Critiques pour l'événement Venise n'est pas en Italie
3 oct. 2019
6/10
17
Cela fait déjà quelques années que « Venise n’est pas en Italie » fait parler d’elle : d’abord nommée pour le Molière du seul en scène 2017 (avec Thomas Solivérès) puis adaptée au cinéma l’an dernier, l'histoire retrouve cette saison le chemin des planches. C’est donc au théâtre Lepic, avec un nouvel acteur, Garlan le Martelot dans rôle d’Emile, que je vais pour la découvrir.

Entouré de parents un peu hors normes qui vivent dans une caravane sur leur propre terrain et lui teignent les cheveux pour le rendre plus beau, Emile est un garçon de quinze ans qui n’a d’yeux que pour Pauline. Lorsque celle-ci l’invite à venir la voir en concert à Venise, la drôle de famille d’Emile décide de faire démarrer la caravane pour donner à Emile la chance de la rejoindre. S’ensuivent quelques péripéties…

La scénographie avec quelques éléments de décor essaime de ces petits détails qui donnent vie au seul en scène et le travail soignée sur la lumière fait beaucoup dans l'atmosphère. On imagine Venise sans la voir !

Avec ce titre qui m’a toujours intriguée, je découvre d’ailleurs pendant la pièce que Venise n’est pas là où je l'aurais pensé. Cette comédie adaptée par Ivan Calbérac de son propre roman est chaleureuse et pleine de vie. La tendresse tend parfois vers l’incompréhension de la jeunesse et souligne le rapport difficile d’un enfant avec sa famille à l’âge de l’adolescence. On devine aussi des conditions sociales différentes entre Pauline et Emile et tout ce que cela implique comme opportunités ou freins dans les rêves d’un enfant.

Même si Garlan tient très bien le rôle d’Emile, j'ai quand même dans l’idée que Thomas Solivérès devait apporter une dose de fantaisie et de légèreté supplémentaire. C’était peut-être son texte, pour lui seul ? Mais pour le savoir me diriez-vous (et vous auriez raison) il eût fallu se réveiller plus tôt !

Quoi qu’il en soit, ce seul en scène mérite sa renommée et continue à rencontrer son public. Un moment à partager en famille ou entre amis pour le bonheur de se laisser conter une touchante histoire.
22 déc. 2016
7/10
52
Très belle pièce. Une excellente surprise.

Je ne suis pas fou d'Ivan Calberac, mais je trouve cette pièce magnifique. Thomas Solivérès y est génial. Un grand avenir !
A voir.

Et bravo au Théâtre des Béliers Parisiens ! Audace et intelligence des choix. Un grand avenir également !
18 déc. 2016
7,5/10
87
Quand on tape le nom de Thomas Solivérès sur un moteur de recherche, on reste surpris devant l’âge indiqué : vingt-six ans au compteur. Avec sa fraîcheur de poupon et sa vitalité de saltimbanque, on lui en donnerait facilement dix de moins. Ivan Calbérac ne s’est pas trompé en lui proposant de jouer dans l’adaptation de son roman Venise n’est pas en Italie. Dans ce seul en scène électrisant, le jeune comédien ne se ménage pas. Son énergie infatigable fait plaisir à voir tout comme ses talents de caméléon.

Émile, quinze ans, tombe amoureux de la brune Pauline lors d’un match de ping-pong heureux. Adolescent pataud et timide, il consigne ses états d’âme dans son journal intime. Quand l’occasion lui est donnée de venir assister à un concert de son amoureuse (elle joue du violon pour faire plaisir au papa chef d’orchestre) à Venise, le sang d’Émile ne fait qu’un tour. Il doit l’accompagner pour lui déclarer sa flemme ! Sauf qu’entre des parents un peu beaufs et une caravane en guise de maison, la situation n’est pas idéale. Qu’à cela ne tienne, le road-trip peut commencer.

Venise n’est pas en Italie s’interroge avec fantaisie et justesse sur le grand voyage qu’est l’adolescence. On rit et on a de la peine face aux espoirs et aux déceptions d’Émile. La mise en scène de l’auteur, très alerte et ultra inventive malgré peu de moyens, place le jeune comédien au centre de l’action. Des éclairages judicieux, une poupée gonflable ou des phares suffisent à planter le décor et accompagnent avec sobriété la performance de Thomas Solivérès.

Ce grand dadais aux cheveux longs et bouclés ne manque pas de peps. Il campe à lui seul avec brio une douzaine de personnages : ses mimiques, son timbre de voix suffisent pour naviguer de l’un à l’autre. Tornade déchaînée, il capte les excès et les émois de l’adolescence avec une spontanéité attachante.
15 déc. 2016
7,5/10
23
Un voyage drôle et émouvant.

Sur scène, Thomas Solivérès convainc dans son rôle d’adolescent en recherche de repères. Lorsqu’il endosse les autres personnages qu’il interprète dans la pièce, il reste juste et parvient à les faire exister à travers lui. Petite préférence pour son interprétation de la mère trop protectrice, qui ne laisse pas son enfant grandir.

« Venise n’est pas en Italie » est résolument un conte initiatique du passage de l’enfance à l’adolescence. Il est facile de trouver dans les situations une résonance avec son propre vécu : le besoin d’émancipation, la découverte de la sexualité, la peur de l’inconnu, le poids des parents…

Le spectateur est intrigué au début, avant de s’intéresser vraiment à ce drôle de voyage et de se laisser émouvoir sincèrement. La destination de ce périple en direction de Venise devient finalement évidente : la découverte de soi.

Un seul en scène un peu cher à tarif plein, mais un beau moment de théâtre, plutôt léger, à savourer simplement.
15 déc. 2016
7/10
16
On passe une bonne soirée en compagnie de Thomas Solivérès mais je ne serai pas aussi enthousiaste que mes petits camarades dont les avis dithyrambiques ont fini par me décider à aller le voir.
Thomas Solivérès ne manque pas de talent pour interpréter tous les personnages qui gravitent autour d'Emile Chamodot un ado dans toute sa splendeur.

La pièce oscille entre comédie et drame d'adolescence alternant entre de courts passages poétiques et des propos bas de plafond tenus par certains personnages.

On passe une bonne soirée mais je ne peux pas dire que ce soit génial. La pièce est bonne mais est loin d'entrer dans mon Top de saison.
3 déc. 2016
7/10
66
Encore une fois, Au Balcon et nos p'tits espions ne m'ont pas déçu.

Excellent, j'ai passé un très bon moment, fasciné par le jeu d'acteur de Thomas Solivéres.
Mon seul petit regret néanmoins est de ne pas avoir autant ri que la majorité des spectateurs. Son humour, même si fin et percutant, ne m'a pas touché.

J'ai toutefois passé un très bon moment.