- Classique
- Lucernaire
- Paris 6ème
Le jeu de l'amour et du hasard
Pour sonder la sincérité de Dorante, qu’on lui destine sans l’avoir jamais rencontré, Silvia échange son habit avec sa servante Lisette. Ce qu’elle ignore, c’est que son prétendant a recours au même stratagème avec son valet Arlequin. Ainsi travestis, les deux couples seront donc les dupes de ce jeu de hasard et d’amour orchestré par le père de Silvia et son fils Mario. Parviendront-ils à sortir de ce cruel labyrinthe amoureux ? C’est évidemment tout l’enjeu de ce scénario génial, épuisant pour ceux qui en sont les victimes, réjouissant pour ceux qui les manipulent.
Dissection du sentiment amoureux et insurrection de la jeunesse : une insatiable quête de vérité.
L'AVIS DE LA REDACTION : 8,5/10
Marivaux dépoussiéré !
La tendance est aujourd'hui à dépoussiérer les classiques à grands coups de mises en scène décalées, de décors déjantés et de jeux de scène entrecoupés d'intermèdes musicaux modernes.
C'est bien le parti de Frédéric Cherboeuf, qui s'empare ainsi de la célèbre pièce de Marivaux, Le Jeu de l'amour et du hasard.
Avec bonheur !
Passé ce petit temps d'adaptation où le public doit accepter de concilier le langage du XVIIIème siècle dans la bouche de comédiens en salopettes ou costumes désopilants, où les antiques notions de "valets et de maîtres" semblent ne pas pouvoir adhérer au décor de palettes et de jukebox, et l'on se retrouve vite au cœur d'une folle journée, drôle et cruelle ; un tourbillon d'amoureux travestis cherchant à s'atteindre au delà des barrières sociales.
Et nous voilà à déguster le beau texte de Marivaux avec appétit, riant des trouvailles de décor, étourdis par la scénographie et tous captivés par la justesse du jeu des comédiens.
Standing ovation d'un public conquis !
On regrettera peut-être quelques fureurs de déplacements qui par leur débordement nous rappellent soudain que l'on est au théâtre.
Justine Teulié (Lisette) et Dennis Mader (Arlequin) sont si justes et si drôles qu'ils n'ont absolument pas besoin de ces excès.
Mention spéciale à Jérémie Guilain, excellent en frère Mario. Quant au duo Abib Cheiki (Dorante) et Lucile Jehel (Silvia), c'est la grâce, la force, la beauté et la sensualité.
Magdeleine B.
La tendance est aujourd'hui à dépoussiérer les classiques à grands coups de mises en scène décalées, de décors déjantés et de jeux de scène entrecoupés d'intermèdes musicaux modernes.
C'est bien le parti de Frédéric Cherboeuf, qui s'empare ainsi de la célèbre pièce de Marivaux, Le Jeu de l'amour et du hasard.
Avec bonheur !
Passé ce petit temps d'adaptation où le public doit accepter de concilier le langage du XVIIIème siècle dans la bouche de comédiens en salopettes ou costumes désopilants, où les antiques notions de "valets et de maîtres" semblent ne pas pouvoir adhérer au décor de palettes et de jukebox, et l'on se retrouve vite au cœur d'une folle journée, drôle et cruelle ; un tourbillon d'amoureux travestis cherchant à s'atteindre au delà des barrières sociales.
Et nous voilà à déguster le beau texte de Marivaux avec appétit, riant des trouvailles de décor, étourdis par la scénographie et tous captivés par la justesse du jeu des comédiens.
Standing ovation d'un public conquis !
On regrettera peut-être quelques fureurs de déplacements qui par leur débordement nous rappellent soudain que l'on est au théâtre.
Justine Teulié (Lisette) et Dennis Mader (Arlequin) sont si justes et si drôles qu'ils n'ont absolument pas besoin de ces excès.
Mention spéciale à Jérémie Guilain, excellent en frère Mario. Quant au duo Abib Cheiki (Dorante) et Lucile Jehel (Silvia), c'est la grâce, la force, la beauté et la sensualité.
Le jeune collectif L'Emeute a réussi le pari de rendre ce texte actuel, accessible aux jeunes sans dérouter les plus vieux.
Beaucoup de peps dans l'interprétation et la mise en scène.
Un bravo particulier pour Lucile Jehel et Adil Cheikhi qui interprètent si brillamment Sivia et Dorante.