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Mordue de Théâtre
Mordue de Théâtre
Théâtrholic
27 ans
55 espions
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"Dans le grand ordre des choses, le spectacle le plus médiocre a sans doute plus de valeur que notre critique qui le dénonce comme tel."
Son blog : http://mordue-de-theatre.com/
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Ses critiques

205 critiques
Edmond

Edmond

9/10
330
On l’attendait, le voici : le retour de Magik Michalik est enfin arrivé ! Il nous présente sa nouvelle création, Edmond, au théâtre du Palais-Royal… pour notre plus grand bonheur. Si vous êtes comme moi il y a quelques temps, avant que je ne voie Le Porteur d’Histoire, vous devez vous dire qu’un si jeune auteur un peu sorti de nulle part ne peut rien avoir d’exceptionnel. Détrompez-vous : au même titre que l’auteur à qui il rend hommage, il se peut qu’on parle encore d’Alexis Michalik dans 200 ans.

Dans sa nouvelle création, on découvre Edmond, un poète qui enchaîne les fours dans un XIXe siècle où Georges Feydeau et Georges Courteline sont les plus considérés. Malgré son partenariat avec Sarah Bernhardt, il ne croit plus en son succès jusqu’à ce que Constant Coquelin, le grand acteur du moment, lui commande une pièce. S’ensuit alors de nombreuses péripéties pour l’écriture de son chef-d’oeuvre : Cyrano de Bergerac. Bien que les conséquences qui accompagnent la composition de la pièce sont invraisemblables, on suit docilement l’histoire, emportés par une écriture et un jeu d’acteur tout simplement parfaits.

C’était un pari risqué : en portant sa nouvelle pièce sur l’écriture d’une perfection telle que Cyrano, Alexis Michalik se place à côté du génie, et il suffirait de peu de chose pour qu’il paraisse ridicule. Il n’en est rien. Il se tient à côté d’Edmond Rostand la tête haute – certes pas dans le même registre, mais dans un style tout à fait honorable et qui lui est propre ; Alexis Michalik ne se contente pas de rendre un très bel hommage à la plus grande pièce du répertoire français, il déclame ici son amour pour le théâtre. Et le public est conquis : pour preuve, lors de la représentation factice de la première de Cyrano, alors que les acteurs doivent simuler une salle en délire, les vrais spectateurs que nous sommes nous prenons au jeu et applaudissons à tout rompre une double satisfaction : le plaisir d’entendre à nouveau Cyrano, et celui de découvrir une pièce aussi bien menée.

Comme dans ses précédentes créations, le spectacle grouille de références – et je ne sais si ce boléro de Ravel qui accompagne la pièce en est une à la merveilleuse mise en scène de Podalydès, mais il fait résonner en moi de nombreux souvenirs qui me réjouissent. On reconnaît la patte d’Alexis Michalik : les scènes s’enchaînent de même que les changements de décor. Les acteurs changent de composition comme de costume, avec une facilité telle que rien ne nuit à la compréhension. C’est un véritable travail de troupe qui nous est présenté, et pour les évoquer tous, je ne dirai que Bravo ! Je ne peux que tirer mon chapeau à ces excellents comédiens qui se donnent corps et âme pendant 2 heures : pas un n’est en retrait, toutes les compositions sont menées de main de maître par un Alexis Michalik qui sait où il veut aller.

Même s’il n’écrit pas dans l’espoir du succès, je peux vous garantir que cette pièce en est !
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Mariage et Châtiment

Mariage et Châtiment

4,5/10
119
L’intrigue est trop tarabiscotée à mon goût : Edouard doit assister au mariage de Fred, son meilleur ami, avec une présentatrice météo un peu benête – c’est le mot qu’emploie Marianne, la femme d’Edouard, pour la qualifier, et son explication pour son absence au mariage : ainsi, elle montre sa désapprobation devant une telle union.

