- Classique
- Théâtre de l'Atelier
- Paris 18ème
Mademoiselle Julie

7,7/10
60%
- Théâtre de l'Atelier
- 1, place Charles-Dullin
- 75018 Paris
- Anvers (l.2)
Itinéraire
Billets de 19,00 à 39,00 €
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La pièce raconte la passion interdite entre Mademoiselle Julie, jeune femme de la haute-société en quête d’émancipation, et Jean, son chauffeur. Julie, la noble, et Jean, le valet, se rencontrent dans la cuisine de la propriété du Comte.
Tandis que Christine, la fiancée de Jean, passe de temps en temps par la cuisine, où elle finira par s’endormir, Jean et Julie se séduisent.
Toutes les critiques
C’est l’histoire d’une passion entre un valet, Jean, et la jeune fille de la maison, Julie. Le soir de la Saint-Jean, au creux d’une nuit blanche et lumineuse, après avoir succombé à leur amour et transgresser les règles, les protagonistes décident de tout quitter. Sous le regard de Kristin, la servante, qui elle, sait rester à sa place, Jean et Julie se livrent à un combat d’amour et de liberté à l’issue fatale.
Jeu de domination, rapports de classe, sensualité et désir, volonté de s’affranchir des règles et de la société, Strindberg ramasse, dans une unité de temps et d’espace, les atermoiements des deux héros qui cherchent à échapper à leur condition et à leur destin.
Le jeu de Xavier Legrand, tout en nuances, nous a convaincu, celui d’Anna Mouglalis, reste plus linéaire malgré sa très belle présence dans ce chef d’œuvre parfaitement construit.
Une pièce de répertoire à voir, un bijou d'écriture et de construction dramatique.
Jeu de domination, rapports de classe, sensualité et désir, volonté de s’affranchir des règles et de la société, Strindberg ramasse, dans une unité de temps et d’espace, les atermoiements des deux héros qui cherchent à échapper à leur condition et à leur destin.
Le jeu de Xavier Legrand, tout en nuances, nous a convaincu, celui d’Anna Mouglalis, reste plus linéaire malgré sa très belle présence dans ce chef d’œuvre parfaitement construit.
Une pièce de répertoire à voir, un bijou d'écriture et de construction dramatique.
Une pièce contemporaine mise en scène brillamment par Élisabeth Chailloux. Texte qui montre les différences sociales et qui met en valeur le plafond de verre qui malheureusement subsiste toujours.
Un très beau jeu d'acteur de Xavier Legrand et Anna Mougladis.
Toutefois, Les décors très sombres servent parfaitement la noirceur de cette pièce, mais j'ai trouvé que cette mademoiselle Julie était un peu trop excessive et au bord de la folie ce qui m'a mis mal à l'aise.
Un très beau jeu d'acteur de Xavier Legrand et Anna Mougladis.
Toutefois, Les décors très sombres servent parfaitement la noirceur de cette pièce, mais j'ai trouvé que cette mademoiselle Julie était un peu trop excessive et au bord de la folie ce qui m'a mis mal à l'aise.
J'ai découvert et beaucoup apprécié cette pièce de Stringberg que je ne connaissais pas mais je ne sais pas si le plaisir de ce spectacle ne vient pas davantage du texte que de sa mise en scène.
Certes Xavier Legrand et Anna Mougladis jouent très bien et les décors très sombres servent parfaitement la noirceur de cette pièce, mais, j'ai trouvé tout de même que cette mademoiselle Julie était un peu trop excessive et au bord de la folie.
Cela reste un beau spectacle avec de belles idées de mise en scène.
Certes Xavier Legrand et Anna Mougladis jouent très bien et les décors très sombres servent parfaitement la noirceur de cette pièce, mais, j'ai trouvé tout de même que cette mademoiselle Julie était un peu trop excessive et au bord de la folie.
Cela reste un beau spectacle avec de belles idées de mise en scène.
‘Mademoiselle Julie’ est une pièce sombre sur la lutte des classes et la lutte entre homme et femme. Ces deux combats sont inextricablement liés dans cette pièce. Julie, fille d’un bourgeois de province, profite de l’absence de son père pour tester un soir de fête de la Saint Jean, son pouvoir de domination via un jeu de séduction malsain, sur Jean le valet de son père. Mais attention dans ce genre de jeu les positions dominant/dominé pouvant rapidement changer de bord….
Fidèle à son habitude, Strindberg instille un malaise qui va croissant avec l’avancé de l’intrigue et la metteure en scène Anne Brochen, s’inspirant d’une traduction que j’ai beaucoup apprécié de de Terje Sinding nous sert un spectacle basé sur la force du texte, il n’y a pas d’effets superflus.
A l’instar d’autres productions, ce ‘Mademoiselle Julie’ repose sur le texte et c’était un pari risqué car cette pièce est difficile à jouer mais c’est un pari réussi pour Anne brochen, qui incarne Kristin la troisième protagoniste de cet affrontement. Son rôle de servante tout en retenue bien que l’on sente aussi sa colère qui couve sous le masque, met d’autant plus en valeur la violence des rapports entre Julie et Jean, violence exprimée par le mépris et l’orgueil des deux comédiens.
Ces deux comédiens sont Anna Mouglalis dans le rôle de Mademoiselle Julie et Xavier Legrand dans le rôle de Jean le serviteur. Ils forment un duo fantastique ! Il faut les voir se tourner autour, se rapprocher puis s’éloigner pour comprendre qu’il s’agit d’une danse, danse dangereuse en soi mais qui fait partie des apprentissages des relations maitre/valet. On se demande en les regardant qui mène la danse.
Je réitère : ces deux-là savent danser !
Il y a aussi la voix d’Anna Mouglalis : ce timbre un peu rauque qui me fait chavirer.
