- Théâtre contemporain
- La Scala
- Paris 10ème
J'ai des doutes

Avec François Morel
- François Morel
9,1/10
100%
- La Scala
- 13, boulevard de Strasbourg
- 75010 Paris
- Strasbourg Saint-Denis (l.4, l.8, l.9)
Itinéraire
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J'ai horreur qu'on me prenne mes affaires.
François Morel s’empare du phrasé de Raymond Devos. Il rend hommage au clown, jongleur des mots, phénomène rare et maître à penser, à repenser le monde ; à son œuvre consacrée à la vie, à la mort et à l’absurdité qu’on trouve entre les deux.
L'AVIS DE LA REDACTION : 9/10
Raymond Morel ou François Devos ?? J'ai des doutes ....Quoique ....
Que peut on attendre d'un Deschiens qui se prend pour un chien ?
Qui met tout sens dessus dessous
Qui a horreur de prêter ses pantoufles et son pyjama
Qui nous fait rire avec trois fois rien
Qui parle pour ne rien dire
Qui ne sait ni Caen, ni où ?
Ne cherchez pas le clou du spectacle, vous deviendriez marteau.
Devos existe, Morel l'a rencontré !
Sylvie Tuffier
Toutes les critiques
Raymond Morel ou François Devos ?? J'ai des doutes ....Quoique ....
Que peut on attendre d'un Deschiens qui se prend pour un chien ?
Qui met tout sens dessus dessous
Qui a horreur de prêter ses pantoufles et son pyjama
Qui nous fait rire avec trois fois rien
Qui parle pour ne rien dire
Qui ne sait ni Caen, ni où ?
Ne cherchez pas le clou du spectacle, vous deviendriez marteau.
Devos existe, Morel l'a rencontré !
Que peut on attendre d'un Deschiens qui se prend pour un chien ?
Qui met tout sens dessus dessous
Qui a horreur de prêter ses pantoufles et son pyjama
Qui nous fait rire avec trois fois rien
Qui parle pour ne rien dire
Qui ne sait ni Caen, ni où ?
Ne cherchez pas le clou du spectacle, vous deviendriez marteau.
Devos existe, Morel l'a rencontré !
François Morel ne cherche à copier l’homme-orchestre. Chacun cultive son monde.
L’hommage se fait à travers le regard de celui qui créé et celui qui aime. Il ne possède pas le talent multi-instrumentaliste ou circassien. Mais il a ce visage si expressif qui d’un regard arrive à faire rire simplement. Aussitôt une connivence avec le public se met en scène, sublimé par la complicité qu’il partage avec son partenaire d’incohérences maîtrisées. Le résultat est là avec ces sourires qui s’affichent dès le début de la représentation et avec lequel chacun de spectateur va repartir. Histoire d’amour, de chien, d’amitié, de ville de fous, de clou… les textes nous parlent.
La Gaîté est de mise pour faire un pied de nez à la méchanceté, à la médiocrité et à l’art de cultiver les mauvaises nouvelles. La chaleur des applaudissements raisonne dans la grande salle de la Scala tel un remerciement d’avoir insuffler de la joie de vivre.
Ce n’est pas un hasard si François Morel a reçu un Molière en 2018 pour ce spectacle.
L’hommage se fait à travers le regard de celui qui créé et celui qui aime. Il ne possède pas le talent multi-instrumentaliste ou circassien. Mais il a ce visage si expressif qui d’un regard arrive à faire rire simplement. Aussitôt une connivence avec le public se met en scène, sublimé par la complicité qu’il partage avec son partenaire d’incohérences maîtrisées. Le résultat est là avec ces sourires qui s’affichent dès le début de la représentation et avec lequel chacun de spectateur va repartir. Histoire d’amour, de chien, d’amitié, de ville de fous, de clou… les textes nous parlent.
La Gaîté est de mise pour faire un pied de nez à la méchanceté, à la médiocrité et à l’art de cultiver les mauvaises nouvelles. La chaleur des applaudissements raisonne dans la grande salle de la Scala tel un remerciement d’avoir insuffler de la joie de vivre.
Ce n’est pas un hasard si François Morel a reçu un Molière en 2018 pour ce spectacle.
