Ses critiques
62 critiques
9/10
J’avais lu et apprécié le roman dont est adaptée cette pièce de théâtre et j’ai été totalement conquise par elle!
Quelle belle adaptation!
Une fidélité au texte de Maylis de Kerangal, toute sa poésie, sa force, ses rires entre les larmes, les passages ont bien été sélectionnés, tout y est!
Poétique, touchant, sans jamais tomber dans le mélo démonstratif, c’est un spectacle fort, très humain.
Et puis il y a la performance de l’acteur, qui incarne en alternance plusieurs personnages de l’histoire, habilement secondé par des voix off.
Une scénographie simple, mais efficace nous fait passer en un clin d’oeil, avec une lumière, une musique, un drap et deux chaises, du bloc opératoire à un bar ou l’océan. C’est habile, bien fait, que dire de plus?
Bravo!
Quelle belle adaptation!
Une fidélité au texte de Maylis de Kerangal, toute sa poésie, sa force, ses rires entre les larmes, les passages ont bien été sélectionnés, tout y est!
Poétique, touchant, sans jamais tomber dans le mélo démonstratif, c’est un spectacle fort, très humain.
Et puis il y a la performance de l’acteur, qui incarne en alternance plusieurs personnages de l’histoire, habilement secondé par des voix off.
Une scénographie simple, mais efficace nous fait passer en un clin d’oeil, avec une lumière, une musique, un drap et deux chaises, du bloc opératoire à un bar ou l’océan. C’est habile, bien fait, que dire de plus?
Bravo!
8/10
Un spectacle émouvant, qui fait réfléchir: le sujet est d’autant plus terrible que les personnages ont réellement existé, et la confrontation de leur deux conceptions de la science… et de la conscience… n’est pas sans susciter chez nous la même réflexion: d’une invention à son utilisation… le fossé peut-être tragique.
Chaque personnage développe ses arguments, sans que la question puisse être tranchée, l’un comme l’autre a raison, a « sa » raison, et chaque spectateur peut se faire son propre chemin.
Et puis il y a aussi la question de la religion, un juif qui se renie qui espère s’élever dans la société allemande, quel qu’en soit le moyen, il y a aussi la place de la femme, au laboratoire ou au foyer, celle du progrès technique et de ses répercussions pas toujours positives.
Il y aussi le couple même, de l’amour au déchirement, bref, une pièce très riche, jusqu’aux dernières minutes qui resteront en mémoire et des questions qui continuent de flotter dans les esprits en en sortant…
Chaque personnage développe ses arguments, sans que la question puisse être tranchée, l’un comme l’autre a raison, a « sa » raison, et chaque spectateur peut se faire son propre chemin.
Et puis il y a aussi la question de la religion, un juif qui se renie qui espère s’élever dans la société allemande, quel qu’en soit le moyen, il y a aussi la place de la femme, au laboratoire ou au foyer, celle du progrès technique et de ses répercussions pas toujours positives.
Il y aussi le couple même, de l’amour au déchirement, bref, une pièce très riche, jusqu’aux dernières minutes qui resteront en mémoire et des questions qui continuent de flotter dans les esprits en en sortant…
8/10
Nous sommes à New York, le jour d’après. Alors que dans la bande son résonnent encore explosions, sirènes et hurlements, la ville sidérée, commence à pleurer ses morts et à chercher ses disparus dans les ruines des tours jumelles.
Tous ? Sauf eux… à l’heure du drame, lui, marié, deux enfants, aurait du être dans une des tours. Mais le destin en a décidé autrement. Il était chez sa maîtresse…
Ne serait-ce pas là l’occasion idéale de commencer une nouvelle vie ? On le croit mort, il lui propose de s’enfuir avec elle.
Dès les premiers instants, on sent une tension particulière entre eux. Sexuelle ? Ils parlent en effet pas mal de cet aspect-là de leur relation au début, mais, autre chose semble couver…
Elle est sa supérieure hiérarchique au travail, et les jeux de dominant-dominé semblent s’inverser dans le huis clos de l’appartement, leur histoire se déliter. Qu’apporte encore cette relation à chacun ?
Son téléphone sonne sans cesse, sa femme sans doute… Décrochera, décrochera pas ?
A voir pour l’intensité des interprètes de ces deux anti-héros dont plus d’une réplique fait grincer des dents !
Tous ? Sauf eux… à l’heure du drame, lui, marié, deux enfants, aurait du être dans une des tours. Mais le destin en a décidé autrement. Il était chez sa maîtresse…
Ne serait-ce pas là l’occasion idéale de commencer une nouvelle vie ? On le croit mort, il lui propose de s’enfuir avec elle.
Dès les premiers instants, on sent une tension particulière entre eux. Sexuelle ? Ils parlent en effet pas mal de cet aspect-là de leur relation au début, mais, autre chose semble couver…
Elle est sa supérieure hiérarchique au travail, et les jeux de dominant-dominé semblent s’inverser dans le huis clos de l’appartement, leur histoire se déliter. Qu’apporte encore cette relation à chacun ?
Son téléphone sonne sans cesse, sa femme sans doute… Décrochera, décrochera pas ?
A voir pour l’intensité des interprètes de ces deux anti-héros dont plus d’une réplique fait grincer des dents !
8/10
Nous faisons la connaissance de la jeune Marie Caillaud, 11 ans, qui, à Nohant, entre au service de George Sand. Apprentie cuisinière, elle sera aussi celle qui s’occupera des poules, d’où son surnom, pour la différencier d’une autre Marie, elle aussi domestique.
