Ses critiques
38 critiques
8,5/10
« Ce que vous faites, c’est de la merde » vomit Gina à la face des acteurs de la troupe fictive de la pièce. Un instant de flottement, une répartie ardente ou passionnée qu’on attend mais qui ne vient pas. A quoi sert le théâtre ? Vaste question s’il en est, et à quoi s’attaque la compagnie Les San Cou. Ils ne se proposent pas de donner une réponse, mais posent simplement la question, et confrontent la fiction à la réalité. En effet, que répondre à cette terrible question, face à une mère qui est en train de perdre son enfant, face à un pays en guerre, face à des hommes broyés par une réalité qui les dépasse, et qui les dirige. « Pour les faire résister », « pour les divertir » disent certains. Mais ces réponses semblent bien pâles dans l’atmosphère particulière de fin du monde de la pièce créée par la troupe Les Sans Cou.
Un spectacle à la fois drôle et touchant, terrible même, mais surtout excellemment mené avec une virtuosité de jeu, de ton, et de mise en scène de bout en bout. Les acteurs brisent sans arrêt le quatrième mur, pour mieux le reformer à chaque fois. Un acteur, Romain Cottard qui joue Victor, illustre à merveille ce concept d’être et de jouer : son personnage pose lui même l’interrogation, est ce que jouer c’est être ? Est ce qu’en étant quelqu’un c’est l’interpréter comme un rôle de théâtre ?
Tant de questions posées en deux petites heures qui passent comme une lettre à la poste. L’histoire a quelques lenteurs dues aux « coupages du 4ème mur » incessants, mais l’ensemble garde une dynamique certaine, une continuité véritable (nous n’avons aucun mal à suivre). S’ajoutent à cela tous les émotions par lesquelles un spectateur peut passer à la vue d’un spectacle de théâtre : beaucoup de rire, de la peur, de la poésie (notamment le passage de danse entre le broyeur et Sophie, un passage que j’ai particulièrement aimé), du grotesque, de la colère et du désespoir, et bien d’autre encore.
Sous son aspect « je pose ma philosophie avec des grandes questions sur le théâtre et sur les relations humaines », le spectacle est au contraire humble dans ses revendications, proposent des pistes de réponse mais la plus grande des réponses reste l’incontournable « je ne sais pas , mais je continue quand même ».
J’ai passé un excellent moment, d’autant que je ne savais absolument pas à quoi m’attendre, et j’encourage tout le monde avec enthousiasme à aller voir cette pièce. L’une des raisons principales est que la troupe Les Sans Cou adapte une pièce qui se passe pendant la Seconde Guerre Mondiale mais dans un monde « ici maintenant, et ailleurs, c’est à dire nul part » : le « ici, maintenant et ailleurs » est d’autant plus frappant que cette histoire pourrait être la nôtre.
Un spectacle à la fois drôle et touchant, terrible même, mais surtout excellemment mené avec une virtuosité de jeu, de ton, et de mise en scène de bout en bout. Les acteurs brisent sans arrêt le quatrième mur, pour mieux le reformer à chaque fois. Un acteur, Romain Cottard qui joue Victor, illustre à merveille ce concept d’être et de jouer : son personnage pose lui même l’interrogation, est ce que jouer c’est être ? Est ce qu’en étant quelqu’un c’est l’interpréter comme un rôle de théâtre ?
Tant de questions posées en deux petites heures qui passent comme une lettre à la poste. L’histoire a quelques lenteurs dues aux « coupages du 4ème mur » incessants, mais l’ensemble garde une dynamique certaine, une continuité véritable (nous n’avons aucun mal à suivre). S’ajoutent à cela tous les émotions par lesquelles un spectateur peut passer à la vue d’un spectacle de théâtre : beaucoup de rire, de la peur, de la poésie (notamment le passage de danse entre le broyeur et Sophie, un passage que j’ai particulièrement aimé), du grotesque, de la colère et du désespoir, et bien d’autre encore.
