Ses critiques
94 critiques
4/10
Un couple parisien se rend à la campagne pour visiter une maison à vendre et sont reçus par les actuels propriétaires mais la visite ne va pas se dérouler comme prévue…
A partir de ce postulat prometteur le duo d’auteurs Nicolas MARTINEZ et Benoît MOREL, deux comédiens issus de la troupe à Palmade, ont imaginé ÇA N’ARRIVE PAS QU’AUX AUTRES, une comédie originale et complètement barrée que nous propose le Café de la Gare depuis fin août dernier. Ça faisait donc un petit moment que je voulais la découvrir et si l’attente fut longue la pièce s’avère finalement très inégale et beaucoup trop barrée pour convaincre.
Si la pièce enchaîne, parfois maladroitement, quelques bons moments poilants, sur la longueur elle ne tient pas ses promesses, la faute à des personnages manichéens et (beaucoup trop) caricaturaux évoluant au gré d’un scénario improbable aussi fin qu’un filtre à cigarette. Du coup la pièce s’empêtre assez vite dans une absence totale d’enjeu : on ne voit pas où les auteurs veulent nous emmener et on ne comprend pas toujours les motivations du couple vendeur et encore moins les réactions du couple acheteur. Coté écriture c’est la déception, pas assez de bonnes répliques et des effets de manches (si j’ose dire) faciles qui se répètent : ici le sein de Pascale OUDOT, là le fessier velu de Guillaume CLÉRICE et même “l’intimité” intégrale d’un MARTINEZ sous la douche. Certes on rit (par surprise) face à cet étalage inattendu de chair mais je ne vois pas trop ce que ça apporte à la pièce si ce n’est un effet comique facile et gratuit pour obtenir quelques rires gênés ou enthousiastes, c’est selon.
Du coup la folie et l’extravagance des personnages, notamment celui interprété par le couple de vendeur MARTINEZ/OUDOT), vient composer la faiblesse du scénario. Même la fin, improbable et incompréhensible puisqu’annoncée en plein milieu de la pièce, n’arrive pas à relever le niveau et ne finit pas sur l’éclat de rire attendu.
Saluons néanmoins la belle énergie de la troupe avec des comédiens qui ne se ménagent pas et qui se donnent à 100%. Même à 300% en ce qui concerne Nicolas MARTINEZ, (trop) surexcité, (trop) intense, hurlant en permanence, en un mot (vraiment, mais alors vraiment) fatiguant. Et moi j’ai toujours eu du mal avec les personnages trop exubérants, du type qu’on ne rencontre jamais vraiment au quotidien. Face à lui je regrette l’absence de Benoît MOREL, remplacé par un CLÉRISSE fade mais qui fait son maximum avec un personnage inexistant qui n’a aucune réplique comique (du coup je ne suis pas sur que MOREL s’en soit mieux sorti). Je ne comprends pas trop le travail d’écriture qui laisse une large place au personnage antipathique de MARTINEZ et qui laisse de coté son comparse masculin pendant une bonne partie de la pièce… J’ai par contre particulièrement apprécié les prestations de deux comédiennes Pascale OUDOT et Arianne BOUMENDIL qui interprètent les épouses désabusées et qui pètent respectivement les plombs dans des scènes vraiment réussies. Elles font le show sans en faire des caisses et malgré leur rôle secondaire arrivent à nous faire passer un bon moment et à rattraper le côte hystérique de MARTINEZ.
Vous l’aurez compris la pièce ne m’a pas spécialement convaincu (je n’étais peut-être pas dans un bon jour, allez savoir). N’en demeure pas moins que la proposition des auteurs démontre un vrai univers et une certaine originalité. Mais au final on adhère ou pas et moi, pour le coup, c’est plutôt pas, la folie excessive des personnages ayant eu raison de mon enthousiasme.
A partir de ce postulat prometteur le duo d’auteurs Nicolas MARTINEZ et Benoît MOREL, deux comédiens issus de la troupe à Palmade, ont imaginé ÇA N’ARRIVE PAS QU’AUX AUTRES, une comédie originale et complètement barrée que nous propose le Café de la Gare depuis fin août dernier. Ça faisait donc un petit moment que je voulais la découvrir et si l’attente fut longue la pièce s’avère finalement très inégale et beaucoup trop barrée pour convaincre.
Si la pièce enchaîne, parfois maladroitement, quelques bons moments poilants, sur la longueur elle ne tient pas ses promesses, la faute à des personnages manichéens et (beaucoup trop) caricaturaux évoluant au gré d’un scénario improbable aussi fin qu’un filtre à cigarette. Du coup la pièce s’empêtre assez vite dans une absence totale d’enjeu : on ne voit pas où les auteurs veulent nous emmener et on ne comprend pas toujours les motivations du couple vendeur et encore moins les réactions du couple acheteur. Coté écriture c’est la déception, pas assez de bonnes répliques et des effets de manches (si j’ose dire) faciles qui se répètent : ici le sein de Pascale OUDOT, là le fessier velu de Guillaume CLÉRICE et même “l’intimité” intégrale d’un MARTINEZ sous la douche. Certes on rit (par surprise) face à cet étalage inattendu de chair mais je ne vois pas trop ce que ça apporte à la pièce si ce n’est un effet comique facile et gratuit pour obtenir quelques rires gênés ou enthousiastes, c’est selon.
