- Théâtre contemporain
- Théâtre Essaïon
- Paris 4ème
Maya, une voix

8,5/10
100%
- Théâtre Essaïon
- 6, rue Pierre-au-Lard
- 75004 Paris
- Rambuteau (l.11)
Itinéraire
Billets de 18,00 à 35,00 €
Evénement plus programmé pour le moment
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C’est l’histoire d’une petite fille qui, suite à un traumatisme, a perdu sa voix et qui, grâce à une rencontre, va la retrouver. La voix de cette petite fille afro-américaine, c’est celle de Marguerite Annie Johnson, plus connue sous le nom de Maya Angelou.
Mère, artiste et militante aux côtés de Martin Luther King ou encore Malcolm X, Maya a inspiré le monde entier à travers ses poèmes et ses livres.
Elle est aujourd’hui une des femmes les plus emblématiques de notre ère.
Toutes les critiques
« Maya, une voix » une histoire écrite par Julie Delaurenti, Tiffany Hofstetter, Sharon Mann, Elizabeth Wautlet et Eric Bouvron qui en assure également la mise en scène, sur la scène du théâtre La gare du midi de Biarritz à l’invitation des Amis du théâtre de la côte basque, est une libre adaptation de la vie d’une femme devenue une figure emblématique de la vie culturelle et politique aux Etats-Unis.
Dans une ambiance New Orleans Jazz nous attendons l’arrivée de ce petit bout de femme qui à force de détermination, d’une volonté farouche de vivre, de combattre l’injustice à dit OUI !
Un travail de résilience que Boris Cyrulnik n’aurait pas démenti.
C’est un spectacle musical composé de textes, chants Gospel et musiques qui nous conte l’histoire extraordinaire de notre héroïne Marguerite Annie Johnson, née à Saint-Louis en 1928 de parents afro-américains, surnommée par son frère aîné Bailey Jr. « Maya, Angelou ».
Un rôle interprété tout en finesse, en émotion par Ursuline Kairson, dont sa voix d’or transmet délicatement toutes les nuances, les subtilités de la vie de cette femme meurtrie par l’homme.
Tout commence par cette phrase décortiquée par les cinq comédiennes qui nous raconteront la vie de Maya, Angelou : l’esprit de la soirée est donné : « Les gens oublieront ce que tu as dit, ils oublieront ce que tu as fait, mais ils n’oublieront jamais ce que tu leur as fait ressentir. »
Un savant résumé de la vie de cette femme qui sera chargée par le président Bill Clinton d’écrire et de lire un poème à son investiture.
Puis au son de la musique jouée en direct sur le plateau par Jo Zeugma la chanson « We believe in freedom », porteuse de frissons, vient résonner dans nos têtes avec toute sa puissance symbolique.
Avec beaucoup d’humour, de tendresse, de clairvoyance, les auteurs nous font découvrir les moments clés qui ont jalonné le parcours de Maya, Angelou, depuis sa petite enfance où tout s’est joué.
Dans des retours en arrière bien mesurés, bien campés, les comédiennes aidées de quelques accessoires vont peindre la vie de Maya sur le tableau de la ségrégation raciale qui sévissait aux Etats-Unis.
Après le divorce de ses parents, Maya, Angelou fut chahutée entre une mère chanteuse de cabaret vivant à Saint-Louis, une grand-mère stricte qui tenait une épicerie dans l’Arkansas et à qui elle fut confiée avec son frère, un père absent aux rares visites et un beau père entreprenant par qui le malheur arriva : un acte odieux qui la fit arrêter de parler pendant plusieurs années.
C’est avec la précieuse aide et l’œil avisé d’une amie de sa grand-mère, Madame Flowers, qu’elle retrouva foi en la vie, en l’humanité et se passionnera pour la lecture.
Sa voix fut toute tracée pour s’élever dans l’échelle sociale.
Elle qui allait devenir entre autres une poétesse à la renommée internationale, une écrivaine et une militante américaine active pour la défense des droits civiques aux côtés de Martin Luther King et Malcom X.
Retour à la réalité, au poème pour l’investiture de Bill Clinton et c’est sur ces mots « une pierre, un arbre, une rivière » que la fragile mais déterminée Maya, Angelou prend congé de nous.