Sous son aspect « je pose ma philosophie avec des grandes questions sur le théâtre et sur les relations humaines », le spectacle est au contraire humble dans ses revendications, proposent des pistes de réponse mais la plus grande des réponses reste l’incontournable « je ne sais pas , mais je continue quand même ».
J’ai passé un excellent moment, d’autant que je ne savais absolument pas à quoi m’attendre, et j’encourage tout le monde avec enthousiasme à aller voir cette pièce. L’une des raisons principales est que la troupe Les Sans Cou adapte une pièce qui se passe pendant la Seconde Guerre Mondiale mais dans un monde « ici maintenant, et ailleurs, c’est à dire nul part » : le « ici, maintenant et ailleurs » est d’autant plus frappant que cette histoire pourrait être la nôtre.
6,5/10
Elle est tout habillée de rouge, se tord un peu les mains et tremble beaucoup, on dirait une petite fille timide. Mais, nous explique-t-elle, c’est une femme forte, elle est armée, elle garde constamment la garantie de l’arme sur elle. Et elle aime beaucoup le chocolat.
L’histoire qui nous est racontée dans la petite salle Jean Tardieu du théâtre du Rond Point est à l’image de cette femme : à la fois très forte, dans ses paroles surtout, et puis excessivement fragile, on peut le voir à ses yeux rouges et presque toujours mouillés, ses petites mains qui tremblent dès qu’elle les délie, sa voix qui chancelle parfois. Une succession de scènes touchantes s’ensuivent, où un homme et une femme tombent amoureux, se moquent l’un de l’autre, ou se quittent, dans un combat permanent. Mais c’est une lutte qui nous attendrit.
Il n’y a presque aucun cri, aucune brutalité dans cette représentation, ce qui est plutôt rare au théâtre aujourd’hui, et cela fait du bien : les deux acteurs portent cette histoire tendre avec beaucoup de douceur et d’humour. Peut être quelques moments clichés sur une musique un peu stéréotypée (comme la fin par exemple, qui m’a laissé un arrière goût désagréable, digne des Feux de l’Amour) mais rien qui gêne à la contemplation.
Un détail m’a beaucoup plu : les deux acteurs s’adonnent parfois à des disputes durant la représentation, et ils interpellent le public pour le prendre à parti, prennent place à l’intérieur de la salle pour jouer avec nous. Cela donne quelques moments cocasses assez savoureux !
L’histoire qui nous est racontée dans la petite salle Jean Tardieu du théâtre du Rond Point est à l’image de cette femme : à la fois très forte, dans ses paroles surtout, et puis excessivement fragile, on peut le voir à ses yeux rouges et presque toujours mouillés, ses petites mains qui tremblent dès qu’elle les délie, sa voix qui chancelle parfois. Une succession de scènes touchantes s’ensuivent, où un homme et une femme tombent amoureux, se moquent l’un de l’autre, ou se quittent, dans un combat permanent. Mais c’est une lutte qui nous attendrit.
Il n’y a presque aucun cri, aucune brutalité dans cette représentation, ce qui est plutôt rare au théâtre aujourd’hui, et cela fait du bien : les deux acteurs portent cette histoire tendre avec beaucoup de douceur et d’humour. Peut être quelques moments clichés sur une musique un peu stéréotypée (comme la fin par exemple, qui m’a laissé un arrière goût désagréable, digne des Feux de l’Amour) mais rien qui gêne à la contemplation.
Un détail m’a beaucoup plu : les deux acteurs s’adonnent parfois à des disputes durant la représentation, et ils interpellent le public pour le prendre à parti, prennent place à l’intérieur de la salle pour jouer avec nous. Cela donne quelques moments cocasses assez savoureux !
