Ses critiques
62 critiques
7,5/10
Quand on pense à Du côté de chez Swann, le premier volume de La recherche du temps perdu de Marcel Proust, on ne s’attend pas forcément à des rires et de la fantaisie, et pourtant, il y en aura beaucoup dans cette belle adaptation, très créative !
La pièce se centre sur « Un amour de Swann » où Charles fait la connaissance d’Odette dans le salon des Verdurin et relate leur histoire d’amour complexe et cruelle.
Deux musiciens, trois comédiens, tous excellents dans leur rôle, pour interpréter la sensuelle Odette (Marik Renner) , la mondaine Madame Verdurin (Sabrina Baldassarra) , et leur invité le peintre Elstir (Gautier Boxebeld).
Et Swann ? Il sera là aussi…
« Swann s’inclina poliment » nous plonge dans le monde des salons de la Belle Epoque, et des prisons dorées où l’on cloîtrait les belles, telles de jolies fleurs dans leurs serres…
Mais entre mondanités et frivolité, on parle aussi économie, classes sociales, ascension sociale, et même des madeleines!
Le texte entremêle judicieusement phrases du roman et réécriture, on sourit souvent, on apprécie la musique, de Satie à Saint-Saens, on est hypnotisé par Odette, bref, une belle adaptation de Nicolas Kerszenbaum !
La pièce se centre sur « Un amour de Swann » où Charles fait la connaissance d’Odette dans le salon des Verdurin et relate leur histoire d’amour complexe et cruelle.
Deux musiciens, trois comédiens, tous excellents dans leur rôle, pour interpréter la sensuelle Odette (Marik Renner) , la mondaine Madame Verdurin (Sabrina Baldassarra) , et leur invité le peintre Elstir (Gautier Boxebeld).
Et Swann ? Il sera là aussi…
« Swann s’inclina poliment » nous plonge dans le monde des salons de la Belle Epoque, et des prisons dorées où l’on cloîtrait les belles, telles de jolies fleurs dans leurs serres…
Mais entre mondanités et frivolité, on parle aussi économie, classes sociales, ascension sociale, et même des madeleines!
Le texte entremêle judicieusement phrases du roman et réécriture, on sourit souvent, on apprécie la musique, de Satie à Saint-Saens, on est hypnotisé par Odette, bref, une belle adaptation de Nicolas Kerszenbaum !
7,5/10
Dans l’oeil du cyclone, tout est calme, ou presque. Dans cette petite bourgade, la guerre semble bien lointaine, jusqu’au jour où les soldats allemands doivent être hébergés chez les habitants.
Peut-on dès lors considérer chacune comme des individus à part entière, on ne restent-ils que des uniformes?
On pense au Silence de la mer de Vercors, on plonge au coeur des tourments et des contradictions de l’âme humaine.
Je l’avoue, je n’ai pas lu le roman d’Irène Némirovsky (et cette adaptation confirme qu’il faut que je le fasse, pour découvrir ce qui forcément a été coupé pour que cette pièce ait une durée raisonnable), mais j’ai beaucoup aimé cette mise en scène, merci à Virginie Lemoine de contribuer à ce qu’on n’oublie pas l’auteure!
Bien sûr, il est difficile de ne pas songer au destin tragique de son auteure, bien sûr, certaines répliques prennent un sens différent. Bien sûr. Elle ne reviendra pas.
Alors il faut oublier l’après, et accepter de rire aussi, en particulier aux interventions de la servante et de la femme du maire ( Emmanuelle Bougerol et Christiane Millet) qui contrastent avec la droiture de la mère ( Béatrice Agenin, vraiment, une distribution idéale!).
Peut-on dès lors considérer chacune comme des individus à part entière, on ne restent-ils que des uniformes?
On pense au Silence de la mer de Vercors, on plonge au coeur des tourments et des contradictions de l’âme humaine.
Je l’avoue, je n’ai pas lu le roman d’Irène Némirovsky (et cette adaptation confirme qu’il faut que je le fasse, pour découvrir ce qui forcément a été coupé pour que cette pièce ait une durée raisonnable), mais j’ai beaucoup aimé cette mise en scène, merci à Virginie Lemoine de contribuer à ce qu’on n’oublie pas l’auteure!
Bien sûr, il est difficile de ne pas songer au destin tragique de son auteure, bien sûr, certaines répliques prennent un sens différent. Bien sûr. Elle ne reviendra pas.
Alors il faut oublier l’après, et accepter de rire aussi, en particulier aux interventions de la servante et de la femme du maire ( Emmanuelle Bougerol et Christiane Millet) qui contrastent avec la droiture de la mère ( Béatrice Agenin, vraiment, une distribution idéale!).
