Critiques pour l'événement Miracle en Alabama
15 avr. 2018
9/10
219
Helen est aveugle, sourde et muette. La famille s'en occupe peu. Son handicap fait qu'on lui donne de l'affection mais on ne cherche pas à la faire progresser. Elle vit en sauvageonne au sein de cette famille. Les parents embauchent une institutrice pour s'en occuper.

Sans compassion, elle va lui faire comprendre les mots et lui apprendre le langage des signes effectué dans la main puisqu'elle ne voit pas. Elle cherche dans une quête éperdue à provoquer le déclic d'Helen pour le langage. Elle attend qu'elle puisse associer les signes aux mots.
Sans compassion, sans attitude larmoyante, on assiste à la progression d'Helen. On rentre dedans sans problème. C'est une histoire de dépassement personnel.

Le jeu des deux principales actrices est impeccable. Le jeu est réaliste, puissant. Le duo porte merveilleusement l'histoire. A voir absolument.
10 avr. 2018
10/10
248
Gros gros coup de cœur pour cette pièce. Le bouche à oreille semble fonctionner à merveille car la salle était pleine comme un oeuf et les spectateurs suspendus aux lèvres des acteurs.

C'est fort, magique, je n'ai absolument pas vu le temps passer et la jeune sourde qui interprète le rôle de la jeune Hellen Keller est prodigieuse. Son duo avec l'actrice qui est chargée de la rééduquer est fantastique. Je ne m'attendais pas à recevoir cette pièce de cette façon. En plus, nous avions la chance d'être au 2ème rang. Vraiment excellent de bout en bout. L'acteur qui joue le rôle du père d'Hellen est très bien servi par son texte et nous tire à plusieurs reprises des rires.

Courez y, cette pièce est une vraie leçon d'éducation pour les parents.
4 avr. 2018
10/10
281
Avec Miracle en Alabama, nous sommes touchés par l’intense rencontre entre cette jeune fille sourde et muette, entourée d’un amour familial maladroit et une institutrice atypique, obstinée et avant-gardiste.

Entre émotion, persévérance et sensibilité, nous assistons au Théâtre La Bruyère à l’éveil d’un nouveau sens pour Helen : celui de la vie.
1 avr. 2018
9/10
284
Je me souviens parfaitement du récit autobiographique d'Helen Keller, sourde, muette et aveugle, dont j'ai découvert le parcours exemplaire quand j'étais à peine adolescente.

Sa détermination est exemplaire et j'emploie toujours un ballon en pensant à elle pour faire comprendre à un enfant la notion de longueur d'ondes, en démontrant que le son se propage dans l'air. Il tient le ballon entre ses mains alors que je parle à voix haute et il sent les ondes lui chatouiller la paume de la main. C'est toujours source d'émotion.

Autant vous dire que je suis arrivée pour voir Miracle en Alabama en pensant que je n'aurai aucune surprise ... si ce n'est celle d'assister à un excellent spectacle qui, en somme toute peu de temps, retrace l'essentiel l'histoire vraie du parcours de la jeune femme et de son éducatrice.

James (Julien Crampon) installe l'ambiance en jouant un air country à Jardin alors que le public s'installe. Nous sommes en 1887, au coeur de l'Alabama, un de ces états qui, avec le Mississippi et la Louisiane, n'ont rien perdu de leurs convictions sudistes même si la guerre de Sécession s'est terminée il y a un peu plus de 20 ans.

L'homme y est un dominant. On ne sera pas surpris de cette manière d'appeler le père de famille (excellent Pierre Val qui est aussi l'adaptateur et le metteur en scène) "capitaine" -y compris par son épouse- et de l'entendre vouloir clouer le bec de l'éducatrice parce qu'elle lui résiste. Je ne me souvenais pas de la force de son tempérament. Ce cousin du (grand) général Lee est animé par la loyauté militaire et une promesse est une promesse. Il respectera la sienne de laisser le champ libre à la jeune femme ... pour un temps, et jusqu'à ce qu'elle fasse ses preuves.

Mais pour le moment nous partageons la joie de la famille. Une petite Helen est arrivée, magnifique. Hélas le bébé doit surmonter une belle congestion cérébrale mais la fièvre est tombée et elle semble indemne.

