- Théâtre contemporain
- Théâtre de Paris, Salle Réjane
- Paris 9ème
La Collection

- Nicolas Vaude
- Davy Sardou
- Thierry Godart
- Sara Martins
- Théâtre de Paris, Salle Réjane
- 15, rue Blanche
- 75009 Paris
- Trinité (l.12), Blanche (l.2)
Harry, la quarantaine, est en couple avec Bill, un dessinateur de mode d'une vingtaine d'années. De son côté, Stella, designer elle aussi, mais dans la trentaine, vit avec James, son mari et partenaire d’affaires dans leur appartement de Chelsea.
Un soir Harry reçoit un étrange coup de téléphone non identifié. Peu après, un homme qui refuse de se présenter enfonce sa porte.
Qui est-il ? Que s’est-il passé ?
Et dans cette histoire, qui croire ?
Un thriller psychologique passionnant adapté par Eric Kahane.
La pièce de théâtre La Collection a été écrite par Harold Pinter en 1961. Cet auteur anglais a été prix Nobel de littérature.
Davy Sardou a été récompensé du Triomphe AuBalcon 2016 du meilleur acteur pour son rôle dans Les Voeux du Coeur.
Au théâtre, Thierry Godard a joué dans Encore une histoire d'amour au Studio des Champs Elysées. Nicolas Vaude a lui récemment joué dans Pour un Oui ou Pour un Non et Amphitryon au Poche Montparnasse (2017). La dernière apparition sur les planches de Sara Martins était en 2013, pour Race.
La critique de la rédaction : 6.5/10. Énigmatique cette Collection de Pinter.
Comme dans toutes les pièces de théâtre de cet auteur, nous mettons du temps à comprendre les liens entre les personnages, qui dit vrai, où ils veulent en venir.
L’histoire, les dialogues créent une attente. Nous sommes complètement pris.
La mise en scène est superbe... La musique, les jeux de lumières, la gestion des espaces, tout est millimétré. Une ambiance troublante est créée.
Davy Sardou, Thierry Godard, Sara Martins sont irréprochables. Nicolas Vaude apporte une touche de fantaisie avec son interprétation démesurément empruntée du mari trompé.
Hélas, à la fin de cette courte pièce (1h05), nous nous sommes dits « Tout ça pour ça ».
Nicolas Vaude est énigmatique à souhait. Sara Martins et Thierry Godard jouent juste. Davy est digne de la dynastie des Sardou. La mise en scène est fluide et surprenante, on passe d’un lieu à un autre sans jamais changer de décor.
Pour ma part j’ai un avis assez mitigé sur cette comédie. On dirait du Bergman réalisé par Godard, c’est tout dire !
Dans un univers où le vrai et le faux s'emmêlent, où chacun des personnages est imprévisible, où les récits sont contradictoires ... Où même les relations entre les protagonistes sont ambigües ...
Un mari trompé (?), accablé par la jalousie, cherche désespérément une réponse à la question qui le ronge.
Le doute, l'horrible doute, est finalement le héros de cette pièce magnifique !
Que s'est il vraiment passé, il ne le saura pas, pas plus que le spectateur d'ailleurs !
Car chez Pinter, comme souvent dans la vie, rien n'est ce qu'il parait être.
Autour de la belle Sara Martins, dans une superbe mise en scène, trois comédiens talentueux naviguent en eaux troubles, et nous montrent de manière éclatante la complexité du couple et de toute relation humaine !
Un texte subtil qui vous tient en haleine jusqu'à la fin. J'ai juste regretté la durée. Trop court ! Contrairement à certains avis je suis tombée raide dingue de Nicolas Vaude que je ne connaissais qu'à travers le cinéma ou la TV même si à l'origine j'y allais pour Thierry Godart.
J'ai également découvert le jeu de Davy Sardou. C'est une pièce à découvrir avec de vrais comédiens. Par contre ne comptez pas sur moi pour vous raconter l'histoire...
Pour autant, le jeu des quatre protagonistes est harmonieux. Davy Sardou dans le rôle de Bill est mystérieux, charismatique et impénétrable juste comme il faut. Sara Martins n’a pas énormément de répliques mais son jeu se fait sur scène, par sa présence entre ces trois hommes. C’est elle la pomme de discorde, l’élément perturbateur. Elle est en cela nécessaire et absolument sublime. Thierry Godart en dominant et protecteur jaloux apparaît complexe et loin d’être dupe. Et pour finir j’ai presque oublié l’auteur derrière Nicolas Vaude. C’est assez révélateur de la pertinence du choix de cet acteur pour ce rôle : Nicolas Vaude est si étrange, si fantaisiste et imprévisible que le rôle lui sied parfaitement.
Le décor est très beau, l’espace scénique réduit toujours très bien rempli et les costumes dignes des couturiers qu’incarnent les acteurs : ils tombent parfaitement avec ce petit rien d’élégance. Le tout pour un rendu visuellement très beau dans cette mise en scène de Thierry Harcourt.
Mais on s’ennuie quand même un peu faute d’intérêt pour l’intrigue… Je dirais pour conclure qu’il faut voir jouer Nicolas Vaude une fois dans sa vie. Mais qu’il n’est pas indispensable de le voir dans cette pièce...
La pièce met en scène deux couples qui évoluent dans le milieu de la mode Bill et Harry qui vivent dans le même appartement, leur relation n'est pas clairement définie mais on peut penser qu'il ont une relation amoureuse, et un couple marié Stella et James.
Bill et Stella se sont croisés lors d'un voyage lié à leur profession.
Ont ils, n'ont ils pas eu une liaison à cette occasion ?
C'est le thème de cette pièce en un acte, nous n'aurons pas la réponse, où chacun aura sa réponse, car pour reprendre le titre d'une pièce de Pirandello à chacun sa vérité, la vraie ou celle dont on s'arrange.
Quand on arrive dans la salle on remarque le décor signé Marius Strasser dont les murs sont tapissés d'un patron de couture géant, ainsi qu'une cabine téléphonique montée en bas de scène dans la salle qui aura son importance au cours du spectacle.
Stella c'est Sara Martins, son rôle est un peu en retrait, mais elle y apporte beaucoup de présence, de mystère et d'ironie.
Nicolas Vaude est James son mari, inquisiteur, manipulateur, inquiétant il sait parfaitement restituer les failles de son personnage.
Sorti des bas fonds par Harry, Davy Sardou est Bill, sobre et en retenue il est parfait.
Enfin Thierry Godart connu surtout connu pour ses participations à des séries comme Engrenages ou Un village français, et trop rare au théâtre, joue Harry avec beaucoup de finesse.
Si je n'aime pas toujours les pièces de Pinter, j'ai ici été plutôt séduit par la lecture qu'en donne Thierry Harcourt, et le jeu des quatres comédiens.