Ses critiques
98 critiques
3/10
15 octobre, 16h, Malakoff
En entrant dans la salle on peut tout de suite voir l’imposante scénographie. Celle-ci représente un supermarché contemporain. Ce choix se veut une forme de dénonciation de la société contemporaine, une société basée sur la sur-consommation.
Un comédien, Pierre-François Doireau, entre en scène. il dit ce que sera le spectacle que nous allons voir. L’argent y est au centre, il précise que ce qu’il dit là ne fait pas partie du spectacle et que par conséquent nous gagnons de l’argent puisque la minute de spectacle est donc moins chère…
Il nous explique que ne sera pas joué Le Marchand de Venise de Shakespeare, mais « un produit dérivé », une sorte de modernisation afin que le public d’aujourd’hui y trouve plus d’écho avec notre société actuelle. Il ajoutel : « Shakespeare cela fait 400 ans que ça marche », ! Certes, mais alors pourquoi le moderniser ?? De plus, un tel texte n’est-il pas plus fort si nous percevons son intemporalité, autrement dit l'écho qu'il continue d'éveiller en nous malgré les siècles qui se sont écoulés ? En effet, les mots parlent d’eux-mêmes, nul besoin de ce surplus de commentaires dont nous accable Jacques Vincey. Ces derniers rendent le spectacle trop didactique, prenant en quelque sorte les spectateurs pour des âmes simples.
Shylock devient un simple gérant de supermarché. La marchandise dont il fait commerce est par conséquent simplifiée. Puisqu’en effet la dimension du corps comme marchandise n’est nullement prise en compte.
Cette modernisation confine au ridicule, notamment lorsque Pierre-François Doireau entre en courant et criant « Là je fais Lancelot ! » …
Ce ridicule, absent du texte, met une distance entre ce qu’il se passe sur le plateau et nous autres spectateurs. Nous ne ressentons ainsi aucune émotion devant ce que les personnages vivent. Aussi la dimension tragique du sort de Portia (présent dans le texte) est-elle gommée. On sait que son père, mort, veut la forcer à épouser l’homme qui choisira le coffre dans lequel se trouve le portrait de sa fille. Ses prétendants doivent choisir entre trois coffres. Le sort de Portia est donc laissé au hasard. Or, même si le hasard est souligné dans cette mise en scène, il est tellement caricatural qu'il en perd toute dimension tragique. En effet, il est présenté comme un jeu télévisé, un divertissement, un peu comme « Qui veut gagner des millions ? » que l’on pourrait ici transformer en « Qui veut gagner Portia ? ». De plus, elle-même semble s’amuser alors qu’en réalité jelle ne le devrait absolument pas. Dès lors, son sort ne nous touche pas !
Une proposition qui dénature le texte de Shakespeare alors que celui-ci est tellement beau et puissant … Un gâchis !
En entrant dans la salle on peut tout de suite voir l’imposante scénographie. Celle-ci représente un supermarché contemporain. Ce choix se veut une forme de dénonciation de la société contemporaine, une société basée sur la sur-consommation.
Un comédien, Pierre-François Doireau, entre en scène. il dit ce que sera le spectacle que nous allons voir. L’argent y est au centre, il précise que ce qu’il dit là ne fait pas partie du spectacle et que par conséquent nous gagnons de l’argent puisque la minute de spectacle est donc moins chère…
Il nous explique que ne sera pas joué Le Marchand de Venise de Shakespeare, mais « un produit dérivé », une sorte de modernisation afin que le public d’aujourd’hui y trouve plus d’écho avec notre société actuelle. Il ajoutel : « Shakespeare cela fait 400 ans que ça marche », ! Certes, mais alors pourquoi le moderniser ?? De plus, un tel texte n’est-il pas plus fort si nous percevons son intemporalité, autrement dit l'écho qu'il continue d'éveiller en nous malgré les siècles qui se sont écoulés ? En effet, les mots parlent d’eux-mêmes, nul besoin de ce surplus de commentaires dont nous accable Jacques Vincey. Ces derniers rendent le spectacle trop didactique, prenant en quelque sorte les spectateurs pour des âmes simples.
Shylock devient un simple gérant de supermarché. La marchandise dont il fait commerce est par conséquent simplifiée. Puisqu’en effet la dimension du corps comme marchandise n’est nullement prise en compte.
Cette modernisation confine au ridicule, notamment lorsque Pierre-François Doireau entre en courant et criant « Là je fais Lancelot ! » …
Ce ridicule, absent du texte, met une distance entre ce qu’il se passe sur le plateau et nous autres spectateurs. Nous ne ressentons ainsi aucune émotion devant ce que les personnages vivent. Aussi la dimension tragique du sort de Portia (présent dans le texte) est-elle gommée. On sait que son père, mort, veut la forcer à épouser l’homme qui choisira le coffre dans lequel se trouve le portrait de sa fille. Ses prétendants doivent choisir entre trois coffres. Le sort de Portia est donc laissé au hasard. Or, même si le hasard est souligné dans cette mise en scène, il est tellement caricatural qu'il en perd toute dimension tragique. En effet, il est présenté comme un jeu télévisé, un divertissement, un peu comme « Qui veut gagner des millions ? » que l’on pourrait ici transformer en « Qui veut gagner Portia ? ». De plus, elle-même semble s’amuser alors qu’en réalité jelle ne le devrait absolument pas. Dès lors, son sort ne nous touche pas !
Une proposition qui dénature le texte de Shakespeare alors que celui-ci est tellement beau et puissant … Un gâchis !
6/10
14 octobre, 19h30, Paris
En entrant dans la salle nous sommes d’abord happés par la superbe scénographie. C’est un intérieur de maison. Nous recevons avec le programme un plan de la maison des Prozorov, pour nous repérer dans l’espace. Comme dans n’importe quelle grande maison, il y a de la vie partout.
Timofeï Kouliabine a choisi de mettre en scène ce texte en langue des signes russe. Ce qui, selon moi, retire une part de réalisme au théâtre de Tchekhov, puisque en effet on ne trouvera jamais une famille entière où amis, domestiques, fiancée et époux sont tous sourds et muets.
Cette réserve mise à part, la langue des signes offre la possibilité de mettre des actions en parallèle à divers endroits sans que cela ne se transforme en cacophonie sur le plateau. Mais si le chaos n’est effectivement pas dans le son et moins encore dans la parole, il se trouve dans la démultiplication des gestes des personnages.
En effet, plusieurs dialogues se déroulent au même moment mais un seul est surtitré. Même si nous ne comprenons pas tous les mots, nous comprenons le sens de l’échange. Par exemple, lors d’une dispute entre Natacha et Andreï nous devinons facilement les reproches qu’elle peut adresser à son mari.
Les personnages sont tous en blanc sauf Macha pendant la première partie. Ce blanc des vêtements qui domine l’image scénique ajouté aux couleurs du décor très lisse et géométrique donne une atmosphère qui fait penser à un hôpital psychiatrique. Nous avons l'impression d’assister à une caricature des personnages de Tchekhov. Ces derniers n’attirent aucune compassion.
Un personnage, Féraponte, apparaît durant la deuxième partie. Ce dernier parle en russe tout en signant. Il est le seul à utiliser sa voix.
On a ici du mal à comprendre ce parti-pris de Timofeï Kouliabine, qui consiste à décider que ce personnage, qui est un gardien, puisse user de sa voix pour parler.
Serait-il le gardien de cet asile dont tous les membres sont sourds et muets ?
Dans la troisième partie, Irina souligne « C’est peut être que nous n’existons pas et que nous donnons simplement l’impression d’exister ». Les personnages joueraient-ils en fait tous des rôles ? Ils n’appartiendraient donc pas tous à la même famille. Ils rêvent seulement qu’ils partagent leur vie alors qu’ils se sont seulement retrouvés dans ce grand lieu ensemble par hasard.
Comme nous spectateurs seulement réunis par notre commun amour du théâtre, lequel nous a poussés à nous retrouver durant quatre heures dans la même salle pour assister au même spectacle, et en ressortir avec des émotions et des sentiments divers !!
En entrant dans la salle nous sommes d’abord happés par la superbe scénographie. C’est un intérieur de maison. Nous recevons avec le programme un plan de la maison des Prozorov, pour nous repérer dans l’espace. Comme dans n’importe quelle grande maison, il y a de la vie partout.
Timofeï Kouliabine a choisi de mettre en scène ce texte en langue des signes russe. Ce qui, selon moi, retire une part de réalisme au théâtre de Tchekhov, puisque en effet on ne trouvera jamais une famille entière où amis, domestiques, fiancée et époux sont tous sourds et muets.
