Ses critiques
207 critiques
8,5/10
Bigre, c’est un petit bijou, un extra terrestre du théâtre. Un projet un peu fou sur le papier et qui pourtant cartonne. Le public est-il prêt à assister à 1H25 de spectacle sans aucune parole ? Et oui… Les rires fusent du début à la fin ! L’humour est parfois potache mais c’est là la réussite de ce pari : faire rire de situations improbables, de malentendus et de surprises.
Trois personnages fantasques et ubuesques habitent dans un immeuble – le décor est particulièrement réussi – ; on les découvre chez eux, dans leur quotidien avec leur solitude, leurs petites manies secrètes et leurs habitudes de célibataires. Ils vont se croiser sur leur palier commun et leurs rencontres seront toujours extravagantes et drolatiques.
C’est du burlesque, c’est du clown, c’est absurde, grotesque, loufoque. C’est du Charlie Chaplin, du Buster Keaton, c’est les Marx Brothers, c’est Jacques Tati réincarné !
Un spectacle jouissif !
Trois personnages fantasques et ubuesques habitent dans un immeuble – le décor est particulièrement réussi – ; on les découvre chez eux, dans leur quotidien avec leur solitude, leurs petites manies secrètes et leurs habitudes de célibataires. Ils vont se croiser sur leur palier commun et leurs rencontres seront toujours extravagantes et drolatiques.
C’est du burlesque, c’est du clown, c’est absurde, grotesque, loufoque. C’est du Charlie Chaplin, du Buster Keaton, c’est les Marx Brothers, c’est Jacques Tati réincarné !
Un spectacle jouissif !
8/10
C'est l’histoire d’une voix, celle de Marguerite Annie Johnson – plus connue sous le nom de Maya Angelou –, qui est racontée ici. Une voix muette, étouffée par le malheur, qui finalement s’élargit, grandit et enfin jaillit. C’est une voix qui s’élève et qui se fait entendre.
Maya, au théâtre de l’Essaïon, c’est la voix d’Ursuline Kairson, qui interprète l’écrivaine et poétesse américaine. Elle est merveilleusement entourée de quatre autres comédiennes chanteuses dont l’énergie remplit la salle et qui vont interpréter les différents personnages qui ont jalonné la vie de Maya : sa famille, ses employeurs, ses amis…
Cette comédie musicale résulte d’un travail d’équipe longuement mûri, et l’aboutissement est très réussi.
C’est touchant, drôle et prenant, on est captivé par l’histoire intime de ce personnage pourtant si connu.
La mise en scène d’Éric Bouvron est précise, rythmée et très complète. Une jolie manière de découvrir cette poétesse américaine assez peu connue en France.
Une pièce sur l’importance de la parole !
A voir.
Maya, au théâtre de l’Essaïon, c’est la voix d’Ursuline Kairson, qui interprète l’écrivaine et poétesse américaine. Elle est merveilleusement entourée de quatre autres comédiennes chanteuses dont l’énergie remplit la salle et qui vont interpréter les différents personnages qui ont jalonné la vie de Maya : sa famille, ses employeurs, ses amis…
Cette comédie musicale résulte d’un travail d’équipe longuement mûri, et l’aboutissement est très réussi.
C’est touchant, drôle et prenant, on est captivé par l’histoire intime de ce personnage pourtant si connu.
La mise en scène d’Éric Bouvron est précise, rythmée et très complète. Une jolie manière de découvrir cette poétesse américaine assez peu connue en France.
Une pièce sur l’importance de la parole !
A voir.
6/10
Une très jolie scénographie avec des diffusions d'images d'archive accompagne cette "conférence". Car en effet c'est plus un discours qu'une réelle pièce de théâtre que nous découvrons ici.
L'auteure avait d’abord refusé de se prêter à cet exercice trop éloigné de son propre métier et puis sur l'insistance du metteur en scène elle a finalement accepté.
Le résultat est intéressant, le texte est très beau mais l'ensemble est un peu lisse et là où clairement on aurait dû être ému, rien ne nous touche réellement.
On en sort avec l'envie de lire le livre, ce qui est déjà pas mal...
L'auteure avait d’abord refusé de se prêter à cet exercice trop éloigné de son propre métier et puis sur l'insistance du metteur en scène elle a finalement accepté.
Le résultat est intéressant, le texte est très beau mais l'ensemble est un peu lisse et là où clairement on aurait dû être ému, rien ne nous touche réellement.
