Critiques pour l'événement 20 000 lieues sous les mers
12 janv. 2019
10/10
52
J'ai été bluffée par la mise en scène signée Christan Hecq.

Dans le théâtre du Vieux Colombier, on est complètement immergé dans l'univers de Jules Verne. Les décors sont splendides, les jeux de lumière transportent le spectateur au fin fond des océans. C'est un spectacle qui m'a marqué pour longtemps !

A voir absolument.
20 févr. 2017
8/10
94
Une plongée onirique dans le théâtre !

Il fallait oser porter sur les planches les aventures du capitaine Nemo, la Comédie-Française l’a fait. Bonne nouvelle : le résultat est vraiment bon.

Si le décor, les lumières et les bruitages nous entrainent facilement dans le célèbre Nautilus, la réelle bonne idée est l’utilisation de marionnettes pour représenter les poissons rencontrés lors du voyage sous les mers. Poétiques et malicieux, ces animaux surprenants apportent la petite touche onirique dont cette création ne pouvait se passer.

Les comédiens, qui campent les voyageurs, s’en sortent aussi plutôt bien. Des scènes humoristiques viennent régulièrement rythmer la pièce, qui aurait sinon souffert d’une histoire un peu pauvre. On prend plaisir à suivre les mésaventures des passagers du Nautilus et on s’émerveille avec eux de la découverte des fonds marins fantasmés par Jules Verne.

Cette version théâtrale de « 20 000 lieues sous les mers » est une bonne occasion de (re)découvrir le célèbre roman de Jules Verne par une approche accessible et grand public. Embarquez sans tarder !
6 févr. 2017
8/10
79
Molière mérité pour cette mise en scène poétique du roman de Jules Verne. Des "marionnettes" (ne pas croire que vous allez voir le lointain cousin de Guignol) nous immergent littéralement au fond de l’océan pour une traversée dans un monde qui rappelle l’imaginaire de notre enfance. Le procédé est à la fois simple, pas de prouesse technique, mais efficace.

Si l'histoire n'est pas passionnante, les acteurs, Christian Hecq et Noam Morgensztern en tête, brillent par leurs talents (à noter le langage qu’ils inventent, d’une impressionnante drôlerie à la fois originale et évidente)
5 févr. 2017
9,5/10
51
La mer de jouvence

20 000 lieues sous les mers est une pièce qui ne se raconte, elle se vit.
Plongez dans les abysses de l'océan Christianuis, le monde merveilleux de Christian Hecq et de Valérie Lessort et laissez vous emporter...
4 févr. 2017
9,5/10
72
1h30 de merveilleuse plongée dans l'onirisme et la poésie.

Dans une impeccable scénographie, évoluant dans un décor fantastique, toute la troupe nous a entraînés dans les aventures palpitantes et parfois cocasses du capitaine Nemo, de son équipage et de ses passagers. A leur talent habituel, les comédiens du Français nous ont gratifiés d'une sacrée belle surprise : une habileté insoupçonnée de marionnetistes. Par la magie de ces poissons et monstres des mers que nous pouvions voir évoluer au travers du hublot, nous étions bien en train de naviguer au plus profond de l'océan.

Merci, merci mille fois d'avoir su si habillement nous rendre notre âme d'enfant. Un seul regret : à la chute du rideau, la terrible frustration de retrouver la surface au bout d'un temps si court !
1 févr. 2017
10/10
38
Quelle inventivité, quelle beauté, quel génie! J'ai applaudi si fort que mes mains s'en souviennent!

Jules Verne adapté au théâtre? Oui, bon, pourquoi pas... Hors ce que j'ai vu m'a éblouie. Cette pièce est un tour de force : en signant une mise en scène magistrale, Christian Hecq propose un théâtre faisant appel autant à l'ouïe qu'aux illusions de la vue et, avec le brillant coucours de Valérie Lesort, crée des marionnettes si réalistes qu'on voudrait tendre la main pour tenter de toucher les poissons à travers le hublot, comme à l’aquarium.

Mais d'où vient que le talent de M. Hecq puisse faire surgir féerie, rire et beauté d'un coup d'un seul? D'où sort qu'on puisse inventer un langage tout plein de charabia et cependant le rendre intelligible (« Flippos parfit, Flippos parfat… Ralaboulette ! »)? De quel chapeau sort ce magnifique bal des méduses, ce théâtre noir plein de surprise ? Sens du comique avec Flippos, sens du tragique aussi (je ne dévoile pas quand), connaissance parfaite de l'espace scénique du vieux-colombier qui semble élargi, décuplé. Les marionnettes font des blagues et il semblerait presque que les mimiques de ces cétacés en résine soient celles de Christian Hecq. Le mimétisme est parfait. L'illusion aussi. Cela marche et l'on s'émerveille et l'on rit à tout âge tant l'humour est bon enfant, tant le spectacle fait du bien.