8/10
Une atmosphère joyeuse, gouailleuse, est installée dans la salle avant même que le public soit rentré : les jeunes comédiens jouent, crient, se moquent et se donnent des gages. Cela continue pendant le début de la pièce, où on en apprend plus sur les personnages, sur leurs situations, sur leurs amitiés. Quelques uns reçoivent leur doctorat de médecine, et se préparent à le fêter, d’autres tombent amoureux, ou encore travaillent d’arrache pieds pour devenir « meilleur » que les autres. Freder et ces manipulations, ou la tromperie de certains amants jouent quelques fois les troubles fête mais rien encore de véritablement gênant pour les personnages, et pour les spectateurs. Le tout reste bien enfantin, semble-t-il.
Puis Marie, la protagoniste de la pièce, accroche avec brutalité sa rivale au pied de son lit par les cheveux. Désirée pense au suicide. Lucie se prostitue.
Avec l’atmosphère et les situations, le décor se dégrade peu à peu et devient un bric-à-brac bohème dans lequel les étudiants se réfugient en fumant et en buvant. On parle de la jeunesse malade, de l’embourgeoisement, et beaucoup de la mort. On a l’impression d’être en fin de vie. Le dernier cri de Marie « Tue-moi » devient presque celui du spectateur qui veut que cela s’arrête, que le tourbillon infernal prenne fin, et que tout redevienne « normal ».
Dire que la pièce est terriblement actuelle serait un peu cliché, néanmoins les sentiments de la jeunesse sont atemporels, comme on peut le constater avec ce drame enfantin du début du XXème siècle. On croit à l’incompréhension, aux faux-espoirs ou aux grandes ambitions de ces personnages, joués par des comédiens qui les incarnent à merveille. Ils sont beaux, la mise en scène, bien que simple, est tout aussi belle.
Les corps des comédiens sont, je trouve, très bien utilisés : Désirée danse, se tortille, roule, pique des crises tandis que Marie reste très droite hormis quelques fois lorsqu’elle disjoncte émotionnellement et se plie, et se tord en tous sens. Freder agit comme un loup, il est souvent penché, parfois dans une attitude nonchalante, et il se déplace sans bruit, tandis que Alt est très droit. Irène est rigide et fait beaucoup de bruit mais son incroyable chevelure subjugue lorsqu’elle est relâchée. Chaque corps est un personnage à part entier, même sans les paroles ou les émotions des personnages.
Malaise et voyeurisme du public mêlés à la gaité insouciante et aux dissimulations des personnage : curieux mélange. Mais on rit jusqu’aux derniers moments de la représentation, pourtant en total décalage avec le reste.
Je suis restée fascinée, autant par la pièce, que par la troupe, que par la mise en scène et les performances des comédiens.
Puis Marie, la protagoniste de la pièce, accroche avec brutalité sa rivale au pied de son lit par les cheveux. Désirée pense au suicide. Lucie se prostitue.
Avec l’atmosphère et les situations, le décor se dégrade peu à peu et devient un bric-à-brac bohème dans lequel les étudiants se réfugient en fumant et en buvant. On parle de la jeunesse malade, de l’embourgeoisement, et beaucoup de la mort. On a l’impression d’être en fin de vie. Le dernier cri de Marie « Tue-moi » devient presque celui du spectateur qui veut que cela s’arrête, que le tourbillon infernal prenne fin, et que tout redevienne « normal ».
Dire que la pièce est terriblement actuelle serait un peu cliché, néanmoins les sentiments de la jeunesse sont atemporels, comme on peut le constater avec ce drame enfantin du début du XXème siècle. On croit à l’incompréhension, aux faux-espoirs ou aux grandes ambitions de ces personnages, joués par des comédiens qui les incarnent à merveille. Ils sont beaux, la mise en scène, bien que simple, est tout aussi belle.
Les corps des comédiens sont, je trouve, très bien utilisés : Désirée danse, se tortille, roule, pique des crises tandis que Marie reste très droite hormis quelques fois lorsqu’elle disjoncte émotionnellement et se plie, et se tord en tous sens. Freder agit comme un loup, il est souvent penché, parfois dans une attitude nonchalante, et il se déplace sans bruit, tandis que Alt est très droit. Irène est rigide et fait beaucoup de bruit mais son incroyable chevelure subjugue lorsqu’elle est relâchée. Chaque corps est un personnage à part entier, même sans les paroles ou les émotions des personnages.
