supports que l'on pourrait être tenté de se détourner en se disant, j'ai vu Polisse et Spotlight, j'ai lu les journaux, je connais... et bien ce serait une grossière erreur.
J'ai pris le temps de digérer le texte avant d'aller voir Andréa Bescond l'incarner. Le fait qu'Eric Metayer assure la mise en scène m'a tout d'abord surpris car je suis habitué à le voir sur des créations plus humoristiques comme les 39 marches. Je suis incapable de dire qui a apporté tel ou tel effet, mais la magie opère. Mademoiselle Bescond passe avec une aisance apparente d'un personnage à l'autre, nous emmène d'un geste ou d'une intonation d'une salle de bain à une salle de danse, d'un commissariat à une chambre d'interne, aidée il est vrai par un éclairage millimétré. Ce même éclairage, ainsi que sa faculté à se métamorphoser, m'a par moments interloqué tant elle était méconnaissable. Bien que néophyte en la matière, j'ajouterai enfin au rayon des prouesses techniques ses talents de danseuse. Et si je dois avouer que mon taux naturel de testostérone n'a pas permis à mes glandes lacrymales de se manifester autant que celles de mes proches voisines, j'ai été emporté par l'histoire et tout ce qu'elle amenait d'émotions.
Comme il faut bien trouver un aspect négatif à ma soirée, je dirais que mes genoux ont un peu trop ressenti la planche de contreplaqué de 15 qui constituait le dossier de la banquette de devant.
Pour conclure, je vous invite à découvrir ou revoir ce bouquet d'émotions pour en savourer chaque fleur pétale à pétale jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un pistil !
Vous me pardonnerez d'utiliser ce très court extrait pour exprimer ma pensée au sortir de la pièce à laquelle je viens d'assister.
Grâce à une amie qui a tellement aimé cette pièce qu'elle y est retournée entre autres avec votre humble serviteur, j'ai pu découvrir tout d'abord un texte, un texte haletant, prenant, un texte qu'il est impossible de reposer sans l'avoir terminé tant il sonne juste. La pédophilie est un sujet abordé par tellement de supports que l'on pourrait être tenté de se détourner en se disant, j'ai vu Polisse et Spotlight, j'ai lu les journaux, je connais... et bien ce serait une grossière erreur.
J'ai pris le temps de digérer le texte avant d'aller voir Andréa Bescond l'incarner. Le fait qu'Eric Metayer assure la mise en scène m'a tout d'abord surpris car je suis habitué à le voir sur des créations plus humoristiques comme les 39 marches. Je suis incapable de dire qui a apporté tel ou tel effet, mais la magie opère. Mademoiselle Bescond passe avec une aisance apparente d'un personnage à l'autre, nous emmène d'un geste ou d'une intonation d'une salle de bain à une salle de danse, d'un commissariat à une chambre d'interne, aidée il est vrai par un éclairage millimétré. Ce même éclairage, ainsi que sa faculté à se métamorphoser, m'a par moments interloqué tant elle était méconnaissable. Bien que néophyte en la matière, j'ajouterai enfin au rayon des prouesses techniques ses talents de danseuse. Et si je dois avouer que mon taux naturel de testostérone n'a pas permis à mes glandes lacrymales de se manifester autant que celles de mes proches voisines, j'ai été emporté par l'histoire et tout ce qu'elle amenait d'émotions.
Comme il faut bien trouver un aspect négatif à ma soirée, je dirais que mes genoux ont un peu trop ressenti la planche de contreplaqué de 15 qui constituait le dossier de la banquette de devant.
Pour conclure, je vous invite à découvrir ou revoir ce bouquet d'émotions pour en savourer chaque fleur pétale à pétale jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un pistil !
Grandiose et magistrale leçon de vie que ce spectacle qui nous montre toutes les étapes du combat d’Odette pour « vivre sa vie sans attendre la mort ». Odette, c’est cette petite fille atrocement abusée devenue jeune femme, qui danse pour assouvir sa colère et rechercher la libération de l’enfant meurtri à jamais, enfoui dans les méandres de son oubli. C’est cette belle personne qui trouvera dans l’expression artistique sa propre rédemption au bout du tunnel de la peur et de la culpabilité.
Andréa Bescond livre et délivre cette histoire qu’elle a écrite, avec une puissance extraordinaire. Elle danse comme elle respire, elle joue comme elle existe. Avec une aisance véritable et un naturel désarmant de justesse, de précision et de simplicité. Cette artiste nous sidère, nous emporte et ne nous lâche qu’aux saluts, nous laissant coi, dans une sorte de communion silencieuse qui explose en applaudissements nourris et ovationnés.
