Ses critiques
207 critiques
6/10
« Le prof d’anglais accompagne les élèves en cours de natation. Mais deux collégiens se jettent sur lui, jouent à le couler. Mauvaise farce ou tentative d’assassinat ? Au collège Trinité, tout s’enraye jusqu’à la catastrophe. »
À partir du fait divers, des discussions s’en suivent sur la marche à suivre. Avis divergents et positions fermes s’enchainent entre le professeur principal et le censeur du collège.
Un avis mitigé pour cette pièce. Les morceaux choisis sont intéressants mais parfois très (trop) long. Le début de la pièce en particulier est assez lent et rébarbatif.
Mention spéciale pour le magnifique décor !
Mais tout de même, la progression est intéressante. De plus, il faut impérativement rester pour assister à ce brillantissime moment ou Philippe Duclos, sous la forme d’une démonstration, ou plutôt d’une véritable plaidoirie, nous présente la reconstitution de l’humiliation du professeur. Le ton est parfait, la gestuelle étudiée, c’est superbe !
La justesse et la sincérité du jeu font de ce bref moment un petit bijou théâtrale.
Quel brio !
À partir du fait divers, des discussions s’en suivent sur la marche à suivre. Avis divergents et positions fermes s’enchainent entre le professeur principal et le censeur du collège.
Un avis mitigé pour cette pièce. Les morceaux choisis sont intéressants mais parfois très (trop) long. Le début de la pièce en particulier est assez lent et rébarbatif.
Mention spéciale pour le magnifique décor !
Mais tout de même, la progression est intéressante. De plus, il faut impérativement rester pour assister à ce brillantissime moment ou Philippe Duclos, sous la forme d’une démonstration, ou plutôt d’une véritable plaidoirie, nous présente la reconstitution de l’humiliation du professeur. Le ton est parfait, la gestuelle étudiée, c’est superbe !
La justesse et la sincérité du jeu font de ce bref moment un petit bijou théâtrale.
Quel brio !
9/10
Les lumières s’éteignent et il entre, costume cravate et imperméable impeccable, la valise à la main. La prestance du comédien, dont toute l’attention est tendue vers nous, impressionne et le silence se fait dans la salle.
C’est alors qu’il débute son récit, sa voix n’est qu’un murmure mais l’attention est déjà à son comble, en quelques secondes Franck Desmedt arrive à capter son auditoire. La pièce repose sur ses épaules et son interprétation est brillante. Il joue l’intégralité des personnages, animaux compris, contrôlant à merveille les ruptures, le rythme et les modulations de son récit, créant tensions, suspense, émotions et rires. Son jeu est juste et délicat. On est véritablement fasciné du début à la fin.
J’avais déjà été captivée par son talent dans Voyage au bout de la nuit et je commence à me demander ce qu’il serait capable de faire avec la lecture du bottin…
Quel incroyable conteur !
Tempête en juin est l’histoire d’une fuite, une histoire de migrants fuyant la guerre et la violence. Juin 1940, Paris se vide, c’est, pour tous ceux qui peuvent, l’exode, loin de cette capitale que les allemands vont envahir d’un jour à l’autre. Quelque soit leurs moyens, leur métier, leur situation familiale et leur niveau social, c’est le départ précipité vers le sud pour la plupart des parisiens, en voiture, en train ou même parfois à pied.
Cette pièce raconte la persévérance, les peurs, les espoirs, les doutes de chacun mais elle met également en évidence les bassesses, les lâchetés et les vanités de certains.
La délicate mise en scène de Virginie Lemoine accompagne avec sobriété et intelligence le comédien. Le décor est épuré : une chaise et une valise qui se transforment au grès des scènes en train, rocher, bicyclette…simple et efficace. Les liaisons entre les scènes sont particulièrement réussies, fluides et ingénieuses elles n’interrompent pas le fils de l’histoire et l’ensemble est incroyablement fluide.
L’accompagnement sonore (avec les tendres musiques de Stéphan Corbin), les très jolies illustrations de Sylvain Bossut et la création lumière de Denis Koransky participent à nous mettre dans l’ambiance.
