Son balcon
SAISON 2024-2025
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Mini Molières
64reçus
Critique
Son classement : 90 / 6082
Avant elle
Sylvie D
24 critiques
Après elle
Marie Stan
23 critiques
Niveau
5 / 20
5 / 20
24
critiques
filatures
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9
Espions
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Joyeuses funérailles !
Ecrite en 1928, puis interdite par Staline peu après sa sortie, la pièce dut attendre 1990 pour être montée en Russie.
Nous sommes à la fin des années 20, peu avant les grandes purges du Dictateur.
Le peuple russe, vit sans espoir et dans la misère, la terreur fait grandir sa peur, peur qui le conduit à la folie.
Dans un appartement communautaire, un couple se dispute à propos d'un saucisson, prétexte à exprimer le stress et le désespoir qui les habite.
Sémione, le mari, est chômeur depuis 1 an et ne le supporte pas.
Sa femme, Macha, a encore son emploi, ce qui rend Sémione encore plus amer.
Et puis il y a aussi la mère de Macha, omniprésente et complètement à côté de ses pompes.
Quand Sémione disparaît, sa femme et sa belle mère, persuadées qu'il va commettre l'irréparable appellent un voisin au secours.
Sur scène le décor - génial - est misérable, la pauvreté le dispute à la saleté : Le lit conjugal, le rideau qui ferme la cuisine, le salon en contrebas ....
Jérémy Lopez, crasseux, débraillé et bedonnant, Adeline d'Hermy, cheveux sales et prête à tout pour son homme, et Florence Viala, impayable avec ses cheveux gris dressés sur la tête et ses divagations, sont tout simplement étonnants.
Ils ouvrent le bal de cette aventure absurde dans laquelle le comique, le tragique, le politique et le social se mêlent. Et où l'égarement leur fait faire des choix insensés.
La mise en scène de Stéphane Varupenne est éclatante, du moins dans la première partie.
On suit avec délices l'histoire de cet anti héros, pris au piège d'une malheureuse méprise, et utilisé par tous les autres désespérés de cette société funeste, sous prétexte que seuls les morts peuvent dire tout haut ce que les vivants pensent tout bas .....
Mais soudain l'action retombe, et la scène de la salle des fêtes, malgré quelques belles idées, traîne en longueur.
Chacun y va de sa partition sans rien ajouter de plus à une histoire qui nous avait tenu en haleine jusque là.
Heureusement, lors du dénouement, la magie revient, et toute la troupe, avec son immense talent nous embarque à nouveau.
Au final, un réjouissant sos de terriens en détresse, dans lequel Jérémy Lopez trouve un grand rôle à sa mesure, et Stéphane Varupenne un enjeu à la sienne.
Ecrite en 1928, puis interdite par Staline peu après sa sortie, la pièce dut attendre 1990 pour être montée en Russie.
Nous sommes à la fin des années 20, peu avant les grandes purges du Dictateur.
Le peuple russe, vit sans espoir et dans la misère, la terreur fait grandir sa peur, peur qui le conduit à la folie.
Dans un appartement communautaire, un couple se dispute à propos d'un saucisson, prétexte à exprimer le stress et le désespoir qui les habite.
Sémione, le mari, est chômeur depuis 1 an et ne le supporte pas.
Sa femme, Macha, a encore son emploi, ce qui rend Sémione encore plus amer.
Et puis il y a aussi la mère de Macha, omniprésente et complètement à côté de ses pompes.
Quand Sémione disparaît, sa femme et sa belle mère, persuadées qu'il va commettre l'irréparable appellent un voisin au secours.
Sur scène le décor - génial - est misérable, la pauvreté le dispute à la saleté : Le lit conjugal, le rideau qui ferme la cuisine, le salon en contrebas ....
Jérémy Lopez, crasseux, débraillé et bedonnant, Adeline d'Hermy, cheveux sales et prête à tout pour son homme, et Florence Viala, impayable avec ses cheveux gris dressés sur la tête et ses divagations, sont tout simplement étonnants.
Ils ouvrent le bal de cette aventure absurde dans laquelle le comique, le tragique, le politique et le social se mêlent. Et où l'égarement leur fait faire des choix insensés.
La mise en scène de Stéphane Varupenne est éclatante, du moins dans la première partie.
On suit avec délices l'histoire de cet anti héros, pris au piège d'une malheureuse méprise, et utilisé par tous les autres désespérés de cette société funeste, sous prétexte que seuls les morts peuvent dire tout haut ce que les vivants pensent tout bas .....
