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Judith Policar - Comme il vous plaira
Judith Policar - Comme il vous plaira
Superstar
19 ans
13 espions
espionner Ne plus espionner
J'adore le théâtre j'y vais toutes les semaines, environ 2 à 3 fois !
J'ai décidé d'écrire sur chaque pièce vue !
Son blog : https://commeilvousplairablog.wordpress.com
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Ses critiques

98 critiques
Danse de mort

Danse de mort

9/10
20
27 septembre, 20h45, Paris

Alice (Hélène Theunissen) et Edgar (Jean Alibert) doivent fêter leurs noces d’argent. En entrant en scène, les deux personnages s’assoient sur deux chaises face au public. Ils ont l’air de deux fantômes, de deux êtres vidés de toute possibilité d'émotions. Ils parlent comme des robots, comme s'ils répétaient ces phrases chaque matin.
Plus la pièce se déroule, plus la relation entre le couple devient malsaine. L’arrivée de Kurt, un cousin d’Alice, n’arrange rien.
La scénographie d’Angélique Croissant souligne une forme de déshumanisation. En effet, les murs sont gris, couleur plus qu’impersonnelle, les objets présents sont des objets communs. Il semble y avoir, accrochés au mur, des cadres qui pourraient contenir des photos mais ces cadres sont vides. Le décor accentue l’aspect morbide, profondément dérangeant, de ce couple. La volonté de chacun de ses membres de dominer l’autre ne peut conduire qu’au déchirement.
La mise en scène de Stuart Seide parvient, et ce n'est pas une mince réussite, à faire sentir au spectateur cette atmosphère pesante.
Les comédiens jouent leurs partitions à merveille dans un spectacle à la hauteur de leur talent.
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La main de Leïla

La main de Leïla

9/10
23
27 septembre, 15h, Paris

Après l’avoir manquée à Avignon, je retrouve avec plaisir Aïda Ascharzadeh, découverte dans Les Vibrants. Elle avait déjà donné espoir en redonnant goût à la vie à un soldat « gueule cassé » de la Première Guerre mondiale grâce à la figure de Cyrano de Bergerac. Elle permet, ici, à Leïla et Samir de s’aimer et de se donner courage au milieu du tumulte en 1987 à Alger, grâce au film mythique Casablanca de Michael Curtiz. 
La figure de Rick -Humphrey Borgart- dans Casablanca revient plusieurs fois dans le spectacle : le manteau trench beige, le chapeau bien posé sur la tête et la cigarette à la bouche en train d’être allumée. Cette figure est en réalité celle du narrateur. 

La mise en scène de Régis Vallée apporte une virtuosité au texte, un enchaînement des scènes qui coule de source. Les comédiens changent de rôle en un clin d’oeil, juste un élément de costume, un changement dans l’intonation de la voix et le tour est joué … Ils ne sont que trois, et pourtant nous avons l’impression den avoir rencontré une dizaine. Il en est de même pour les décors : nous passons de la terrasse de Leïla à la cuisine de Samir, du bus à la rue grâce à trois fois rien. Parfois faire avec peu est plus efficace que faire avec des décors et des accessoires extravagants ! 

Les Vibrants et La main de Leïla (les deux textes sont de Aïda Ascharzadeh) sont une belle preuve que l’art, le théâtre comme le cinéma, peut redonner espoir, apporter un petit morceau de bonheur dans une période mouvementée !
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Ogres