Au sortir du théâtre j’entends 2 dames qui commentent « j’avais l’impression d’être au cinéma ». C’est assez juste, Franck Desmedt nous a vraiment donné à voir des images (ses souvenirs pourrait on presque dire). Il nous a raconté cette histoire comme s’il l’avait vécue.
Une réussite !
C’est alors qu’il débute son récit, sa voix n’est qu’un murmure mais l’attention est déjà à son comble, en quelques secondes Franck Desmedt arrive à capter son auditoire. La pièce repose sur ses épaules et son interprétation est brillante. Il joue l’intégralité des personnages, animaux compris, contrôlant à merveille les ruptures, le rythme et les modulations de son récit, créant tensions, suspense, émotions et rires. Son jeu est juste et délicat. On est véritablement fasciné du début à la fin.
J’avais déjà été captivée par son talent dans Voyage au bout de la nuit et je commence à me demander ce qu’il serait capable de faire avec la lecture du bottin…
Quel incroyable conteur !
Tempête en juin est l’histoire d’une fuite, une histoire de migrants fuyant la guerre et la violence. Juin 1940, Paris se vide, c’est, pour tous ceux qui peuvent, l’exode, loin de cette capitale que les allemands vont envahir d’un jour à l’autre. Quelque soit leurs moyens, leur métier, leur situation familiale et leur niveau social, c’est le départ précipité vers le sud pour la plupart des parisiens, en voiture, en train ou même parfois à pied.
Cette pièce raconte la persévérance, les peurs, les espoirs, les doutes de chacun mais elle met également en évidence les bassesses, les lâchetés et les vanités de certains.
La délicate mise en scène de Virginie Lemoine accompagne avec sobriété et intelligence le comédien. Le décor est épuré : une chaise et une valise qui se transforment au grès des scènes en train, rocher, bicyclette…simple et efficace. Les liaisons entre les scènes sont particulièrement réussies, fluides et ingénieuses elles n’interrompent pas le fils de l’histoire et l’ensemble est incroyablement fluide.
L’accompagnement sonore (avec les tendres musiques de Stéphan Corbin), les très jolies illustrations de Sylvain Bossut et la création lumière de Denis Koransky participent à nous mettre dans l’ambiance.
Au sortir du théâtre j’entends 2 dames qui commentent « j’avais l’impression d’être au cinéma ». C’est assez juste, Franck Desmedt nous a vraiment donné à voir des images (ses souvenirs pourrait on presque dire). Il nous a raconté cette histoire comme s’il l’avait vécue.
Une réussite !
7,5/10
Elle est un brin agressive, très franche et directe, lui est sûr de lui et de ses théories donc forcément leur relation commence de manière houleuse. Une comédie romantique classique qui se termine quelques rebondissements plus tard par une happy end attendue mais finement amenée.
Quelques réflexions sur l’amour, des répliques cinglantes et drôles, un jeu sincère et touchant font de cette comédie une pièce très réussie malgré quelques clichés inévitable quand on aborde ce genre.
L’ensemble est frais est gai, on sort le sourire aux lèvres un peu comme après une bonne comédie romantique américaine dans la pièce revendique les inspirations.
Un bon plan pour une soirée légère sans prise de tête.
Quelques réflexions sur l’amour, des répliques cinglantes et drôles, un jeu sincère et touchant font de cette comédie une pièce très réussie malgré quelques clichés inévitable quand on aborde ce genre.
L’ensemble est frais est gai, on sort le sourire aux lèvres un peu comme après une bonne comédie romantique américaine dans la pièce revendique les inspirations.
Un bon plan pour une soirée légère sans prise de tête.
6,5/10
Les comédiennes puis les comédiens entrent un par un, comme une présentation officielle : un coup d’œil au public, un petit « c’est moi » malicieux. Ils entrent avec leur personnalité, leur spécificité, l’ambiance est posée : cette troupe est composée d’individus, chacun est présent, fier, content d’être là et prêt à prendre sa place dans la partie qui va se mener sur scène.
Cela commence comme un jeu, dans une profusion de sons, morceaux de chants, cris, et puis ce sont des pas esquissés sans réelle unité ni sens apparent, des interventions individuelles mais toujours en interactions avec les autres.