Malaise et voyeurisme du public mêlés à la gaité insouciante et aux dissimulations des personnage : curieux mélange. Mais on rit jusqu’aux derniers moments de la représentation, pourtant en total décalage avec le reste.
Je suis restée fascinée, autant par la pièce, que par la troupe, que par la mise en scène et les performances des comédiens.
6,5/10
Monstrueusement humain. Voilà comment j’essayerai de définir cette pièce.
L’histoire est assez brève en elle-même, mais complexe dans sa compréhension : un urologue reçoit un homme dans son cabinet qui prétend ne pas avoir de pénis et veut protéger la fille de l’urologue rendue idiote par le massacre d’une secte. Intrigué, le docteur l’invite à venir chez lui le samedi matin. Au même moment un homme ne parvient pas à jouir face à une prostituée n’arrivant pas à sourire. Désespérée par son impuissance, et à travers cela de l’impuissance du client, elle lui demande une deuxième chance et il l’invite alors à le rejoindre samedi matin, chez lui.
En apparence tous ses personnages sont normaux, sans histoire, presque superficiels. Mais un étrange malaise poursuit le spectateur par les questions laissées sans réponse, les interrogations muettes, ou le comportement bizarre des personnages : en effet, pourquoi l’urologue répète avec insistance, « baissez vos culottes », à tous ses clients tout en examinant soigneusement le contenu de ces pantalons, presque avec perversité ?
Ce qu’on découvrira dans l’intimité de chaque protagoniste sera tout simplement monstrueux. Révulsant. Et pourtant on rit : parfois de l’absurdité des répliques et des situations. De la soudaine montée de foi du père, du comportement animal de la fille, du jeu de rôle du client… On rit mais un sentiment d’angoisse nous étreint, parce que ces répliques et ces comportements sont loin d’être innocents.
C’est une pièce sur l’impuissance des hommes, qui s’éreintent à désirer des femmes qui les haïssent, ou pire, qui sont indifférentes à eux. Les femmes sont utilisées par la gente masculine comme des simples poupées, mais ce sont elles qui semblent le plus libres. Malgré la chaine qui retient la fille de l’urologue, malgré le métier de prostituée qui enferme la femme dans un certain rôle, elles sont libres du désir égoïste qui habite les hommes. Car on ne sait pas très bien si ce sont les femmes qu’ils cherchent à désirer, ou s’ils essayent simplement de bander pour leur propre satisfaction.
Une pièce très bien jouée mais qui met mal à l’aise. On ne comprend pas tout, l’intrigue est parfois un peu fumeuse, mais elle est surtout très dérangeante. Un goût de désespoir et d’inachevé nous reste dans la bouche après la représentation.
Ames sensibles s’abstenir.
L’histoire est assez brève en elle-même, mais complexe dans sa compréhension : un urologue reçoit un homme dans son cabinet qui prétend ne pas avoir de pénis et veut protéger la fille de l’urologue rendue idiote par le massacre d’une secte. Intrigué, le docteur l’invite à venir chez lui le samedi matin. Au même moment un homme ne parvient pas à jouir face à une prostituée n’arrivant pas à sourire. Désespérée par son impuissance, et à travers cela de l’impuissance du client, elle lui demande une deuxième chance et il l’invite alors à le rejoindre samedi matin, chez lui.
En apparence tous ses personnages sont normaux, sans histoire, presque superficiels. Mais un étrange malaise poursuit le spectateur par les questions laissées sans réponse, les interrogations muettes, ou le comportement bizarre des personnages : en effet, pourquoi l’urologue répète avec insistance, « baissez vos culottes », à tous ses clients tout en examinant soigneusement le contenu de ces pantalons, presque avec perversité ?