Par delà la mise en scène et la sublime scénographie d’Eric Ruf, la distribution de cette reprise est un sans faute.

Attardons-nous d’ailleurs sur l’interprète de Flippos : Noam Morgensztern n'est pas souvent distribué dans des rôles principaux mais pour les trois fois où je l'ai vu sur scène depuis septembre, il va s'en dire qu'il participait toujours au succès de la distribution. Au français, les modestes ont autant de talent qu'on en veut et les grands acteurs sont ceux qui savent rendre sublimes tous les rôles qu'on leur donne.

Je salue pour finir le travail de fond de l'administration du Français qui par petites touches (des programmes adaptés aux enfants et parlent des conséquences de la surpêche et des marées noires), Molière avec un masque de plongée dans le programme des adultes... désacralise ce service public trop souvent considéré comme élitiste sans pour autant brimer la tradition ou trahir le patrimoine du théâtre Français par de trop vigoureux changements (cf Benjamin Millepied à l’Opéra).

Retenez donc ceci : 20 000 lieues sous les mers c’est le talent de Christian Hecq, une féerie onirique orchestrée par un clown plein du sérieux qu'est l’art.
10/10
64
Jules VERNE était un visionnaire et ses Voyages Extraordinaires ont bercé mon enfance et mon adolescence grâce aux reproductions des Editions Hetzel. Avec "Le Tour du Monde en 80 jours", les aventures du Capitaine Némo, misanthrope qui fuit la société des hommes en voyageant autour du monde dans son sous-marin le Nautilus, m'ont particulièrement marquée. Si les adaptations à la télé ou au cinéma ne manquent pas, en faire une adaptation pour le théâtre était un sacré défi. Pour notre plus grand bonheur Christian HECQ et Valérie LESORT ont su convaincre Eric RUF de programmer leur projet incluant des marionnettes.

Le résultat est un spectacle magique qui fait pétiller les yeux des petits et des grands. Tout d'abord la scénographie d'Eric RUF nous transporte au fond des océans, à bord de ce Nautilus, le sous-marin dirigé de main de fer par le solitaire et ténébreux Capitaine Némo. On y retrouve tout l'univers raffiné de cet homme cultivé, y compris l'évocation de son orgue mais aussi toute la technique sortie de l'imagination de l'auteur nantais. Et un grand hublot derrière lequel s'active la vie sous-marine. Ce sont les marionnettes créées par Valérie LESORT et Carole ALLEMAND qui illustrent le monde sous-marin. Manipulées par les 5 comédiens à tour de rôle elles nous offrent des scènes pleines d'humour (les poissons-ventouse), de fantaisie (le bal des méduses), de rêve (le rêve / cauchemar d'Aronnax), de voyage au pays de l'imaginaire (la lutte contre le Kraken). Il faut saluer le remarquable travail de manipulation des comédiens qui, grâce à un apprentissage rigoureux maîtrisent parfaitement les techniques du genre. Ils donnent vie à ces créatures et, avec l'appui du minutieux travail de lumière de Pascal LAAJILI, créent parfaitement l'illusion des fonds marins.

Afficher l'image d'origine Christian HECQ est un capitaine Némo attachant, paranoïaque, à la fois sérieux et fantasque, notamment dans la scène de plongée du sous-marin qui donne lieu à un échange hilarant avec son second Flippos. C'est Louis ARENE qui crée ici un personnage contrasté, bouc-émissaire consentant, sorte de bouffon de Némo. Nicolas LORMEAU, tout en retenue, est Aronnax, le professeur captif qui se voit offrir une occasion unique de mener ses travaux de recherche. A ses côtés Christian GONON est Ned, le puissant harponneur qui ne rêve que d'évasion et de Jeremy LOPEZ, fidèle CONSEIL, secrétaire un peu balourd d'Aronnax. Elliot JUNICOT clôt la distribution et campe un sauvage caricatural et inénarrable.

C'est la belle voix de Cécile BRUNE qui nous conte cette histoire d'utopie. La beauté de la mise en scène, la qualité de la manipulation des marionnettes, la magie des scènes de pérégrination hors du sous-marin, le travail affûté de lumière et de son, tout concours à nous permettre de retrouver notre âme d'enfant et à plonger dans l'imaginaire de Jules Verne comme dans un rêve éveillé. Si l'adaptation de Christian HECQ mise beaucoup sur l'humour, l'esprit de l'auteur n'est pas trahi et sa réflexion sur la société transparaît dans les réflexions de Némo ou les questionnements des personnages.