Ils agissent pour se montrer, pour être remarqué des autres. Cela donne l’impression que certaines scènes sont improvisées et que les comédiens, comme dans un de ces social club que l’on trouve à Buenos Aires, se cherchent, se provoquent, se titillent, se frottent, s’effleurent… Tantôt parade amoureuse, tantôt compétition, le tout dans le jeu et le plaisir d’être ensemble. Cette première partie est à la fois déconcertante, parfois drôle, mais aussi un peu longue et répétitive et l'on attend qu’ils entrent dans le vif du sujet. Et en effet, quand il s’y mettent réellement c’est un réel bonheur : danses individuelles et décomplexées, danses expressionnistes où les violences en Argentine s’invitent, et puis ce magnifique tango d’une poésie joyeuse…
En conclusion, un spectacle inégal qui reste très intéressant.
Cela commence comme un jeu, dans une profusion de sons, morceaux de chants, cris, et puis ce sont des pas esquissés sans réelle unité ni sens apparent, des interventions individuelles mais toujours en interactions avec les autres.
Ils agissent pour se montrer, pour être remarqué des autres. Cela donne l’impression que certaines scènes sont improvisées et que les comédiens, comme dans un de ces social club que l’on trouve à Buenos Aires, se cherchent, se provoquent, se titillent, se frottent, s’effleurent… Tantôt parade amoureuse, tantôt compétition, le tout dans le jeu et le plaisir d’être ensemble. Cette première partie est à la fois déconcertante, parfois drôle, mais aussi un peu longue et répétitive et l'on attend qu’ils entrent dans le vif du sujet. Et en effet, quand il s’y mettent réellement c’est un réel bonheur : danses individuelles et décomplexées, danses expressionnistes où les violences en Argentine s’invitent, et puis ce magnifique tango d’une poésie joyeuse…
En conclusion, un spectacle inégal qui reste très intéressant.
7,5/10
Un décor année 50, une ambiance étrange, un homme et une femme, tristes, attendent leur fils, disparu.
C’est le point de départ d’une pièce qui pourrait être un drame comme les autres. Mais c’est sans compter sans le talent d’écriture de Fredrik Brattberg, écrivain norvégien qui déconstruit et analyse les situations familiales afin d’en faire ressortir les sentiments les plus sombres. Au fur et à mesure de la pièce, le climat s’assombrit donc jusqu’à virer à l’horreur.
La deuxième pièce, basée également sur le comique de répétition, dissèque, quand à elle, les échanges entre deux parents se disputant l’amour d’un enfant : jalousie, haine, amour…. les émotions et impulsions les plus inavouables font surface.
A la fois comique et horrible, absurde et dérangeante, ces deux pièces à l’humour noir et tranchant cassent tous les codes moraux pour nous faire réagir.
La mise en scène est intéressante et originale et les comédiens sont sincères et parfaitement dans leur rôle. La très belle scénographie, comme un prolongement des libertés prisent par l’auteur, efface les codes et les limites.
Une pièce étrange et passionnante.
C’est le point de départ d’une pièce qui pourrait être un drame comme les autres. Mais c’est sans compter sans le talent d’écriture de Fredrik Brattberg, écrivain norvégien qui déconstruit et analyse les situations familiales afin d’en faire ressortir les sentiments les plus sombres. Au fur et à mesure de la pièce, le climat s’assombrit donc jusqu’à virer à l’horreur.
La deuxième pièce, basée également sur le comique de répétition, dissèque, quand à elle, les échanges entre deux parents se disputant l’amour d’un enfant : jalousie, haine, amour…. les émotions et impulsions les plus inavouables font surface.
A la fois comique et horrible, absurde et dérangeante, ces deux pièces à l’humour noir et tranchant cassent tous les codes moraux pour nous faire réagir.
La mise en scène est intéressante et originale et les comédiens sont sincères et parfaitement dans leur rôle. La très belle scénographie, comme un prolongement des libertés prisent par l’auteur, efface les codes et les limites.
Une pièce étrange et passionnante.