Ogres

8,5/10
31
26 septembre, 19h, Paris

Un spectacle qui propose une plongée au coeur de l’homophobie à travers le monde. Il est constitué d’un enchaînement de scènes qui soulignent le rejet dont sont victimes les homosexuel(le)s. Yann Verburgh mêle dans son texte des scènes avec des homophones et d'autres soutenant la cause LGBT, et les situent aux quatre coins du monde. Ainsi, les mêmes comédiens sont conduits à interpréter des personnages aux idéaux tout à fait contradictoires, souvent en passant d’une scène à l’autre, ce qui souligne l’absurdité de l’homophobie. Car en effet comme le chante Aznavour dans « Comme ils disent » : « Nul n'a le droit en vérité de me blâmer, de me juger, et je précise que c'est bien la nature qui, est seule responsable si je suis un homo. Comme ils disent. »
Le spectacle s’ouvre sur l’histoire de Benjamin à Rouen en septembre 2009. Le jeune homme a été tabassé dans un bois en Normandie et laissé pour mort. Nous suivons son histoire à differents moments de son évolution, de la honte à la volonté de retrouver goût à la vie.
L’histoire de Benjamin est entrecoupée de scènes situées dans le monde entier et qui parlent des victimes comme des bourreaux, en passant par la petite fille de Séoul en Corée du Nord qui demande pourquoi la définition du mot « Amour » a changé. Celle-ci est passée de « un sentiment d’affection entre deux personnes » à « un sentiment d’affection entre un homme et une femme », ce à quoi la mère répond que « c’est le progrès » qui est à l'origine de cette évolution Cette histoire ne se déroule pas sur le plateau, nous entendons des voix enregistrées.
Des intermèdes musicaux sont proposés par le metteur en scène, Eugen Jebeleanu. Nous pouvons regretter que les trois chansons interprétées par une des comédiennes soient en anglais. Je trouve que la langue anglaise, qui n’est pas celle du spectacle, introduit une distance avec le propos des chansons et donc du spectacle.
Mais seul ce détail est regrettable. Il ne fait pas oublier que tout est superbement orchestré : l'ensemble s’enchaîne comme une partition de musique à plusieurs niveaux.
Un spectacle poignant plus que jamais nécessaire ! A voir !
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La pitié dangereuse

La pitié dangereuse

10/10
57
23 septembre, 20h45, Sceaux

A la lecture du roman cet été, je me demandais comment Simon McBurney pourrait adapter ce roman à la scène. En effet, l’importante part de narration du roman pose une vraie question au plateau.
J’ai trouvé réponse à ma question dès les premiers instants du spectacle. Tous les personnages entrent en même temps sur scène, ils sont tous à la fois narrateurs et personnage(s).
Christoph Gawenda qui joue le lieutenant Anton Hofmiller plus âgé commence à raconter son histoire. Le roman est présent physiquement sur scène. Les mots que nous entendons sont principalement ceux de Stephan Zweig : « Toute l’affaire commence par une maladresse commise en toute innocence, une « gaffe », comme disent les Français », entend-on sur scène comme on le lit dans le livre.
Sur le plateau nous pouvons voir une vitrine en verre dans laquelle entre le comédien Laurenz Laufenberg, qui, lui, jouera Hofmiller jeune. Dans cette sorte de boîte il se transforme, il devient sous nos yeux Hofmiller. Les scènes sont comme des images, des souvenirs qui s’animent dans la mémoire de l’Hofmiller d’aujourd’hui. Pendant que celui-ci parle, les autres comédiens, qui ne sont pas encore dans la peau d'un personnage, sont assis et l’écoutent. Il semble avoir besoin de raconter son histoire avec les Kekesfalva et en particulier avec Edith. Cette dernière l'aime mais lui n'éprouve que de la pitié pour elle. Une pitié qui deviendra dangereuse tant pour le lieutenant que pour la jeune fille. Hofmiller pense avoir un devoir envers cette famille ce qui le plonge dans une angoisse et une peur de ne pas remplir ce devoir qui le ronge et le torture. Plus le spectacle avance, plus cette angoisse est croissante. Des arrêts sur images, des voix qui se mélangent, des sons indistincts, des répétitions de phrases, de mots l'accentuent, et la font ressentir au spectateur. Simon McBurney parvient à faire ressentir des angoisses, de façon comparable à celle que nous avons pu éprouver à la lecture du roman.
Les personnages sur scène sont le produit du souvenir d’Hofmiller. Celui-ci semble trouble à certains moments. En effet, nous pouvons évoquer en particulier certaines scènes avec Edith, dans lesquelles elle semble démultipliée puisque la comédienne Marie Burchard prête corps à la jeune fille paralysée, tandis que Eva Meckbach, elle, lui prête sa voix. Nous pouvons donc interpréter cela comme une confusion dans des souvenirs lointains qui ne sont plus très clairs.
Un soir, Condor, le médecin d’Edith est raccompagné par Hofmiller jusqu’à son train. Ils décident de s’arrêter dans un bar où Condor raconte au lieutenant le passé de Kekesfalva, le père d’Edith. Pour cette scène, qui évoque des personnages d’un autre passé, la vitrine, utilisée au début pour la métamorphose du comédien Laurenz Laufenberg, l'est à nouveau pour donner vie à ces personnages.
A la suite de ce flash-back, nous assistons à l'une des scènes les plus fortes, les plus intenses du spectacle (comme du livre). Il s’agit de celle où Hofmiller dit au père d’Edith (joué par Robert Beyer, que nous retrouvons après l’avoir vu jouer Polonius pour Ostermeier en janvier dernier dans cette même salle) que, grâce à un (possible) nouveau traitement, Edith sera capable de marcher seule en très peu de temps. Or, cette information ne repose que sur une lecture du docteur Condor (ce dernier lui avait d’ailleurs recommandé de ne rien dire pour le moment). À ce moment là, Hofmiller commet le mensonge suprême, celui d'où l'on ne revient pas : il ne peut désormais plus revenir en arrière. La scène dure environ une minute mais elle semble beaucoup plus longue. Il faut noter que Simon McBurney a choisi de mettre ici des effets stroboscopiques. Ces lumières jointes au contexte ont provoqué une très forte émotion chez moi. Ne parlant pas l’allemand, je n’ai gardé aucun mot en mémoire mais en revanche des sons ont perduré pendant plusieurs heures après le spectacle…
Le metteur en scène anglais (qui dirige d’ailleurs pour la première fois une troupe allemande), fait percevoir l’emprise d’Edith sur Hofmiller dans une scène très très rapide. Dans celle-ci, qui se situe vers la fin du spectacle, il doit dresser un cheval qui n’est absolument pas docile. A ce moment, Edith, ou plutôt une sorte de fantôme, est là sur son dos. Il est comme emprisonné. Il parvient à venir à bout du cheval mais Edith le hante toujours. Nous comprenons qu’il ne se débarrassera jamais d’elle, elle sera toujours quelque part dans son esprit.
Le spectacle se clôt alors que le Hofmiller d’aujourd’hui est le seul à être dans la lumière. Les autres sont là mais dans l’ombre, on ne peut plus les distinguer mais ils sont prêts à resurgir.
De même que le spectacle avait commencé avec les mots de Zweig, il se termine aussi avec ceux de l’auteur autrichien :
« Aucune faute n’est oubliée tant que la conscience s’en souvient »
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Le Tartuffe

Le Tartuffe

5,5/10
51
21 septembre, 20h, Paris

Après les superbes Tartuffe de Micha Lescot (pour Luc Bondy) et de Michel Vuillermoz (pour Galin Stoev) voici le Tartuffe de Michel Fau (pour Michel Fau). Un Tartuffe où la religion est omniprésente, il n’y a même que ça !

Le spectacle commence avec ce qui ressemble à une bonne soeur ; elle semble être là pour animer les personnages, qui, une fois celle-ci retirée, peuvent commencer à dire le texte de Molière. En effet, nous n’avons pas l’impression que les comédiens se soient appropriés les vers et, par conséquent, ils ne parviennent pas à donner vie à leur personnage. Lors de la première scène, les personnages semblent agir comme des marionnettes. De leur place précise sur le plateau, ils sortent pour donner leurs répliques à Madame Pernelle puis retournent dans leur « case ».

Cette mise en scène tourne au ridicule à la fois le texte et les personnages. Songeons à l’entrée de Valère sur une espèce de cheval à queue de poisson (qui entre dans une maison à cheval ???) ! Nous pouvons ainsi avoir le sentiment que certains comédiens, dont Aurélien Gabrielli et Georges Bécot, qui jouent respectivement Valère et Monsieur Loyal, tentent de donner à entendre le texte avec la prononciation baroque. Or cela est tout à fait étrange et tombe comme un cheveu sur la soupe puisque cette prononciation n’est pas présente tout le long de la pièce … Cela accentue le ridicule du spectacle.

Le décor d’Emmanuel Lefèvre est imposant et même écrasant. Alors que Tartuffe est en train de dominer la famille d’Orgon, le décor, lui, domine les comédiens. Nous pouvons en dire autant des costumes de Christian Lacroix : bien que très beaux (beauté qui occasionne des applaudissements, assez mous, lors de quelques arrêts sur images), ils paraissent superficiels, comme l’est en réalité ce Tartuffe.
Un spectacle qui ne vaut que pour voir Michel Bouquet jouer Molière sur scène, mais malheureusement un excellent comédien s'il est mal dirigé n'est pas à la hauteur de son talent …

Tout compte fait, cette mise en scène de Michel Fau, sonne faux …
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