Mais la maison où elle est entrée n’est pas comme les autres… George Sand saisit la vivacité de la jeune fille, lui apprend à lire, à écrire, et même à jouer la comédie, ce drôle d’art où les spectateurs font semblant de croire ce que d’autres font semblant de ressentir !
Oui, mais une servante qui donne son avis dans la conversation, voilà qui surprend, même chez celle qui se veut « renverseuse de barrières ».
Sortir de sa condition ? Impossible…
Mais à Nohant, il y a aussi Maurice, le fils, qui fabrique des marionnettes… et pose un jour les yeux sur Marie…
Arnaud Denis campe un Maurice au début parfaitement détestable, pour qui les filles de ferme ne méritent guère plus de considération que des animaux, mais suffisent à combler ses pulsions…
Quand à Béatrice Agenin, elle est à la fois Marie enfant, au truculent parler berrichon, Marie devenue adulte, mais aussi George Sand… et quand Marie âgée revit les instants où George lui apprenait à lire, la conversation tenue entre les deux femmes par la même comédienne est particulièrement réussie! Une très belle performance !
Le décor, avec une maison de poupée et des marionnettes est bien pensé, des costumes élégants, de belles lumières, tout pour passer une bonne soirée!
Il y a des répliques très savoureuses, tant dans la naïveté de la jeune Marie que dans le cynisme de George Sand, un texte qui fait mouche!
L’on en sort avec l’envie de relire George Sand mais aussi de se replonger dans sa biographie, ses rapports avec ses enfants, et de retourner visiter Nohant, son petit théâtre et son exposition de marionnettes!
Mais la maison où elle est entrée n’est pas comme les autres… George Sand saisit la vivacité de la jeune fille, lui apprend à lire, à écrire, et même à jouer la comédie, ce drôle d’art où les spectateurs font semblant de croire ce que d’autres font semblant de ressentir !
Oui, mais une servante qui donne son avis dans la conversation, voilà qui surprend, même chez celle qui se veut « renverseuse de barrières ».
Sortir de sa condition ? Impossible…
Mais à Nohant, il y a aussi Maurice, le fils, qui fabrique des marionnettes… et pose un jour les yeux sur Marie…
Arnaud Denis campe un Maurice au début parfaitement détestable, pour qui les filles de ferme ne méritent guère plus de considération que des animaux, mais suffisent à combler ses pulsions…
Quand à Béatrice Agenin, elle est à la fois Marie enfant, au truculent parler berrichon, Marie devenue adulte, mais aussi George Sand… et quand Marie âgée revit les instants où George lui apprenait à lire, la conversation tenue entre les deux femmes par la même comédienne est particulièrement réussie! Une très belle performance !
Le décor, avec une maison de poupée et des marionnettes est bien pensé, des costumes élégants, de belles lumières, tout pour passer une bonne soirée!
Il y a des répliques très savoureuses, tant dans la naïveté de la jeune Marie que dans le cynisme de George Sand, un texte qui fait mouche!
L’on en sort avec l’envie de relire George Sand mais aussi de se replonger dans sa biographie, ses rapports avec ses enfants, et de retourner visiter Nohant, son petit théâtre et son exposition de marionnettes!
7,5/10
Depuis 40 ans, Louise enfile des baleines dans une usine de parapluies…
Son mari est parti, son fils a quitté le nid, elle lui cuisine tartes aux prunes et autres rôtis, mais ne comprend pas très bien comment il gagne sa vie, lui l’ancien sportif devenu influenceur en articles sportifs sur les réseaux sociaux.
Le fossé se creuse tout doucement, mais il suffit d’une pique entre eux pour que Louise rebondisse : elle va se présenter aux élections municipales de son village, bien décidée à rendre plus humain ce monde dans lequel elle ne se retrouve plus.
Elle entraîne dans son sillage les filles de l’usine, avec pour seules armes son bon sens, et ses tartes aux prunes, son « ancrage territorial » et son écoute… et découvre la dure réalité d’une campagne électorale où tous les coups sont permis…
Mais là n’est pas le plus important. Car entre tractage et profession de foi, elle et son fils se redécouvrent peu à peu…
Un côté " feel good ", bons sentiments (et beaux parapluies, j’ai craqué que plusieurs des modèles présents dans le décor!), et puis… Myriam Boyer , tout simplement, touchante et percutante !
Son mari est parti, son fils a quitté le nid, elle lui cuisine tartes aux prunes et autres rôtis, mais ne comprend pas très bien comment il gagne sa vie, lui l’ancien sportif devenu influenceur en articles sportifs sur les réseaux sociaux.
Le fossé se creuse tout doucement, mais il suffit d’une pique entre eux pour que Louise rebondisse : elle va se présenter aux élections municipales de son village, bien décidée à rendre plus humain ce monde dans lequel elle ne se retrouve plus.
Elle entraîne dans son sillage les filles de l’usine, avec pour seules armes son bon sens, et ses tartes aux prunes, son « ancrage territorial » et son écoute… et découvre la dure réalité d’une campagne électorale où tous les coups sont permis…
Mais là n’est pas le plus important. Car entre tractage et profession de foi, elle et son fils se redécouvrent peu à peu…
Un côté " feel good ", bons sentiments (et beaux parapluies, j’ai craqué que plusieurs des modèles présents dans le décor!), et puis… Myriam Boyer , tout simplement, touchante et percutante !