Mais soudain l'action retombe, et la scène de la salle des fêtes, malgré quelques belles idées, traîne en longueur.
Chacun y va de sa partition sans rien ajouter de plus à une histoire qui nous avait tenu en haleine jusque là.
Heureusement, lors du dénouement, la magie revient, et toute la troupe, avec son immense talent nous embarque à nouveau.
Au final, un réjouissant sos de terriens en détresse, dans lequel Jérémy Lopez trouve un grand rôle à sa mesure, et Stéphane Varupenne un enjeu à la sienne.
La comédienne et la musicienne.
Du gamin qui annone péniblement au tableau un "Corbeau et Renard" écorché, au comédien qui fait ses armes grâce aux vers d'une fable moins connue, tout le monde a goûté à un moment ou à un autre à l'un de ces 243 contes animaliers.
Ils font partie de notre patrimoine, au même titre que l'Avare ou la Tour Eiffel !
Chacun d'entre eux contenant une morale, implicite ou explicite, illustrant à merveille l'esprit brillant et quelque peu féroce de ce 17e siècle qui a vu naître Molière, Corneille et Racine.
C'est donc à un monument que s'attaquent Brigitte Fossey et Danielle Laval, complices et complémentaires, l'une avec les mots, l'autre avec les notes.
Choisissant 17 de ces bijous - certains très connus, d'autres beaucoup moins - elles nous offrent avec une grande générosité un hommage très original au brillant auteur.
Nul doute que le choix n'a pas dû être facile, pourquoi cette fable plutôt qu'une autre ?
Dans la petite salle du Poche, ce sont surtout les oiseaux qui sont à l'honneur, même si d'autres animaux plus terrestres sont aussi de la partie.
Ainsi, moult corbeaux, hérons et autres volatiles sont-ils les principaux dindons de la farce ....ou devrais-je dire de la fable !
La mise en scène des deux artistes est pleine de rythme et de fantaisie.
Le piano de Danielle Laval - sur lequel ses mains courent sans relâche - point fixe, contraste parfaitement avec les sauts, cabrioles et mimiques désopilantes de Brigitte Fossey.
La comédienne, complètement libérée, armée de son merveilleux sourire, nous offre une interprétation de ces personnages tellement humains, en particulier une Tortue qui aurait sûrement réjoui le grand auteur.
Et gageons que le vent de liberté qu'elle fait souffler sur ces textes fera école ....dans les écoles.
Un joli moment hors du temps, quelques grammes de finesse dans un monde de brutes !
Du gamin qui annone péniblement au tableau un "Corbeau et Renard" écorché, au comédien qui fait ses armes grâce aux vers d'une fable moins connue, tout le monde a goûté à un moment ou à un autre à l'un de ces 243 contes animaliers.
Ils font partie de notre patrimoine, au même titre que l'Avare ou la Tour Eiffel !
Chacun d'entre eux contenant une morale, implicite ou explicite, illustrant à merveille l'esprit brillant et quelque peu féroce de ce 17e siècle qui a vu naître Molière, Corneille et Racine.
C'est donc à un monument que s'attaquent Brigitte Fossey et Danielle Laval, complices et complémentaires, l'une avec les mots, l'autre avec les notes.
Choisissant 17 de ces bijous - certains très connus, d'autres beaucoup moins - elles nous offrent avec une grande générosité un hommage très original au brillant auteur.
Nul doute que le choix n'a pas dû être facile, pourquoi cette fable plutôt qu'une autre ?
Dans la petite salle du Poche, ce sont surtout les oiseaux qui sont à l'honneur, même si d'autres animaux plus terrestres sont aussi de la partie.
Ainsi, moult corbeaux, hérons et autres volatiles sont-ils les principaux dindons de la farce ....ou devrais-je dire de la fable !
La mise en scène des deux artistes est pleine de rythme et de fantaisie.
Le piano de Danielle Laval - sur lequel ses mains courent sans relâche - point fixe, contraste parfaitement avec les sauts, cabrioles et mimiques désopilantes de Brigitte Fossey.
La comédienne, complètement libérée, armée de son merveilleux sourire, nous offre une interprétation de ces personnages tellement humains, en particulier une Tortue qui aurait sûrement réjoui le grand auteur.
Et gageons que le vent de liberté qu'elle fait souffler sur ces textes fera école ....dans les écoles.
Un joli moment hors du temps, quelques grammes de finesse dans un monde de brutes !
Anatomie d'un crime.
C'est un conte de la folie ordinaire que nous livre ici Marguerite Duras.