La pièce n'est pas très longue ni bavarde, mais chaque phrase compte, représentant un message, plus ou moins codé. Comme celle-ci : tous ces médecins qui vous guérissent sans savoir de quoi ... il faudra qu'un jour les femmes s'en mêlent.

La mère (Valérie Alane) découvre que sa petite fille est aveugle et sourde. Evidemment elle ne parlera pas ... puisqu'elle n'entend pas.

On fait un bond dans le temps. Helen (ce soir interprétée par Clara Brice) touche et renifle tout ce qui est autour d'elle. Ses tentatives pour comprendre le monde qui l'entoure sont vaines et dérisoires, et quand elle vole des boutons pour réclamer des yeux pour sa poupée on ne voit là que caprice et pas une forme de communication.

La maison des Keller est symbolisée par un relief représentant l'intérieur du foyer, comme dans un plan de coupe, avec au centre du plateau, la table familiale autour de laquelle s'organise toute la vie du foyer.

Un voile de tulle efface le décor conçu par Alain Lagarde lorsqu'il est nécessaire de suggérer que l'action se déroule ailleurs. Sans chercher la reconstitution historique les costumes de Pascale Bordet sont une évocation du style de la fin du XIX° aux Etats-Unis.

On ne peut pas laisser cette petite dans cet état ! Arthur ne croit plus aux miracles, la placer dans un asile serait la solution la plus sage. On essaie pourtant le tout pour le tout, en faisant appel à Anne Sullivan (Stéphanie Hédin, dont je me souviens dans le rôle de Françoise dans le Repas des fauves), éducatrice spécialisée qui, ce n'est pas de chance, est imprégnée d'opinion libérales qui heurteront grandement la famille, sauf le beau-fils James qui, enfin, se sent reconnu et à sa place.

Un des personnages secondaires, la tante Eve (Marie-Christine Robert) participe à l'instauration de l'humour, ce qui allège un propos qui aurait pu vite devenir très moralisateur et contrebalance avec les émotions.

La gouvernante explique que le langage compte plus pour l'esprit que la vue et qu'il est donc essentiel d'apprendre à Helen parler. Cela semble naturel aujourd'hui mais à l'époque c'était purement révolutionnaire. On la voit témoigner de l'empathie pour l'enfant, mais de la pitié jamais, pour celle qu'elle accuse de despotisme. La famille lui cède tout et il est donc indispensable à la soustraire dans un premier temps à cette influence qu'elle estime néfaste. Ai-je besoin de décrire la surprise du capitaine ?

Elle va toutefois obtenir un sursis de quelques jours pour entreprendre son programme. Sans relâche on la voit signer dans la main de la petite fille tous les mots correspondant aux objets qu'elle touche sans parvenir à provoquer le moindre déclic. La tâche est ardue.

On assiste aussi aux crises d'angoisse, ponctuées de cris d'enfant, que provoque le souvenir de sa propre enfance, marquée par la mort de sa mère, son placement en institut, et sa propre rééducation pour guérir de ses problèmes oculaires. Elle est jeune, avec peu d'expérience mais elle connait le monde du handicap. Elle sait que la surprotection n'est pas une aide : vous l'aimez trop pour pouvoir l'aider dit-elle aux parents.

C'est la mère qui donne l'indice déterminant en lui apprenant qu'Helen prononçait le mot eau à six mois, prouvant combien elle était intelligente. Il est resté dans son cerveau. Anne le réactivera en versant de l'eau sur sa main tout en signant le terme. Ce moment est déterminant. A l'instar d'une clé dans une serrure, ouvrant le cerveau de la petite fille à la communication en lui permettant de comprendre qu'un mot fait relation avec l'objet (ou la personne) qu'il désigne.


Le spectacle a un intérêt humain et historique car Helen Keller a eu une importance qui marquera le XIX° siècle (autant que Napoléon) en raison de ses nombreux engagements en faveur des personnes handicapées, et contre la Première Guerre Mondiale. Il rend hommage au rôle tenu par Anne Sullivan qui restera auprès d'elle pendant 49 ans. Il a aussi une résonance contemporaine quand on songe qu'en idolâtrant leurs enfants, et en ne leur opposant aucune barrière, les parents créent ces petits despotes qu'Anne désignaient comme inaptes à grandir et à se développer. Entrer dans les apprentissages n'est pas automatique du tout et il faut avoir l'esprit concentré pour cela.