Incroyable de vélocité et de jeux impeccables, le spectacle est composé de scènes jouées et dansées, drôles ou tristes, toutes poignantes.
Drôles comme la vie d’une petite fille qui regarde les adultes et ne se prive pas de les pasticher. Comme cette prof de danse qui jouera un rôle déterminant dans la vie d’Odette et qui nous fera rire aux passages de ses cours. Mais aussi Benjamin, la mère, le copain caillera…
Tristes comme les moments de dérive que la jeune femme vivra pour s’étourdir et ne pas penser à ce qui s’est passé. Mais aussi les séances chez le psy où la mère présente ne voit rien, dénie tout. Les séquences du procès, celles du commissariat, du coup de fil de son père…
Toutes sont poignantes. Comment peut-il en être autrement ? Cette vie-là ne peut nous laisser de marbre ou alors il craque de partout ! Les émotions sont à fleur de pleurs et les sensations enveloppantes devant la beauté du geste comme la force du message.
La mise en scène d’Eric Métayer apporte avec fluidité et adresse un rythme haletant à la pièce tout en laissant aux émotions le temps et la place qui convient.
Du très bel ouvrage, un moment de théâtre inoubliable.
Andréa Bescond livre et délivre cette histoire qu’elle a écrite, avec une puissance extraordinaire. Elle danse comme elle respire, elle joue comme elle existe. Avec une aisance véritable et un naturel désarmant de justesse, de précision et de simplicité. Cette artiste nous sidère, nous emporte et ne nous lâche qu’aux saluts, nous laissant coi, dans une sorte de communion silencieuse qui explose en applaudissements nourris et ovationnés.
Incroyable de vélocité et de jeux impeccables, le spectacle est composé de scènes jouées et dansées, drôles ou tristes, toutes poignantes.
Drôles comme la vie d’une petite fille qui regarde les adultes et ne se prive pas de les pasticher. Comme cette prof de danse qui jouera un rôle déterminant dans la vie d’Odette et qui nous fera rire aux passages de ses cours. Mais aussi Benjamin, la mère, le copain caillera…
Tristes comme les moments de dérive que la jeune femme vivra pour s’étourdir et ne pas penser à ce qui s’est passé. Mais aussi les séances chez le psy où la mère présente ne voit rien, dénie tout. Les séquences du procès, celles du commissariat, du coup de fil de son père…
Toutes sont poignantes. Comment peut-il en être autrement ? Cette vie-là ne peut nous laisser de marbre ou alors il craque de partout ! Les émotions sont à fleur de pleurs et les sensations enveloppantes devant la beauté du geste comme la force du message.
La mise en scène d’Eric Métayer apporte avec fluidité et adresse un rythme haletant à la pièce tout en laissant aux émotions le temps et la place qui convient.
Du très bel ouvrage, un moment de théâtre inoubliable.
Pas besoin de décor sophistiqué, pas besoin de jeux de lumières sophistiqués. Juste cette fille seule sur scène, qui envahit tout l'espace. Qui a envahit tout mon espace. Qui ne laisse pas d'oxygène pour le reste de la salle.
J'attendais avec impatience de voir ce spectacle. L'affiche seule m'avait beaucoup interpellée ; son mouvement, son élan, l'émotion brute qui transparaissait derrière cette simple photo.
Je suis touchée. J'ai été sonnée par l'intensité fabuleuse de cette pièce. L'écriture est juste, elle trifouille en profondeur certains mécanismes psychologiques qui nous parlent, que l'on reconnaît. Donc, ça remue.
Étape par étape, l'écriture de la pièce dévoile des perles d'humanité qui font echo, forcément, avec des expériences qu'on a pu vivre, des personnalités qu'on a pu côtoyer.
L'histoire d'Odette est bouleversante, mais son écriture est tellement sensible, précise, habitée que la distance n'est plus possible et qu'une proximité s'installe, qui exacerbe le bouleversement.
A certains moments, des frissons m'ont tassés sur mon siège, inconfortable. De vrais frissons que je n'avais pas connu depuis bien longtemps face à un spectacle.
L'interprétation relève d'un vrai travail artistique. Mais aussi d'une mise à nue (fictive ou pas, on ne sait pas trop) de la comédienne qui émeut profondément. Elle donne tellement, sans retenue, sans limites que son émotion à elle transparaît. Le plaisir à être là, dans cette salle, face à cette histoire poignante est donc décuplé par la puissance de l'émotion de la comédienne.