A partir d'un fait divers qui a eu lieu en Province dans les années soixante, elle explore, dans ce portrait de femme criminelle, les limites de la névrose.
Qu'est ce qui fait qu'une épouse bien rangée tue et découpe un beau jour sa cousine qui vivait chez elle depuis des années ? Mariage sans amour, perte d'un être cher, aliénation domestique, sentiment d'inutilité, incommunicabilité ....?
Quand on interroge Claire Lannes, la meurtrière, elle ne nie pas mais elle répond avec une franchise désarmante " Je ne sais pas ....peut être"
Sur la scène du théâtre de l'Atelier, c'est tout d'abord le mari, Pierre Lannes qui est interrogé par un homme dont jamais nous ne connaîtrons le rôle exact.
Psy, prêtre ou magistrat, Frédéric Leidgens, assis dans le public, imperturbable et impérial, fouille sans relâche et sans jugement, cherchant des réponses qu'il n'obtiendra pas .....Avec cette voix si particulière, sans affect, et formidablement efficace.
Grégoire Oestermann, l'époux de la meurtrière, est assis sur une chaise, sans bouger, devant un décor brut. Il répond aux questions de l'enquêteur, placide, presque détaché, et nous comprenons qu'il n'y avait pas de lien dans ce couple, deux étrangers l'un pour l'autre.
Petit à petit se dévoilent le contexte de cet acte fou, les différents protagonistes, mais pas le moindre indice, le pourquoi de ce massacre.
Les deux comédiens sont formidables.
Grégoire Oestermann dans le rôle du mari bourgeois de Province complètement déconnecté de la réalité, et visiblement peu affecté par la situation.
Frédéric Leidgens dans celui de ce quêteur de vérité, qui reste parfaitement impassible et sans aucun jugement.
Puis l'interrogatoire - peut-être un peu long - se termine. Le rideau de fer s'ouvre.
La scène de l'Atelier apparaît, brute, sans décor !
Et elle s'avance, la meurtrière, sublimement incarnée par Sandrine Bonnaire.
Simple robe noire, ballerines noires, elle prend place sur la chaise et l'enquête reprend.
Il se passe quelque chose d'incroyable à voir cette femme ordinaire, qui a commis un acte monstrueux, et qui se dévoile, elle qui fut si longtemps murée dans le silence.
La comédienne est prodigieuse, tour à tour terrienne, lunaire et solaire.
Elle nous bouscule avec ses doutes, cherche en elle des réponses qui ne viendront jamais, glisse de la souffrance au sourire.
Elle déploie une immense palette d'émotions et nous emmène dans son voyage intérieur.
Celle qui dit qu'on entend mieux à travers les portes ne dira jamais pourquoi, car elle même ne le sait pas.
La mise en scène de Jacques Osinski, sans aucun artifice, nous plonge dans les tréfonds de l'âme humaine.
C'est redoutablement efficace, brut comme ce crime terrifiant, et d'une vérité rare ! "Je ne suis là que pour libérer certaines forces inconscientes" dit le metteur en scène.
Nous touchons là l'essence même du théâtre, et toutes nos certitudes volent en éclat.
Less is more .....
Une claque !
C'est un conte de la folie ordinaire que nous livre ici Marguerite Duras.
A partir d'un fait divers qui a eu lieu en Province dans les années soixante, elle explore, dans ce portrait de femme criminelle, les limites de la névrose.
Qu'est ce qui fait qu'une épouse bien rangée tue et découpe un beau jour sa cousine qui vivait chez elle depuis des années ? Mariage sans amour, perte d'un être cher, aliénation domestique, sentiment d'inutilité, incommunicabilité ....?
Quand on interroge Claire Lannes, la meurtrière, elle ne nie pas mais elle répond avec une franchise désarmante " Je ne sais pas ....peut être"
Sur la scène du théâtre de l'Atelier, c'est tout d'abord le mari, Pierre Lannes qui est interrogé par un homme dont jamais nous ne connaîtrons le rôle exact.
Psy, prêtre ou magistrat, Frédéric Leidgens, assis dans le public, imperturbable et impérial, fouille sans relâche et sans jugement, cherchant des réponses qu'il n'obtiendra pas .....Avec cette voix si particulière, sans affect, et formidablement efficace.
Grégoire Oestermann, l'époux de la meurtrière, est assis sur une chaise, sans bouger, devant un décor brut. Il répond aux questions de l'enquêteur, placide, presque détaché, et nous comprenons qu'il n'y avait pas de lien dans ce couple, deux étrangers l'un pour l'autre.
