Ses critiques
61 critiques
9/10
Bon spectacle dont l'axe central est la peur et toutes les dérives que celle-ci peut engendrer (extrémismes en tous genres).
Et, même si je ne connaissais que de nom, le cinéma de Fassbinder, on entre aisément dans l'univers des années 70's avec ses excès (alcool, drogue, révolution sexuelle, etc.) dus à une liberté toute nouvelle mais, également, dans une Allemagne qui cherche à se débarrasser de la mauvaise image laissée par une guerre encore toute récente et qui avait toujours peur d'une nouvelle dérive. Amnésie que dénonce Fassbinder dans ses films.
Malgré quelques longueurs, j'ai bien aimé cette pièce, mise en scène, costumes, décor, jeux de lumière kitch des années 70's (table en formica, tapis et manteaux en fourrure), les jolies voix des deux comédiens, qui chantent en direct, ainsi que le message d'alerte essentiel que le metteur en scène souhaite faire passer, car il semblerait que, la leçon n'est pas apprise, et que tout est en train de recommencer. La crise étant le pivot de tous les excès.
Un théâtre engagé et instructif.
Par exemple, je ne savais pas que Beatrix von Storch, petite-fille de Lutz Schwerin von Krosigk2 (ministre des Finances d'Adolf Hitler), avait siégé au parlement Européen jusqu'en octobre 2017.
Cette femme, qui a apparemment conservé les mêmes idéaux que son grand-père, estime que Marine Le Pen est trop à gauche. Par ailleurs, début 2016, lors du projet de loi sur les réfugiés, elle déclare dans une contribution Facebook que les personnes qui entrent en Allemagne et qui selon la loi ne seraient pas autorisées à bénéficier du droit d'asile, devraient donc se voir refuser l'entrée sur le territoire, et conclut : « Et s'ils n'acceptent pas l'ordre de s'arrêter à la frontière, les agents chargés de l'application de la loi peuvent également utiliser des armes à feu contre ces personnes». Elle déclare ne pas exclure les femmes et les enfants, avant de revenir sur ses propos et de présenter ses excuses.
Et, même si je ne connaissais que de nom, le cinéma de Fassbinder, on entre aisément dans l'univers des années 70's avec ses excès (alcool, drogue, révolution sexuelle, etc.) dus à une liberté toute nouvelle mais, également, dans une Allemagne qui cherche à se débarrasser de la mauvaise image laissée par une guerre encore toute récente et qui avait toujours peur d'une nouvelle dérive. Amnésie que dénonce Fassbinder dans ses films.
Malgré quelques longueurs, j'ai bien aimé cette pièce, mise en scène, costumes, décor, jeux de lumière kitch des années 70's (table en formica, tapis et manteaux en fourrure), les jolies voix des deux comédiens, qui chantent en direct, ainsi que le message d'alerte essentiel que le metteur en scène souhaite faire passer, car il semblerait que, la leçon n'est pas apprise, et que tout est en train de recommencer. La crise étant le pivot de tous les excès.
Un théâtre engagé et instructif.
Par exemple, je ne savais pas que Beatrix von Storch, petite-fille de Lutz Schwerin von Krosigk2 (ministre des Finances d'Adolf Hitler), avait siégé au parlement Européen jusqu'en octobre 2017.
Cette femme, qui a apparemment conservé les mêmes idéaux que son grand-père, estime que Marine Le Pen est trop à gauche. Par ailleurs, début 2016, lors du projet de loi sur les réfugiés, elle déclare dans une contribution Facebook que les personnes qui entrent en Allemagne et qui selon la loi ne seraient pas autorisées à bénéficier du droit d'asile, devraient donc se voir refuser l'entrée sur le territoire, et conclut : « Et s'ils n'acceptent pas l'ordre de s'arrêter à la frontière, les agents chargés de l'application de la loi peuvent également utiliser des armes à feu contre ces personnes». Elle déclare ne pas exclure les femmes et les enfants, avant de revenir sur ses propos et de présenter ses excuses.
6/10
C'est dans un froid hivernal que nous sommes entrés, dans les ténèbres de l'Arctique. Enfin, plutôt du paquebot Crystal-serenity, où sont convoqués 4 personnes par un vieux passeur et sa traductrice.