Margeaux Lampley, Julie Delaurenti, Audrey Mikondo et Tiffany Hofstter complètent cette brillante distribution en apportant une touche d’espoir dans l’homme. Elles ne forment qu’une dans cette évocation d’une grande dame. Dans un travail collectif de grande pudeur, de grande justesse, elles sont cinq à rayonner sur cette scène de La gare du midi : cinq étoiles qui nous ont touchés en plein cœur : on les quitte émus.
Eric Bouvron habitué aux grandes épopées (n’oublions pas son Molière pour Les cavaliers), signe une mise en scène fluide où remonter le temps pour lui est un jeu d’enfant, sans jamais nous perdre dans la narration de l’histoire. Avec générosité il met en lumières ces cinq femmes aux parcours jalonnés de succès.
Dans une ambiance New Orleans Jazz nous attendons l’arrivée de ce petit bout de femme qui à force de détermination, d’une volonté farouche de vivre, de combattre l’injustice à dit OUI !
Un travail de résilience que Boris Cyrulnik n’aurait pas démenti.
C’est un spectacle musical composé de textes, chants Gospel et musiques qui nous conte l’histoire extraordinaire de notre héroïne Marguerite Annie Johnson, née à Saint-Louis en 1928 de parents afro-américains, surnommée par son frère aîné Bailey Jr. « Maya, Angelou ».
Un rôle interprété tout en finesse, en émotion par Ursuline Kairson, dont sa voix d’or transmet délicatement toutes les nuances, les subtilités de la vie de cette femme meurtrie par l’homme.
Tout commence par cette phrase décortiquée par les cinq comédiennes qui nous raconteront la vie de Maya, Angelou : l’esprit de la soirée est donné : « Les gens oublieront ce que tu as dit, ils oublieront ce que tu as fait, mais ils n’oublieront jamais ce que tu leur as fait ressentir. »
Un savant résumé de la vie de cette femme qui sera chargée par le président Bill Clinton d’écrire et de lire un poème à son investiture.
Puis au son de la musique jouée en direct sur le plateau par Jo Zeugma la chanson « We believe in freedom », porteuse de frissons, vient résonner dans nos têtes avec toute sa puissance symbolique.
Avec beaucoup d’humour, de tendresse, de clairvoyance, les auteurs nous font découvrir les moments clés qui ont jalonné le parcours de Maya, Angelou, depuis sa petite enfance où tout s’est joué.
Dans des retours en arrière bien mesurés, bien campés, les comédiennes aidées de quelques accessoires vont peindre la vie de Maya sur le tableau de la ségrégation raciale qui sévissait aux Etats-Unis.
Après le divorce de ses parents, Maya, Angelou fut chahutée entre une mère chanteuse de cabaret vivant à Saint-Louis, une grand-mère stricte qui tenait une épicerie dans l’Arkansas et à qui elle fut confiée avec son frère, un père absent aux rares visites et un beau père entreprenant par qui le malheur arriva : un acte odieux qui la fit arrêter de parler pendant plusieurs années.
C’est avec la précieuse aide et l’œil avisé d’une amie de sa grand-mère, Madame Flowers, qu’elle retrouva foi en la vie, en l’humanité et se passionnera pour la lecture.
Sa voix fut toute tracée pour s’élever dans l’échelle sociale.
Elle qui allait devenir entre autres une poétesse à la renommée internationale, une écrivaine et une militante américaine active pour la défense des droits civiques aux côtés de Martin Luther King et Malcom X.
Retour à la réalité, au poème pour l’investiture de Bill Clinton et c’est sur ces mots « une pierre, un arbre, une rivière » que la fragile mais déterminée Maya, Angelou prend congé de nous.
Margeaux Lampley, Julie Delaurenti, Audrey Mikondo et Tiffany Hofstter complètent cette brillante distribution en apportant une touche d’espoir dans l’homme. Elles ne forment qu’une dans cette évocation d’une grande dame. Dans un travail collectif de grande pudeur, de grande justesse, elles sont cinq à rayonner sur cette scène de La gare du midi : cinq étoiles qui nous ont touchés en plein cœur : on les quitte émus.
Eric Bouvron habitué aux grandes épopées (n’oublions pas son Molière pour Les cavaliers), signe une mise en scène fluide où remonter le temps pour lui est un jeu d’enfant, sans jamais nous perdre dans la narration de l’histoire. Avec générosité il met en lumières ces cinq femmes aux parcours jalonnés de succès.