Petit à petit se dévoilent le contexte de cet acte fou, les différents protagonistes, mais pas le moindre indice, le pourquoi de ce massacre.
Les deux comédiens sont formidables.
Grégoire Oestermann dans le rôle du mari bourgeois de Province complètement déconnecté de la réalité, et visiblement peu affecté par la situation.
Frédéric Leidgens dans celui de ce quêteur de vérité, qui reste parfaitement impassible et sans aucun jugement.
Puis l'interrogatoire - peut-être un peu long - se termine. Le rideau de fer s'ouvre.
La scène de l'Atelier apparaît, brute, sans décor !
Et elle s'avance, la meurtrière, sublimement incarnée par Sandrine Bonnaire.
Simple robe noire, ballerines noires, elle prend place sur la chaise et l'enquête reprend.
Il se passe quelque chose d'incroyable à voir cette femme ordinaire, qui a commis un acte monstrueux, et qui se dévoile, elle qui fut si longtemps murée dans le silence.
La comédienne est prodigieuse, tour à tour terrienne, lunaire et solaire.
Elle nous bouscule avec ses doutes, cherche en elle des réponses qui ne viendront jamais, glisse de la souffrance au sourire.
Elle déploie une immense palette d'émotions et nous emmène dans son voyage intérieur.
Celle qui dit qu'on entend mieux à travers les portes ne dira jamais pourquoi, car elle même ne le sait pas.
La mise en scène de Jacques Osinski, sans aucun artifice, nous plonge dans les tréfonds de l'âme humaine.
C'est redoutablement efficace, brut comme ce crime terrifiant, et d'une vérité rare ! "Je ne suis là que pour libérer certaines forces inconscientes" dit le metteur en scène.
Nous touchons là l'essence même du théâtre, et toutes nos certitudes volent en éclat.
Less is more .....
Une claque !
« Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? »
Voici la réaction que vous devriez obtenir de nos jours en évoquant Arletty.
Léonie Bathiat, de son vrai nom, ne se résume pourtant pas à ces répliques tirées de films en noir et blanc avec son phrasé emblématique. Au-delà d’une star de cinéma, c’était une femme de caractère et avant toutes choses, une femme.
Parmi les épisodes de la série très romanesque qu’a pu être sa vie, Jean-Luc Voulfow nous parle dans cette pièce de sa correspondance amoureuse avec un officier allemand, Hans Jürgen Soehring.
Un texte original inspiré d’un ensemble de lettres authentiques. Une passion incroyable au milieu de la grande Histoire qui vaudra de nombreux problèmes à Arletty à la libération.
La mise en scène de François Nambot nous plonge dans l’intimité de cet échange de lettres émouvant avec subtilité et finesse. En incarnant un journaliste faisant irruption dans le quotidien d’une Arletty déjà âgée, il nous met nous, spectateurs, dans un rôle d’enquêteur curieux. On découvre avec lui ces lettres qui défilent jour après jour et qui se font les traces d’un amour sans autre ambition que le bonheur qu’il procurait à Arletty et à son amant. Un amour qui ne s’embrassait ni de la guerre ni des qu’en-dira-t-on.
Béatrice Constantini nous présente une Arletty plus vraie que nature, avec le sens de la répartie et la gouaille qui ont fait le charme de cette femme exceptionnelle. Son jeu est toujours juste et elle sait nous toucher lorsqu’elle lit avec émotion depuis sa mémoire les mots qu’elle a écrits pour son amant. Sa complicité est délicieuse avec son partenaire qui interprète un jeune journaliste se présentant d’abord comme ingénu, mais qui en sait plus qu’il n’en dit. On se laisse porter par leur récital d’abord timide puis de plus en plus aventureux, entrecoupé de piques et d’habiles digressions sur le passé de « biche » et de son « faune ». Si le grand nombre de noms cités peut parfois donner le tournis au profane, on ressort avec le plaisir d’avoir plongé avec les deux personnages dans les coulisses de cette passion hors du commun.
Un beau moment de sincérité.
Voici la réaction que vous devriez obtenir de nos jours en évoquant Arletty.
Léonie Bathiat, de son vrai nom, ne se résume pourtant pas à ces répliques tirées de films en noir et blanc avec son phrasé emblématique. Au-delà d’une star de cinéma, c’était une femme de caractère et avant toutes choses, une femme.
Parmi les épisodes de la série très romanesque qu’a pu être sa vie, Jean-Luc Voulfow nous parle dans cette pièce de sa correspondance amoureuse avec un officier allemand, Hans Jürgen Soehring.