Confortablement installé dans mon fauteuil à la Scala, j’attends le début du spectacle. Oh, je ne dirais pas que je l’ai attendu mille ans, mais avouez que l’affiche est un sacré pari bien trop tentant. Donc, j’attends patiemment le début, lorsqu’à côté de moi un monsieur me demande : « qu’est-ce qu’on joue ce soir, ici ? ».
-J’ai des doutes, répond-je d’un air las (un peu essoré par la route).
-Si vous avez des doutes, que faites-vous là ? me dit l’homme.
-Oh, ici ou là. D’ailleurs, la question n’est pas là … ou ici.
-C’est bien fait pour vous, vous n’aviez qu’à faire attention où vous rangiez vos questions, me fait-il agacé. Et puis, laissez-moi vous dire que vous vous égarez aussi dans vos réponses car vous ne m’avez pas répondu.
Sur le coup, j’ai franchement eu un doute. Vexé, je lui fais alors remarquer que lorsque l’on vient au spectacle, la moindre des choses est de savoir ce qui se joue.
Sans se démonter, et sur un ton hautain, il me signale : « il y a deux pianos sur scène et comme vous me dites qu’on joue … j’ai compris, c’est bon, je connais la musique ».
-La musique peut-être, mais pas le programme. De musique, il en est question, mais pas seulement. Regardez bien, pendrillonage à l’italienne et deux pianos.
-Quel rapport, me demande-t-il.
-Aucun. Le premier est un effet de rideau et le deuxième un effort de déco, lui dis-je en reprenant mon souffle.
-Hé bien vous ne manquez pas d’air !
-Si justement d’un « r » à déco. Vous me l’avez donné, maintenant nous avons un décor. Donc, deux pianos. Un noir, un blanc.
-Jusque là c’est clair, intervient le monsieur.
-Bien, un droit et un à queue.
A cet instant, je constate que mon interlocuteur nage … Je lui conseille donc de rester concentré s’il ne veut pas risquer le tête-à-queue lorsque le piano noir à queue et le piano blanc droit joueront de concert.
-Deux concerts ? Mais, cela va être une cacophonie s’inquiète l’homme.
Il me faudra encore quelques minutes pour lui faire comprendre que de concert ne signifie pas deux concerts, mais bien de concert. C’est pourtant simple. Enfin, toujours est-il que lorsqu’il réitère sa question première, je ne sais pas ce qui me prend, mais je réponds un zouave.
Désarmé, le monsieur regarde son billet plein de doutes (le monsieur, pas le billet) et s’écrie : « mais non, j’ai des doutes ».
-Ah alors, si vous avez des doutes, asseyez-vous il faut les lever. François Morel est là pour ça. Raymond Devos aussi. Le premier se joue des mots du second, leur offrant une nouvelle vie. Quand la poésie de l’un rencontre le génie de l’autre (et inversement), cela donne une partition sur laquelle humour et émotion se mêlent. Un comédien-pianiste (ou inversement) vient alors transformer le duo en trio avec brio. C’est beau. François Morel parle vite, mais sans jamais qu’aucune de ses paroles ne soit incompréhensible. Quelle dextérité dans la langue !
C’est le moment que choisit mon voisin pour revenir à la charge : « mais pourquoi parle-t-il si vite ? » me demande-t-il.
-Il a une fuite de mots, que je fais.
-S’il a une fuite, il faut appeler un plombier, il saura raisonner son débit.
Je lui fais remarquer que je ne saurais lui donner raison, car la folie ne se raisonne pas.
-Ce n’est pas une raison, veut-il conclure.
C’est fou non ? Et nous avons continué à parler en silence. Impressionnant tout ce que l’on peut se dire quand on se tait. Pendant ce temps, sur scène, le comédien, lui, parle. Pourquoi lui parle-t-il plus à lui qu’à moi me demanderez-vous ? Je n’en connais pas la raison. Du coup, je me tais pour les écouter. Enfin, les écouter … surtout François Morel car il n’y a que lui qui parle.
Et c’est là, que dans un silence d’église, la voix d’un père s’élève pieusement pour dire « un seul qui parle, est-ce bien moral ? »
A quoi, son fils, visiblement sain d’esprit, répond « mon père, la morale n’a rien à voir ici. C’est du Devos dans le texte et du Morel sur scène. Mais, ma foi, pour celui qui n’a pas le moral, je lui conseillerais de venir voir Morel. »
Heureux de pouvoir ajouter ma pierre, je crois malin d’ajouter « et il en sortirait ivre de bonheur ».
