- Théâtre contemporain
- Lucernaire
- Paris 6ème
Suzanne, la vie étrange de Paul Grappe

7,8/10
50%
- Lucernaire
- 53, rue Notre-Dame-des-Champs
- 75006 Paris
- Notre-Dame-des-Champs (l.12)
Itinéraire
Billets de 13,00 à 36,00 €
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1915. Paul Grappe déserte le front. De retour à Paris, il cherche une solution pour vivre. Libre. La police traque un homme ? Il sera une femme.
Pendant dix ans, aidé de Louise, son épouse, il est, aux yeux de tous, la charmante Suzanne. Mais, même maquillé, il demeure un mari possessif et violent.
La compagnie Rosa Rossa s'empare de cette histoire vraie et entremêle drame, humour et musique.
Théâtre de l'Hôpital Bretonneau - 23 rue Joseph Mestre Paris 18e - Métro La fourche / Blanche / Jules Joffrin
Toutes les critiques
Une histoire vraie qui s'est déroulée de 1915 à 1928, désertion, travestissement, violences.
Cette histoire douloureuse, est habilement mise en scène, deux personnages nous racontent l’histoire telle qu’elles l’ont vue et vécue, tel un chœur antique, il y a Lucie, la bonne amie journaliste et la concierge Mme Massin. Chacune sa version des faits.
Des chansons de l’époque éclairent les situations, les changements de décors, de scène. Oui Mistinguett chantait « Mon homme » dont les paroles sont très explicites, oui, il y a des femmes qui aimaient et pardonnaient les coups, jusqu’au jour où…
Une drôle d’histoire qui dénonce la violence sous toutes ses formes, violence de la guerre, violence domestique. Les comédiens sont tous très investis et excellents dans leurs personnages.
Cette histoire douloureuse, est habilement mise en scène, deux personnages nous racontent l’histoire telle qu’elles l’ont vue et vécue, tel un chœur antique, il y a Lucie, la bonne amie journaliste et la concierge Mme Massin. Chacune sa version des faits.
Des chansons de l’époque éclairent les situations, les changements de décors, de scène. Oui Mistinguett chantait « Mon homme » dont les paroles sont très explicites, oui, il y a des femmes qui aimaient et pardonnaient les coups, jusqu’au jour où…
Une drôle d’histoire qui dénonce la violence sous toutes ses formes, violence de la guerre, violence domestique. Les comédiens sont tous très investis et excellents dans leurs personnages.
En conclusion : Un spectacle qui retient l'attention par son récit tragique qui fit scandale, bien joué et d’une théâtralité étonnante et réussie. À voir sans hésiter.
Mardi, première de la pièce Suzanne dans la salle Paradis du Lucernaire. Toute une promesse….
Paul Grappe, déserteur durant la guerre 14-18, se retrouve à Paris auprès de sa femme Louise. Pour éviter la peine de mort, sentence réservée aux déserteurs, Louise a une idée, celle de travestir Paul. Suzanne devient ainsi l’alter ego féminin de ce dernier.
Pendant dix ans, et aux yeux de tous, Paul Grappe devient Suzanne, féminine, maquillée, tout en talons, adepte de l’alcool… « Elle » profite de cette nouvelle vie. Le bois de Boulogne et la vie nocturne n’ont plus de secrets pour elle.
Pour Louise, le retour de Paul s’avère plus compliquée. Elle est victime de violences, de réprimandes et subit au quotidien le mal être de ce dernier.
Tirée d’une histoire vraie et inspirée de « La garçonne et l’assassin », cette pièce aborde des sujets multiples: celui de la guerre et du devoir patriotique, de la relation et l’égalité homme – femme, du renoncement à son identité et surtout des violences conjugales.
En somme tout un programme…
Mais cela a du mal à prendre…
Le rythme de la pièce est particulièrement lent. Au fur et à mesure, la pièce s’étiole…
J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages (Suzanne, Paul et Louise) tant ils manquent de substances… La mise en scène sur ce point est trop rapide, difficile d’appréhender le mal être de Paul, la souffrance de Louise et surtout son désir d’émancipation. Tout cela est pour ma part quelque peu survolé et manque de nuances. On y voit un Paul odieux et une Louise soumise.
En revanche, les personnages de Madame Massin, la concierge et celui de Lucie, amie du couple sont bien mis en valeur. En tant que narratrices de la pièce, elles créent le lien avec le public et amènent une pointe d’humour à ce drame.
Les parties musicales sont bien faites et très agréables.
Dommage, de n’avoir pas été captivée par cette pièce, pourtant présentée par une jeune troupe prometteuse.
Paul Grappe, déserteur durant la guerre 14-18, se retrouve à Paris auprès de sa femme Louise. Pour éviter la peine de mort, sentence réservée aux déserteurs, Louise a une idée, celle de travestir Paul. Suzanne devient ainsi l’alter ego féminin de ce dernier.
Pendant dix ans, et aux yeux de tous, Paul Grappe devient Suzanne, féminine, maquillée, tout en talons, adepte de l’alcool… « Elle » profite de cette nouvelle vie. Le bois de Boulogne et la vie nocturne n’ont plus de secrets pour elle.
Pour Louise, le retour de Paul s’avère plus compliquée. Elle est victime de violences, de réprimandes et subit au quotidien le mal être de ce dernier.