Edouard doit donc se rendre seul au mariage de Fred pendant que Marianne va retrouver une amie. Mais alors qu’il se prépare dans son appartement, une stagiaire de sa boîte, Gabriella, débarque pour lui faire signer un projet qu’elle considère primordial, et auquel il n’avait accordé jusque là que peu d’attention. Devant le refus d’Edouard à s’en occuper immédiatement, elle finit par lâcher qu’elle porte son enfant avec comme témoin une échographie qu’elle vient de faire. Devant une telle annonce, Edouard capitule et retarde sa présence au mariage. Une fois le travail terminé, il se rend compte que l’heure du mariage est passée et ne trouve d’autre excuse à annoncer à Edouard que la mort de quelqu’un…

L’histoire bien trop longue à s’installer, et rien qu’à la résumer on devrait se rendre compte qu’il y a un problème. Ce problème d’écriture revient à plusieurs reprises dans la pièce, qui rame un peu pour en arriver à ses fins. Et c’est dommage, car certaines répliques bien placées m’ont fait rire d’un rire franc et qui se faisait attendre parfois. Malheureusement, on dirait que l’histoire a été construite sur ces petits moments qui marchent très bien pour la salle entière, et non pas comme un tout – la salle n’était d’ailleurs pas si enthousiaste pour un soir de première. On touche parfois à quelque chose d’intéressant : la pièce tombe dans une absurdité qui n’est pas pour me déplaire. Mais j’ai eu l’impression que l’auteur n’y allait pas totalement, n’osait pas mettre les deux pieds dans l’absurde et avait trop d’idées : il aurait fallu en sélectionner quelques unes plutôt qu’enchaîner ces farces qui auraient pu marcher en solitaire mais agacent, ainsi mises à la longue.

Pourtant, je n’ai rien à reprocher aux acteurs, qui sont tous très bons : à commencer par Daniel Russo qui ne quitte pas la scène durant la pièce et parvient malgré tout à maintenir – ou à récupérer lorsque le cas se présente – notre attention grâce à son énergie débordante et son excellent sens du rythme. Il faut dire qu’il a de très bons partenaires avec qui il semble avoir plaisir à jouer : Laurent Gamelon sort son numéro de gros méchant qui hurle et qui fait peur pour le plus grand plaisir du public, Delphine Rich est d’une grande justesse dans ce rôle de femme classe et élégante qui sort des répliques piquantes face à une Fannie Outeiro jouant à merveille la cruche et contrastant parfaitement avec la première. Enfin Zoé Nonn s’en sort très bien pour ce rôle peu gratifiant qu’est Gabriella, qui n’apporte rien à l’histoire et qui est, à mon avis, l’origine de l’invraisemblance de cette pièce.

Pas essentiel en ce début de saison.
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Le portrait de Dorian Gray

Le portrait de Dorian Gray

5,5/10
415
L’adaptation du merveilleux roman d’Oscar Wilde, bien qu’elle omette bien des passages savoureux, est plutôt réussie. Pour ceux qui ne connaîtraient pas le roman, comme c’était mon cas la première fois que j’ai vu ce spectacle, elle donne très envie de découvrir le monde de Dorian Gray, et plus largement celui d’Oscar Wilde.

Dorian Gray, un jeune homme d’une grande beauté, se fait peindre par Basil après leur rencontre lors d’une soirée. C’est chez Basil que Dorian rencontre Lord Henry, un très beau personnage, cynique et dont les citations sont souvent ponctuées du rire de la salle. Celui-ci, malgré lui, va entraîner, Dorian à faire un pacte avec le Diable : le portrait de Dorian Gray subira la vieillesse et portera les traits de l’âme de Dorian, pendant que lui conservera une éternelle jeunesse.

Ma grosse déception, dans cette reprise, se tient principalement dans le personnage de Lord Henry : l’acteur qui l’interprétait dans la version de 2011, Laurent Maurel, possédait tout le cynisme et le charisme nécessaires au personnage. En se distribuant dans ce rôle, Thomas Le Douarec fait une erreur : certes, ses citations provoquent des réactions chez le public, mais c’est uniquement dû à la plume d’Oscar Wilde, car il n’a pas la finesse de jeu de son prédécesseur, et sa voix pas toujours bien placée, aux accents d’Édouard Baer, ne sied par avec le rôle qu’il s’est attribué.
Fabrice Scott, qui reprend le rôle de Basil, est également en dessous de ce que nous proposait Gilles Nicoleau, avec moins de nuances dans le personnage.