Signalons Miracle en Alabama qui est le film qu'Arthur Penn a réalisé sur ce sujet en 1962 pour ceux qui voudront en savoir plus sur cette histoire qui, je le rappelle est tout à fait authentique. Je recommande enfin la lecture du livre écrit par Helen Keller elle-même.

Moi aussi j'ai adoré, et j'ai vu le film en question, avec Anne Bancroft.

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Lundi 2 avril 2018
31 mars 2018
8,5/10
322
Voyage au bout de la nuit ... et du silence.

Aveugle, sourde et muette ! Un seul des trois déjà nous anéantirait !
Mais il est parfois des êtres hors du commun, qui arrivent à tirer de leur handicap une force étonnante.
Qui se hissent au dessus de leur condition.
Ces êtres là ont une densité et une profondeur particulières, car tout se passe à l'intérieur.

La jeune comédienne qui joue le rôle d'Helen est prodigieuse. Elle même étant sourde de naissance, le réalisme de son jeu nous fait oublier que nous sommes au théâtre. Très vite, nous sommes à l'affût de ses moindres gestes, nous guettons la moindre de ses réactions.

Bravo à Stéphanie Hédin, qui s'oppose à Helen avec un vrai talent. Les scènes de lutte entre les deux femmes sont d'une intensité incroyable!

Mais un grand bravo aussi à Annie Sullivan, dont le nom est tombé dans l'oubli, et sans qui Helen ne serait probablement pas devenue cette femme hors du commun.

Un belle leçon de courage.
12 mars 2018
9/10
113
Je ne connaissais pas bien l’histoire d’Helen Keller et quelle claque !!
Une belle pièce avec Clara Brice ce soir là dans le rôle d’Helen, impressionnante jeune fille sauvage qui ne veut pas du changement, de cette institutrice qui souhaite lui apprendre des choses.
Tous les comédiens sont excellents et transmettent une belle émotion.
Tellement déçue que la salle soit quasi vide car cette pièce mérite d’être vue.
1 mars 2018
9/10
114
En juin 2018, il y aura 50 ans disparaissait Helen Keller.

Mais retournons un peu plus avant dans le passé, Alabama 1888, un jour comme les autres, le déjeuner est prêt, la famille se compose du Capitaine Keller, de sa seconde épouse Kate, de Jimmy 20 ans, né d’un premier lit, et de tante Eve. Les Keller s’installent à table, Helen, petite souillon échevelée, picore dans les assiettes des uns et des autres, cela ne gêne personne. Cette famille est confrontée depuis 6 ans au handicap de leur fillette. Elle avait 2 ans et une congestion cérébrale l’a rendue aveugle et sourde.

Ils sont démunis face à ce drame, ils aiment cette enfant, la gave de sucreries pour calmer ses colères, lui laisse tout faire. Mais il est temps de prendre une décision. Asile ? Non, Kate a encore des frissons en parlant de sa dernière visite. La solution vient de Boston, et s’appelle Annie Sullivan. Jeune, fraîchement diplômée, elle a été aveugle et ses yeux sont toujours sensibles à la lumière.

Elle comprend très vite la situation, et devra se battre contre les préjugés et pour imposer une éducation certes musclée, elle est comme le dit le capitaine « Nordiste » ! Un monde les sépare, et la guerre de Sécession est encore présente dans les esprits. Mais elle est opiniâtre et veut sortir Helen de son sommeil, la rendre plus forte.

La mise en scène de Pierre Val (qui incarne le capitaine), est intelligente et sobre, Valérie Alane est Kate mère meurtrie, confrontée entre son amour pour le Capitaine et son amitié envers Annie. Julien Crampon, Jimmy est sensible, drôle, Marie-Christine Robert est tante Eve, qui apporte un peu de douceur et d’humour dans l’histoire.

