- Classique
- Lucernaire
- Paris 6ème
Les fourberies de Scapin

- Lucernaire
- 53, rue Notre-Dame-des-Champs
- 75006 Paris
- Notre-Dame-des-Champs (l.12)
l | m | m | j | v | s | d |
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- HORAIRES
- 17:00
- 20:00
Les deux amis Octave et Léandre ont chacun épousé une jeune femme de naissance inconnue dont ils étaient tombés follement amoureux. Et cela sans le consentement de leur père !
Scapin, valet rusé et généreux, reprend du service pour faire triompher la jeunesse et l’amour véritable. Dans un rythme endiablé, une troupe de cinq comédiens, musiciens et chanteurs s’empare d’une des comédies les plus drôles de Molière. Sur le plateau, une vraie belle troupe, jeune et forte, rompue à l’exercice de la scène et à l’énergie que demande une telle comédie.
Une histoire éternelle d’amours contrariées, de maîtres et de valets, de conflits des générations, de pureté des sentiments contre le règne de l’argent. Dans cette distribution, le personnage de Léandre jouera aussi le père d’Octave, et celui d’Octave jouera le père de Léandre. Eux qui ont bravé l’interdit parental, en jouant chacun le père de l’autre ils pourront exorciser leur peur comme les enfants qui jouent au loup. Les fils reprennent les rôles de leur père pour tenter de comprendre leurs réactions et ne plus les condamner à priori, obligés d’incarner et de défendre la figure qu’ils redoutent le plus.
Scapin est le véritable metteur en scène. Il déjoue le drame pour en faire une fête et tirer le meilleur d’une jeunesse en laquelle il a toujours gardé foi. Un pari sur l’avenir.
L'AVIS DE LA REDACTION : 9/10
Attachez vos ceintures !
Emmanuel Besnault, dont nous avions adoré le Fantasio, fait ici le pari très réussi de rajeunir ce classique génial du répertoire.
Dans l'esprit du théâtre de tréteaux et de la Commedia dell'arte, cinq comédiens survoltés, qui sont aussi musiciens et chanteurs, nous offrent une farce réjouissive, tout en gardant l'esprit de Molière.
Nous avons été particulièrement séduits par Jason Marcelin - Gabriel qui dans le rôle de Sylvestre, le valet d'Octave, fait des merveilles !
Quelle fougue, quelle énergie et quel plaisir aussi nous offrent ces jeunes acteurs qui jouent autant avec les mots qu'avec leur corps, ne restent pas en place une seconde, sautent et roulent à la moindre occasion sans perdre leurs intentions.
Des papas radins, des amoureux désespérés, des mariages impossibles, des ruses à n'en plus finir, bref tout le meilleur de la comédie classique poussée à son extrême.
Pourtant la scène du théâtre noir n'est pas si grande mais qu'importe, le jeune et talentueux metteur en scène imprime un rythme effréné, et se glisse lui même dans la peau du mythique Scapin afin de partager le plateau avec ses compagnons de folie.
On a beau connaître l'histoire par coeur, avoir presque navigué sur cette galère, la surprise jaillit à chaque instant.
Cette histoire improbable, ces quiproquos sans fin sont un terrain de jeu idéal pour ceux qui osent.
Preuve qu'ils touchent notre âme d'enfant, les deux petits à côté de moi hurlaient de rire à la moindre occasion. Pourtant, je doute qu'ils aient compris toute l'intrigue !
Si avec tout ça vous n'y courez pas ......gare aux coups de bâton !
Sylvie Tuffier
Emmanuel Besnault, dont nous avions adoré le Fantasio, fait ici le pari très réussi de rajeunir ce classique génial du répertoire.
Dans l'esprit du théâtre de tréteaux et de la Commedia dell'arte, cinq comédiens survoltés, qui sont aussi musiciens et chanteurs, nous offrent une farce réjouissive, tout en gardant l'esprit de Molière.
Nous avons été particulièrement séduits par Jason Marcelin - Gabriel qui dans le rôle de Sylvestre, le valet d'Octave, fait des merveilles !
Quelle fougue, quelle énergie et quel plaisir aussi nous offrent ces jeunes acteurs qui jouent autant avec les mots qu'avec leur corps, ne restent pas en place une seconde, sautent et roulent à la moindre occasion sans perdre leurs intentions.
Des papas radins, des amoureux désespérés, des mariages impossibles, des ruses à n'en plus finir, bref tout le meilleur de la comédie classique poussée à son extrême.
Pourtant la scène du théâtre noir n'est pas si grande mais qu'importe, le jeune et talentueux metteur en scène imprime un rythme effréné, et se glisse lui même dans la peau du mythique Scapin afin de partagerlce plateau avec ses compagnons de folie.
On a beau connaître l'histoire par coeur, avoir presque navigué sur cette galère, la surprise jaillit à chaque instant.
