- Classique
- Comédie Française - Salle Richelieu
- Paris 1er
Le malade imaginaire, Stratz

Mis en scène par Claude Stratz
7,8/10
- Comédie Française - Salle Richelieu
- 2, rue de Richelieu
- 75001 Paris
- Palais Royal (l.1, l.7)
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« La dernière pièce de Molière commence dans les teintes d’une journée finissante. C’est une comédie crépusculaire teintée d’amertume et de mélancolie. »
C’est par ces mots que Claude Stratz, aujourd’hui disparu, dépeint Le Malade imaginaire qu’il met en scène en 2001, et qui, joué plus de 500 fois depuis, fait partie de ces spectacles intemporels visités par des générations de comédiennes et comédiens de la Troupe. La mise en scène épurée restitue la palette infinie de cette comédie-ballet.
L'AVIS DE LA REDACTION : 9,5/10
Faire rire de son propre malheur !
Molière dans le rôle d'Argan, c'était finalement un vrai malade, conscient de son état, qui incarnait un hypocondriaque.
Ainsi, comme toujours chez cet immense auteur, la farce déguise la tragédie.
Derrière le burlesque se cache la cruauté, la méchanceté, la maladie ....
Il n'empêche.
C'est le rire qui l'emporte salle Richelieu, tout au long du spectacle.
La mise en scène de Claude Stratz, créée en 2001, n'a pas pris une ride.
Sans modernisation inutile, mais avec un sens du comique époustouflant !
Et une bande de comédiens à leur meilleur.
Guillaume Gallienne en tête, incroyable et toujours juste.
Planté dans son fauteuil de malade qui ressemble à un trône - dans tous les sens du terme ! - il est capricieux et tyrannique, récriminant sans cesse en agitant ses chaussons. Un régal !
A ses côtés, Julie Sicard est une Toinette formidable, piquante et dégourdie.
Quand à Christian Hecq, il est et restera un M. Purgon inoubliable.
Autour d'eux, une savoureuse brochette de comédiens.
Mention spéciale à Clément Bresson, méconnaissable dans le rôle d'un Thomas Diafoirus dégénéré, totalement réjouissif.
L'anthologique scène du poumon, entre Argan et Toinette, n'est pas seulement une parfaite illustration du pouvoir de l'imposture comme ressort comique au théâtre.
Elle est aussi le constat de la peur et de la vénération dont nous sommes capables face à la parole scientifique.
Constat d'une stupéfiante actualité !
Molière dans le rôle d'Argan, c'était finalement un vrai malade, conscient de son état, qui incarnait un hypocondriaque.
Ainsi, comme toujours chez cet immense auteur, la farce déguise la tragédie.
Derrière le burlesque se cache la cruauté, la méchanceté, la maladie ....
Il n'empêche.
C'est le rire qui l'emporte salle Richelieu, tout au long du spectacle.
La mise en scène de Claude Stratz, créée en 2001, n'a pas pris une ride.
Sans modernisation inutile, mais avec un sens du comique époustouflant !
Et une bande de comédiens à leur meilleur.
Guillaume Gallienne en tête, incroyable et toujours juste.
Planté dans son fauteuil de malade qui ressemble à un trône - dans tous les sens du terme ! - il est capricieux et tyrannique, récriminant sans cesse en agitant ses chaussons. Un régal !
A ses côtés, Julie Sicard est une Toinette formidable, piquante et dégourdie.
Quand à Christian Hecq, il est et restera un M. Purgon inoubliable.
Autour d'eux, une savoureuse brochette de comédiens.
Mention spéciale à Clément Bresson, méconnaissable dans le rôle d'un Thomas Diafoirus dégénéré, totalement réjouissif.
L'anthologique scène du poumon, entre Argan et Toinette, n'est pas seulement une parfaite illustration du pouvoir de l'imposture comme ressort comique au théâtre.
Elle est aussi le constat de la peur et de la vénération dont nous sommes capables face à la parole scientifique.
Constat d'une stupéfiante actualité !
Sylvie Tuffier
Toutes les critiques
Faire rire de son propre malheur !
Molière dans le rôle d'Argan, c'était finalement un vrai malade, conscient de son état, qui incarnait un hypocondriaque.
Ainsi, comme toujours chez cet immense auteur, la farce déguise la tragédie.
Derrière le burlesque se cache la cruauté, la méchanceté, la maladie ....
Il n'empêche.
C'est le rire qui l'emporte salle Richelieu, tout au long du spectacle.
La mise en scène de Claude Stratz, créée en 2001, n'a pas pris une ride.
Sans modernisation inutile, mais avec un sens du comique époustouflant !
Et une bande de comédiens à leur meilleur.
Guillaume Gallienne en tête, incroyable et toujours juste.
Planté dans son fauteuil de malade qui ressemble à un trône - dans tous les sens du terme ! - il est capricieux et tyrannique, récriminant sans cesse en agitant ses chaussons. Un régal !
A ses côtés, Julie Sicard est une Toinette formidable, piquante et dégourdie.
Quand à Christian Hecq, il est et restera un M. Purgon inoubliable.
Autour d'eux, une savoureuse brochette de comédiens.
Mention spéciale à Clément Bresson, méconnaissable dans le rôle d'un Thomas Diafoirus dégénéré, totalement réjouissif.
L'anthologique scène du poumon, entre Argan et Toinette, n'est pas seulement une parfaite illustration du pouvoir de l'imposture comme ressort comique au théâtre.
Elle est aussi le constat de la peur et de la vénération dont nous sommes capables face à la parole scientifique.
Constat d'une stupéfiante actualité !
Molière dans le rôle d'Argan, c'était finalement un vrai malade, conscient de son état, qui incarnait un hypocondriaque.