Stéphanie Hédin, est crédible dans son rôle, âpre, dure à la tâche, elle fait montre d’empathie, et d’un caractère bien trempé, il lui en faut pour tenir tête à Clara Brice, violente, apeurée et si lumineuse. Une jeune comédienne qui fait « parler » ses émotions.
1 mars 2018
8,5/10
123
Étonnant et difficile d'adapter la vie d'Helen Keller au théâtre mais le défi est superbement relevé.

On plonge au coeur de l'univers d'Helen et sa famille et on ressent fortement les émotions et sentiments de chaque personnage, chacun a son importance et apporte à la pièce une profondeur intéressante. Le jeu des acteurs est très juste et subtil, la mise en scène sobre, cela fait éclore, très finement, des réflexions sur les difficultés face au handicap, l’éducation, les relations familiales, l'amour...

Cela me donne envie d'aller voir cette pièce.

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Samedi 24 mars 2018
21 févr. 2018
9/10
106
Un spectacle agréable, fort en émotions. Une histoire finement contée et très bien jouée. Un très beau temps de théâtre.
21 févr. 2018
8/10
129
Alabama 1887, la guerre de Sécession est finie depuis un peu plus de 20 ans mais le Capitaine Keller semble regretter cette période où l'Alabama faisait parti des confédérés. Il doit accueillir sous son toit une jeune femme du nord, Annie Sullivan (oui une Yankee, n'ayons pas peur des mots !) qui vient prendre soin de sa fille Helen, sourde et aveugle depuis ses deux ans avec des méthodes nouvelles afin de faire sortir Helen de son état sauvage et sans communication avec son entourage qui subit ses colères et caprices. Annie va devoir, non seulement apprivoiser Helen mais aussi se ‘battre’ contre les préjugés et mauvaises habitudes que le reste de la famille a prise avec Helen.

Pierre Val, qui en plus de jouer le rôle du père de famille, signe l’adaptation du roman de William Gibson et la mise en scène de cette pièce. Le ton est choisi avec soin car nous ne versons ni dans le pathos, ni dans la caricature. On se croirait vraiment au cœur d’une famille de la fin du 19 eme siècle des Etats unis. On sourit même par moment car il y a de jolis, voir même drôles, moments de vie familiale. Le décor, les lumières et la scénographie servent à merveille le déroulé de la pièce.

En plus de l’adaptation et de la mise en scène, il faut aussi admirer le jeu des six comédiens, très justes. D’abord il y a Lilas Mekki , jeune comédienne sourde qui incarne superbement une Helen pleine de vitalité et de rage. En face d’elle, dans le rôle d’Annie, il y a Stéphanie Hédin qui campe avec force une éducatrice qui a compris ce qui permettrait d’apprivoiser Helen : faire son éducation.
Les quatre autres membres de la famille sont aussi excellents : Valérie Alane dans le rôle de la mère qui a été dépassée pour gérer Helen, Julien Crampon le demi-frère, Marie Christine Robert, la tante et évidement Pierre Val, le père.

Le plus de cette pièce : c’est son rythme prenant et l’intensité dramatique qui monte progressivement. Nous sommes happés par cette histoire qui donne envie de lire le roman d’origine. Et ça c’est un signe qui ne trompe pas, on a envie de se replonger dans cette ambiance sudiste de fin du 19 eme et de revivre les aventures d’Helen.

Il faut y aller !
21 févr. 2018
9/10
126
« Sweet home Alabama », chantait le groupe de rock sudiste Lynyrd Skynyrd.
Nous y sommes, dans l'Alabama, mais dans un home pas si sweet que cela !

1887. Nous voici chez le Capitaine Keller, qui regrette encore la défaite des troupes confédérées.
Sa femme et lui sont les parents d'Hélène, une enfant devenue sourde et aveugle à la suite d'une congestion cérébrale en très bas âge.
La petite est en quelque sorte une "enfant sauvage", ses parents étant complètement démunis pour lui assurer une quelconque éducation.
Trop d'amour, trop de déni, trop d'impuissance à signifier un « non », trop de sur-protection, trop de fatalisme...