Elle nous fait rire et grincer des dents avec talent. Humilité aussi. Quel plaisir de voir son corps atypique de danseuse musclée s'approprier tout l'espace, toute la scène avec cette énergie électrique, cette sensibilité et cette justesse dans, les gestes, dans les mots, dans les cris, dans la perception.
C'est un spectacle dont je suis ressortie sonnée, admirative. J'y ai pensé toute la soirée, fébrile devant ce talent si brut.
J'attendais avec impatience de voir ce spectacle. L'affiche seule m'avait beaucoup interpellée ; son mouvement, son élan, l'émotion brute qui transparaissait derrière cette simple photo.
Je suis touchée. J'ai été sonnée par l'intensité fabuleuse de cette pièce. L'écriture est juste, elle trifouille en profondeur certains mécanismes psychologiques qui nous parlent, que l'on reconnaît. Donc, ça remue.
Étape par étape, l'écriture de la pièce dévoile des perles d'humanité qui font echo, forcément, avec des expériences qu'on a pu vivre, des personnalités qu'on a pu côtoyer.
L'histoire d'Odette est bouleversante, mais son écriture est tellement sensible, précise, habitée que la distance n'est plus possible et qu'une proximité s'installe, qui exacerbe le bouleversement.
A certains moments, des frissons m'ont tassés sur mon siège, inconfortable. De vrais frissons que je n'avais pas connu depuis bien longtemps face à un spectacle.
L'interprétation relève d'un vrai travail artistique. Mais aussi d'une mise à nue (fictive ou pas, on ne sait pas trop) de la comédienne qui émeut profondément. Elle donne tellement, sans retenue, sans limites que son émotion à elle transparaît. Le plaisir à être là, dans cette salle, face à cette histoire poignante est donc décuplé par la puissance de l'émotion de la comédienne.
Elle nous fait rire et grincer des dents avec talent. Humilité aussi. Quel plaisir de voir son corps atypique de danseuse musclée s'approprier tout l'espace, toute la scène avec cette énergie électrique, cette sensibilité et cette justesse dans, les gestes, dans les mots, dans les cris, dans la perception.
C'est un spectacle dont je suis ressortie sonnée, admirative. J'y ai pensé toute la soirée, fébrile devant ce talent si brut.
J'y allais à reculons, j'en suis sortie bluffée.
Un seul en scène touchant et drôle malgré un sujet difficile. Andréa Bescond réalise une performance extraordinaire autant en tant qu'actrice qu'en tant que danseuse. Elle interprète à merveille une galerie impressionnante de personnages, rendant l'histoire d'Odette complétement crédible.
Ça faisait un moment que je n'étais pas sortie aussi bouleversée du théâtre.
Un seul en scène touchant et drôle malgré un sujet difficile. Andréa Bescond réalise une performance extraordinaire autant en tant qu'actrice qu'en tant que danseuse. Elle interprète à merveille une galerie impressionnante de personnages, rendant l'histoire d'Odette complétement crédible.
Ça faisait un moment que je n'étais pas sortie aussi bouleversée du théâtre.
Émerveillé.
Je suis resté admiratif de la performance scénique de la comédienne, de la puissance du texte.
J'étais ému par ce que j'ai vu.
Du beau théâtre à ne pas manquer.
Je suis resté admiratif de la performance scénique de la comédienne, de la puissance du texte.
J'étais ému par ce que j'ai vu.
Du beau théâtre à ne pas manquer.
Sans les recommandations laissées pour cette pièce sur Au Balcon, je n'aurais jamais eu l'idée d'aller la voir.
Quelle claque ! Quelle belle énergie ! Quelle partition. L'actrice principale Andrea Bescond, auteur et interprète de la pièce joue tous les personnages, y compris celui du pédophile ou bien encore celui de sa victime. Elle investit la scène comme personne, laissant par intermittence libre cours à la danse pour manifester l'angoisse d'Odette ou bien au contraire sa joie de fuir son bourreau et d'exister au travers de son art. Andrea Bescond est absolument formidable.
Nombreux rappels et standing ovation à la fin de la représentation amplement mérités.
Une grosse claque vous dis-je.
C'est suffisamment rare pour être souligné.