Ce 8 novembre 2015 était la dernière représentation au Vieux Colombier. La maison de Molière s'est ouverte à une forme de théâtre peu présente en ses murs et le public en redemande. On ne peut formuler que deux souhaits : que le spectacle, qui a affiché complet très rapidement, soit à nouveau programmé la saison prochaine et qu'il puisse un jour partir en tournée en France et à l'étranger pour que le public le plus large puisse partager cette belle aventure. (Souhait réalisé. Merci M. Eric Ruf)

En bref : La Comédie Française relève de manière extraordinaire le pari de porter à la scène l'univers fantastique de Jules Verne. L'adaptation de Christian HECQ, sublimée par la scénographie d'Eric RUF, est un fabuleux voyage entre comédie et spectacle de marionnettes. Un spectacle qui fait la part belle à l'humour et réjouit toutes les générations. Un extraordinaire voyage au pays de l'imaginaire et du rêve.
10 sept. 2016
9,5/10
86
Des marionnettes en latex qui s’invitent à la Comédie-Française : je me disais bien qu’il ne fallait pas louper ça !

Nul besoin d’avoir lu le roman de Jules Verne : moi-même peu familière de l’auteur, j’ai plongé à 20 000%… J’ai admiré l’ingéniosité du Capitaine Nemo interprété par un Christian Hecq tout en retenue et parfait dans son côté misanthrope. J’ai fait la connaissance de trois compères débarqués, comme moi, par hasard et par accident, sur le fameux Nautilus. Christian Gonon en belliqueux Ned Land, Nicolas Lormeau en Professeur Aronnax, Jérémy Lopez en serviteur de ce dernier – désopilant sous ses allures de Tintin. J’ai sursauté et bondi de mon siège à plusieurs reprises, de peur de me faire accoster par des créatures aussi inquiétantes que poulpes criminels, poissons lanternes et araignées de mer géantes. J’ai pleuré de rire face aux pitreries de Flippos – étonnant Louis Arène – et du Sauvage – époustouflant Eliott Jenicot. Tout au long du périple, je me suis laissée entraîner par la voix chaude et envoûtante de Cécile Brune.

En bref, j’ai accompli un réjouissant, un passionnant voyage, et c’est pour ce genre de voyage que je hante les salles de spectacle. Je suis partie très très loin, j’ai découvert une sorte de quatrième dimension, une matrice insoupçonnée. Un immense merci à Christian Hecq pour son talent de quasi magicien! Son équipage un peu dingue m’a transformée, le temps d’un spectacle, en créature subaquatique…
8 nov. 2015
8,5/10
155
La Comédie Française a décidé d'accueillir dans ses murs un spectacle de Jules Verne qui m'a emmené dans les profondeurs des océans. Direction "20 000 lieues sous les mers" à la rencontre d'animaux marins fantastiques et d'un navigateur hors pair. Prêt pour un voyage onirique ?

Jules Verne est un amoureux des voyages. Après être parti à la découverte des airs en 1863 avec "Cinq semaines en ballons", puis sous la terre en 1864 avec "Voyage au centre de la terre", il décide d'aller sonder l'océan avec "Vingt mille lieues sous les mers". L'histoire est d'abord publiée sous forme de feuilleton entre 1869 et 1870 dans la revue Le Magasin d'éducation et de récréation. En 1882, l'auteur décide de l'adapter sur scène avec Adolphe d'Ennery. Alors il est normal de retrouver cette histoire sur scène à la Comédie Française, adaptée par Christian Hecq et Valérie Lesort.

Les premiers spectateurs furent frileux de découvrir ce genre de texte dans la maison de Molière. Pourtant, quand la Comédie Française prend des risques que cela soit pour faire de la danse où faire un spectacle en muet, le résultat est toujours époustouflant. Quand les premiers spectateurs sortirent les étoiles dans les yeux, totalement émerveillés, le bouche à oreille s'est rapidement fait pour jouer presque maintenant qu'à guichet fermé.