C'est l’histoire d’une voix, celle de Marguerite Annie Johnson – plus connue sous le nom de Maya Angelou –, qui est racontée ici. Une voix muette, étouffée par le malheur, qui finalement s’élargit, grandit et enfin jaillit. C’est une voix qui s’élève et qui se fait entendre.
Maya, au théâtre de l’Essaïon, c’est la voix d’Ursuline Kairson, qui interprète l’écrivaine et poétesse américaine. Elle est merveilleusement entourée de quatre autres comédiennes chanteuses dont l’énergie remplit la salle et qui vont interpréter les différents personnages qui ont jalonné la vie de Maya : sa famille, ses employeurs, ses amis…
Cette comédie musicale résulte d’un travail d’équipe longuement mûri, et l’aboutissement est très réussi.
C’est touchant, drôle et prenant, on est captivé par l’histoire intime de ce personnage pourtant si connu.
La mise en scène d’Éric Bouvron est précise, rythmée et très complète. Une jolie manière de découvrir cette poétesse américaine assez peu connue en France.
Une pièce sur l’importance de la parole !
A voir.
Maya, au théâtre de l’Essaïon, c’est la voix d’Ursuline Kairson, qui interprète l’écrivaine et poétesse américaine. Elle est merveilleusement entourée de quatre autres comédiennes chanteuses dont l’énergie remplit la salle et qui vont interpréter les différents personnages qui ont jalonné la vie de Maya : sa famille, ses employeurs, ses amis…
Cette comédie musicale résulte d’un travail d’équipe longuement mûri, et l’aboutissement est très réussi.
C’est touchant, drôle et prenant, on est captivé par l’histoire intime de ce personnage pourtant si connu.
La mise en scène d’Éric Bouvron est précise, rythmée et très complète. Une jolie manière de découvrir cette poétesse américaine assez peu connue en France.
Une pièce sur l’importance de la parole !
A voir.
Sur scène, cinq femmes chantent et jouent la vie de la petite Maya. Elle est très complice avec son frère, et tous deux sont ramenés à St Louis, ils vivaient chez leur grand-mère dans une petite ville de l’Arkansas.
Ils retrouvent leur mère, chanteuse dans un cabaret, elle vit avec un autre homme. Celui-ci abusera de la fillette et Maya traumatisée par ce viol et obligée de témoigner contre lui au Tribunal, décidera de ne plus prononcer une parole, croyant que c’est à cause d’elle que Freeman a été retrouvé mort…
Maya, ne parle plus, mais elle est employée comme bonne à tout faire, et puis un jour la rencontre avec Mrs Flower va sans qu’elle s’en doute, changer sa vie.
Elle ne dit pas un mot soit, mais elle lit, et dévore les livres que lui prête cette femme, qui a compris toute l’intelligence et la sensibilité de la jeune fille. Il faut écrire, écrire ce qu’elle ressent. Ses poèmes vont aussi lui attirer les foudres de sa grand-mère mais Mrs Flower veille ! Maya est en route pour la gloire !
Eric Bouvron a mis en scène, de façon ludique et intense, la vie de Maya, Ursuline Kairson est l'interprète idéale, une voix chaleureuse. Les cinq artistes jouent les différents rôles, c’est toujours émouvant, drôle, dynamique.
Bien entendu, Bill Clinton ça me disait quelque chose… mais Maya Angelou rien du tout ! et c’est là l’importance du théâtre, nous faire découvrir des personnes, des vies, des oeuvres.
Ils retrouvent leur mère, chanteuse dans un cabaret, elle vit avec un autre homme. Celui-ci abusera de la fillette et Maya traumatisée par ce viol et obligée de témoigner contre lui au Tribunal, décidera de ne plus prononcer une parole, croyant que c’est à cause d’elle que Freeman a été retrouvé mort…
Maya, ne parle plus, mais elle est employée comme bonne à tout faire, et puis un jour la rencontre avec Mrs Flower va sans qu’elle s’en doute, changer sa vie.
Elle ne dit pas un mot soit, mais elle lit, et dévore les livres que lui prête cette femme, qui a compris toute l’intelligence et la sensibilité de la jeune fille. Il faut écrire, écrire ce qu’elle ressent. Ses poèmes vont aussi lui attirer les foudres de sa grand-mère mais Mrs Flower veille ! Maya est en route pour la gloire !