Sept individus avec des personnalités différentes vont naviguer en eaux troubles. Chacun se cachant sous une fausse identité. Confinés dans le salon du bateau qui part à la dérive, c'est dans un suspense en huit clos, que s'ensuivent, à la manière des 10 petits nègres, règlements de comptes et débats acharnés. Chacun voulant sauver sa peau et se méfiant des autres. Leur secret sera dévoilé au final.
Je suis restée très dubitative à la fin de ce spectacle mélangeant, théâtre, vidéos et musique en live.
Le sujet, traitant du réchauffement climatique est important et d'actualité. La mise en scène est impressionnante. Chaque comédien est filmé en direct quand il sort de la pièce principale du bateau, et le groupe de musique qui les accompagne tout du long, vient parfois réveiller les fantômes.
Seulement, c'est peu éclairé, on ne distingue que des ombres, ça crie beaucoup, trop, c'est confus, et on a parfois du mal à comprendre les paroles des comédiens, peut-être dû à de mauvais micros.
Quelques clichés en référence à certains films, font sourire.
Bref, je n'ai pas ressenti d'émotion, le texte n'est pas extraordinaire, mais je reconnais que l'intrigue est bonne et que c'est original et novateur d'un point de vue mise en scène. Je ne peux donc absolument pas me positionner sur cette pièce à voir tout de même pour son originalité et son modernisme.
Sept individus avec des personnalités différentes vont naviguer en eaux troubles. Chacun se cachant sous une fausse identité. Confinés dans le salon du bateau qui part à la dérive, c'est dans un suspense en huit clos, que s'ensuivent, à la manière des 10 petits nègres, règlements de comptes et débats acharnés. Chacun voulant sauver sa peau et se méfiant des autres. Leur secret sera dévoilé au final.
Je suis restée très dubitative à la fin de ce spectacle mélangeant, théâtre, vidéos et musique en live.
Le sujet, traitant du réchauffement climatique est important et d'actualité. La mise en scène est impressionnante. Chaque comédien est filmé en direct quand il sort de la pièce principale du bateau, et le groupe de musique qui les accompagne tout du long, vient parfois réveiller les fantômes.
Seulement, c'est peu éclairé, on ne distingue que des ombres, ça crie beaucoup, trop, c'est confus, et on a parfois du mal à comprendre les paroles des comédiens, peut-être dû à de mauvais micros.
Quelques clichés en référence à certains films, font sourire.
Bref, je n'ai pas ressenti d'émotion, le texte n'est pas extraordinaire, mais je reconnais que l'intrigue est bonne et que c'est original et novateur d'un point de vue mise en scène. Je ne peux donc absolument pas me positionner sur cette pièce à voir tout de même pour son originalité et son modernisme.
9,5/10
Paris est tout petit pour ceux qui, comme nous, s'aiment d'un aussi grand amour.
Personne ne présente plus le grand Jacques Prévert, poète, dialoguiste et scénariste.
C'est, accompagnés d'une délicieuse musique, que Yolande Moreau et Christian Olivier ont décidé de revisiter ses textes. L'éloquence et la voix grave de Christian Olivier donnent encore plus de frissons et de profondeur à l'écoute de ses paroles, celle de Yolande Moreau, tantôt mélancolique, tantôt joyeuse, moqueuse, tendre et bouleversante, nous les met en mouvement.
Les accords musicaux sont superbes ainsi que la mise en scène et les jeux de lumière en ombres chinoises des musiciens.
C'est un feu d'artifice de diverses émotions. L'oeuvre de Prévert s'illumine, les mots rebondissent au gré des notes et s'élèvent dans les airs grâce au talent des comédiens et musiciens dans cette grande salle du théâtre du Rond-point où, un public studieux et avide du moindre mot, suspend son souffle pour ne pas en perdre une miette.
C'est magnifique ! Une perfection.
Personne ne présente plus le grand Jacques Prévert, poète, dialoguiste et scénariste.
C'est, accompagnés d'une délicieuse musique, que Yolande Moreau et Christian Olivier ont décidé de revisiter ses textes. L'éloquence et la voix grave de Christian Olivier donnent encore plus de frissons et de profondeur à l'écoute de ses paroles, celle de Yolande Moreau, tantôt mélancolique, tantôt joyeuse, moqueuse, tendre et bouleversante, nous les met en mouvement.