Quelle claque ! Quelle belle énergie ! Quelle partition. L'actrice principale Andrea Bescond, auteur et interprète de la pièce joue tous les personnages, y compris celui du pédophile ou bien encore celui de sa victime. Elle investit la scène comme personne, laissant par intermittence libre cours à la danse pour manifester l'angoisse d'Odette ou bien au contraire sa joie de fuir son bourreau et d'exister au travers de son art. Andrea Bescond est absolument formidable.
Nombreux rappels et standing ovation à la fin de la représentation amplement mérités.
Une grosse claque vous dis-je.
C'est suffisamment rare pour être souligné.
C'est une pièce hors du commun, mêlant le rire à la danse et à l'émotion.
J'ai été conquise, épatée par cette performance d'Andréa Bescond sur scène et par sa capacité à camper des dizaines de personnages dans un décor minimaliste à ce point. Et on y croit !
C'est une pièce drôle, extrêmement émouvante, sur un sujet difficile mais abordé avec beaucoup de délicatesse.
J'ai apprécié les chorégraphies qui ponctuent cette belle histoire. Vraiment, rien à dire, c'est un coup de coeur de l'année.
J'ai été conquise, épatée par cette performance d'Andréa Bescond sur scène et par sa capacité à camper des dizaines de personnages dans un décor minimaliste à ce point. Et on y croit !
C'est une pièce drôle, extrêmement émouvante, sur un sujet difficile mais abordé avec beaucoup de délicatesse.
J'ai apprécié les chorégraphies qui ponctuent cette belle histoire. Vraiment, rien à dire, c'est un coup de coeur de l'année.
Avec ses Chatouilles, la jeune femme signe un one woman show très particulier, où le rire investit l’espace pour aborder un sujet délicat, à manier avec précaution : celui de la pédophilie. Soupape de sécurité nécessaire pour éviter un pathos larmoyant facile, l’humour permet à l’actrice d’entamer une catharsis corporelle où l’on devine que ce récit est loin d’être pure fiction… Un spectacle in-yer-face profondément remuant, qui vous laissera lessivés et abasourdis. Une grande dame est née, retenez bien son nom. Et pour notre plus grand plaisir, Andréa Bescond prend ses quartiers au Petit-Montparnasse !
Odette est une petite fille de huit ans avec des étoiles dans les yeux : elle s’imagine bien devenir danseuse étoile, pour faire plaisir à sa maman. Mais Gilbert, un ami de la famille lui demande de jouer au docteur avec lui, prétexte pour la chatouiller. S’ensuivront des attouchements et des viols à répétition que la petite préférera taire, par honte. Des années plus tard, la voici qui entame une thérapie avec un psy, en compagnie de sa mère. L’occasion de se replonger dans les souvenirs, les fantasmes, et la reconstitution d’une enfance volée.
La Danse de la colère se présente comme une partition musclée où la danse, à milles lieues d’être purement figurative, s’inscrit comme un leitmotiv de combattante. Rageux, épileptiques, saccadés : les mouvements d’Andréa Bescond suppléent le langage pour traduire l’indicible du trauma. Par la violence de ses gestes, la comédienne hurle son désespoir et sa férocité face à une mère froide et lâche, qui refuse d’admettre sa part de responsabilité dans le carnage mental et physique éprouvé par sa fille.
Confession choc
Dans un puzzle de souvenirs, la comédienne tente de se reconstruire à travers le fil rouge de l’entretien avec la psy. Croquant une galerie de portraits avec un sens des mimiques d’une justesse confondante, Andréa Bescond caricature à grands traits les visages de ceux qui ne peuvent pas comprendre son désarroi et sa haine. Gendarme maladroit, ami rappeur paumé, directeur de casting macho, prof de danse exaspérée… Autant de pastilles grossissantes de la réalité mais qui n’en demeurent pas moins véridiques : de nos jours, le viol reste encore mis en question par ses bourreaux ou l’entourage de la victime. « Elle exagère, elle aime ça puisqu’elle ne dit rien », autant de paroles ahurissantes mettant en doute les propos de cet enfant violé. Dialoguant avec son idole, Rodolphe Noureev, l’actrice se réfugie dans l’onirisme pour évacuer pendant quelques instants un poids trop lourd à porter. Jusqu’au jour où elle ose dire non et porter plainte, pour enfin arriver au procès.
Portée par la mise en scène délicate et rythmée d’Éric Métayer, Andréa Bescond se livre sans détour, avec une vérité désarmante. Elle dégage une émotion brute dans un désir urgent de se raconter fascinant. Lorsque les lumières se rallument, le visage de la jeune femme ne peut cacher sa stupéfaction : plus de six-cent cinquante personnes ont répondu à l’appel de son invitation, lui réservant un tonnerre d’applaudissements. Encore mille mercis Madame, pour cette claque théâtrale inoubliable. Vous irez très loin.