Eric Bouvron a mis en scène, de façon ludique et intense, la vie de Maya, Ursuline Kairson est l'interprète idéale, une voix chaleureuse. Les cinq artistes jouent les différents rôles, c’est toujours émouvant, drôle, dynamique.
Bien entendu, Bill Clinton ça me disait quelque chose… mais Maya Angelou rien du tout ! et c’est là l’importance du théâtre, nous faire découvrir des personnes, des vies, des oeuvres.
Maya, celle qui a dit oui !
A plusieurs reprises, elle a dit ce « mot puissant ».
Dont une restée célèbre outre-atlantique.
Peut-on refuser au nouveau président élu Bill Clinton de lire un poème lors de sa cérémonie d'investiture en 1993 ?
C'est à cette occasion que nous la découvrons, Maya Angelou, née Marguerite Johnson en 1928 à Saint-Louis, Missouri.
A ma grande honte, je dois vous avouer que je ne connaissais pas Miss Angelou, auteure, chanteuse, danseuse, poétesse, puis activiste et militante pour les droits civiques des noirs au pays de l'Oncle Sam, ayant côtoyé Malcom X, ayant coordonné la section new-yorkaise de l'organisation de Martin Luther King.
Shame on me !
Grâce à Eric Bouvron, Molière 2016 du meilleur spectacle privé pour Les cavaliers, d'après Kessel, grâce à Eric Bouvron donc, nous allons faire connaissance avec cette femme engagée.
Et surtout, nous allons découvrir l'enfance de la petite Marguerite.
L'enfance. La période qui fonde ce que vous allez devenir, les années essentielles qui façonnent la personnalité, le caractère.
Et parfois qui engendre un profond traumatisme. (Je n'en dirai pas plus, je vous laisse découvrir...)
Une profonde blessure psychique qui vous rend muet pendant de longs mois.
C'est ce qui nous sera conté. La petite Maya va décider de se réfugier dans le plus total des mutismes.
La voix qui disparaît à cause d'un adulte, la voix qui revient grâce à une autre rencontre, bienveillante, charismatique et permettant la mise en route de la résilience.
On le sait, Eric Bouvron aime voyager. Une nouvelle fois, nous sommes invités à remonter le temps, et à quitter Washington DC pour le Missouri.
Cinq comédiennes-chanteuses vont nous la raconter cette histoire-là. Et de bien jolie manière.
Une histoire musicale.
Parce que toute l'enfance de Maya Angelou a baigné dans la musique.
Celle des champs de coton, celle des premiers standards de jazz, celle des blues aux douze mesures lancinantes, celle que chantaient les prisonniers enchaînés à leur co-détenus des chain-gangs.
Dès le début, nous sommes mis dans le bain.
Les cinq femmes pénètrent sous la voûte en pierre du plateau de l'Essaion et prennent place chacune sur une chaise haute.
Julie Delaurenti donne la pulsation en tapant sur ses cuisses. Avec Tiffany Hofstetter, Audrey Mikondo, Vanessa Dolmen, elles entament une première chanson, les cinq voix résonnent amplement, avec une grande homogénéité.
Et bien entendu, la voix de celle qui va interpréter l'héroïne de ce spectacle.
Ursuline Kairson.
Dont le timbre suave, rond, généreux, dont la tessiture étendue, dont le sens du rythme vont bientôt nous enchanter.
Miss Kairson, née à Chicago, est une authentique Show-woman, qui a participé à de nombreuses comédies musicales, en compagnie de Leonard Berstein, excusez du peu, Mickey Ronney, Cab Calloway.
Chez nous, elle a été la vedette de nombreuses revues au Paradis Latin, avant de revenir à ses premières amours : le Gospel.
Le talent est là, le métier également.
C'est un véritable régal que d'écouter ses interprétations a capella des chansons composées par Nina Forte, et de nombreux standards de blues et de jazz.
Les quatre autres filles, outre chanter elles aussi, interpréteront de nombreux personnages, aussi bien féminins que masculins.
Le procédé fonctionne à la perfection, toutes font en sorte de toujours nous permettre parfaitement de suivre ce qui se déroule sur scène. Nous ne sommes jamais perdus.
C'est un bien joli spectacle musical qui certes permet de découvrir (ce fut donc mon cas) l'existence et la destinée de cette femme militante des droits civiques américains, mais c'est également un spectacle qui parle d'espoir.
