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Venise n'est pas en Italie

Venise n'est pas en Italie
De Ivan Calbérac
Mis en scène par Ivan Calbérac
Avec Garlan le Martelot
  • Garlan le Martelot
  • Théâtre Lepic
  • 1, avenue Junot
  • 75018 Paris
  • Lamarck Caulaincourt (l.12)
Itinéraire
Billets de 18,00 à 32,50
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Emile a quinze ans. Il vit à Montargis, entre un père doux-dingue et une mère qui lui teint les cheveux en blond depuis toujours, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça.

Quand la fille qui lui plaît plus que tout l'invite à Venise pour les vacances, il est fou de joie. Seul problème, ses parents décident de l'accompagner en caravane...

C'est l'histoire d'un voyage initiatique et rocambolesque où la vie prend souvent au dépourvu, mais où Venise, elle, sera au rendez-vous.

 

 

Venise n'est pas en Italie est dans le Top 3 des pièces préférées des blogueurs !

La critique de la rédaction : 8/10. Un seul en scène agréable, rythmé et plein d'humour.

Nous suivons la vie sentimentale et familiale d'Émile, Montargois de 15 ans assez fragile, entouré par des brutes. Il est tombé sous le charme de Pauline, d'un milieu social bien plus favorisé, qui l'invite à le rejoindre en Italie...

Thomas Solivérès (-maintenant remplacé par Garlan le Martelot-) interprète avec beaucoup de talent et d'énergie les nombreux personnages de l'histoire. Grâce à lui, on ne s'ennuie pas une seconde !

C'est bien écrit et les rebondissements sont nombreux. Cette histoire, sensible, nous surprend sans cesse, nous fait rire avec des traits d'humour bien sentis.

Les astucieux décors ainsi que la jolie mise en scène contribuent aussi à nous faire passer un bon moment... jusqu'à la superbe fin !

Ne manquez pas ce seul en scène.

Note rapide
Toutes les critiques
4 oct. 2019
8,5/10
21
Montargis n'est pas dans le Loiret !
Venise n'étant pas en Italie, après tout, il n'y a pas de raison !

Quelle bonne idée a eue la direction du Théâtre Lepic de reprendre ce grand succès des saisons passées !

(On se rappelle que cette pièce fut nommée aux Molières 2017 du meilleur Seul en Scène.)
Ivan Calbérac a adapté son propre roman « L'étudiante et Monsieur Henry » pour en faire un bien beau moment de théâtre. (Et au passage d'en réaliser également une adaptation cinématographique l'an passé, avec notamment Benoît Pœlvoorde, Valérie Bonneton et Nicolas Briançon.)

Montargis, donc.
Emile, qui vit avec sa famille dans une caravane, dans l'une des deux préfectures du Loiret, donc, Emile est en classe de première. Voilà qu'il tombe raide dingue amoureux de la jolie Pauline, en seconde, elle.

Pourtant, au départ, rien n'était gagné...

Dame, je voudrais vous y voir, vous, avec une mère qui vous oblige à vous teindre les cheveux en blond...
Premiers rendez-vous chastes, ciné club, après-midi chez les parents, etc, etc...

Un beau jour, Pauline, par ailleurs violoniste, invite Emile à un concert à Venise.

Tout irait pour le mieux, si la famille de celui, à mi-chemin entre branquignols attachants et pieds-nickelés sympathiques, décidait de l'accompagner.

En caravane, forcément...

Va en effet s'ensuivre toute une série de péripéties souvent hilarantes, parfois émouvantes.
Dans cette quête de l'Amour, notre héros va en quelque sorte subir un rite de passage, une initiation.

De vraies formules très drôles émaillent le texte. Celle qui traite notamment de la compassion des Italiens est épatante. Je vous laisse découvrir...

Cette saison, c'est Garlan Le Martelot qui reprend le rôle, mis en scène cette fois-ci encore par l'auteur.

A lui seul, il va interpréter une kyrielle de personnages, dont Emile, bien entendu, mais aussi sa famille, la mère, le père et le frère, Pauline, les parents de celle-ci, sans oublier un serveur de pizza, un copain de lycée, la voisine Christine, une jolie blonde en auto-scooter, des déménageurs, un réceptionniste, j'en passe et non des moindres.

Le comédien ne va pas ménager sa peine. Pour mouiller sa chemise, il va mouiller sa chemise !
Quelle énergie, quelle puissance comique !
Sans aucun décor, avec juste un petit bureau et un banc, il va nous complètement nous plonger dans l'univers d'Emile.

(Je ne vous décrirai pas les judicieux accessoires qu'il va utiliser au fur et à mesure que l'intrigue se déroule. C'est en tout cas de vraies trouvailles...)

Prenant des intonations différentes, des registres de voix très variés, des mimiques et des gestuelles inénarrables, avec des changements parfois au quart de seconde, il n'arrête pas.
C'est un véritable feu follet qui arpente le plateau.

Il va nous faire beaucoup rire.
Certaines de ses répliques sont drôlissimes.
J'ai eu un petit faible pour le père d'Emile, avec parfois des petits clins d'œil Gérard Depardieu.

