Ses critiques
27 critiques
7/10
On sort de cette pièce comme du dernier film de Tarantino « Once upon a time... », déçu...
Certes la mise en scène et la scénographie sont belles, le décor nous plonge tout de suite dans l’atelier de Rothko dans les années 50. Le jeu avec les triptyques qui montent et descendent des cintres magnifiés par la lumière est assez réussi aussi.
Certes, Niels Arestrup joue parfaitement ce vieux peintre dépassé par son temps et en train de vendre son âme, mais comme chez Tarantino, il ne se passe pas grand chose et le propos sur l’art est convenu et peu original. On tourne vite en rond parce qu’on a vite fait le tour du peintre bougon qui critique son époque et rabaisse son assistant, qui se croit au dessus de tout et tous et donne des leçons de vie alors qu’il est juste dépassé par un monde qu’il ne comprend plus.
Dommage ...
Certes la mise en scène et la scénographie sont belles, le décor nous plonge tout de suite dans l’atelier de Rothko dans les années 50. Le jeu avec les triptyques qui montent et descendent des cintres magnifiés par la lumière est assez réussi aussi.
Certes, Niels Arestrup joue parfaitement ce vieux peintre dépassé par son temps et en train de vendre son âme, mais comme chez Tarantino, il ne se passe pas grand chose et le propos sur l’art est convenu et peu original. On tourne vite en rond parce qu’on a vite fait le tour du peintre bougon qui critique son époque et rabaisse son assistant, qui se croit au dessus de tout et tous et donne des leçons de vie alors qu’il est juste dépassé par un monde qu’il ne comprend plus.
Dommage ...
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10/10
Dans « Les beaux », on retrouve tout le talent d’écriture de Léonore Confino.
La pièce est très intelligemment construite sur le procédé de mise en abyme qui a fait ses preuves au théâtre. La tension ne cesse de monter tout au long du spectacle et on comprend vite que le jeu un peu niais de l’enfant avec ses poupées cache une réalité violente et une vraie cruauté. Quand les poupées deviennent des êtres de chair et d’os, ils ne sont plus manipulés par une petite fille mais par toute la société qui les a poussés à devenir de véritables monstres.
La mise en scène de Côme de Bellescize et le talent des deux interprètes servent particulièrement bien le texte et savent rendre cette montée en tension et cette animalité latente.
Un beau spectacle que ces « beaux » !
La pièce est très intelligemment construite sur le procédé de mise en abyme qui a fait ses preuves au théâtre. La tension ne cesse de monter tout au long du spectacle et on comprend vite que le jeu un peu niais de l’enfant avec ses poupées cache une réalité violente et une vraie cruauté. Quand les poupées deviennent des êtres de chair et d’os, ils ne sont plus manipulés par une petite fille mais par toute la société qui les a poussés à devenir de véritables monstres.
La mise en scène de Côme de Bellescize et le talent des deux interprètes servent particulièrement bien le texte et savent rendre cette montée en tension et cette animalité latente.
Un beau spectacle que ces « beaux » !
10/10
C’est un spectacle étonnant, à la fois plein de poésie et à la fois très drôle.
Tout se déroule dans un décor dépouillé, un cube blanc dans lequel se trouve un autre cube blanc et deux portes. Pendant une heure, un homme va chercher à s’échapper de ce dispositif inspiré de Kafka ou d’Escher. Et tout repose sur l’immense talent de l’acteur qui maitrise parfaitement l’art du mime et du jeu de scène.
On rit beaucoup, on se laisse happer par la poésie absurde, on se demande si l’on est dans un film de Tati ou un tableau de Magritte et on est émerveillé par l’adresse, la dextérité et la magie de cet acteur vraiment doué.
Les adultes retrouvent leur âme d’enfant et le les enfants adorent ...
Tout se déroule dans un décor dépouillé, un cube blanc dans lequel se trouve un autre cube blanc et deux portes. Pendant une heure, un homme va chercher à s’échapper de ce dispositif inspiré de Kafka ou d’Escher. Et tout repose sur l’immense talent de l’acteur qui maitrise parfaitement l’art du mime et du jeu de scène.
On rit beaucoup, on se laisse happer par la poésie absurde, on se demande si l’on est dans un film de Tati ou un tableau de Magritte et on est émerveillé par l’adresse, la dextérité et la magie de cet acteur vraiment doué.
Les adultes retrouvent leur âme d’enfant et le les enfants adorent ...
8/10
J'ai découvert et beaucoup apprécié cette pièce de Stringberg que je ne connaissais pas mais je ne sais pas si le plaisir de ce spectacle ne vient pas davantage du texte que de sa mise en scène.
Certes Xavier Legrand et Anna Mougladis jouent très bien et les décors très sombres servent parfaitement la noirceur de cette pièce, mais, j'ai trouvé tout de même que cette mademoiselle Julie était un peu trop excessive et au bord de la folie.
Cela reste un beau spectacle avec de belles idées de mise en scène.
Certes Xavier Legrand et Anna Mougladis jouent très bien et les décors très sombres servent parfaitement la noirceur de cette pièce, mais, j'ai trouvé tout de même que cette mademoiselle Julie était un peu trop excessive et au bord de la folie.
Cela reste un beau spectacle avec de belles idées de mise en scène.
8/10
Ce qui est certain, c’est qu’on ne sort pas de cette pièce indemne et qu’elle ne laisse pas indifférent. On était trois et elle nous a saisis et fait réagir mais pas du tout de la même façon !
On peut s’accorder sur la beauté des décors et la qualité de jeu des acteurs. Nicolas Bouchaud est impressionnant et particulièrement à l’acte IV.
Certes, la distanciation burlesque et le comique de caractère un peu trop appuyé sur certains personnages (le représentant des petits propriétaires par exemple), certains choix de mise en scène comme les intermèdes musicaux et dansés peuvent paraître un peu faciles.
Mais quand on arrive à les dépasser (et ce fut le cas pour deux d’être nous), cette pièce emporte par son propos, sa modernité totalement vivifiée par les choix de mise en scène. Le choix de la distanciation, de la caricature presque burlesque et la mise en abyme qui montre de manière performative la manipulation du public comme la pièce montre la manipulation des masses sont assez vertigineux et intellectuellement jouissifs.
On se retrouve pris au piège du mécanisme décrit par la pièce et on ne peut que se remettre en question dans ses choix et positions. En cela, c’est du vrai théâtre politique qui fait réfléchir et penser.
On peut s’accorder sur la beauté des décors et la qualité de jeu des acteurs. Nicolas Bouchaud est impressionnant et particulièrement à l’acte IV.
Certes, la distanciation burlesque et le comique de caractère un peu trop appuyé sur certains personnages (le représentant des petits propriétaires par exemple), certains choix de mise en scène comme les intermèdes musicaux et dansés peuvent paraître un peu faciles.
Mais quand on arrive à les dépasser (et ce fut le cas pour deux d’être nous), cette pièce emporte par son propos, sa modernité totalement vivifiée par les choix de mise en scène. Le choix de la distanciation, de la caricature presque burlesque et la mise en abyme qui montre de manière performative la manipulation du public comme la pièce montre la manipulation des masses sont assez vertigineux et intellectuellement jouissifs.
On se retrouve pris au piège du mécanisme décrit par la pièce et on ne peut que se remettre en question dans ses choix et positions. En cela, c’est du vrai théâtre politique qui fait réfléchir et penser.
J'ai adoré la pièce et le dernier Tarantino. Comme quoi, les goûts et les couleurs...