Cette réserve mise à part, la langue des signes offre la possibilité de mettre des actions en parallèle à divers endroits sans que cela ne se transforme en cacophonie sur le plateau. Mais si le chaos n’est effectivement pas dans le son et moins encore dans la parole, il se trouve dans la démultiplication des gestes des personnages.
En effet, plusieurs dialogues se déroulent au même moment mais un seul est surtitré. Même si nous ne comprenons pas tous les mots, nous comprenons le sens de l’échange. Par exemple, lors d’une dispute entre Natacha et Andreï nous devinons facilement les reproches qu’elle peut adresser à son mari.
Les personnages sont tous en blanc sauf Macha pendant la première partie. Ce blanc des vêtements qui domine l’image scénique ajouté aux couleurs du décor très lisse et géométrique donne une atmosphère qui fait penser à un hôpital psychiatrique. Nous avons l'impression d’assister à une caricature des personnages de Tchekhov. Ces derniers n’attirent aucune compassion.
Un personnage, Féraponte, apparaît durant la deuxième partie. Ce dernier parle en russe tout en signant. Il est le seul à utiliser sa voix.
On a ici du mal à comprendre ce parti-pris de Timofeï Kouliabine, qui consiste à décider que ce personnage, qui est un gardien, puisse user de sa voix pour parler.
Serait-il le gardien de cet asile dont tous les membres sont sourds et muets ?
Dans la troisième partie, Irina souligne « C’est peut être que nous n’existons pas et que nous donnons simplement l’impression d’exister ». Les personnages joueraient-ils en fait tous des rôles ? Ils n’appartiendraient donc pas tous à la même famille. Ils rêvent seulement qu’ils partagent leur vie alors qu’ils se sont seulement retrouvés dans ce grand lieu ensemble par hasard.
Comme nous spectateurs seulement réunis par notre commun amour du théâtre, lequel nous a poussés à nous retrouver durant quatre heures dans la même salle pour assister au même spectacle, et en ressortir avec des émotions et des sentiments divers !!
9,5/10
12 octobre, 19h15, Paris
Carmen, c’est l’histoire du passé d’une jeune fille. Le spectacle commence par ses funérailles. Tout le monde est là. Elle commence à raconter sa vie en sortant du public. Cette jeune fille pourrait être n’importe qui. C’est juste une jeune fille qui a envie de voir le monde. A 9 ans, elle décide d’aller en Afrique avec ses deux amis Matìs (Solal Forte) et Antoine (Maxime Le Gac-Olanié). A défaut de n’avoir pas pu se rendre en Afrique, elle voyage à travers l’art et d’abord la musique. Enfant, elle danse sur l’air de Carmen de Bizet, un opéra qui « ferait même pleurer les chiens ». Plus grande, elle décide de suivre un homme qu’elle rencontre dans la rue. Elle le suit, on entend une chanson de Léonard Cohen (I’m your man). Elle deviendra peintre.
Carmen, interprété par Jade Fortineau, en lien direct avec le public, nous raconte les rêves qu’elle ne veut pas abandonner face à la cruelle réalité du monde. Les personnes qui ont compté pour elle sont assis au fond de la salle sur des chaises et s’animent, prennent forme au fur et à mesure du spectacle. Elles sont des fantômes du passé.
Le plateau vibre. On change d’espace en quelques secondes. Les acteurs donnent vie à des personnages dans un espace pensé comme « une caisse de résonance ».
Carmen est victime de son passé, lequel l’aspire comme une spirale infernale. Tout le monde s’anime autour d’elle. Certains comédiens jouent plusieurs rôles donnant corps à d’autres souvenirs. Des souvenirs flous, des visages qui ne sont donc plus très nets.
« On me fredonnera et on m’oubliera », dit Carmen à la fin du spectacle eh bien, croyez-moi, ce spectacle je ne l’oublierai pas !
Une compagnie et des comédiens à suivre de très très près !