Cette histoire improbable, ces quiproquos sans fin sont un terrain de jeu idéal pour ceux qui osent.
Preuve qu'ils touchent notre âme d'enfant, les deux petits à côté de moi hurlaient de rire à la moindre occasion. Pourtant, je doute qu'ils aient compris toute l'intrigue !
Si avec tout ça vous n'y courez pas ......gare aux coups de bâton !
Celle du Lucernaire m'a beaucoup plu, c'est amusant, délirant, les enfants rient et ouf ne diront pas que Molière c'est ch...
J'ai été conquise par le jeu des comédiens, passant du jeune homme au vieillard grincheux en un clic !
La scène du sac, cultissime est drôle et créative.
Un très bon moment avec cette jeune troupe !
Voulez-vous découvrir une relecture musicale et très visuelle de ces Fourberies, ce chef-d'oeuvre de feu le très regretté M. Poquelin ?
Venez donc découvrir cette mise en scène survitaminée d'Emmanuel Besnault, servie au mieux par cinq jeunes et épatants comédiens : Benoît Gruel, Schemci Lauth, Geoffrey Rouge-Carrassat, Deniz Turkmen et Manuel Le Velly.
Ces six-là nous proposent une version totalement nouvelle de ce classique des classiques.
Emmanuel Besnault nous emmène donc à Tarente, sur une musique originale Gypsy qui illustre parfaitement l'action de la pièce : guitare, derbouka, castagnettes, tambourin et tambour nous plongent dans une ambiance propice au déroulement de la pièce et au caractère des personnages.
Autre parti-pris imparable : nous avons devant les yeux et les oreilles une mise-en-scène mi-Commedia Dell'Arte mi-cartoon à la Tex Avery.
Et ce mélange fonctionne à la perfection : le public rit aux éclats, participe pleinement et en redemande.
Je ne vous dévoilerai pas le déroulé de la fameuse scène du sac, mais cette scène-là est une vraie trouvaille d'invention dramaturgique et scénographique.
Il faudra attendre longtemps pour qu'on puisse faire mieux et plus original !
Un autre aspect réjouissant de cette production nous saute aux yeux : le décor et la scénographie.
Nous sommes en présence d'éléments en bois qui se transforment ingénieusement, tour à tour murs, portes ou plan incliné générateur de bien des galipettes et autres pirouettes physiques.
Tout ceci est bien entendu vecteur de bien des situations et autres gags désopilants.
Tout comme l'utilisation de grandes toiles et de gros cordages, qui génèrent également de beaux et désopilants moments visuels.
Ce sont d'ailleurs ces toiles qui permettent aux acteurs d'incarner de façon irrésistible plusieurs personnages.
Ces cinq et talentueux jeunes comédiens font partie de la Compagnie de l'éternel été. (Quel joli nom!)
C'est évident : ils se connaissent bien, s'aiment et jouent ensemble depuis longtemps, comme de vrais copains peuvent s'amuser ensemble.
Quand ils ne parlent pas, ou n'ont rien à jouer sur scène, il faut les voir regarder leurs camarades.
Il y a plus que le métier, il y a l'envie de soutenir les amis, de les suivre des yeux et de les apprécier.
Dans ce théâtre de tréteaux, dans cette farce digne parfois de Bip-Bip et du coyote, cette complicité, cette entente, cette évidente appartenance à une communauté humaine sont les conditions sine qua non pour que la mayonnaise prenne.
Et ici, comme elle prend au delà de toute espérance, cette mayonnaise-là !
Il faut d'ailleurs noter que cette impression de troupe interprétant ce type de théâtre, comme pouvaient le faire Molière et ses comédiens, cette impression est renforcée par le fait que tous à la fin vont démonter le décor pour laisser rapidement place à la pièce qui suit.
Ensemble. Encore et toujours ensemble.
Tous ne ménagent par leur peine, tous courent, sautent et virevoltent sur la scène, enchaînant les situations avec précision, dans une énergie communicative et enthousiaste. (Je ne sais combien de calories les cinq brûlent chaque soir, mais ce doit être quelque chose !)
Un vrai régal vous dis-je !
Cette soirée au Lucernaire fait partie de ces moments qu'on trouve vraiment trop courts, ces instants précieux et finalement assez rares qui vous transportent et qui renforcent un peu plus encore votre passion du théâtre.
A nouveau, et comme c'est réjouissant, il faut remercier ces jeunes gens qui font vivre et entretiennent le répertoire, le mythe et la flamme !
La Compagnie "L'éternel été" fait évoluer devant nos mirettes un Scapin toujours aussi fourbe, moderne, léger et terriblement attachant. Le véritable chef d'orchestre aux cheveux longs ondulés de cette mascarade festive, face auquel personne ne résiste.
Taquin, rigolard, danseur même... Scapin serait-il doté d'un pouvoir magique ?