On en sort avec l'envie de lire le livre, ce qui est déjà pas mal...
Afficher le commentaire
9,5/10
Une pièce un peu folle sur la folie, une pièce très libre, un peu loufoque et pourtant si juste et si émouvante.
Zabou Breitman a rassemblé des textes authentiques de réunions de spécialistes de l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne, des scènes de Tchekhov, de Shakespeare ou d’elle-même et en a fait cette très jolie pièce.
On nous laisse voir le devant et le derrière, le visible et le secret, la scène et les coulisses de l’hôpital psychiatrique mais aussi de la pièce elle-même. Nous assistons à plusieurs points de vue, plusieurs prises d’angle. C’est surprenant, troublant et très intéressant.
On rit, on est ému, gêné parfois tellement on sent la réalité des hôpitaux psychiatriques toute proche. On est presque un peu voyeur devant ces malades mais également devant l’alternance de fermeté, vulnérabilité, indifférence et protection de la part des soignants.
Une mise en scène précise, drôle et originale, pleine de fantaisie. Un spectacle très abouti !
Zabou Breitman a rassemblé des textes authentiques de réunions de spécialistes de l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne, des scènes de Tchekhov, de Shakespeare ou d’elle-même et en a fait cette très jolie pièce.
On nous laisse voir le devant et le derrière, le visible et le secret, la scène et les coulisses de l’hôpital psychiatrique mais aussi de la pièce elle-même. Nous assistons à plusieurs points de vue, plusieurs prises d’angle. C’est surprenant, troublant et très intéressant.
On rit, on est ému, gêné parfois tellement on sent la réalité des hôpitaux psychiatriques toute proche. On est presque un peu voyeur devant ces malades mais également devant l’alternance de fermeté, vulnérabilité, indifférence et protection de la part des soignants.
Une mise en scène précise, drôle et originale, pleine de fantaisie. Un spectacle très abouti !
9/10
Deux sœurs, deux univers, deux personnalités qui vont s’opposer devant nous pendant presque deux heures. Tout les oppose, leur caractère, leur vision des choses, leur manière d’aborder les problèmes et finalement leur choix de vie qui a fini de les éloigner complètement l’une de l’autre.
Tous les thèmes y passent, toutes les rancœurs, les mauvais souvenirs sont détaillés avec force, dégoût et tristesse. Difficile de ne pas se reconnaître parfois dans les reproches, les oublis, les erreurs que l’une et l’autre ont commises.
Un seul moment de répit pendant ces 1h45 de hurlements : une danse commune, superbe, où les mots ne viennent pas pourrir leur relation et où leur corps se rapprochent, se frôlent, comme pour tenter de se souvenir d’avant, d’avant les disputes, d’avant les rancœurs. Moment fugace dont la retombée est d’autant plus cruelle « J’ai cru que c’était possible… Mais non ».
Les deux comédiennes incarnent les deux sœurs, sans retenue mais avec finesse et précision. Elles sont à 200 % vivantes et présentes. Un spectacle d’une rare justesse dont on sort ébranlé.
Le salut des deux comédiennes achève de nous émouvoir tellement la connexion entre elles est forte. Elle se tiennent les mains, les bras, comme pour se pardonner mutuellement, comme pour effacer toute la violence qu’elles ont déversée sur l’autre pendant la pièce.
Tous les thèmes y passent, toutes les rancœurs, les mauvais souvenirs sont détaillés avec force, dégoût et tristesse. Difficile de ne pas se reconnaître parfois dans les reproches, les oublis, les erreurs que l’une et l’autre ont commises.
Un seul moment de répit pendant ces 1h45 de hurlements : une danse commune, superbe, où les mots ne viennent pas pourrir leur relation et où leur corps se rapprochent, se frôlent, comme pour tenter de se souvenir d’avant, d’avant les disputes, d’avant les rancœurs. Moment fugace dont la retombée est d’autant plus cruelle « J’ai cru que c’était possible… Mais non ».
Les deux comédiennes incarnent les deux sœurs, sans retenue mais avec finesse et précision. Elles sont à 200 % vivantes et présentes. Un spectacle d’une rare justesse dont on sort ébranlé.
Le salut des deux comédiennes achève de nous émouvoir tellement la connexion entre elles est forte. Elle se tiennent les mains, les bras, comme pour se pardonner mutuellement, comme pour effacer toute la violence qu’elles ont déversée sur l’autre pendant la pièce.