-Ah oui mais vous buvez ses paroles, m’assène le père. A un moment, boire ou bien rire, il faut choisir.
-Pourquoi choisir. Il suffit de se laisser porter par la poésie des mots. Parlons-en …
Alors nous sommes allés poétiser autour d’un vers … à pied, le bar était à deux pas. Hé bien vous savez quoi, nous sommes tombés d’accord. J’ai des doutes est un spectacle à voir, à voir, à voir. C’est le voir qu’il vous faut … sans aucun doute !
-J’ai des doutes, répond-je d’un air las (un peu essoré par la route).
-Si vous avez des doutes, que faites-vous là ? me dit l’homme.
-Oh, ici ou là. D’ailleurs, la question n’est pas là … ou ici.
-C’est bien fait pour vous, vous n’aviez qu’à faire attention où vous rangiez vos questions, me fait-il agacé. Et puis, laissez-moi vous dire que vous vous égarez aussi dans vos réponses car vous ne m’avez pas répondu.
Sur le coup, j’ai franchement eu un doute. Vexé, je lui fais alors remarquer que lorsque l’on vient au spectacle, la moindre des choses est de savoir ce qui se joue.
Sans se démonter, et sur un ton hautain, il me signale : « il y a deux pianos sur scène et comme vous me dites qu’on joue … j’ai compris, c’est bon, je connais la musique ».
-La musique peut-être, mais pas le programme. De musique, il en est question, mais pas seulement. Regardez bien, pendrillonage à l’italienne et deux pianos.
-Quel rapport, me demande-t-il.
-Aucun. Le premier est un effet de rideau et le deuxième un effort de déco, lui dis-je en reprenant mon souffle.
-Hé bien vous ne manquez pas d’air !
-Si justement d’un « r » à déco. Vous me l’avez donné, maintenant nous avons un décor. Donc, deux pianos. Un noir, un blanc.
-Jusque là c’est clair, intervient le monsieur.
-Bien, un droit et un à queue.
A cet instant, je constate que mon interlocuteur nage … Je lui conseille donc de rester concentré s’il ne veut pas risquer le tête-à-queue lorsque le piano noir à queue et le piano blanc droit joueront de concert.
-Deux concerts ? Mais, cela va être une cacophonie s’inquiète l’homme.
Il me faudra encore quelques minutes pour lui faire comprendre que de concert ne signifie pas deux concerts, mais bien de concert. C’est pourtant simple. Enfin, toujours est-il que lorsqu’il réitère sa question première, je ne sais pas ce qui me prend, mais je réponds un zouave.
Désarmé, le monsieur regarde son billet plein de doutes (le monsieur, pas le billet) et s’écrie : « mais non, j’ai des doutes ».
-Ah alors, si vous avez des doutes, asseyez-vous il faut les lever. François Morel est là pour ça. Raymond Devos aussi. Le premier se joue des mots du second, leur offrant une nouvelle vie. Quand la poésie de l’un rencontre le génie de l’autre (et inversement), cela donne une partition sur laquelle humour et émotion se mêlent. Un comédien-pianiste (ou inversement) vient alors transformer le duo en trio avec brio. C’est beau. François Morel parle vite, mais sans jamais qu’aucune de ses paroles ne soit incompréhensible. Quelle dextérité dans la langue !
C’est le moment que choisit mon voisin pour revenir à la charge : « mais pourquoi parle-t-il si vite ? » me demande-t-il.
-Il a une fuite de mots, que je fais.
-S’il a une fuite, il faut appeler un plombier, il saura raisonner son débit.
Je lui fais remarquer que je ne saurais lui donner raison, car la folie ne se raisonne pas.
-Ce n’est pas une raison, veut-il conclure.
C’est fou non ? Et nous avons continué à parler en silence. Impressionnant tout ce que l’on peut se dire quand on se tait. Pendant ce temps, sur scène, le comédien, lui, parle. Pourquoi lui parle-t-il plus à lui qu’à moi me demanderez-vous ? Je n’en connais pas la raison. Du coup, je me tais pour les écouter. Enfin, les écouter … surtout François Morel car il n’y a que lui qui parle.