7/10
On ne sait pas trop à quoi l’on assiste, documentaire, théâtre, on est un peu gêné, un peu voyeur au début, on s’interroge sur ce que cette expérience représente pour ceux qui sont sur scène, sur tous les clichés que l’on a en tête, et puis, les tranches de vie se superposent, des rires sincères arrivent, et l’émotion vous cueille bien plus vite que prévu.
Beaucoup de questions derrière la musique et les danses. On parle socio-politique, économie, gentrification , violence, politiques culturelles… il y a quelque chose qui passe… qui se passe. Et à la troisième mi-temps dans le hall du théâtre, on tombe tous d’accord, une soirée inoubliable!
Beaucoup d’humanité aussi… Une bien belle famille!
Beaucoup de questions derrière la musique et les danses. On parle socio-politique, économie, gentrification , violence, politiques culturelles… il y a quelque chose qui passe… qui se passe. Et à la troisième mi-temps dans le hall du théâtre, on tombe tous d’accord, une soirée inoubliable!
Beaucoup d’humanité aussi… Une bien belle famille!
7/10
Voilà une pièce qui nous plonge dans les coulisses de l’écriture!
Dans le château de Port-Marly , Alexandre Dumas est au firmament de sa gloire… mais lorsque le rideau s’ouvre, ce n’est pas lui qui planche sur Le Vicomte de Bragelonne, mais Auguste Maquet, son collaborateur, son nègre.
Alors que dehors la monarchie de Louis-Philippe s’effondre, Maquet revendique ses droits. Sans lui, sans ses recherches préalables, sans sa remise en forme des idées, sans sa plume, Dumas n’est plus Dumas.
Xavier Lemaire et Davy Sardou sont particulièrement bien distribués dans leur rôle, et leur confrontation ne manque pas d’intérêt.
Et en prime, on en sort envie de se replonger dans la reine Margot et autres mousquetaires !
Dans le château de Port-Marly , Alexandre Dumas est au firmament de sa gloire… mais lorsque le rideau s’ouvre, ce n’est pas lui qui planche sur Le Vicomte de Bragelonne, mais Auguste Maquet, son collaborateur, son nègre.
Alors que dehors la monarchie de Louis-Philippe s’effondre, Maquet revendique ses droits. Sans lui, sans ses recherches préalables, sans sa remise en forme des idées, sans sa plume, Dumas n’est plus Dumas.
Xavier Lemaire et Davy Sardou sont particulièrement bien distribués dans leur rôle, et leur confrontation ne manque pas d’intérêt.
Et en prime, on en sort envie de se replonger dans la reine Margot et autres mousquetaires !
7,5/10
Lui, c’est Vlad. Elle, c’est Dolly.
Ils ont tout d’un Bonnie and Clyde… Vlad et Dolly…
Il l’a rencontré dans un bar, et en quelques secondes tout a basculé. Le voilà complice d’une gamine en cavale, à la nuque constellée de sang, l’épopée peut commencer… sombre et subversive.
Un plateau nu, deux micros, un environnement sonore enveloppant et inquiétant, des projections vidéos aussi, de cette route qui n’en finit pas, et surtout l’intensité de deux interprètes pour nous conter cette folle échappée. Deux corps, deux voix qui vous happent et ne vous lâchent plus.
Amour, braquage, fuite, revolver… Trouble affectif saisonnier… autour d’eux, le temps s’est déréglé, le soleil ne se lève plus, on sait dès le début que ce road movie tragique est voué à l’échec.
Tout au plus pourront-ils s’aimer quelques instants, rêver de liberté, de lumière et nous questionner sur leur destin.
Comment une gamine perdue de 14 ans et un père de famille peuvent-ils en être arrivés là ?
N’hésitez pas à aller à leur rencontre… ils ont encore des choses à dire et les deux interprètes le méritent vraiment !
Ils ont tout d’un Bonnie and Clyde… Vlad et Dolly…
Il l’a rencontré dans un bar, et en quelques secondes tout a basculé. Le voilà complice d’une gamine en cavale, à la nuque constellée de sang, l’épopée peut commencer… sombre et subversive.
Un plateau nu, deux micros, un environnement sonore enveloppant et inquiétant, des projections vidéos aussi, de cette route qui n’en finit pas, et surtout l’intensité de deux interprètes pour nous conter cette folle échappée. Deux corps, deux voix qui vous happent et ne vous lâchent plus.
Amour, braquage, fuite, revolver… Trouble affectif saisonnier… autour d’eux, le temps s’est déréglé, le soleil ne se lève plus, on sait dès le début que ce road movie tragique est voué à l’échec.
Tout au plus pourront-ils s’aimer quelques instants, rêver de liberté, de lumière et nous questionner sur leur destin.
Comment une gamine perdue de 14 ans et un père de famille peuvent-ils en être arrivés là ?
N’hésitez pas à aller à leur rencontre… ils ont encore des choses à dire et les deux interprètes le méritent vraiment !