Ainsi, comme toujours chez cet immense auteur, la farce déguise la tragédie.
Derrière le burlesque se cache la cruauté, la méchanceté, la maladie ....
Il n'empêche.
C'est le rire qui l'emporte salle Richelieu, tout au long du spectacle.
La mise en scène de Claude Stratz, créée en 2001, n'a pas pris une ride.
Sans modernisation inutile, mais avec un sens du comique époustouflant !
Et une bande de comédiens à leur meilleur.
Guillaume Gallienne en tête, incroyable et toujours juste.
Planté dans son fauteuil de malade qui ressemble à un trône - dans tous les sens du terme ! - il est capricieux et tyrannique, récriminant sans cesse en agitant ses chaussons. Un régal !
A ses côtés, Julie Sicard est une Toinette formidable, piquante et dégourdie.
Quand à Christian Hecq, il est et restera un M. Purgon inoubliable.
Autour d'eux, une savoureuse brochette de comédiens.
Mention spéciale à Clément Bresson, méconnaissable dans le rôle d'un Thomas Diafoirus dégénéré, totalement réjouissif.
L'anthologique scène du poumon, entre Argan et Toinette, n'est pas seulement une parfaite illustration du pouvoir de l'imposture comme ressort comique au théâtre.
Elle est aussi le constat de la peur et de la vénération dont nous sommes capables face à la parole scientifique.
Constat d'une stupéfiante actualité !
Un malade en fin de vie ?
On rit, on s'amuse bien, on passe une plutôt bonne soirée, certes. Mais essoufflée et quelque peu sur le retour, cette version de la dernière pièce de Molière vit peut-être ici sa reprise de trop.
Créée en 2001 et continuant de vivre 15 ans (!) après la mort de son metteur en scène, Claude Stratz, cette mise en scène est malheureusement marquée au fer rouge par son ancienneté, et malgré le renouvellement des acteurs et actrices, elle a visiblement assez mal vieillie. Je ne reproche jamais à une pièce classique d'être montée de manière classique (décors et costumes d'époque), j'en serais même parfois plutôt partisante, mais le trompe-l'œil peint au lointain et les représentations vues et revues des personnages - pour leur défense, il faut avouer qu'innover avec un tel morceau du théâtre français reste compliqué pour tout le monde - ancrent le spectacle dans une temporalité qui n'est plus la nôtre, et dénote totalement du reste de la saison de la Comédie-Française. Entre un Tartuffe à l'esthétique survoltée (Ivo Van Hove) et un Misanthrope d'une parfaite modernité (Clément Hervieu-Léger, là aussi une reprise de longue date, mais qui elle ne souffre pas du passage du temps), ce pauvre Argan fait bien pâle figure... Aussi, pour ce qui est censé être une comédie-ballet, on se désole de la seule présence d'un unique clavecin, même pas exploité à chaque fois, et de la pauvreté des intermèdes musicaux.
Malgré tout, la distribution reste celle du Français, et le très bon jeu des acteurs est à lui seul un spectacle captivant, mais il ne suffit pas à cacher le terrible manque de rythme dont souffre cette pièce. Il est toujours plaisant de savoir qu'une œuvre peut dépasser son créateur, même après sa mort, mais 15 ans après la disparition de Claude Stratz, l'on sent qu'il n'y a plus vraiment de chef d'orchestre derrière tout cela, et ce Malade Imaginaire est un bon sujet de réflexion sur la question de la pérennité du plateau : l'auteur reste par ses écrits, mais le travail d'un metteur en scène peut-il perdurer dans le temps ? Malheureusement ici, la réponse est plutôt négative...
On rit, on s'amuse bien, on passe une plutôt bonne soirée, certes. Mais essoufflée et quelque peu sur le retour, cette version de la dernière pièce de Molière vit peut-être ici sa reprise de trop.
Créée en 2001 et continuant de vivre 15 ans (!) après la mort de son metteur en scène, Claude Stratz, cette mise en scène est malheureusement marquée au fer rouge par son ancienneté, et malgré le renouvellement des acteurs et actrices, elle a visiblement assez mal vieillie. Je ne reproche jamais à une pièce classique d'être montée de manière classique (décors et costumes d'époque), j'en serais même parfois plutôt partisante, mais le trompe-l'œil peint au lointain et les représentations vues et revues des personnages - pour leur défense, il faut avouer qu'innover avec un tel morceau du théâtre français reste compliqué pour tout le monde - ancrent le spectacle dans une temporalité qui n'est plus la nôtre, et dénote totalement du reste de la saison de la Comédie-Française. Entre un Tartuffe à l'esthétique survoltée (Ivo Van Hove) et un Misanthrope d'une parfaite modernité (Clément Hervieu-Léger, là aussi une reprise de longue date, mais qui elle ne souffre pas du passage du temps), ce pauvre Argan fait bien pâle figure... Aussi, pour ce qui est censé être une comédie-ballet, on se désole de la seule présence d'un unique clavecin, même pas exploité à chaque fois, et de la pauvreté des intermèdes musicaux.
Malgré tout, la distribution reste celle du Français, et le très bon jeu des acteurs est à lui seul un spectacle captivant, mais il ne suffit pas à cacher le terrible manque de rythme dont souffre cette pièce. Il est toujours plaisant de savoir qu'une œuvre peut dépasser son créateur, même après sa mort, mais 15 ans après la disparition de Claude Stratz, l'on sent qu'il n'y a plus vraiment de chef d'orchestre derrière tout cela, et ce Malade Imaginaire est un bon sujet de réflexion sur la question de la pérennité du plateau : l'auteur reste par ses écrits, mais le travail d'un metteur en scène peut-il perdurer dans le temps ? Malheureusement ici, la réponse est plutôt négative...
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