Et c’est là, que dans un silence d’église, la voix d’un père s’élève pieusement pour dire « un seul qui parle, est-ce bien moral ? »
A quoi, son fils, visiblement sain d’esprit, répond « mon père, la morale n’a rien à voir ici. C’est du Devos dans le texte et du Morel sur scène. Mais, ma foi, pour celui qui n’a pas le moral, je lui conseillerais de venir voir Morel. »
Heureux de pouvoir ajouter ma pierre, je crois malin d’ajouter « et il en sortirait ivre de bonheur ».
-Ah oui mais vous buvez ses paroles, m’assène le père. A un moment, boire ou bien rire, il faut choisir.
-Pourquoi choisir. Il suffit de se laisser porter par la poésie des mots. Parlons-en …
Alors nous sommes allés poétiser autour d’un vers … à pied, le bar était à deux pas. Hé bien vous savez quoi, nous sommes tombés d’accord. J’ai des doutes est un spectacle à voir, à voir, à voir. C’est le voir qu’il vous faut … sans aucun doute !
Venir voir François Morel c’est un peu comme un dimanche après-midi au coin du feu.
C’est doux et familier, c’est plein de tendresse et de bienveillance. On est charmé par ses petites mimiques modestes et tendres.
On rit aussi, bien sûr, car il est drôle et que les textes de Devos sont savoureux. On les redécouvre d’ailleurs avec joie. François Morel s’en délecte et nous les offre avec plaisir. On en redemande : qu’il chante, parle ou même qu’il se taise, François Morel ne cesse de nous séduire. Et cette fois là comme les autres on est content de le retrouver.
C’est doux et familier, c’est plein de tendresse et de bienveillance. On est charmé par ses petites mimiques modestes et tendres.
On rit aussi, bien sûr, car il est drôle et que les textes de Devos sont savoureux. On les redécouvre d’ailleurs avec joie. François Morel s’en délecte et nous les offre avec plaisir. On en redemande : qu’il chante, parle ou même qu’il se taise, François Morel ne cesse de nous séduire. Et cette fois là comme les autres on est content de le retrouver.
Rien ne va plus au Paradis, Mesdames et Messieurs !
Dieu s'emmerde...
Et comme Dieu s'ennuie, Il demande à Saint-Pierre de lui convoquer Raymond Devos toutes affaires cessantes.
Tel est le point de départ du spectacle.
François Morel a écrit un texte brillant (quel pléonasme...) qui nous plante le décor et le propos de ce véritable récital consacré à cet artiste exceptionnel qu'est Raymond Devos. (J'emploie à dessein le présent de l'indicatif « est ». Pour moi, il est toujours là !
Une fois cette introduction passée, le comédien entre dans le vif du sujet, avec tout le talent qu'on lui connaît.
Il va nous dire les mots, les textes de l'homme au costume bleu clair.
Mais bien entendu, il ne va pas faire que les dire, il va les ré-interpréter, à sa façon.
Cette "Morel-Touch", que l'on aime tant.
J'ai souvent retrouvé durant cette heure et trente minutes le Monsieur Morel des Deschiens, avec par moment son œil chassieux, ses brusques éclats de voix, ses envolées dans les aigus.
Un régal, un bonheur !
Tous ces sketches, le public les connaît, les attend.
Nous redécouvrons avec un immense plaisir « L'ouïe de l'oie », « L'homme existe, je l'ai rencontré », « La course », « La truite de Schubert », et tant d'autres.
Le comédien en chantera quelques-uns, grâce à l'adaptation musicale d'Antoine Sahler. Ce sera un spectacle musical, également.
François Morel sera parfois armé d'un melodica, quitte à dire son texte le tube dans la bouche.
Mais qu'est-ce que l'on rit !
Il n'est pas seul sur scène.
Tout comme son modèle, il a à ses côtés un pianiste.
Hier c'était Romain Lemire qui s'y collait.
C'est d'ailleurs plus un complice, un camarade de jeu qu'un seul accompagnateur. Lui aussi chantera et jouera la comédie. Une vraie complicité règne entre ces deux-là. Le duo est hilarant.
Et puis soudain retentit dans les enceintes du Rond-Point « La grande valse », de Georges Delerue.
