- Classique
- Théâtre Michel
- Paris 8ème
La Peur

- Hélène Degy
- Aliocha Itovich
- Ophélie Marsaud
- Théâtre Michel
- 38, rue des Mathurins
- 75008 Paris
- Havre-Caumartin (l.3, l.7, l.8, l.9, RER A et E)
Stefan Zweig excelle dans la description des tourments intérieurs de ses héros.
Sa nouvelle, La Peur, en est le meilleur exemple. Construit comme un roman à suspense, la pièce se déroule au rythme haletant des angoisses d’Irène, jeune femme adultère traquée par l’étrange compagne de son amant.
Manipulation ? Hallucination ? Comment échapper à cette tourmente sans fin ? On assiste au vacillement d’un couple qui ne se comprend plus… jusqu’au dénouement, véritable coup de théâtre.
Cette pièce, à l’esthétique cinématographique, s’inspire de l’univers d’Hitchcock, notamment du remarquable film Fenêtre sur cour.
Attention, La Peur est jouée à 19h, retour aux pièces géniales.
La critique de la rédaction : 8/10. Une démonstration effrayante de ce qu'est l'engrenage du mensonge.
L'action se passe dans une atmosphère agréable et dépaysante des années 50 avec beaucoup de cachet.
Nous suivons les déboires d'un couple qui semble aller assez mal. Irène a dit un gros mensonge qu'elle a essayé de dissimuler avec un autre mensonge puis un autre encore. La suite de l'histoire sera un véritable plaidoyer pour la probité.
Le personnage du mari est droit, carriériste et sa femme toute en sensibilité, touchante. Les deux acteurs excellent, nous captivent et font monter une réelle tension dramatique au fil des rebondissements.
Émus, nous ne savons plus si nous voulons rire ou pleurer. Nous ressentons beaucoup de choses jusqu'au dénouement auquel nous assistons la gorge nouée !
Heureux et même troublés d'avoir découvert l'une des formes que peut prendre la peur.
Quand la vérité éclate, que les masques tombent, le public a suivi avec la même peur que les personnages la machination d'un...
C’est par ces mots que Fritz entend faire justice dans sa vie d’avocat. Pourquoi alors avoir infligé la peur comme punition à sa femme adultère ? Le mari mélange les mots, il mélange les rôles. L’amante du mercredi...
Nous avons passé un très bon moment.
Mais surtout, le gros point négatif est pour moi la fin de l'histoire. Je ne l'ai pas trouvé crédible et n'ai pas apprécié le changement par rapport à la nouvelle de Zweig : pour moi, cela change totalement le sens et l'objectif de l'histoire. Dommage.
J'ai vu la pièce avec Elodie Menant dans le rôle d'Irène.
Dans un astucieux décor mobile la pièce se déroule dans les années d’après guerre où la femme n’a pas encore pris toute son indépendance. Exceptionnelle performance des trois acteurs qui sont tous d’une justesse d’interprétation tout à fait remarquable. Aliocha Itovich campe parfaitement un avocat ambitieux qui privilégie sa carrière au détriment de sa famille et se venge de l’infidélité de sa femme avec perversité.
Hélène Degy est criante de vérité dans le rôle de la femme adultère perdue dans ses mensonges par peur d’avouer l’inavouable. C’est un angoissant cauchemar diabolique et névrotique à la Hitchcock.
Quand l'intrigue se fait jour, l'intensité monte et l'épilogue est beau. Ce couple a tout pour être heureux, et pourtant chacun par son inconséquence, va le mettre en lambeaux. La mise en scène (à laquelle j'ai eu du mal à m'habituer) est astucieuse et permet avec finesse de suivre les changements fréquents intérieur / extérieur.
Je n'ai pas adhéré aux différents jeux d'acteurs dans leur ensemble. Quelques défauts de placement, ou d'échange (entre les femmes principalement) font trébucher dans la compréhension.
L’action se déroule dans une ambiance année 50. Le décor tournant, pratique et malin, permet de correspondre à merveille à toutes les situations. La magie prend forme grâce à la finesse du texte et la merveilleuse interprétation des comédiens. Nos sentiments sont en émoi face à ce désarroi jusqu’au retournement final.