Tirée d’une histoire vraie et inspirée de « La garçonne et l’assassin », cette pièce aborde des sujets multiples: celui de la guerre et du devoir patriotique, de la relation et l’égalité homme – femme, du renoncement à son identité et surtout des violences conjugales.
En somme tout un programme…
Mais cela a du mal à prendre…
Le rythme de la pièce est particulièrement lent. Au fur et à mesure, la pièce s’étiole…
J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages (Suzanne, Paul et Louise) tant ils manquent de substances… La mise en scène sur ce point est trop rapide, difficile d’appréhender le mal être de Paul, la souffrance de Louise et surtout son désir d’émancipation. Tout cela est pour ma part quelque peu survolé et manque de nuances. On y voit un Paul odieux et une Louise soumise.
En revanche, les personnages de Madame Massin, la concierge et celui de Lucie, amie du couple sont bien mis en valeur. En tant que narratrices de la pièce, elles créent le lien avec le public et amènent une pointe d’humour à ce drame.
Les parties musicales sont bien faites et très agréables.
Dommage, de n’avoir pas été captivée par cette pièce, pourtant présentée par une jeune troupe prometteuse.
15 septembre, 20h30, Paris
La pièce commence par le mariage de Louise et de Paul Grappe. Les événements de leur vie sont contés et commentés par deux narratrices, Lucie (Eloise Bloch) et la concierge, Mme Massin (Constance Gueugnier). L’histoire scande la vie de Louise et de Paul, en apportant un brin d’humour. Les deux femmes parlent directement au public. Ainsi celui-ci se sent d’autant plus concerné par ce qui lui est raconté. Le quatrième mur est donc brisé. Mme Massin se demande si elle a le droit de nous raconter tout ce que nous allons voir, car après tout c’était écrit dans des journaux intimes. Mais en définitive ce qui est écrit nous concerne tous. En effet, outre l’histoire de la désertion et du travestissement de Paul en Suzanne, c’est également et peut-être même fondamentalement, celle d’une femme, Louise, victime de violence conjugale. Car même sous les traits de Suzanne, Paul est violent.
Un jour, il frappe Louise devant Lucie, une de leur amie, celle qui a aidé Paul à devenir Suzanne, c’est-à-dire lui a donné « des cours pour devenir une femme ». Lucie dit immédiatement à Louise qu’elle doit quitter Paul. Ce à quoi Louise répond qu’elle est fautive de n’avoir pas rangé les robes de Suzanne. Lucie tente de lui faire comprendre que ce n’est pas une raison et lui dit même que « si elle veut jouer son rôle [de femme] jusqu’au bout, qu’elle les range ses robes ! ». Les femmes, parfois, consentent à la domination subie.
Un spectacle d’autant plus nécessaire que le nombre de femmes victimes de ces violences ne diminue pas. Il est donc salubre défaire entendre leurs voix. De ce point de vue, Julie Dessaivre, qui a écrit et mis en scène Suzanne, effectue un choix justifié en centrant son propos sur les violences conjugales plus que sur le travestissement de Paul.
A contrario, André Téchiné dans Les années folles choisit, et c’est assez regrettable, de mettre l’accent sur le travestissement et sur la vie de Paul en tant que Suzanne. N’est-ce pas ici un élément central de la réalité qui, précisément, est travesti ?
La pièce commence par le mariage de Louise et de Paul Grappe. Les événements de leur vie sont contés et commentés par deux narratrices, Lucie (Eloise Bloch) et la concierge, Mme Massin (Constance Gueugnier). L’histoire scande la vie de Louise et de Paul, en apportant un brin d’humour. Les deux femmes parlent directement au public. Ainsi celui-ci se sent d’autant plus concerné par ce qui lui est raconté. Le quatrième mur est donc brisé. Mme Massin se demande si elle a le droit de nous raconter tout ce que nous allons voir, car après tout c’était écrit dans des journaux intimes. Mais en définitive ce qui est écrit nous concerne tous. En effet, outre l’histoire de la désertion et du travestissement de Paul en Suzanne, c’est également et peut-être même fondamentalement, celle d’une femme, Louise, victime de violence conjugale. Car même sous les traits de Suzanne, Paul est violent.
Un jour, il frappe Louise devant Lucie, une de leur amie, celle qui a aidé Paul à devenir Suzanne, c’est-à-dire lui a donné « des cours pour devenir une femme ». Lucie dit immédiatement à Louise qu’elle doit quitter Paul. Ce à quoi Louise répond qu’elle est fautive de n’avoir pas rangé les robes de Suzanne. Lucie tente de lui faire comprendre que ce n’est pas une raison et lui dit même que « si elle veut jouer son rôle [de femme] jusqu’au bout, qu’elle les range ses robes ! ». Les femmes, parfois, consentent à la domination subie.
Un spectacle d’autant plus nécessaire que le nombre de femmes victimes de ces violences ne diminue pas. Il est donc salubre défaire entendre leurs voix. De ce point de vue, Julie Dessaivre, qui a écrit et mis en scène Suzanne, effectue un choix justifié en centrant son propos sur les violences conjugales plus que sur le travestissement de Paul.
A contrario, André Téchiné dans Les années folles choisit, et c’est assez regrettable, de mettre l’accent sur le travestissement et sur la vie de Paul en tant que Suzanne. N’est-ce pas ici un élément central de la réalité qui, précisément, est travesti ?
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