Ce qu’on découvrira dans l’intimité de chaque protagoniste sera tout simplement monstrueux. Révulsant. Et pourtant on rit : parfois de l’absurdité des répliques et des situations. De la soudaine montée de foi du père, du comportement animal de la fille, du jeu de rôle du client… On rit mais un sentiment d’angoisse nous étreint, parce que ces répliques et ces comportements sont loin d’être innocents.
C’est une pièce sur l’impuissance des hommes, qui s’éreintent à désirer des femmes qui les haïssent, ou pire, qui sont indifférentes à eux. Les femmes sont utilisées par la gente masculine comme des simples poupées, mais ce sont elles qui semblent le plus libres. Malgré la chaine qui retient la fille de l’urologue, malgré le métier de prostituée qui enferme la femme dans un certain rôle, elles sont libres du désir égoïste qui habite les hommes. Car on ne sait pas très bien si ce sont les femmes qu’ils cherchent à désirer, ou s’ils essayent simplement de bander pour leur propre satisfaction.
Une pièce très bien jouée mais qui met mal à l’aise. On ne comprend pas tout, l’intrigue est parfois un peu fumeuse, mais elle est surtout très dérangeante. Un goût de désespoir et d’inachevé nous reste dans la bouche après la représentation.
Ames sensibles s’abstenir.
6,5/10
On a l’impression d’être de retour au temps des conteurs, où seule la voix fait office d’image dans la tête des auditeurs. Les deux conteurs-comédiens dessinent, chantent et même parfois dansent pour nous aider à imaginer. Hormis cela, il n’y a pas de mise en scène ou de décors : le fond est noir. Les deux corps se détachent avec netteté dans cette boite noire.
On nous raconte l’histoire de François et Jeanne qui tentent de survivre à la violence et à l’inhumanité de la première guerre mondiale. Leur histoire se mêle à la grande Histoire et va en pâtir. Certains liens sont faits avec la grande épopée antique de l’Iliade et l’Odyssée : pour moi cet écho met en lumière l’absence de tous sentiments épiques, ou de toute grandeur dans cette guerre dévastatrice. On en constate encore plus l’inutilité et la cruauté.
Les personnages sont extrêmement touchants, par leurs faiblesses et leur courage. On s’attache beaucoup à Jeanne en particulier, qui soutient son mari même quand celui-ci revient de la guerre mais n’est que l’ombre de lui-même, lorsqu’elle va apprivoiser l’ours, et part chercher ses frères « portés disparus ».
Un doux moment de théâtre, qui nous plonge dans un récit tentant de survivre à la réalité barbare de cette époque (qui n’est pas si différente de la nôtre dans les problèmes qu’elle pose). La pièce est très courte, la salle petite, mais on est happé par ce conte, et par la justesse des émotions et du jeu des acteurs.
On nous raconte l’histoire de François et Jeanne qui tentent de survivre à la violence et à l’inhumanité de la première guerre mondiale. Leur histoire se mêle à la grande Histoire et va en pâtir. Certains liens sont faits avec la grande épopée antique de l’Iliade et l’Odyssée : pour moi cet écho met en lumière l’absence de tous sentiments épiques, ou de toute grandeur dans cette guerre dévastatrice. On en constate encore plus l’inutilité et la cruauté.
Les personnages sont extrêmement touchants, par leurs faiblesses et leur courage. On s’attache beaucoup à Jeanne en particulier, qui soutient son mari même quand celui-ci revient de la guerre mais n’est que l’ombre de lui-même, lorsqu’elle va apprivoiser l’ours, et part chercher ses frères « portés disparus ».
Un doux moment de théâtre, qui nous plonge dans un récit tentant de survivre à la réalité barbare de cette époque (qui n’est pas si différente de la nôtre dans les problèmes qu’elle pose). La pièce est très courte, la salle petite, mais on est happé par ce conte, et par la justesse des émotions et du jeu des acteurs.