- Théâtre contemporain
- Comédie Bastille
- Paris 11ème
Oscar et la dame rose

- Comédie Bastille
- 5, rue Nicolas-Appert
- 75011 Paris
- Richard-Lenoir (l.5)
Sur la scène de la Comédie Bastille, à Paris, découvrez l'adaptation du roman d'Eric-Emmanuel Schmitt, Oscar et la dame Rose.
"Cher Dieu,
Je m’appelle Oscar, j’ai dix ans, j’ai foutu le feu au chat, au chien, à la maison (je crois même que j’ai grillé les poissons rouges) et c’est la première lettre que je t’envoie parce que jusqu’ici, à cause de mes études, j’avais pas le temps."
Oscar, 10 ans, séjourne à l'hôpital des enfants.
Sa rencontre avec Mamie-Rose, ancienne catcheuse et bénévole, va illuminer son destin.
Elle lui propose d'écrire à Dieu et de faire comme si chaque journée comptait désormais pour dix ans...
Une amitié singulière naît alors entre Oscar et la dame rose qui sont loin d'imaginer à quel point cette complicité va bouleverser leur vie.
Des dames en rose viennent visiter les enfants malades. Mais Oscar a un coup de coeur pour celle qui lui raconte les histoires les plus extraordinaires, une ancienne catcheuse...
Elle le soutient et l'aide avec enchantement. Une grande histoire d'amour fraternel et de tendresse naît entre ces deux personnages.
C'est de manière ludique, sous forme de jeu et en lui proposant une correspondance avec Dieu, qu'elle l'aidera à vivre ses derniers instants.
"DES PENSÉES QUI PÈSENT.
"Livre-lui tes pensées. Des pensées que tu ne dis pas, ce sont des pensées qui pèsent, qui s'incrustent, qui t'alourdissent, qui t'immobilisent, qui prennent la place des idées neuves et qui te pourrissent. Tu vas devenir une décharge à vieilles pensées qui puent si tu ne parles pas." E E Schmitt.
Un seul en scène émouvant, touchant, rempli de sensibilité. Le comédien joue les deux personnages. Il a les expressions d'un enfant et nous fait ressentir les joies, la tristesse et le désarroi de ce petit homme. Le décor est une chambre remplie de jouets.
C'est une jolie pièce, très touchante, avec beaucoup de tendresse qui nous fait rentrer dans l'univers des hôpitaux pour enfants malades.
P.S : la pièce est tirée d'un magnifique texte d'Eric Emmanuel Schmitt.
Je n'avais pas pu la voir à Avignon. Je l'attendais à Paris.
Je n’avais pas lu le livre mais j’y ai remédié juste après la pièce.
L’émotion est vraiment présente et le comédien qui joue tous les rôles est juste et amène une certaine poésie, une douceur particulière.
Vraiment il faut la voir.
Oscar raconte sa vie à l'hopital, les visites de ses parents, les copains convalescents comme lui et surtout ses conversations avec mamie Rose, l'ex catcheuse.
Seul sur scène, Pierre Matras joue tous les roles (copains, medecin, mamie Rose) mais il est surtout Oscar. Un Oscar de 10 ans, plus vrai que nature avec son crane rasé au milieu de sa chambre d'Hopital où tous les meubles ont été surdimmensionné pour qu'il paraisse plus petit. Pierre Matras nous émeut en tant qu'Oscar. Il est sensationnel car juste en changeant l'intonnation de sa voix et l'expression de son visage, il passe d'un personnage à l'autre en une fraction de seconde..
La mise en scène le fait se déplacer dans sa chambre uniquement et pourtant il nous transporte en imagination chez mamie Rose. C'est vraiment réussi !
L'histoire est faite de sourires, de moments d'angoisse, de pleurs : c'est fort en émotions et nous sommes tenus en haleine par la voix du comédien jusqu'au final.
Un beau moment de théâtre.
Ici hélas, trop de pathétique tue le pathétique. Dommage car Pierre Matras est brillant, passant de l'espièglerie à la tristesse en passant la colère avec une rare aisance. Le texte est fin.
Mais hélas, malgré une accroche immédiate, je me suis senti (avis partagé) glisser vers l'ennui...
Pour ce nouvel opus, la metteuse en scène, Lucie Muratet, adopte un point de vue différent en confiant le rôle à un homme, Pierre Matras. Plutôt les rôles dois-je, car à charge pour lui d’incarner Oscar, Mamie Rose, les parents, le médecin … Challenge ambitieux, mais payant. Sur les planches, le comédien s’avère absolument bluffant. Impressionnant de mimétisme. Inutile pour lui de faire œuvre de milliers d’artifices pour faire apparaître les différents personnages. Un simple sourire, la position des mains, l’attitude du corps, un changement dans le regard suffit à faire comprendre celui venant d’entrer en scène.
Performance brillante pour une pièce qui ne l’est pas moins. Autour d’un décor unique, à savoir une chambre d’hôpital, la mise en scène joue beaucoup sur les lumières afin de créer une atmosphère en adéquation avec les propos tenus. Bien vu !
Le texte, quant à lui, est une merveille d’émotions, allant du rire aux larmes. A cet égard, si tout du long l’humour est très présent, les dernières dizaines de minutes sont particulièrement poignantes. Pensez à vous munir de mouchoirs en papier …
En résumé, Oscar et la dame Rose est un spectacle plein d’humour, plein d’amour, dont chacun sortira bouleversé.
A voir sans hésiter.