C'est l'indicatif cultissime du non-moins cultissime Radioscopie consacré à Devos.
Les deux artistes écoutent sa voix, répondant aux questions de Chancel, en compagnie de...
Et non, je ne vous dirai pas quel est ce troisième personnage qui les a rejoints.
Et le temps de passer trop vite...
Lors du rappel, après des applaudissements on ne peut plus nourris, les spectateurs sont mis à contribution et comprennent rapidement... qu'artiste, c'est un métier.
François Morel parvient sans peine grâce à son talent, sa truculence, son humour et sa faconde à faire revivre ces petits bijoux d'absurdité du quotidien, de surréalisme des mots.
C'est un grand moment d'humour et de poésie qui est proposé au Rond-Point.
Un vrai moment de plaisir.
Un peu lorsque l'on retrouve le plaisir procuré par une confiserie de son enfance. Du nanan !
Nous replongeons avec délice dans l'univers du grand Raymond, grâce au grand François.
Un sacré hommage, une belle appropriation.
Nous sortons rassurés du théâtre : Devos Existe.
Pour toujours !
Merci à vous, M. Morel !
Dieu s'emmerde...
Et comme Dieu s'ennuie, Il demande à Saint-Pierre de lui convoquer Raymond Devos toutes affaires cessantes.
Tel est le point de départ du spectacle.
François Morel a écrit un texte brillant (quel pléonasme...) qui nous plante le décor et le propos de ce véritable récital consacré à cet artiste exceptionnel qu'est Raymond Devos. (J'emploie à dessein le présent de l'indicatif « est ». Pour moi, il est toujours là !
Une fois cette introduction passée, le comédien entre dans le vif du sujet, avec tout le talent qu'on lui connaît.
Il va nous dire les mots, les textes de l'homme au costume bleu clair.
Mais bien entendu, il ne va pas faire que les dire, il va les ré-interpréter, à sa façon.
Cette "Morel-Touch", que l'on aime tant.
J'ai souvent retrouvé durant cette heure et trente minutes le Monsieur Morel des Deschiens, avec par moment son œil chassieux, ses brusques éclats de voix, ses envolées dans les aigus.
Un régal, un bonheur !
Tous ces sketches, le public les connaît, les attend.
Nous redécouvrons avec un immense plaisir « L'ouïe de l'oie », « L'homme existe, je l'ai rencontré », « La course », « La truite de Schubert », et tant d'autres.
Le comédien en chantera quelques-uns, grâce à l'adaptation musicale d'Antoine Sahler. Ce sera un spectacle musical, également.
François Morel sera parfois armé d'un melodica, quitte à dire son texte le tube dans la bouche.
Mais qu'est-ce que l'on rit !
Il n'est pas seul sur scène.
Tout comme son modèle, il a à ses côtés un pianiste.
Hier c'était Romain Lemire qui s'y collait.
C'est d'ailleurs plus un complice, un camarade de jeu qu'un seul accompagnateur. Lui aussi chantera et jouera la comédie. Une vraie complicité règne entre ces deux-là. Le duo est hilarant.
Et puis soudain retentit dans les enceintes du Rond-Point « La grande valse », de Georges Delerue.
C'est l'indicatif cultissime du non-moins cultissime Radioscopie consacré à Devos.
Les deux artistes écoutent sa voix, répondant aux questions de Chancel, en compagnie de...
Et non, je ne vous dirai pas quel est ce troisième personnage qui les a rejoints.
Et le temps de passer trop vite...
Lors du rappel, après des applaudissements on ne peut plus nourris, les spectateurs sont mis à contribution et comprennent rapidement... qu'artiste, c'est un métier.
François Morel parvient sans peine grâce à son talent, sa truculence, son humour et sa faconde à faire revivre ces petits bijoux d'absurdité du quotidien, de surréalisme des mots.
C'est un grand moment d'humour et de poésie qui est proposé au Rond-Point.
Un vrai moment de plaisir.
Un peu lorsque l'on retrouve le plaisir procuré par une confiserie de son enfance. Du nanan !
Nous replongeons avec délice dans l'univers du grand Raymond, grâce au grand François.
Un sacré hommage, une belle appropriation.
Nous sortons rassurés du théâtre : Devos Existe.
Pour toujours !
Merci à vous, M. Morel !
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