La Pauline de Garlan le Martelot est également épatante, avec le petit geste récurrent qui consiste à s'entortiller les cheveux...
Nous ne sommes jamais perdus, le comédien sait parfaitement faire en sorte que ses personnages soient immédiatement identifiables.

Certes, il nous fait rire, mais il va également nous émouvoir. Et pas qu'un peu.
Parce que cette quête entre deux ados de condition sociale différente est décrite avec précision, pudeur et un certain romantisme, n'ayons pas peur des mots.

La dernière scène est à cet égard formidable. C'est très réussi.

C'est donc un très joli moment de théâtre qui nous est proposé, l'un de ceux qui vous font rencontrer de vrais personnages, une belle écriture et une histoire épatante.
Sans oublier un excellent comédien !

Quant aux amateurs de Sheila, Ringo et Eros Ramazzotti, ceux-là exultent !
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3 oct. 2019
6/10
17
Cela fait déjà quelques années que « Venise n’est pas en Italie » fait parler d’elle : d’abord nommée pour le Molière du seul en scène 2017 (avec Thomas Solivérès) puis adaptée au cinéma l’an dernier, l'histoire retrouve cette saison le chemin des planches. C’est donc au théâtre Lepic, avec un nouvel acteur, Garlan le Martelot dans rôle d’Emile, que je vais pour la découvrir.

Entouré de parents un peu hors normes qui vivent dans une caravane sur leur propre terrain et lui teignent les cheveux pour le rendre plus beau, Emile est un garçon de quinze ans qui n’a d’yeux que pour Pauline. Lorsque celle-ci l’invite à venir la voir en concert à Venise, la drôle de famille d’Emile décide de faire démarrer la caravane pour donner à Emile la chance de la rejoindre. S’ensuivent quelques péripéties…

La scénographie avec quelques éléments de décor essaime de ces petits détails qui donnent vie au seul en scène et le travail soignée sur la lumière fait beaucoup dans l'atmosphère. On imagine Venise sans la voir !

Avec ce titre qui m’a toujours intriguée, je découvre d’ailleurs pendant la pièce que Venise n’est pas là où je l'aurais pensé. Cette comédie adaptée par Ivan Calbérac de son propre roman est chaleureuse et pleine de vie. La tendresse tend parfois vers l’incompréhension de la jeunesse et souligne le rapport difficile d’un enfant avec sa famille à l’âge de l’adolescence. On devine aussi des conditions sociales différentes entre Pauline et Emile et tout ce que cela implique comme opportunités ou freins dans les rêves d’un enfant.

Même si Garlan tient très bien le rôle d’Emile, j'ai quand même dans l’idée que Thomas Solivérès devait apporter une dose de fantaisie et de légèreté supplémentaire. C’était peut-être son texte, pour lui seul ? Mais pour le savoir me diriez-vous (et vous auriez raison) il eût fallu se réveiller plus tôt !

Quoi qu’il en soit, ce seul en scène mérite sa renommée et continue à rencontrer son public. Un moment à partager en famille ou entre amis pour le bonheur de se laisser conter une touchante histoire.
1 déc. 2017
8,5/10
66
Un jeune comédien bourré de talent nous fait revivre, quel que soit notre âge, les tourments de l'adolescence.

Alors, une vraie, une grande émotion nous saisit, car le texte d'Yvan Calbérac va droit au coeur ! Ah ces premiers émois amoureux, qui balaient tout sur leur passage … Est ce que les nôtres étaient aussi poétiques ??
8,5/10
48
20 juillet, 12h35, Avignon

Seul en scène, Thomas Solivérès, joue donc tous les rôles. Il crée un tic par personnage, ce qui nous permet de savoir tout de suite lequel parle. De la même façon, le metteur en scène arrive à nous faire voyager d’endroit en endroit avec seulement un objet qui symbolise l’endroit où le personnage se trouve.
Ivan Calbérac raconte l’histoire d’Emile, 15 ans, qui est amoureux de Pauline. Cette dernière l’invite à Venise pour l’écouter jouer du violon. Emile décide donc de partir à Venise. Les parents de Pauline n’approuvent pas que leur fille fréquente le garçon en raison de leur différence de milieu social. Ils décident donc de partir à Londres. Emile ne perd pas espoir et va tout faire pour la retrouver … On aurait aimé sur la fin du spectacle entendre la chanson de Serge Reggiani Venise n’est pas en Italie, qui aurait très bien fonctionné ici !
Mais ce n’aurait été qu’un petit plus.
21 juil. 2017
8/10
52
Très bon.
Très bon comédien par le texte, le visage, le corps. Il donne de lui.

Très bonne histoire, tendre, drôle et pourtant dure et cynique.
On s'attache à ce jeune et on lui souhaite meilleur.
Ses peurs, expériences, stigmatisations sociales, hontes, nous touchent.

Super performance, mise en scène astucieuse, texte intéressant.
On sort très content. On a ri, voyagé, partagé.
Votre critique endiablée
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Emotions
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor