Ses critiques
61 critiques
7,5/10
Première pièce d’Harold Pinter à mon actif et c’est une belle découverte !
Tapie dans l’obscurité de la salle du Lucernaire, dès les premières minutes, j’attendais de comprendre qui était ce Ben, qui était ce Gus et qu’est-ce qu’ils faisaient là.
Manisfestement, ils attendaient, eux aussi. Un truc pas très catholique, à en croire leur gueule de voyous.
Un truc qu’ils font régulièrement sans (se) poser de question, pour le compte d’un individu, d’une organisation ou on ne sait quoi de plus grand qu’eux.
Mais cette fois, l’attente et le confinement les rend fous. Et Gus, qui ne tient pas en place, se demande pour la première fois vraiment ce qu’il fout là.
Le texte, absurde et burlesque, est bien mis en valeur par le choix de mettre en scène deux Ben et deux Gus sur une scène coupée en deux en miroir. Comme la lumière qui se diffracte, chaque acteur apporte une dimension différente au personnage qu’il incarne, pour que l’image d’ensemble soit la plus précise possible.
La tension monte à mesure que l’on accepte l’impuissance à trouver une explication rationnelle à ce qui arrive et à lutter contre cette autorité supérieure et diabolique qui contrôle nos destins...
Bravo aux acteurs, plein d’énergie.
Tapie dans l’obscurité de la salle du Lucernaire, dès les premières minutes, j’attendais de comprendre qui était ce Ben, qui était ce Gus et qu’est-ce qu’ils faisaient là.
Manisfestement, ils attendaient, eux aussi. Un truc pas très catholique, à en croire leur gueule de voyous.
Un truc qu’ils font régulièrement sans (se) poser de question, pour le compte d’un individu, d’une organisation ou on ne sait quoi de plus grand qu’eux.
Mais cette fois, l’attente et le confinement les rend fous. Et Gus, qui ne tient pas en place, se demande pour la première fois vraiment ce qu’il fout là.
Le texte, absurde et burlesque, est bien mis en valeur par le choix de mettre en scène deux Ben et deux Gus sur une scène coupée en deux en miroir. Comme la lumière qui se diffracte, chaque acteur apporte une dimension différente au personnage qu’il incarne, pour que l’image d’ensemble soit la plus précise possible.
La tension monte à mesure que l’on accepte l’impuissance à trouver une explication rationnelle à ce qui arrive et à lutter contre cette autorité supérieure et diabolique qui contrôle nos destins...
Bravo aux acteurs, plein d’énergie.
8/10
Très jolie adaptation du magnifique livre d'Olivier Bourdeaut.
Ce n'était pas évident de reproduire la poésie et la douce folie de cet amour incroyable d'un père et d'un fils pour leur épouse et maman.
J'ai trouvé la mise en scène ingénieuse et les comédiens à la hauteur (avec une mention spéciale pour Anne Charrier).
Une très sympathique soirée.
Ce n'était pas évident de reproduire la poésie et la douce folie de cet amour incroyable d'un père et d'un fils pour leur épouse et maman.
J'ai trouvé la mise en scène ingénieuse et les comédiens à la hauteur (avec une mention spéciale pour Anne Charrier).
Une très sympathique soirée.
9,5/10
Un grand merci à Simon McBurney et sa compagnie Complicité pour cette expérience incroyable et inédite au théâtre !
Rien n'est superflu, ni gadget, tout est parfaitement travaillé, maitrisé à la perfection et la technologie est (enfin !) au service de la narration.
Nous sommes transportés pendant deux heures au bout du monde à la rencontre de la tribu des Mayoruna, suspendus aux lèvres de notre héros.
C'est simplement prodigieux.
Rien n'est superflu, ni gadget, tout est parfaitement travaillé, maitrisé à la perfection et la technologie est (enfin !) au service de la narration.
Nous sommes transportés pendant deux heures au bout du monde à la rencontre de la tribu des Mayoruna, suspendus aux lèvres de notre héros.
C'est simplement prodigieux.
7,5/10
Bien que je ne sois pas (encore ;-) une érudite en matière de théâtre, il me semble que ce que j'ai vu hier soir au théâtre Dejazet a toutes les caractéristiques d'un "classique".
La distribution est impeccable, les décors sont épurés mais somptueux, le texte de Tourgeniev adapté par Michel Vinaver est subtil et incroyablement mis en valeur par les comédiens, torturés par un feu intérieur.
C'est très réussi même s'il m'a manqué ce zeste d'émotion qui fait qu'on est complètement, absolument et totalement embarqué.
La distribution est impeccable, les décors sont épurés mais somptueux, le texte de Tourgeniev adapté par Michel Vinaver est subtil et incroyablement mis en valeur par les comédiens, torturés par un feu intérieur.
C'est très réussi même s'il m'a manqué ce zeste d'émotion qui fait qu'on est complètement, absolument et totalement embarqué.
9,5/10
Un petit bijou de finesse et de causticité !
Angot et Brunel nous proposent un portrait au vitriol de nos élites bien pensantes, vivant en vase clos. C'est hilarant, bien amené et le propos politique est particulièrement saisissant. La lutte des classes est encore bien présente, même si les gagnants semblent le nier. La mise en scène est aussi très réussie.
Seul bémol, les rôles principaux (le couple invité à ce "dîner en ville") sont un peu faiblards face aux trois autres formidables comédiens. Et si on le pardonne facilement à Djibril Pavadé de par sa jeunesse, on est assez déçu d'Emmanuelle Bercot, définitivement pas une comédienne de théâtre.
Angot et Brunel nous proposent un portrait au vitriol de nos élites bien pensantes, vivant en vase clos. C'est hilarant, bien amené et le propos politique est particulièrement saisissant. La lutte des classes est encore bien présente, même si les gagnants semblent le nier. La mise en scène est aussi très réussie.
Seul bémol, les rôles principaux (le couple invité à ce "dîner en ville") sont un peu faiblards face aux trois autres formidables comédiens. Et si on le pardonne facilement à Djibril Pavadé de par sa jeunesse, on est assez déçu d'Emmanuelle Bercot, définitivement pas une comédienne de théâtre.