Carmen, c’est l’histoire du passé d’une jeune fille. Le spectacle commence par ses funérailles. Tout le monde est là. Elle commence à raconter sa vie en sortant du public. Cette jeune fille pourrait être n’importe qui. C’est juste une jeune fille qui a envie de voir le monde. A 9 ans, elle décide d’aller en Afrique avec ses deux amis Matìs (Solal Forte) et Antoine (Maxime Le Gac-Olanié). A défaut de n’avoir pas pu se rendre en Afrique, elle voyage à travers l’art et d’abord la musique. Enfant, elle danse sur l’air de Carmen de Bizet, un opéra qui « ferait même pleurer les chiens ». Plus grande, elle décide de suivre un homme qu’elle rencontre dans la rue. Elle le suit, on entend une chanson de Léonard Cohen (I’m your man). Elle deviendra peintre.
Carmen, interprété par Jade Fortineau, en lien direct avec le public, nous raconte les rêves qu’elle ne veut pas abandonner face à la cruelle réalité du monde. Les personnes qui ont compté pour elle sont assis au fond de la salle sur des chaises et s’animent, prennent forme au fur et à mesure du spectacle. Elles sont des fantômes du passé.
Le plateau vibre. On change d’espace en quelques secondes. Les acteurs donnent vie à des personnages dans un espace pensé comme « une caisse de résonance ».
Carmen est victime de son passé, lequel l’aspire comme une spirale infernale. Tout le monde s’anime autour d’elle. Certains comédiens jouent plusieurs rôles donnant corps à d’autres souvenirs. Des souvenirs flous, des visages qui ne sont donc plus très nets.
« On me fredonnera et on m’oubliera », dit Carmen à la fin du spectacle eh bien, croyez-moi, ce spectacle je ne l’oublierai pas !
Une compagnie et des comédiens à suivre de très très près !
8/10
11 octobre, 21h, Paris
Après Les Rustres à la Comédie Française (Vieux-Colombier), Jean-Louis Benoit s’attaque à nouveau à Goldoni, cette fois avec Les Jumeaux Vénitiens.
On retrouve également deux anciens pensionnaires du Français Adrian Gamba-Gontard et Benjamin Jungers avec beaucoup de joie !
Une mise en scène dynamique qui joue avec les illusions et les faux-semblants que permet le théâtre.
Dans l’intérieur de la maison de Rosaura, deux éléments apportent une deuxième couche dans l’illusion et dans les jeux de rôles. En effet, nous pouvons voir tout d’abord un miroir au centre de la scène, les personnages se dédoublent donc tous, et derrière la porte qui conduit à la chambre de la jeune fille nous pouvons remarquer un rideau qui ressemble étrangement à un rideau de théâtre.
Le metteur en scène joue avec les illusions propres au théâtre. Un même comédiens peut être conduite à jouer plusieurs rôles, il y a donc un vrai dédoublement : par exemple Adrian Gamba-Gontard joue à la fois un homme qui porte les valises de Zanetto et Lelio, le neveu du docteur. Et bien sûr Maxime D’Aboville interprète les jumeaux. Le personnage d’Olivier Sitruk a différents visages ce que le miroir souligne.
« On se croirait en pleine comédie » dit Zanetto. Ironie du sort c’est par son personnage que la pièce tournera à la tragédie. En effet, Pancrace (Olivier Sitruk) voulant épouser Rosaura la promise de Zanetto décide d’empoisonner celui-ci. Il n’y a donc pas reconnaissance entre les deux frères jumeaux pour que cette pièce de Goldoni puisse réellement être qualifiée de comédie.
Ce spectacle est ancré dans l’histoire. En effet, la scénographie peut rappeler les décors du 18è siècle : toiles manoeuvrables, décors facilement amovibles. Il reste tout de même très contemporain en particulier dans le langage. La pièce a été retraduite par Jean-Louis Benoit (le metteur en scène), ce qui apporte donc un langage de tous les jours comme cela était le cas à l’époque de la création. Les mots doivent être des mots que tout le monde peut comprendre.
Des retrouvailles avec des comédiens, des découvertes…
Un ensemble réussi pour cette pièce noire de Goldoni virevoltante, avec des comédiens admirables !!
Après Les Rustres à la Comédie Française (Vieux-Colombier), Jean-Louis Benoit s’attaque à nouveau à Goldoni, cette fois avec Les Jumeaux Vénitiens.
On retrouve également deux anciens pensionnaires du Français Adrian Gamba-Gontard et Benjamin Jungers avec beaucoup de joie !
Une mise en scène dynamique qui joue avec les illusions et les faux-semblants que permet le théâtre.
