Notre crâne comme accessoire

Notre crâne comme accessoire
Mis en scène par Igor Mendjisky
  • En tournée dans toute la France
Itinéraire
Billets de 18,00 à 30,00
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Librement inspiré du Théâtre ambulant Chopalovitch, notre spectacle est l’histoire d’une troupe de théâtre qui, dans une ville sous l’occupation, débarque pour jouer un cabaret.

Mais les habitants de cette ville sont dépassés par une réalité qui les maintient dans un état de terreur. Entre crimes et humiliations, dans ce contexte, quelle place pour le théâtre ?

Nous tentons de donner à voir comment, l’espace d’une représentation, l’imaginaire et la création peuvent, potentiellement, nous donner les armes pour affronter le « déluge », même avec une épée en bois. Nous essayons de plonger le spectateur dans notre fiction afin que celle-ci devienne sa réalité le temps d’un soir.

Une réalité parallèle dans laquelle l’acte de venir au théâtre et celui de créer seraient clandestins et soumis à un contrôle permanent. Ainsi notre cabaret sera un espace de résistance et de vie furieuse, un endroit iconoclaste, où tout est possible pour raconter notre théâtre et notre temps ; pour être provocateurs, poétiques, assoiffés, impertinents, guerriers, délicats, méchants et purs ; pour faire remuer nos corps dans tous les sens et sans complexe ; pour chanter, danser, faire des acrobaties, produire mille grimaces excessives et nous vêtir de misérables et royales parures, pour poser les questions qui nous agitent, qui nous mettent en mouvement dans un dialogue permanent avec le public.

 

La critique de Phane (rédac' AuBalcon) : 8,5/10. « Ce que vous faites, c’est de la merde » vomit Gina à la face des acteurs de la troupe fictive de la pièce. Un instant de flottement, une répartie ardente ou passionnée qu’on attend mais qui ne vient pas. A quoi sert le théâtre ? Vaste question s’il en est, et à quoi s’attaque la compagnie Les San Cou. Ils ne se proposent pas de donner une réponse, mais posent simplement la question, et confrontent la fiction à la réalité. En effet, que répondre à cette terrible question, face à une mère qui est en train de perdre son enfant, face à un pays en guerre, face à des hommes broyés par une réalité qui les dépasse, et qui les dirige. « Pour les faire résister », « pour les divertir » disent certains. Mais ces réponses semblent bien pâles dans l’atmosphère particulière de fin du monde de la pièce créée par la troupe Les Sans Cou.

Un spectacle à la fois drôle et touchant, terrible même, mais surtout excellemment mené avec une virtuosité de jeu, de ton, et de mise en scène de bout en bout. Les acteurs brisent sans arrêt le quatrième mur, pour mieux le reformer à chaque fois. Un acteur, Romain Cottard qui joue Victor, illustre à merveille ce concept d’être et de jouer : son personnage pose lui même l’interrogation, est ce que jouer c’est être ? Est ce qu’en étant quelqu’un c’est l’interpréter comme un rôle de théâtre ?
Tant de questions posées en deux petites heures qui passent comme une lettre à la poste. L’histoire a quelques lenteurs dues aux « coupages du 4ème mur » incessants, mais l’ensemble garde une dynamique certaine, une continuité véritable (nous n’avons aucun mal à suivre). S’ajoutent à cela tous les émotions par lesquelles un spectateur peut passer à la vue d’un spectacle de théâtre : beaucoup de rire, de la peur, de la poésie (notamment le passage de danse entre le broyeur et Sophie, un passage que j’ai particulièrement aimé), du grotesque, de la colère et du désespoir, et bien d’autre encore.

Sous son aspect « je pose ma philosophie avec des grandes questions sur le théâtre et sur les relations humaines », le spectacle est au contraire humble dans ses revendications, proposent des pistes de réponse mais la plus grande des réponses reste l’incontournable « je ne sais pas , mais je continue quand même ».
J’ai passé un excellent moment, d’autant que je ne savais absolument pas à quoi m’attendre, et j’encourage tout le monde avec enthousiasme à aller voir cette pièce. L’une des raisons principales est que la troupe Les Sans Cou adapte une pièce qui se passe pendant la Seconde Guerre Mondiale mais dans un monde « ici maintenant, et ailleurs, c’est à dire nul part » : le « ici, maintenant et ailleurs » est d’autant plus frappant que cette histoire pourrait être la nôtre.

 

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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Rire
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor