- Théâtre contemporain
- Théâtre Tristan-Bernard
- Paris 8ème
Les Petites Reines

- Théâtre Tristan-Bernard
- 64, rue du Rocher
- 75008 Paris
- St-Lazare (l.3, l.9, l.12, l.13, l.14, RER E, Trans J et L)
Mireille Laplanche a 16 ans.
Elle aime lire de la philosophie, s’enfiler des crottins de chavignol, écrire des lettres inévitablement sans réponse à son père qui ignore son existence. Depuis trois ans, sur Facebook, elle est élue « Boudin d’Or » de son lycée de Bourg-en-Bresse, titre insultant qu’elle a décidé de porter haut, parce qu’elle en a eu marre de pleurer, çà lui prenait beaucoup trop d’énergie. Mais cette année, Ô déconvenue, elle est seulement « Boudin de Bronze » !
Plutôt que d’y voir une blessure pour son orgueil de moche-qui-s’assume (parfois un peu moins, mais personne n’est parfait…!), elle part à la rencontre d’Hakima et Astrid, respectivement « Boudin d’Argent » et « Boudin d’Or ».
Outre leur « être boudin », les trois jeunes filles s’aperçoivent qu’elles ont une nécessité commune : se trouver, le 14 juillet, à la Garden-Party de l’Élysée. C’est à vélo qu’elles décident de rejoindre Paris et sa présidentielle pelouse, en vendant du boudin, sous la responsabilité du grand frère d’Hakima, vétéran de guerre en fauteuil roulant.
La critique de la rédaction : 7/10. Heureux qui comme un boudin d’or, a fait un beau voyage.
Nous suivons la distrayante et parfois émouvante histoire des trois collégiennes sur le podium de la compétition de la fille la plus moche de l'établissement. Ce thème du harcèlement scolaire, du mal être, des complexes est bien traité, universel. Les adolescents ne sont jamais tendres entre eux.
Les Petites Reines sensibilise, rend les exclus uniques, attachants et montre leur souffrance. Elle semble plutôt écrite pour les enfants et grands enfants. Nommée pour le Molière du spectacle jeune public (2018), sa naïveté est touchante, son humour sympathique.
Néanmoins, nous avons trouvé que les acteurs criaient trop. Cela nuit à la qualité de leur jeu.
Quelques longueurs se font ressentir à un moment donné mais nous avons passé un moment agréable.
Un souffle de légèreté et de bonne humeur, cela fait du bien!
Et mine de rien, sous les rires, de quoi aborder des thèmes sensibles chez les ados, estime de soi, regard des autres, cellule familiale ou encore influence des réseaux sociaux et des médias.
A voir avec des ados pour libérer la parole sur ces sujets délicats , et à tout âge pour un joli moment de théâtre!
C’est vif, émouvant, rythmé, direct et même drôle malgré un sujet profond. L’adaptation du roman de Clémentine Beauvais est parfaitement restitué sur scène. Tout y ait, l’intolérance, la persécution, l’exclusion, la discrimination et le harcèlement moral. La tonique et facétieuse Manon Combes mène la danse et entraine « les boudinettes » sur la route de la reconnaissance. Les cinq comédiens interprètent leurs rôles avec justesse et dérision.
France, Bourg en Bresse : C’est l’histoire de trois jeunes filles victimes de la méchanceté des autres via les réseaux sociaux, étant élues ‘boudins’ de leur lycée. Mais dans les trois il y a Mireille qui connait déjà le problème depuis 2 ans puisqu’elle était déjà au palmarès des éditions précédentes et qui a décidé de relever la tête pour affronter cette vindicte. Elle va rencontrer les deux autres et elles se découvrent un but commun : aller à Paris. Elles vont tout faire pour le réaliser et montrer de quoi elles sont capables au monde.
J’ai d’abord été frappée par le traitement du sujet qui est vraiment d’actualité : le harcèlement via les réseaux sociaux à l’école. C’est assez glaçant de voir la facilité avec laquelle on peut devenir un bourreau d’une cruauté sans nom ou une victime totalement sidérée en quelques clics de souris et aussi la rapidité de propagation de ce type d’information via ces réseaux. L’adolescence est un âge difficile et le sujet est difficile mais il est abordé avec humour et finesse.
Alors même si le but commun que les filles se découvrent n’est pas vraiment réaliste, on les suit avec bienveillance dans leur road trip vers Paris. Il y a un côté cinématographique pas désagréable avec la route défile sur un écran au fond quand les filles sont sur leur vélo. On alterne les passages émouvants avec les rires salvateurs ce qui fait que nous restons tenus en haleine par l’histoire.
L’adaptation du roman de Clémentine Beauvais sur scène est donc une vraie réussite. Cela tient au choix du comédien et des comédiennes qui incarnent ces ados avec une belle fraicheur et une bonne dose d’énergie, mais aussi à la mise en scène dynamique de Justine Heynemann.
A voir avec le collège dès la classe de sixième, au même titre que le classique Molière.
Beaucoup d'enfants dans la salle ce jour là , et c'est tant mieux. (le plus jeune avait 8 ans)
Cette pièce traite d'un sujet difficile, avec une finesse extraordinaire.
Les comédiens sont formidables et plein d'énergie, l'histoire est rondement menée, et pour une fois, la modernité (usage intempestif du smartphone, omniprésence des réseaux sociaux, vacuité du journalisme d'info continue) est traité avec une justesse remarquable.
J'ai ri et été émue par l'histoire de ces trois jeunes filles, bien trop jolies, futées et touchantes pour être de simples "boudins".