Un texte original inspiré d’un ensemble de lettres authentiques. Une passion incroyable au milieu de la grande Histoire qui vaudra de nombreux problèmes à Arletty à la libération.
La mise en scène de François Nambot nous plonge dans l’intimité de cet échange de lettres émouvant avec subtilité et finesse. En incarnant un journaliste faisant irruption dans le quotidien d’une Arletty déjà âgée, il nous met nous, spectateurs, dans un rôle d’enquêteur curieux. On découvre avec lui ces lettres qui défilent jour après jour et qui se font les traces d’un amour sans autre ambition que le bonheur qu’il procurait à Arletty et à son amant. Un amour qui ne s’embrassait ni de la guerre ni des qu’en-dira-t-on.
Béatrice Constantini nous présente une Arletty plus vraie que nature, avec le sens de la répartie et la gouaille qui ont fait le charme de cette femme exceptionnelle. Son jeu est toujours juste et elle sait nous toucher lorsqu’elle lit avec émotion depuis sa mémoire les mots qu’elle a écrits pour son amant. Sa complicité est délicieuse avec son partenaire qui interprète un jeune journaliste se présentant d’abord comme ingénu, mais qui en sait plus qu’il n’en dit. On se laisse porter par leur récital d’abord timide puis de plus en plus aventureux, entrecoupé de piques et d’habiles digressions sur le passé de « biche » et de son « faune ». Si le grand nombre de noms cités peut parfois donner le tournis au profane, on ressort avec le plaisir d’avoir plongé avec les deux personnages dans les coulisses de cette passion hors du commun.
Un beau moment de sincérité.
Est-il bon de s’obstiner pour obtenir la vérité ? Ou pour la cacher ? Ou pour l’ignorer ?
14 ans que le père n’a pas vu son fils. 14 ans de silence ? Non. Plutôt d’ostinato, un mouvement rythmique de jazz lancinant qui se répète inlassablement, une passion qui se partage, qui se transmet, variation après variation. Des échanges par procuration, par l’intermédiaire de journaux, de lettres, de coups de téléphone, mais pas de vraies paroles pour exprimer la vérité. Seulement des piques, des mesquineries, des colères pour les choix de l’un ou de l’autre.
Le très beau décor de la vieille maison pleine de souvenirs à flanc de falaise nous amène au cœur de la retraite du père, au bord de la mer. La musique jazz enveloppe le tout d’une atmosphère particulière, berçant autant que le flot des vagues en contrebas.
Le jeu des acteurs est saisissant dans ce huis clos tendu.
Claude Aufare interprète avec une très grande justesse ce père bougon mais tellement attachant avec ses petites manies.
Ses partenaires ne sont pas en reste, donnant du corps et du répondant à leurs personnages respectifs
À travers des dialogues fins, ils nous révèlent petit à petit ce qui lie et à la fois sépare les trois protagonistes prisonniers d’un secret qu’ils connaissent tous mais qu’aucun ne s’avoue.
La mise en scène épouse le texte pour nous amener au plus près des confrontations inévitables entre le père, le fils et Mado. Des allers-retours qui frisent à l’obstination.
Un drame presque tchékovien avec un petit goût d’inachevé.
14 ans que le père n’a pas vu son fils. 14 ans de silence ? Non. Plutôt d’ostinato, un mouvement rythmique de jazz lancinant qui se répète inlassablement, une passion qui se partage, qui se transmet, variation après variation. Des échanges par procuration, par l’intermédiaire de journaux, de lettres, de coups de téléphone, mais pas de vraies paroles pour exprimer la vérité. Seulement des piques, des mesquineries, des colères pour les choix de l’un ou de l’autre.
Le très beau décor de la vieille maison pleine de souvenirs à flanc de falaise nous amène au cœur de la retraite du père, au bord de la mer. La musique jazz enveloppe le tout d’une atmosphère particulière, berçant autant que le flot des vagues en contrebas.
Le jeu des acteurs est saisissant dans ce huis clos tendu.
Claude Aufare interprète avec une très grande justesse ce père bougon mais tellement attachant avec ses petites manies.
Ses partenaires ne sont pas en reste, donnant du corps et du répondant à leurs personnages respectifs
À travers des dialogues fins, ils nous révèlent petit à petit ce qui lie et à la fois sépare les trois protagonistes prisonniers d’un secret qu’ils connaissent tous mais qu’aucun ne s’avoue.
La mise en scène épouse le texte pour nous amener au plus près des confrontations inévitables entre le père, le fils et Mado. Des allers-retours qui frisent à l’obstination.
Un drame presque tchékovien avec un petit goût d’inachevé.