La magie commence vite car lorsqu'on arrive dans la salle, on voit sur scène un morceau de bateau avec quelques lettres. Il n'est pas difficile d'identifier le Nautilus. Assis, quelque chose se passe qui se concrétise aussitôt le rideau levé. Nous sommes directement plongé dans le sous-marin qui appartient au Capitaine Némo (Christian Hecq). D'autres personnages vont faire leur place comme les trois marins qui tentaient de couler le bateau avec Ned Land, un maître harponneur survolté (Christian Gonon), le Professeur Aronnax passionnée d'animaux marins (Nicolas Lormeau) et Conseil, le serviteur du Professeur Aronnax (Jérémy Lopez). Le bateau ne pourrait tourner qu'avec un capitaine. Alors certes dans le roman, il y a beaucoup de serviteurs mais pour l'adaptation, seul un serviteur sera présent. Nous avons un serviteur au début Flippos, second du Capitaine Némo qui a sa propre langue (Louis Arene) puis le Sauvage, un cannibale (Elliot Jennicot). L'action se passe sur scène accompagné d'une douce voix off de Cécile Brune.

La petite compagnie va voyager dans le monde entier. Ned Land et Conseil rêvent de terre ferme. Cependant le Capitaine Némo leur interdit de sortir. Il leur a sauvé la vie en contre partie, ils devront rester dans le sous-marin pour garder le secret. Bien entendu, ils vont essayer de trouver toutes les occasions de s'enfuir sans jamais vraiment y arriver.

Le lieu est rempli de technologie d'époque comme l'électricité, teinté de bleu. Ce qui est le plus magique est ce gigantesque hublot qui permet de voir les tréfonds de l'océan avec ces habitants. De sublimes poissons viennent se coller à la fenêtre, d'autres rôdent curieux des habitants de morceau de fer, des méduses se baladent tranquillement... C'est émerveillée comme un enfant que ce monde marin apparaît devant mes yeux. Tellement beau, simple et fantastique.

J'ai adoré beaucoup de choses comme le fait que les comédiens avec des scaphandre découvre les fonds marins. C'est incroyablement bien fait, on croirait vraiment qu'ils marchaient dans l'eau. Il n'y a pas à dire, les comédiens du français sont vraiment extraordinaires. Il y a la scène ou la tête de Christian Hecq est sur un corps de crabe. L'effet est hallucinant et très drôle. Gros coup de coeur pour la fameuse attaque du bateau par un poulpe géant où sur scène viennent de partout des énormes tentacules. L'effet était saisissant de réalisme surtout lorsqu'une tentacule attrapa un personnage pour l'emmener dans les méandres de la mer. La disparition dans le fond noir était bluffante. Les enfants n'ont pas pu réfréner un cri de stupeur et le fait de dire "il est mort" tout triste.

Valérie Lesort a créé et réalisé les masques et les marionnettes de l'ensemble du spectacle. La manipulation est réalisée par l'ensemble des comédiens qui se vêtissent tout de noir pour prendre possession des poissons et oiseaux. Un travail extraordinaire qui prouve le talent hors-du-commun de ces comédiens qui se donnent toujours à 200% sur scène. J'ai trouvé cela très bien qu'à la fin du spectacle les comédiens se montrent comme manipulateurs.

Qu'il est bon de voir un spectacle qui émerveille et qui emmène loin de tout. Les étoiles dans les yeux et le sourire jusqu'au coin des oreilles, voilà dans l'état où beaucoup sont sortis. Un souvenir d'un excellent moment qui va rester longtemps dans la mémoire.
1 nov. 2015
10/10
174
Un voyage onirique dans le « Merveilleux » que ce spectacle adapté de Jules Verne et mis en scène par Valérie Lesort et Christian Hecq.

Un peu plus d’1H30 sans s’en apercevoir ! Comme si cela venait de commencer, comme si cela allait continuer...

Nous étions tous, petits et grands, comme dans un rêve d’enfant ou dans les bras d’un grand-père qui tourne les pages d’un livre, illustré et commenté de sa voix grave et douce, avec les accents qu’il faut pour avoir peur. Nous étions dans l’attente haletante de la suite, parmi les rires des situations souvent très drôles et dans les silences suspendus des moments critiques.

Nous étions « ailleurs » et pourtant au théâtre avec cet extraordinaire équipage composé des comédiens du Français : Christian Gonon, Christian Hecq, Nicolas Lhormeau, Jérémy Lopez, Elliot Jenicot et Louis Arene. Époustouflants comme d’habitude, ils jouaient leurs rôles et manipulaient les splendides marionnettes de Carole Allemant et Valérie Lesort .

Incroyable performance théâtrale. Drôle, magique, et sensationnel. « Enorme » !
26 oct. 2015
9,5/10
173
Inutile je pense de rappeler l’histoire du capitaine Némo et du Nautilus dont nous avons tous mémoire. De ce roman d’aventures, Christian Hecq et Valérie Lesort ont imaginé une superbe adaptation où comédiens alternent avec marionnettes dans un ballet d’une beauté étourdissante.