Les accords musicaux sont superbes ainsi que la mise en scène et les jeux de lumière en ombres chinoises des musiciens.
C'est un feu d'artifice de diverses émotions. L'oeuvre de Prévert s'illumine, les mots rebondissent au gré des notes et s'élèvent dans les airs grâce au talent des comédiens et musiciens dans cette grande salle du théâtre du Rond-point où, un public studieux et avide du moindre mot, suspend son souffle pour ne pas en perdre une miette.
C'est magnifique ! Une perfection.
7/10
Je pensais aller voir une pièce de théâtre mais c'était plus un concert de musique classique. Amené de manière originale.
Les musiciens sont excellents. Les comédiens sont bons et Patrick Poivre d'Arvor est dans son propre rôle. On sent qu'il cherche surtout à nous faire partager sa culture et son amour de la musique classique.
En plus, nous avons été dérangés par le froid glacial qu'il y avait dans la salle.
Allez-y si vous voulez découvrir la vie de ces grands compositeurs et écouter de la très bonne musique classique mais pas pour voir une pièce de théâtre.
Les musiciens sont excellents. Les comédiens sont bons et Patrick Poivre d'Arvor est dans son propre rôle. On sent qu'il cherche surtout à nous faire partager sa culture et son amour de la musique classique.
En plus, nous avons été dérangés par le froid glacial qu'il y avait dans la salle.
Allez-y si vous voulez découvrir la vie de ces grands compositeurs et écouter de la très bonne musique classique mais pas pour voir une pièce de théâtre.
7,5/10
Quand la misère côtoie la richesse avec le décalage que ça implique, dans d'affreuses circonstances.
Un couple qui vit dans la pauvreté la plus totale, dans une caravane en Louisiane. Elle ne prend pas la pilule et tombe enceinte de son 5e enfant. Seulement, leurs revenus ne leur permettent pas de garder celui-ci.
Ils se résignent donc à mettre une annonce pour le faire adopter.
Première partie, les deux femmes se rencontrent dans la caravane du couple démuni. Tout les oppose aussi bien les revenus que la manière d'éduquer l'enfant. La femme aisée est maladroite, elle ne sait comment agir.
Les comédiennes sont touchantes, Isabelle carré est magnifique. On croirait une petite fille. Elle interprète à merveille cette jeune femme qui vit d'amour et d'eau fraiche car elle ne peut faire autrement.
Seulement, quelques longueurs au niveau de la mise en scène. On tourne en rond. Cette première partie mériterait 15/20 mn en moins.
La deuxième partie se passe dans la maternité. Confrontation des hommes, les deux maris et l'avocat.
Là rien à dire. Les comédiens sont excellents. Et l'on remarque encore plus le fossé qui sépare ces hommes aussi bien au niveau valeurs que sensibilité.
C'est, pour ma part, une bonne pièce qui aurait pu me toucher d'avantage si la première partie avait été coupée. Elle perd donc de son charme. Donc mise en scène, pas mal, beaux décors et très bon jeu de comédiens.
Un couple qui vit dans la pauvreté la plus totale, dans une caravane en Louisiane. Elle ne prend pas la pilule et tombe enceinte de son 5e enfant. Seulement, leurs revenus ne leur permettent pas de garder celui-ci.
Ils se résignent donc à mettre une annonce pour le faire adopter.
Première partie, les deux femmes se rencontrent dans la caravane du couple démuni. Tout les oppose aussi bien les revenus que la manière d'éduquer l'enfant. La femme aisée est maladroite, elle ne sait comment agir.
Les comédiennes sont touchantes, Isabelle carré est magnifique. On croirait une petite fille. Elle interprète à merveille cette jeune femme qui vit d'amour et d'eau fraiche car elle ne peut faire autrement.
Seulement, quelques longueurs au niveau de la mise en scène. On tourne en rond. Cette première partie mériterait 15/20 mn en moins.
La deuxième partie se passe dans la maternité. Confrontation des hommes, les deux maris et l'avocat.
Là rien à dire. Les comédiens sont excellents. Et l'on remarque encore plus le fossé qui sépare ces hommes aussi bien au niveau valeurs que sensibilité.
C'est, pour ma part, une bonne pièce qui aurait pu me toucher d'avantage si la première partie avait été coupée. Elle perd donc de son charme. Donc mise en scène, pas mal, beaux décors et très bon jeu de comédiens.