Odette est une petite fille de huit ans avec des étoiles dans les yeux : elle s’imagine bien devenir danseuse étoile, pour faire plaisir à sa maman. Mais Gilbert, un ami de la famille lui demande de jouer au docteur avec lui, prétexte pour la chatouiller. S’ensuivront des attouchements et des viols à répétition que la petite préférera taire, par honte. Des années plus tard, la voici qui entame une thérapie avec un psy, en compagnie de sa mère. L’occasion de se replonger dans les souvenirs, les fantasmes, et la reconstitution d’une enfance volée.
La Danse de la colère se présente comme une partition musclée où la danse, à milles lieues d’être purement figurative, s’inscrit comme un leitmotiv de combattante. Rageux, épileptiques, saccadés : les mouvements d’Andréa Bescond suppléent le langage pour traduire l’indicible du trauma. Par la violence de ses gestes, la comédienne hurle son désespoir et sa férocité face à une mère froide et lâche, qui refuse d’admettre sa part de responsabilité dans le carnage mental et physique éprouvé par sa fille.
Confession choc
Dans un puzzle de souvenirs, la comédienne tente de se reconstruire à travers le fil rouge de l’entretien avec la psy. Croquant une galerie de portraits avec un sens des mimiques d’une justesse confondante, Andréa Bescond caricature à grands traits les visages de ceux qui ne peuvent pas comprendre son désarroi et sa haine. Gendarme maladroit, ami rappeur paumé, directeur de casting macho, prof de danse exaspérée… Autant de pastilles grossissantes de la réalité mais qui n’en demeurent pas moins véridiques : de nos jours, le viol reste encore mis en question par ses bourreaux ou l’entourage de la victime. « Elle exagère, elle aime ça puisqu’elle ne dit rien », autant de paroles ahurissantes mettant en doute les propos de cet enfant violé. Dialoguant avec son idole, Rodolphe Noureev, l’actrice se réfugie dans l’onirisme pour évacuer pendant quelques instants un poids trop lourd à porter. Jusqu’au jour où elle ose dire non et porter plainte, pour enfin arriver au procès.
Portée par la mise en scène délicate et rythmée d’Éric Métayer, Andréa Bescond se livre sans détour, avec une vérité désarmante. Elle dégage une émotion brute dans un désir urgent de se raconter fascinant. Lorsque les lumières se rallument, le visage de la jeune femme ne peut cacher sa stupéfaction : plus de six-cent cinquante personnes ont répondu à l’appel de son invitation, lui réservant un tonnerre d’applaudissements. Encore mille mercis Madame, pour cette claque théâtrale inoubliable. Vous irez très loin.
Les chatouilles c’est l’histoire d’Odette. Odette a huit ans et rêve de devenir danseuse étoile. Gilbert, un ami de ses parents, l’invite à jouer aux chatouilles. Des chatouilles pas comme les autres, des chatouilles enfermés dans la salle de bain quand Gilbert jouera à la poupée avec Odette, des chatouilles qui seront comme un secret entre Odette et Gilbert, un secret qui durera 4 ans.
Voilà tout ce que je recherche au théâtre : être étonnée, bluffée, remuée. Toucher du bout des doigts d’autres vies, d’autres histoires, d’autres destins. Ne plus être moi-même mais devenir une autre, un autre, des autres. Le seule-en-scène d’Andréa Bescond a chatouillé plus d’une strate de moi-même avec cette danse de la colère.
Alternant récit et danse, passant d’un personnage à l’autre avec une clarté et une aisance déconcertantes (elle incarne successivement Odette, bien sûr, mais aussi Gilbert, sa mère, sa professeur de danse, un policier, Rudolf Noureev et plein d’autres…) Andréa Bescond nous embarque, nous fait sourire aussi, parce le rire aide à survivre, surtout en cas de désespoir : le récit est saupoudré d’interventions drôles et touchantes de personnages annexes comme la professeur de danse à l’accent très provincial ou le gendarme qui sera trop content de coincer enfin Gilbert, pédophile connu de ses services.