Enfin, la composition d’Arnaud Denis en Dorian Gray est juste mais on connaît le talent de l’acteur, et on n’aurait pas hésité à le pousser un peu plus dans la noirceur, car il peut augmenter encore ce côté dérangeant, malsain, qui colle si bien avec Dorian Gray.

Une version que j’aurais souhaitée plus intense...
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La Mer

La Mer

6/10
243
Je suis une grande fan du travail d’Alain Françon ; j’entends d’ici les détracteurs l’accuser de mise en scène trop classiques. Je ne sais pas quand un tel adjectif est devenu reproche, mais il n’en reste pas moins l’un des plus grands metteurs en scène du XXe siècle à mon humble avis.
Grand connaisseur de Bond et de son univers, il a monté la plupart de ses pièces et revient dans la grande salle de la Comédie-Française avec La Mer. Mais le spectacle risque de ne pas attirer suffisamment de spectateurs pour remplir la salle Richelieu, à cause d’un public peut-être justement trop classique.
Avec La Mer, Alain Françon signe une mise en scène qui semble inaboutie : à la manière de la mer lors de la première scène, le spectacle est déchaîné, successivement calme et effervescent, qui, à la manière de la houle, nous emporte puis nous laisse couler.

Elle se voudrait reflet d’une société au bord de la crise : la pièce précède et annonce la Première Guerre mondiale. Elle part d’un naufrage, d’une tempête provoquant la mort de Colin alors que son camarade Willy survit. Obligé de rester dans la ville pendant l’enquête, il se voit projeté dans une commune aux traits effrayants d’ordre, de hiérarchie, d’étouffement de ses habitants. Point de ralliement des différents membres de la ville, il finira par choisir de mener une nouvelle vie, et de partir, loin de cette cité prête à éclater.
C’est une pièce britannique, et cela se sent : le souffle de Shakespeare la pousse. Alternant comique et tragique, voilà un spectacle qui m’a laissé une étrange impression.

Certains tableaux sont d’une beauté à tomber : la première scène, celle du naufrage, est une réussite absolue, nous faisant sombrer dans un chaos assourdissant. Mais elle n’est pas le seul moment phare du spectacle : les différentes scènes soulevant les rires de la salle sont menées d’une main de maître et transcrivent au mieux l’humour grinçant de Bond : comme cette scène de funérailles où les cendres du noyés sont jetés sans cérémonie par une madame Rafi hilarante malgré elle. Cependant, les scènes pour lesquelles le rire n’est pas de mise m’ont semblé bien plus difficiles, et bien moins claires : le message de Bond, que j’ai découvert plus tard en lisant le programme, n’est pas passé. Peut-être les transitions entre les pièces, un peu longues et monotones, coupant le rythme, cassant l’unité, jouent-elles dans cette incompréhension.
Cette non-unité casse le spectacle, accrue par le manque de continuité entre les scènes compréhensibles et celles qui le sont moins. Fatigue, stress de première, ou premier échec de Françon à traduire l’auteur, seule une nouvelle soirée de spectacle pourrait y répondre.

Pourtant, Françon s’est entouré des meilleurs comédiens du Français : Cécile Brune, qui retrouve en Madame Rafi un emploi semblable en plusieurs points à celui de Bernarda, excelle en reine Victoria locale, autoritaire, parfois cynique. Jérémy Lopez, fil directeur vivant de la pièce, réunissant malgré eux tous les personnages à travers les différentes scènes, apporte à son rôle une certaine candeur, comme s’il traversait une épreuve initiatique. Hervé Pierre excelle dans le rôle d’Hatch, cet homme étrange qui parle de Martiens, et dont les scènes de folie sont simplement parfaites. Laurent Stocker se transforme intégralement et compose un Evens usé par l’âge, blasé, mais dont la morale finale n’est pas parvenue jusqu’à moi. Son monologue, qui clôture presque le spectacle, m’a laissée de marbre, alors qu’il appelle la jeunesse à changer le monde.