Et il y ce lieu, décor créé par Lorenzo Albani : une immense cuisine sombre où toute l’intrigue va se nouer, qui contribue à l’ambiance de malaise. Je salue aussi l'ambiance sonore toute en finesse de Fabrice Naud qui complète ce tableau.
C’est réussi !
Fidèle à son habitude, Strindberg instille un malaise qui va croissant avec l’avancé de l’intrigue et la metteure en scène Anne Brochen, s’inspirant d’une traduction que j’ai beaucoup apprécié de de Terje Sinding nous sert un spectacle basé sur la force du texte, il n’y a pas d’effets superflus.
A l’instar d’autres productions, ce ‘Mademoiselle Julie’ repose sur le texte et c’était un pari risqué car cette pièce est difficile à jouer mais c’est un pari réussi pour Anne brochen, qui incarne Kristin la troisième protagoniste de cet affrontement. Son rôle de servante tout en retenue bien que l’on sente aussi sa colère qui couve sous le masque, met d’autant plus en valeur la violence des rapports entre Julie et Jean, violence exprimée par le mépris et l’orgueil des deux comédiens.
Ces deux comédiens sont Anna Mouglalis dans le rôle de Mademoiselle Julie et Xavier Legrand dans le rôle de Jean le serviteur. Ils forment un duo fantastique ! Il faut les voir se tourner autour, se rapprocher puis s’éloigner pour comprendre qu’il s’agit d’une danse, danse dangereuse en soi mais qui fait partie des apprentissages des relations maitre/valet. On se demande en les regardant qui mène la danse.
Je réitère : ces deux-là savent danser !
Il y a aussi la voix d’Anna Mouglalis : ce timbre un peu rauque qui me fait chavirer.
Et il y ce lieu, décor créé par Lorenzo Albani : une immense cuisine sombre où toute l’intrigue va se nouer, qui contribue à l’ambiance de malaise. Je salue aussi l'ambiance sonore toute en finesse de Fabrice Naud qui complète ce tableau.
C’est réussi !
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Julie Brochen choisit une mise en scène claire, efficace où les émotions affrontent la raison. Elle incarne d’ailleurs, Kristin, la cuisinière, cette figure moralisatrice et puritaine. Son mode de vie est dictée par la croyance. Même son habillement s’oppose à ceux des deux autres comédiens.
Sa robe noire, recouvre son corps et est très austère. Jean/Xavier Legrand possède un costume classique et sobre qui incarne à merveille son rôle. Mademoiselle Julie/ Anna Mouglalis porte elle un ensemble jaune moutarde. Quand la société corsetée l’étouffera trop, elle déboutonne sa veste faisant apparaître le haut de sa tunique noire soyeuse et brodée. L’exubérance de cette jeune fille riche qui perd la raison s’illustre également par son changement de tenue qui ne correspond à style 19ème siècle. Elle m’évoque plus une tenue de Mylène Farmer. Botte montante, pantalon en cuir moulant et chemisier qui s’ouvre par l’arrière, voilà la seconde tenue dans laquelle s’illustre la folie. Un contraste noir et blanc qui peut évoquer l’opposition raison/sentiment.
Un contraste qui se trouve également dans le jeu. Anna Mouglalis à la voix grave a un comportement alambiquée et lunatique jouant à la fois l’ingénue, la capricieuse, la monstrueuse et l’égarée. Elle rêve de liberté qu’elle ne pourra jamais avoir. Impossible pour elle de se trouver. En face, on trouve le flamboyant Xavier Legrand, sérieux, droit, à la rhétorique pragmatique qui va céder à l’appel de la chaire. Ce comédien s’impose par la justesse de son ton, son charisme et sa sensibilité. Il incarne la colère d’une classe sociale rabrouée, l’ambition de changer de vie et l’utopie d’un monde plus juste demain. Mais peut-il vraiment s’affranchir des carcans qu’on lui a enseignés ?
Un doute et un espoir joués avec une grande intensité, captivant le spectateur d’un bout à l’autre de la pièce.
Sa robe noire, recouvre son corps et est très austère. Jean/Xavier Legrand possède un costume classique et sobre qui incarne à merveille son rôle. Mademoiselle Julie/ Anna Mouglalis porte elle un ensemble jaune moutarde. Quand la société corsetée l’étouffera trop, elle déboutonne sa veste faisant apparaître le haut de sa tunique noire soyeuse et brodée. L’exubérance de cette jeune fille riche qui perd la raison s’illustre également par son changement de tenue qui ne correspond à style 19ème siècle. Elle m’évoque plus une tenue de Mylène Farmer. Botte montante, pantalon en cuir moulant et chemisier qui s’ouvre par l’arrière, voilà la seconde tenue dans laquelle s’illustre la folie. Un contraste noir et blanc qui peut évoquer l’opposition raison/sentiment.
Un contraste qui se trouve également dans le jeu. Anna Mouglalis à la voix grave a un comportement alambiquée et lunatique jouant à la fois l’ingénue, la capricieuse, la monstrueuse et l’égarée. Elle rêve de liberté qu’elle ne pourra jamais avoir. Impossible pour elle de se trouver. En face, on trouve le flamboyant Xavier Legrand, sérieux, droit, à la rhétorique pragmatique qui va céder à l’appel de la chaire. Ce comédien s’impose par la justesse de son ton, son charisme et sa sensibilité. Il incarne la colère d’une classe sociale rabrouée, l’ambition de changer de vie et l’utopie d’un monde plus juste demain. Mais peut-il vraiment s’affranchir des carcans qu’on lui a enseignés ?
Un doute et un espoir joués avec une grande intensité, captivant le spectateur d’un bout à l’autre de la pièce.
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