Andréa Bescond nous entraine donc dans la spirale bouleversante du destin d’Odette. De la danse comme exutoire, de la colère extérieure qui pousse Odette à l’errance, à l’autodestruction, aux rêves brisés, aux auditions, aux amants, à la drogue, de la rage intérieure parce que sa mère n’a rien voulu voir, ni entendre, on traverse ce destin fait de douleurs, de déni, de quelques rares étincelles de bonheur, de colère jusqu’à la résilience finale, le procès, la renaissance.
Le décor inexistant (une simple chaise) et la mise en scène brillamment sobre d’Eric Métayer s’effacent pour laisser place au texte, aux mots percutants, directs, au corps d’Andréa Bescond et à toutes les émotions pleines de rages et pourtant si pudiques qu’elle transmet par la danse. Des émotions qui rivent les spectateurs aux fauteuils et au final les font se lever, d’un seul corps, tandis que les larmes perlent à leurs yeux.
N’ayez pas peur du bonheur, dit la chanson finale. N’ayez pas peur, non, et entrez dans la danse d’Andréa, laissez-vous aspirer. C’est pour ça que le théâtre existe.
Voilà tout ce que je recherche au théâtre : être étonnée, bluffée, remuée. Toucher du bout des doigts d’autres vies, d’autres histoires, d’autres destins. Ne plus être moi-même mais devenir une autre, un autre, des autres. Le seule-en-scène d’Andréa Bescond a chatouillé plus d’une strate de moi-même avec cette danse de la colère.
Alternant récit et danse, passant d’un personnage à l’autre avec une clarté et une aisance déconcertantes (elle incarne successivement Odette, bien sûr, mais aussi Gilbert, sa mère, sa professeur de danse, un policier, Rudolf Noureev et plein d’autres…) Andréa Bescond nous embarque, nous fait sourire aussi, parce le rire aide à survivre, surtout en cas de désespoir : le récit est saupoudré d’interventions drôles et touchantes de personnages annexes comme la professeur de danse à l’accent très provincial ou le gendarme qui sera trop content de coincer enfin Gilbert, pédophile connu de ses services.
Andréa Bescond nous entraine donc dans la spirale bouleversante du destin d’Odette. De la danse comme exutoire, de la colère extérieure qui pousse Odette à l’errance, à l’autodestruction, aux rêves brisés, aux auditions, aux amants, à la drogue, de la rage intérieure parce que sa mère n’a rien voulu voir, ni entendre, on traverse ce destin fait de douleurs, de déni, de quelques rares étincelles de bonheur, de colère jusqu’à la résilience finale, le procès, la renaissance.
Le décor inexistant (une simple chaise) et la mise en scène brillamment sobre d’Eric Métayer s’effacent pour laisser place au texte, aux mots percutants, directs, au corps d’Andréa Bescond et à toutes les émotions pleines de rages et pourtant si pudiques qu’elle transmet par la danse. Des émotions qui rivent les spectateurs aux fauteuils et au final les font se lever, d’un seul corps, tandis que les larmes perlent à leurs yeux.
N’ayez pas peur du bonheur, dit la chanson finale. N’ayez pas peur, non, et entrez dans la danse d’Andréa, laissez-vous aspirer. C’est pour ça que le théâtre existe.
La petite Odette Lenadan a 8 ans.
Comme toutes les petites filles elle aime dessiner et ne voit pas encore le mal qui l’entoure. Alors elle fait confiance à Gilbert, l’ami de la famille qui l’entraine dans la salle de bains à l’abri des regards pour lui infliger des chatouilles.
Sous ce terme enfantin se cache en réalité une terrible vérité : celle de viols répétés, subis dans l’intimité de la maison familiale, d’ordinaire lieu de sécurité et non de souffrances. Après une enfance volée, brisée en mille éclats, elle tentera d’atteindre la rédemption par une danse salutaire et salvatrice. Nous la retrouvons au cours d’une thérapie entreprise à l’âge adulte avec sa mère, une femme détestable, extérieure à toute compassion, afin d’exorciser le mal qui la ronge et qui entrave sa construction de femme. Cet épisode servira de fil rouge pour raconter le début des chatouilles, son enfance silencieuse, sa délivrance et le procès qui sonne la libération d’un poids trop lourd à porter. Alors que d’autres expriment leur douleur et leur mal-être par l’écriture ou des formes très intérieures, d’autres extériorisent physiquement comme c’est le cas pour Odette qui danse parce qu’elle a mal, « c’est comme ça que ça sort ».