La couple décide de faire appel à une institutrice particulière, en la personne de Melle Annie Sullivan.
Aux yeux du Capitaine, elle a néanmoins deux défauts majeurs : non seulement c'est une femme, mais c'est une femme yankee, une fille du nord !

Annie comprendra très rapidement les données du problème, et n'aura de cesse que de vouloir communiquer avec Hélène, et lui enseigner un langage.
Le processus sera difficile et long, fait d'avancées significatives, mais également de reculs.

Pierre Val a adapté le roman de William Gibson, qui raconte une histoire vraie.
Pendant les cent cinq minutes de la pièce, j'ai été purement et simplement captivé !
Impossible de décrocher devant ce suspens qui se met très rapidement en place : l'instit' parviendra-t-elle à ses fins ? Bien entendu, je ne détaillerai pas plus avant les ressorts dramaturgiques de l'intrigue !

Sur le plateau, les six comédiens font preuve d'une vraie justesse. Chacun déroule sa partition singulière tout en participant à un très beau et très cohérent moment.

Clara Brice jouait hier soir Hélène. Ce que fait la jeune comédienne est prodigieux !
Elle est cette petite sourde et aveugle, et ce, de façon saisissante. Présente de façon quasi-permanente sur la scène, pratiquement à aucun moment elle ne se départit du caractère « sauvage » du personnage, trépignant, se roulant par terre, en proie parfois à des crises violentes.
La comédienne est stupéfiante de réalisme et de vérité. Quelle rare et intense interprétation ! Elle force l'admiration !

Le couple de parents est lui aussi on ne peut plus crédible.
Lui, c'est Pierre Val, dans un registre d'homme intransigeant, sans concession, mais finalement bien obligé de céder à la gent féminine.
Elle, c'est Valérie Alane, qui joue de façon très pertinente la maman qui a renoncé à éduquer sa fille, impuissante qu'elle était à imposer des limites et un cadre.

Melle Annie est remarquablement interprétée par Stéphanie Hédin, tour à tour investie, enthousiaste, abattue, rongée par les souvenirs et le doute. La comédienne est parfaite dans la peau de ce beau personnage féminin, elle sait donner à son personnage une force mais aussi une réelle fragilité.

Julien Crampon est un fils tout à fait convaincant, passant d'un féroce cynisme à une forme de dépassement du conflit avec son père.

Marie-Christine est une tante truculente et haute en couleurs, qui m'a fait rire. Car oui, on rit aussi, dans cette pièce.

Pierre Val, qui met également en scène, a su éviter tout misérabilisme. Le sujet est difficile et « casse-gueule » : rien n'aurait été pire que de faire de son adaptation un mélo à tirer les larmes à bon compte. Ici, il n'en est rien !
Se basant sur la scénographie épurée d'Alain Lagarde, il se sert d'un rideau de tulle et de quelques projections stylisées pour représenter les différents lieux de l'action.
Avec très peu de moyens, nous savons en permanence où nous sommes.
La direction d'acteurs est précise et efficace. Les scènes de « lutte » entre Miss Annie et Hélène sont totalement crédibles et justes.

Bien entendu, même si nous ne sommes pas devant une pièce à thèse, chaque spectateur sera renvoyé à son rapport à l'éducation, aux difficultés d'apprendre, même lorsque le handicap ne vient pas compliquer le processus.

C'est donc un très beau moment de théâtre qui nous est proposé.
C'est une pièce qui ne cherche pas à racoler, bien au contraire. Nous sommes dans l'empathie totale avec ces personnages attachants qui nous sont dépeints avec subtilité.

Je suis ressorti du La Bruyère en n'ayant qu'une envie : me plonger dans le bouquin adapté par Pierre Val.
17 févr. 2018
8/10
112
L'histoire poignante d'H. Keller est très bien transposée dans cette pièce où les acteurs jouent parfaitement leurs rôles.

Les décors sont fonctionnels et les costumes bien choisis.
J'ai passé un bon moment.
13 févr. 2018
10/10
120
Un très beau spectacle que cette adaptation de l’histoire d’Helen KELLER. Les comédien-ne-s sonnent très juste, la lumière est très belle, le décor tout en finesse. On passe du rire aux émotions. Je n’ai pas du tout vu le temps passer. Je recommande vivement.