- Théâtre contemporain
- Théâtre du Petit Saint Martin
- Paris 10ème
Réparer les vivants
- Emmanuel Noblet
- Théâtre du Petit Saint Martin
- 17, rue René Boulanger
- 75010 Paris
- République (l.3, l.5, l.8, l.9, l.11)
Après une session de surf très matinale avec deux amis, Simon a un accident.
La voiture est sortie de la route. Quand l'ambulance arrive, les infirmiers peinent à dégager son corps qui s'est enfoncé dans le pare brise.
Ils ne pourront pas le sauver.
Réparer les vivants est le roman de la transplantation du coeur de Simon à une jeune femme à qui il va sauver la vie. Du Havre à Paris, les voix et les actes vont se relayer en vingt-quatre heures, entre accélérations paniques et pauses méditatives.
Une aventure intime et collective autour d’un drame et d’une renaissance.
« L’intuition d’Emmanuel Noblet se loge dans une profonde compréhension du texte, dans sa vérité intrinsèque. »
Maylis de Kerangal, auteure du roman récompensé de 10 prix littéraires
Réparer les Vivants et Emmanuel Noblet ont été récompensés du Molière 2017 du meilleur Seul en Scène.
La critique de la rédaction : 8/10. Un seul en scène émouvant, éprouvant, difficile et prenant. Nous avons passé un bon moment et sommes sortis troublés. Troublés par l'écriture de Maylis de Kerangal et l'interprétation bluffante d'Emmanuel Noblet.
L'acteur entre en scène dans la peau d’un surfeur prêt à prendre quelques vagues. En un rien de temps nous nous attachons à ce jeune homme insouciant de 19 ans. Aussi, nous ne resterons pas indemnes quand il mourra et que son cœur sauvera une vie grâce à une transplantation.
Cette histoire est bien construite, avec l'intervention de voix off pour donner la réplique à l'acteur lorsqu'il joue les différents personnages. Nous avons adoré le fait que chacun d'eux soit un petit peu décrit, resitué dans le contexte de sa journée. Si bien que nous sommes pris d'empathie lorsqu’ils vivent les événements.
Nous réflechissons à notre propre position sur le don d'organes, apprenons beaucoup sur comment il se passe car la pièce est à la fois sensible et didactique, scientifique et très humaine. Ceci permis par une mise en scène et en lumières ingénieuses qui mettent bien en valeur le texte, apportent une touche d'originalité au propos.
Nous n’aurions sûrement pas eu le courage de lire un roman sur un sujet aussi difficile mais sommes contents de l'avoir découvert grâce à cette adaptation.
Quelle belle adaptation!
Une fidélité au texte de Maylis de Kerangal, toute sa poésie, sa force, ses rires entre les larmes, les passages ont bien été sélectionnés, tout y est!
Poétique, touchant, sans jamais tomber dans le mélo démonstratif, c’est un spectacle fort, très humain.
Et puis il y a la performance de l’acteur, qui incarne en alternance plusieurs personnages de l’histoire, habilement secondé par des voix off.
Une scénographie simple, mais efficace nous fait passer en un clin d’oeil, avec une lumière, une musique, un drap et deux chaises, du bloc opératoire à un bar ou l’océan. C’est habile, bien fait, que dire de plus?
Bravo!
Emmanuel Noblet nous raconte le parcours d’un don d’organes à travers l’histoire de Simon. Âgé de 19 ans, Simon est un jeune homme, admis à l’hôpital en état de mort cérébrale suite à un accident de voiture. C’est une interprétation brillante, à couper le souffle que nous livre E. Noblet. Il interprète avec justesse, émotion et ferveur ces personnages (Simon, ses parents, les médecins...). Et nous apprenons davantage sur le don d’organes.
C’est un seul en scène à ne pas manquer.
Il faut enterrer les morts et réparer les vivants...
Emmanuel Noblet nous tient le souffle coupé.
C'est beau, c'est puissant, c'est utile !
MERCI.
Ici je ne pourrai pas dire si Emmanuel Noblet a modifié son spectacle. Des nuances de jeu, peut-être. En tout cas, on voit toujours la même application, l’empathie pour les différents personnages, caractérisés grâce à de légères variations (même le jeu avec les voix enregistrées fonctionne, là où c’est un exercice un peu casse-gueule), la simplicité. Toujours cette qualité de l’adaptation. Les mots de Maylis de Kerangal. Des moments nous reviennent immédiatement en mémoire. Un drap tendu entre deux chaises, la table d’opération, un trou pour signifier l’endroit où le coeur est prélevé. Des mains qui représentent les palettes de réanimation. Le pouvoir de la suggestion. Une voix murmurée (l’unique moment sonorisé). L’effet est total.
Il est bon parfois de revoir des spectacles.