Dans une mise en scène subtile d’Eric Métayer, Andréa Bescond propose un seul en scène aux allures de tsunami émotionnel. La parole, enfermée à double tour dans l’armoire à sentiments que constitue le cœur dont des gaz nocifs s’échapperaient malgré tout jusqu’à contaminer l’ensemble du corps et tout détruire, cette parole laissée au milieu d’un champ de ruines résonne cruellement sur le plateau nu, avec pour seul accessoire une chaise, où la formidable Andréa Bescond laissera exprimer toute l’horreur vécue par son personnage s’imprimant de façon personnelle dans notre imagination et notre esprit. Elle sera tour à tour l’enfant innocente, l’ado renfermée et l’adulte libérée, Gilbert mielleux pour obtenir les faveurs de la gamine, sa mère imperméable à toute empathie ou marque d’affection, la thérapeute très froide, le brigadier maladroit dans ses paroles, Manu le jeune de la cité ou la prof de danse qui sera la première à voir en Odette une future grande danseuse et la poussera à intégrer le Conservatoire.
Elle donne vie à tous les acteurs de sa douleur avec légèreté. Sa danse de la colère, c’est le moyen d’extérioriser un sentiment fort, violent, qui ne parvient pas à sortir autrement. L’auteure-interprète nous touche en plein cœur. Elle incarne à elle seule l’indicible par un cheminement poignant mais peint avec humour comme une catharsis afin d’éviter de sombrer dans un pathos larmoyant ou sentimentaliste. Le rire ponctue la représentation comme une caresse, une chatouille qui viendrait aseptiser la douleur qui a mis fin à toute innocence : celle de l’enfance, de la non-culpabilité aussi. C’est criant de vérité, aussi bien pour qui ignore la réalité que pour qui a vécu et ressenti une situation trop bien connue : du renfermement sur soi-même au rejet parental à grands coups de « tu aurais pu dire non » ou d’insinuations en passant par la phase d’autodestruction, la multiplicité des signes comme des appels au secours qui restent sourds et que personne ne voit, ces phases qui mènent à la haine et à la honte de soi plutôt que de l’origine du mal. Les enfants violés subissent, sont malgré eux complices, occultent la vérité, se haïssent, se détruisent, en veulent à l’enfant qu’ils étaient, puis tentent tant bien que mal de se reconstruire. Quand les mots ne peuvent sortir, ils laissent la place aux paroles du corps dans des gestes vifs et enragés. C’est émouvant, bouleversant, prenant jusqu’aux tripes dans de vertigineuses émotions.
Les notes de musique ôtent les pleurs du mal. La bande-son est particulièrement soignée, de la musique classique aux standards de comédies musicales, sans oublier la chanson Petite fille d’Alvina Lanselle, composée spécialement pour le spectacle. Les mots puis les mouvements se posent sur les maux de l’âme avec une incroyable pudeur et une sensibilité généreuse. Le spectacle a su trouver le parfait équilibre entre danse et texte, entre mouvements et mots avec des pas pour hurler l’indicible, le traumatisme vécu, les cicatrices laissées au fer rouge par le monstre familier. Le spectateur en sort dévasté, touché au plus profond de son être. Ces Chatouilles provoquent des larmes qui se brisent comme des lames de glace sur nos joues, cela fait mal mais il faut que cela sorte et s’exprime en nous, hors de nous. Et comme la chanson finale de Berry nous y invite, « n’ayons pas peur du bonheur » et regardons vers un avenir meilleur.
Comme toutes les petites filles elle aime dessiner et ne voit pas encore le mal qui l’entoure. Alors elle fait confiance à Gilbert, l’ami de la famille qui l’entraine dans la salle de bains à l’abri des regards pour lui infliger des chatouilles.
Sous ce terme enfantin se cache en réalité une terrible vérité : celle de viols répétés, subis dans l’intimité de la maison familiale, d’ordinaire lieu de sécurité et non de souffrances. Après une enfance volée, brisée en mille éclats, elle tentera d’atteindre la rédemption par une danse salutaire et salvatrice. Nous la retrouvons au cours d’une thérapie entreprise à l’âge adulte avec sa mère, une femme détestable, extérieure à toute compassion, afin d’exorciser le mal qui la ronge et qui entrave sa construction de femme. Cet épisode servira de fil rouge pour raconter le début des chatouilles, son enfance silencieuse, sa délivrance et le procès qui sonne la libération d’un poids trop lourd à porter. Alors que d’autres expriment leur douleur et leur mal-être par l’écriture ou des formes très intérieures, d’autres extériorisent physiquement comme c’est le cas pour Odette qui danse parce qu’elle a mal, « c’est comme ça que ça sort ».