Dans l’intérieur de la maison de Rosaura, deux éléments apportent une deuxième couche dans l’illusion et dans les jeux de rôles. En effet, nous pouvons voir tout d’abord un miroir au centre de la scène, les personnages se dédoublent donc tous, et derrière la porte qui conduit à la chambre de la jeune fille nous pouvons remarquer un rideau qui ressemble étrangement à un rideau de théâtre.
Le metteur en scène joue avec les illusions propres au théâtre. Un même comédiens peut être conduite à jouer plusieurs rôles, il y a donc un vrai dédoublement : par exemple Adrian Gamba-Gontard joue à la fois un homme qui porte les valises de Zanetto et Lelio, le neveu du docteur. Et bien sûr Maxime D’Aboville interprète les jumeaux. Le personnage d’Olivier Sitruk a différents visages ce que le miroir souligne.
« On se croirait en pleine comédie » dit Zanetto. Ironie du sort c’est par son personnage que la pièce tournera à la tragédie. En effet, Pancrace (Olivier Sitruk) voulant épouser Rosaura la promise de Zanetto décide d’empoisonner celui-ci. Il n’y a donc pas reconnaissance entre les deux frères jumeaux pour que cette pièce de Goldoni puisse réellement être qualifiée de comédie.
Ce spectacle est ancré dans l’histoire. En effet, la scénographie peut rappeler les décors du 18è siècle : toiles manoeuvrables, décors facilement amovibles. Il reste tout de même très contemporain en particulier dans le langage. La pièce a été retraduite par Jean-Louis Benoit (le metteur en scène), ce qui apporte donc un langage de tous les jours comme cela était le cas à l’époque de la création. Les mots doivent être des mots que tout le monde peut comprendre.
Des retrouvailles avec des comédiens, des découvertes…
Un ensemble réussi pour cette pièce noire de Goldoni virevoltante, avec des comédiens admirables !!
7/10
11 octobre, 19h, Paris
Je n’ai pas encore vu le film, donc aucun point de comparaison, ou d’accroche.
Le rideau se lève : 12 hommes sont debout et nous regardent sans bouger. Ils sont figés comme sur un arrêt sur image. Ce spectacle mis en scène par Charles Tordjman est comme une chorégraphie, un enchainement de tableaux.
Tout est très stylisé. Le texte très écrit, alors qu’il s’agit normalement d’une discussion. La spontanéité des personnages sur la décision de condamner ou non un gamin de seize ans accusé du meurtre de son père.
La scénographie ne rappelle aucun lieu, aucune époque… C’est un décor intemporel qui pourrait se dérouler n’importe où, à n’importe quelle époque. Tout citoyen pouvant être appelé à devenir juré, cette histoire touche chacun de nous.
La catharsis vise à éveiller chez le spectateur le sens de l’humain. En effet, à travers l’art, l’Homme peut retrouver sa part d’humanité en partie grâce à une expérience cathartique, disait Aristote. On peut dire que ce spectacle a pour fonction de révéler l’humanité, même si, parfois, elle est enfouie sous le poids du ressentiment et des souvenirs douloureux.
Une histoire magnifique, de bons comédiens, et un ensemble qui tient la route malgré un texte manquant de spontanéité.
Je n’ai pas encore vu le film, donc aucun point de comparaison, ou d’accroche.
Le rideau se lève : 12 hommes sont debout et nous regardent sans bouger. Ils sont figés comme sur un arrêt sur image. Ce spectacle mis en scène par Charles Tordjman est comme une chorégraphie, un enchainement de tableaux.
Tout est très stylisé. Le texte très écrit, alors qu’il s’agit normalement d’une discussion. La spontanéité des personnages sur la décision de condamner ou non un gamin de seize ans accusé du meurtre de son père.
La scénographie ne rappelle aucun lieu, aucune époque… C’est un décor intemporel qui pourrait se dérouler n’importe où, à n’importe quelle époque. Tout citoyen pouvant être appelé à devenir juré, cette histoire touche chacun de nous.
La catharsis vise à éveiller chez le spectateur le sens de l’humain. En effet, à travers l’art, l’Homme peut retrouver sa part d’humanité en partie grâce à une expérience cathartique, disait Aristote. On peut dire que ce spectacle a pour fonction de révéler l’humanité, même si, parfois, elle est enfouie sous le poids du ressentiment et des souvenirs douloureux.
Une histoire magnifique, de bons comédiens, et un ensemble qui tient la route malgré un texte manquant de spontanéité.