Des souffrances vécues, certains parviennent à tirer une volonté, une force et une énergie capables de soulever des montagnes.
Direction le Missouri, avec cette escale à l'Essaïon !
A plusieurs reprises, elle a dit ce « mot puissant ».
Dont une restée célèbre outre-atlantique.
Peut-on refuser au nouveau président élu Bill Clinton de lire un poème lors de sa cérémonie d'investiture en 1993 ?
C'est à cette occasion que nous la découvrons, Maya Angelou, née Marguerite Johnson en 1928 à Saint-Louis, Missouri.
A ma grande honte, je dois vous avouer que je ne connaissais pas Miss Angelou, auteure, chanteuse, danseuse, poétesse, puis activiste et militante pour les droits civiques des noirs au pays de l'Oncle Sam, ayant côtoyé Malcom X, ayant coordonné la section new-yorkaise de l'organisation de Martin Luther King.
Shame on me !
Grâce à Eric Bouvron, Molière 2016 du meilleur spectacle privé pour Les cavaliers, d'après Kessel, grâce à Eric Bouvron donc, nous allons faire connaissance avec cette femme engagée.
Et surtout, nous allons découvrir l'enfance de la petite Marguerite.
L'enfance. La période qui fonde ce que vous allez devenir, les années essentielles qui façonnent la personnalité, le caractère.
Et parfois qui engendre un profond traumatisme. (Je n'en dirai pas plus, je vous laisse découvrir...)
Une profonde blessure psychique qui vous rend muet pendant de longs mois.
C'est ce qui nous sera conté. La petite Maya va décider de se réfugier dans le plus total des mutismes.
La voix qui disparaît à cause d'un adulte, la voix qui revient grâce à une autre rencontre, bienveillante, charismatique et permettant la mise en route de la résilience.
On le sait, Eric Bouvron aime voyager. Une nouvelle fois, nous sommes invités à remonter le temps, et à quitter Washington DC pour le Missouri.
Cinq comédiennes-chanteuses vont nous la raconter cette histoire-là. Et de bien jolie manière.
Une histoire musicale.
Parce que toute l'enfance de Maya Angelou a baigné dans la musique.
Celle des champs de coton, celle des premiers standards de jazz, celle des blues aux douze mesures lancinantes, celle que chantaient les prisonniers enchaînés à leur co-détenus des chain-gangs.
Dès le début, nous sommes mis dans le bain.
Les cinq femmes pénètrent sous la voûte en pierre du plateau de l'Essaion et prennent place chacune sur une chaise haute.
Julie Delaurenti donne la pulsation en tapant sur ses cuisses. Avec Tiffany Hofstetter, Audrey Mikondo, Vanessa Dolmen, elles entament une première chanson, les cinq voix résonnent amplement, avec une grande homogénéité.
Et bien entendu, la voix de celle qui va interpréter l'héroïne de ce spectacle.
Ursuline Kairson.
Dont le timbre suave, rond, généreux, dont la tessiture étendue, dont le sens du rythme vont bientôt nous enchanter.
Miss Kairson, née à Chicago, est une authentique Show-woman, qui a participé à de nombreuses comédies musicales, en compagnie de Leonard Berstein, excusez du peu, Mickey Ronney, Cab Calloway.
Chez nous, elle a été la vedette de nombreuses revues au Paradis Latin, avant de revenir à ses premières amours : le Gospel.
Le talent est là, le métier également.
C'est un véritable régal que d'écouter ses interprétations a capella des chansons composées par Nina Forte, et de nombreux standards de blues et de jazz.
Les quatre autres filles, outre chanter elles aussi, interpréteront de nombreux personnages, aussi bien féminins que masculins.
Le procédé fonctionne à la perfection, toutes font en sorte de toujours nous permettre parfaitement de suivre ce qui se déroule sur scène. Nous ne sommes jamais perdus.
C'est un bien joli spectacle musical qui certes permet de découvrir (ce fut donc mon cas) l'existence et la destinée de cette femme militante des droits civiques américains, mais c'est également un spectacle qui parle d'espoir.
Des souffrances vécues, certains parviennent à tirer une volonté, une force et une énergie capables de soulever des montagnes.
Direction le Missouri, avec cette escale à l'Essaïon !
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