Dans une mise en scène subtile d’Eric Métayer, Andréa Bescond propose un seul en scène aux allures de tsunami émotionnel. La parole, enfermée à double tour dans l’armoire à sentiments que constitue le cœur dont des gaz nocifs s’échapperaient malgré tout jusqu’à contaminer l’ensemble du corps et tout détruire, cette parole laissée au milieu d’un champ de ruines résonne cruellement sur le plateau nu, avec pour seul accessoire une chaise, où la formidable Andréa Bescond laissera exprimer toute l’horreur vécue par son personnage s’imprimant de façon personnelle dans notre imagination et notre esprit. Elle sera tour à tour l’enfant innocente, l’ado renfermée et l’adulte libérée, Gilbert mielleux pour obtenir les faveurs de la gamine, sa mère imperméable à toute empathie ou marque d’affection, la thérapeute très froide, le brigadier maladroit dans ses paroles, Manu le jeune de la cité ou la prof de danse qui sera la première à voir en Odette une future grande danseuse et la poussera à intégrer le Conservatoire.
Elle donne vie à tous les acteurs de sa douleur avec légèreté. Sa danse de la colère, c’est le moyen d’extérioriser un sentiment fort, violent, qui ne parvient pas à sortir autrement. L’auteure-interprète nous touche en plein cœur. Elle incarne à elle seule l’indicible par un cheminement poignant mais peint avec humour comme une catharsis afin d’éviter de sombrer dans un pathos larmoyant ou sentimentaliste. Le rire ponctue la représentation comme une caresse, une chatouille qui viendrait aseptiser la douleur qui a mis fin à toute innocence : celle de l’enfance, de la non-culpabilité aussi. C’est criant de vérité, aussi bien pour qui ignore la réalité que pour qui a vécu et ressenti une situation trop bien connue : du renfermement sur soi-même au rejet parental à grands coups de « tu aurais pu dire non » ou d’insinuations en passant par la phase d’autodestruction, la multiplicité des signes comme des appels au secours qui restent sourds et que personne ne voit, ces phases qui mènent à la haine et à la honte de soi plutôt que de l’origine du mal. Les enfants violés subissent, sont malgré eux complices, occultent la vérité, se haïssent, se détruisent, en veulent à l’enfant qu’ils étaient, puis tentent tant bien que mal de se reconstruire. Quand les mots ne peuvent sortir, ils laissent la place aux paroles du corps dans des gestes vifs et enragés. C’est émouvant, bouleversant, prenant jusqu’aux tripes dans de vertigineuses émotions.
Les notes de musique ôtent les pleurs du mal. La bande-son est particulièrement soignée, de la musique classique aux standards de comédies musicales, sans oublier la chanson Petite fille d’Alvina Lanselle, composée spécialement pour le spectacle. Les mots puis les mouvements se posent sur les maux de l’âme avec une incroyable pudeur et une sensibilité généreuse. Le spectacle a su trouver le parfait équilibre entre danse et texte, entre mouvements et mots avec des pas pour hurler l’indicible, le traumatisme vécu, les cicatrices laissées au fer rouge par le monstre familier. Le spectateur en sort dévasté, touché au plus profond de son être. Ces Chatouilles provoquent des larmes qui se brisent comme des lames de glace sur nos joues, cela fait mal mais il faut que cela sorte et s’exprime en nous, hors de nous. Et comme la chanson finale de Berry nous y invite, « n’ayons pas peur du bonheur » et regardons vers un avenir meilleur.
Andréa Bescond donne sa voix et son corps pour raconter, tel un témoignage, une enfance traumatisée par des abus sexuels "prodigués" par un bon ami de la famille. Traumatisme qui perdure dans l’age adulte. Andréa assure tous les rôles de ce drame et arrive à nous faire rire et pleurer de cette monstruosité qu'est la pédophilie.
Peu de mot pour décrire une telle performance. Admirable !
Peu de mot pour décrire une telle performance. Admirable !
Quelle émotion.
Intense.
Intense.
Puissant, difficile d'en parler. Je suis ressorti de la salle sans un mot et j'ai mis une bonne journée pour m'en remettre.
Une claque comme j'en ai rarement eu au théâtre, et encore moins en seul-en-scène.
ÉPOUSTOUFLANT !
Une claque comme j'en ai rarement eu au théâtre, et encore moins en seul-en-scène.
ÉPOUSTOUFLANT !
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