Le décor représente le Nautilus : vieux canapé en cuir, tuyauterie en cuivre apparente, quelques soupapes et trappes et un grand hublot central par lequel nous verrons apparaître mérous, méduses et autres créatures étranges, y compris un sauvage farouche et autres scaphandres.
La scénographie d’Eric Ruf est toute en lueurs diffuses, les bleus froids des fonds océaniques contrastent avec les bruns chauds du cuivre et du cuir présents à bord du Nautilus, le tout dans une harmonie crépusculaire du plus bel effet. Dans ces tableaux viennent évoluer les marionnettes, toutes manipulées à merveille par les comédiens eux-mêmes : des jolis poissons lave-vitre en passant par un poulpe géant et envahisseur, les méduses, petites ou immenses viennent enchanter les spectateurs ébahis et captivés. N’oublions pas un hilarant crabe formé par Christian Hecq dont seule la tête est visible, le reste étant formé d’immenses pattes et pinces manipulées par Hecq lui-même.

Les comédiens, quant à eux, prennent un immense plaisir à incarner les protagonistes de ce conte fantastique : le formidable Christian Gonon est Ned Lance, le vieux loup de mer féru de chasse au harpon. Chrsitian Hecq, tranchant ainsi avec l’hilarant Bouzin du Fil à la patte ou Nonancourt dans Un chapeau de paille d’Italie, s’approprie le personnage de Némo le savant sage et humaniste. Louis Arène est un désopilant Flippos, le serviteur de Némo et tous autour forment une galerie impressionnante de justesse (Nicolas Lormeau, Jérémy Lopez, Elliot Jenicot).

Bref, dans cette magnifique scénographie vient s’ajouter un soupçon de burlesque qui fera éclater de rire à plus d’une reprise les spectateurs ébaudis. Splendide.
8 oct. 2015
8/10
50
Supers décors !
Je n'ai pas vu le temps passer.

Idéal pour une initiation au théâtre ou bien en famille.
2 oct. 2015
8/10
114
Aux postes de plongée ! Purgez les ballasts !

C'est à une véritable immersion (aux sens propre et figuré du terme) que nous convient Christian Hecq et Valérie Lesort, au Théâtre du Vieux-Colombier.

En décidant d'adapter le cultissime roman "20.000 lieues sous les mers" sur les planches de la Comédie Française, Hecq et sa comparse plasticienne nous emmènent au fin fond des océans, grâce notamment à la manipulation de marionnettes plus ou moins géantes.

Et de mon point de vue, c'est bien ce mélange de différentes techniques artistiques (comédie, marionnettes, mais aussi effets lumineux, mime....) qui procure la joie du public.
Le texte, l'histoire n'ont en l'occurrence aucune espèce d'importance : si des situations entre comédiens procurent certes bien des rires, ce sont avant tout les scènes avec des poissons en mousse, des méduses en tissus, des morceaux de kraken en latex qui nous fournissent tout notre content d'humour, mais aussi de poésie, de lyrisme et donc de plaisir.

Comment en effet ne pas être bluffé par les comédiens-manipulateurs et les trouvailles scénographiques de cette nouvelle production du Français ?
Comment ne pas être séduit par la pleine et judicieuse utilisation des moyens techniques de cette belle salle ? (Le décor steampunk d'Eric Ruf est vraiment réussi !)

Tout ceci est beau, c'est intelligent, c'est original !

Christian Hecq, qui laissera une vraie marque dans l'histoire de la Maison en tant qu'inoubliable Bouzin dans la version du "Fil à la patte" de Jérôme Deschamps, Christian Hecq, donc, déploie une nouvelle fois et sans réserve sa vis comica !
Les scènes entre le Capitaine Némo qu'il incarne, et son second (Louis Arène méconnaissable en espèce de Quasimodo marin) sont véritablement jubilatoires !
(Même avec un plâtre au poignet dû à un récent accident de scooter, Hecq est prodigieux ! Son monologue final est trop court ! J'en aurais bien voulu davantage !)

Mention spéciale également à Jérémy Lopez qui ne ménage pas sa peine ! (Je rappelle que c'est lui qui incarnera "Roméo" dans la toute prochaine version du classique des classiques shakespeariens, montée par Eric Ruf en personne, le patron du Français. )

Au final, je me répète, cette volonté originale de mélanger les genres dans une institution qui pratique de plus en plus cet exercice est très payante : les spectateurs, (avec beaucoup d'enfants et de jeunes hier soir) s'amusent beaucoup pendant une heure et demie et repartent enchantés !

Ô Capitaine, mon Capitaine !