- Théâtre contemporain
- Théâtre Hébertot
- Paris 17ème
Voyages avec ma Tante

- Jean-Paul Bordes
- Claude Aufaure
- Pierre-Alain Leleu
- Dominique Daguier
- Théâtre Hébertot
- 78, boulevard des Batignolles
- 75017 Paris
- Rome (l.2)
Henry Pulling, vieux garçon, employé de banque à la retraite, amateur de poésie lyrique et de dahlias, mène une vie tranquille.
Quand tante Augusta, 70 ans, excentrique, charmante et volage surgit à l'enterrement de sa mère... elle entraîne Henry dans un tourbillon d'aventures internationales exotiques et romanesques !
Quatre acteurs jouent plus de vingt rôles, jeune fille en fleur, agent-secret américain, voleur argentin, Générale allemande, trafiquant d'art italien, vieille anglaise, etc... et même un chien !
Adapté du roman de Graham Greene, Voyages avec ma Tante est l'aventure d'une vie. Une escapade théâtrale tout à fait irrévérencieuse !
Pour la pièce Voyages avec ma Tante, Nicolas Briançon a été récompensé du Molière du Metteur en Scène 2015.
La critique de Pierre (rédac’ AuBalcon) : 6.5/10. Quatre personnages singuliers en costume noir et chapeau melon jouent l’histoire d’Henry Pulling, un casanier contraint de partir à l’aventure avec sa tante. Grâce à quelques accessoires et une mise en scène astucieuse, très réussie, ces originaux incarnent chacun leur tour Henry, sa tante et les 18 autres personnages qu’ils rencontrent.
Les acteurs surprennent par leur talent. J’ai particulièrement été séduit par le jeu, les mimiques et les superbes bruitages de Pierre-Alain Leleu. Irrésistiblement drôle.
Malheureusement, j’ai eu beaucoup de difficultés à suivre les multiples petites histoires qui s’entrechoquent. Je n’arrivais pas à accorder une quelconque importance à l’une d’entre elles, ni à bien comprendre leurs intrigues. Une telle concentration est nécessaire pour discerner quels personnages interviennent, où ils en sont et pourquoi, que je n’ai pas pu m’émouvoir, passer un moment agréable.
De par sa mise en scène et ses histoires à tiroirs, Voyages avec ma Tante utilise la même recette que les pièces de théâtre à succès de la saison précédente 'Le Cercle des Illusionnistes' et 'Le Porteur d’Histoire', avec un récit beaucoup moins onirique et délicieux.
Quatre hommes, quatre chaises, quatre chapeaux et nous voilà partis pour une aventure rocambolesque à Londres, Paris, Istanbul et Asunción.
Épurée de tous les artifices inutiles (malheureusement de plus en plus présents au théâtre), cette pièce nous fait voyager par les seuls mimes et les seules voix des quatre formidables comédiens.
La précision ébouriffante de la mise en scène de Nicolas Briançon prend d'autant plus d'ampleur que les acteurs jouent cette pièce depuis des années (je l'avais déjà adorée en 2015 à la Pépinière) et prennent un plaisir fou, visible et contagieux.
Mille fois bravo. C'est pour retrouver des sensations comme celles que j'ai devant cette pièce que j'use mes fesses sur les vieux sièges rouges de tous les théâtres parisiens.
Suite au décès de sa mère, Henri Pulling rencontre aux obsèques sa fameuse tante Augusta, sa seule parente. Du moins, la seule qu'il connaisse.
La mère d'Henri quitte notre monde et le fils en découvre un nouveau, celui de son aïeule. Il est un peu coincé avec son chapeau melon de rigueur et sa passion pour les dahlias. Il ne fait certainement pas honneur à Augusta, qui n'a pas sa langue dans la poche, ni ses mains d'ailleurs. Bras dessus, bras dessous, le neveu et la tante repartent ensemble avec l'urne de la défunte. Cette dernière contient peut-être de la marijuana. Début d'un grand périple ! Loufoque et déjanté, le spectacle se poursuit au grès des voyages mouvementés, avec en fond de scène le wagon de la compagnie internationale.
D'un pays à un autre, tout comme d'un personnage à un autre (une vingtaine !), la pièce adaptée du roman éponyme de Graham Greene virevolte avec fluidité. Les scènes s'enchaînent rapidement grâce à une mise en scène rondement maîtrisée. On comprend vite pourquoi la pièce a reçu le Molière 2015 de la mise en scène. Les comédiens sont excellents et complémentaires. Claude Aufaure est gracieux en tante Augusta. Les yeux de Jean-Paul Bordes pétillent. Dominique Daguier en impose par sa carrure : nous n'avons pas envie de nous y frotter. Et enfin, le grand Pierre-Alain Leleu fait des bruitages et imitations plus vrais que nature : il est la cerise sur le gâteau.
Nul n'est tenu à un seul personnage et chacun donne le tournis. Il n'est pas toujours facile de suivre l'intrigue mais l'ode à la liberté aux couleurs British est bien là : délivrons-nous de la prison des autres. Très séduisant.
Dans une mise en scène follement originale et inventive, quatre énergumènes jouent à la fois tous le même personnage et des personnages différents ...
Avec une fluidité et une maîtrise qui forçent l'admiration car l'exercice est hautement périlleux.
Ça commence avec l'histoire d'un mec sans histoires, puis tout s'emballe ...
Toute la fantaisie, so british, de Graham Greene, jointe à celle de Nicolas Briançon, explose grâce à l'interprétation de ces quatre grands comédiens.
Le résultat est délectable !
Au passage, beaucoup de profondeur et de philosophie.
On ne le dit pas assez : Les voyages sauvent la vieillesse !!!!
Voilà un quatuor bien peu conventionnel, pour une pièce qui ne l’est pas moins.
Adapté du roman éponyme de Graham Greene, « Voyages avec ma tante » s’apprécie comme un conte. Le conte d’Henry Pulling, banquier dont la vie tellement rangée va se trouver bouleversée au contact d’une exubérante tante croisée au cours d'une cérémonie d'obsèques. Dès lors, il va se retrouver embarqué dans les aventures les plus invraisemblables …
Voilà une pièce qui ne laisse pas insensible, tant l’humour « so british » planant tout au long de l’histoire fait mouche à chaque réplique. Saluons la mise en scène particulièrement efficace, évitant les artifices, qui fait des comédiens le cœur et le moteur de la pièce. Les comédiens, ceux-là même cités en début de mon propos, font preuve d’un talent incroyable. Il n’est pas donné à tout le monde la capacité de faire vivre (et le terme n’est pas trop fort) une vingtaine de personnages.
Claude Aufaure, magnifique et incarnant avec malice cette fameuse tante Augusta.
Jean-Paul Bordes, dont la voix et le flegme donnent une touche d’élégance très à propos.
Dominique Daguier, au jeu tellement expressif
Pierre-Alain Leleu, dont les mimiques et imitations en tous genres (allant du chien à la pendule) sont à mourir de rire.
La belle idée est cependant de confier le rôle d’Henry non pas à un comédien, mais à tous à tour de rôle. Challenge délicat, chacun ayant sa sensibilité et sa vision de cet homme. Et pourtant, cela fonctionne parfaitement.
Quatre chaises, quelques chapeaux et l’imagination du spectateur sont les seuls ingrédients utilisés pour créer l’ambiance des lieux dans lesquels l’action se déroule.
Malgré une longueur vers la fin et une histoire parfois un peu confuse, « Voyages avec ma tante » fait toutefois passer un agréable moment.