Pour une première approche scénique de Bond, je suis plutôt restée sur ma faim, jusqu’à me demander si c’est vraiment la rôle de la Comédie-Française que d’essayer de mettre en lumière un tel texte. J’ai eu la même réflexion après avoir vu le Déa Loher la saison dernière – loin de moi l’idée de mettre en parallèle les deux spectacles, dont l’un se rapproche plus d’une vaste plaisanterie. Mais – j’ai ce côté conservateur en moi – la Comédie-Française doit-elle réellement monter des auteurs vivants ? Ne doit-elle pas rester proche de sa vocation première – monter des classiques ? Si j’en crois la rumeur et qu’Alain Françon monte généralement avec brio les pièces de Bond, pourquoi suis-je à ce point restée en dehors du spectacle ? Le problème viendrait-il alors des comédiens, peu habitués à jouer ce genre de registre, et qui ne parviennent pas à transcrire l’originalité, l’aspect britannique contemporain, si indigeste pour nous, habitués aux classiques français ?

Je reconnais la belle performance d’acteur et quelques grands moments, mais je reste déçue face à un texte qui n’est pas clarifié par la mise en scène.
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La Dernière Bande

La Dernière Bande

9/10
133
Avec La dernière bande, Frédéric Franck signe le dernier spectacle de sa programmation, laissant les clés à Benoît Lavigne et François-Xavier Demaison qui reprendront le théâtre dès la rentrée prochaine. Premier texte de sa programmation lors de son arrivée dans le théâtre, il a fait le choix de clore son mandat par ce geste symbolique : la boucle est bouclée.

Jacques Weber est Krapp, un vieux clown qui semble malade, tombé dans l’alcool et dans la mélancolie. Affalé sur son bureau, il repasse en boucle sur un magnéto les moments de sa jeunesse qu’il dit ridicules mais qu’on devine essentiels à ses yeux. Il restera là durant tout le spectacle, à écouter, à commenter, à ressasser ce passé perdu, enfui, mais jamais oublié.

Jacques Weber est magistral. Dans son habit de clown, il passe une bonne partie du spectacle à jouer au mime, et tous les regrets, la tristesse, la nostalgie et la colère qu’il semble contenir s’échappent par des grognements et reniflements audibles. Le texte de Beckett, court et dont la partition est finalement peu fournie, laisse pourtant à l’acteur de nombreuses possibilités théâtrales, et l’amertume se fait plus intense à chaque geste, chaque bougonnement.

Je vois ce spectacle à la lumière des événements qui agitent le théâtre de l’Oeuvre et mon coeur se serre. Une fois encore, Frédérick Franck n’a pas cédé à la tentation de programmer un spectacle facile et commercial. Une fois encore, ce que je vois est unique en son genre, et il n’y a qu’ici, dans ce beau théâtre du 9e arrondissement de Paris, que ma confiance est absolue. De tous les spectacles vus au Théâtre de l’Oeuvre depuis que Franck est à sa direction, un seul m’a déçue, et encore : sur le plateau, le talent était là, et seul le texte n’atteignait pas cette barre très haut placée par les comédiens.

J’aimerais pouvoir écrire la tristesse que provoque en moi le départ de Frédérick Franck. Avec lui disparaissent des soirées de perfection absolues, des découvertes théâtrales uniques, une exigence et un respect des oeuvres rares, une programmation éclectique et propre à ce théâtre ; une passion pure mise au service des – parfois trop rares – spectateurs. Un grand merci pour ces années de direction magistrale. Si j’avais pu me lever et vous applaudir ce soir, ç’aurait été les larmes aux yeux, et un pincement dans le coeur.

Un spectacle comparable au mandat de Frédérick Franck : intelligent, exigeant, parfait.
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