Du coup la folie et l’extravagance des personnages, notamment celui interprété par le couple de vendeur MARTINEZ/OUDOT), vient composer la faiblesse du scénario. Même la fin, improbable et incompréhensible puisqu’annoncée en plein milieu de la pièce, n’arrive pas à relever le niveau et ne finit pas sur l’éclat de rire attendu.
Saluons néanmoins la belle énergie de la troupe avec des comédiens qui ne se ménagent pas et qui se donnent à 100%. Même à 300% en ce qui concerne Nicolas MARTINEZ, (trop) surexcité, (trop) intense, hurlant en permanence, en un mot (vraiment, mais alors vraiment) fatiguant. Et moi j’ai toujours eu du mal avec les personnages trop exubérants, du type qu’on ne rencontre jamais vraiment au quotidien. Face à lui je regrette l’absence de Benoît MOREL, remplacé par un CLÉRISSE fade mais qui fait son maximum avec un personnage inexistant qui n’a aucune réplique comique (du coup je ne suis pas sur que MOREL s’en soit mieux sorti). Je ne comprends pas trop le travail d’écriture qui laisse une large place au personnage antipathique de MARTINEZ et qui laisse de coté son comparse masculin pendant une bonne partie de la pièce… J’ai par contre particulièrement apprécié les prestations de deux comédiennes Pascale OUDOT et Arianne BOUMENDIL qui interprètent les épouses désabusées et qui pètent respectivement les plombs dans des scènes vraiment réussies. Elles font le show sans en faire des caisses et malgré leur rôle secondaire arrivent à nous faire passer un bon moment et à rattraper le côte hystérique de MARTINEZ.
Vous l’aurez compris la pièce ne m’a pas spécialement convaincu (je n’étais peut-être pas dans un bon jour, allez savoir). N’en demeure pas moins que la proposition des auteurs démontre un vrai univers et une certaine originalité. Mais au final on adhère ou pas et moi, pour le coup, c’est plutôt pas, la folie excessive des personnages ayant eu raison de mon enthousiasme.
8/10
Etape obligatoire dans le cadre d’un cursus scolaire la lecture de MADAME BOVARY n’était, pas dans mes souvenirs, des plus palpitantes. Certes on apprécie rarement de lire des classiques à cet âge mais c’est surtout le style de FLAUBERT qui ne m’a jamais réellement convaincu. Aussi je dois bien avouer que l’adaptation théâtrale du roman n’était pas sur ma liste prioritaire de spectacles à voir. Mais suite aux avis positifs et unanimes de spectateurs et blogueurs je me suis décidé à tenter l’expérience et je ne le regrette pas. Loin des adaptations classiques souvent rébarbatives le Théâtre de Poche-Montparnasse propose ainsi un traitement moderne où l’histoire d’Emma Bovary est à la fois jouée, contée et chantée ! Une vraie réussite.
Médecin de campagne (ou quasi) Charles Bovary épouse Emma, une jeune femme férue de lectures romantiques. Mais si Charles est au comble du bonheur (un grand naïf ce Charles), Emma s’ennuie vite car le mariage ne correspond pas aux attentes qu’elle avait mis en lui et aux fantasmes d’exaltation et de romantisme qu’elle avait imaginé. Adapter un roman de 500 pages en une représentation d’1h30 n’est pas chose aisée. Paul EDMOND, qui a assuré seul l’adaptation, prend inévitablement quelques libertés avec l’histoire en coupant dans le gras pour n’en garder que la moelle et nous proposer une Bovary indécrottablement romantique et inévitablement enclin à la dépression. Les puristes pourraient trouver à redire dans ce traitement partiel et volontairement subjectif (le dégoût de Bovary pour son mari n’est pas exemple jamais vraiment mis en évidence) mais n’en demeure pas moins que l’adaptation reste passionnante, amusante aussi, et surtout abordable même par le plus récalcitrant des spectateurs.
Pour faire partager aux spectateurs le destin tragique de cette femme, Sandrine MOLARO interprète Bovary et est accompagnée de trois comparses masculins, tour à tour personnages ou narrateurs. Les quatre comédiens interprètent des courtes scènes telles qu’imaginées par Flaubert ou s’adressent au public pour conter (via des monologues), commenter ou chanter (et danser !) certains épisodes de sa vie. Ce parti pris apporte un rythme certain à la pièce et fait qu’on ne s’ennuie pas et qu’on attend fébrilement la suite de ses aventures. Cette mise en scène moderne et inventive est signée MOLARO et Gilles-Vincent KAPPS, ce dernier assurant également la musique originale de la pièce (et il y en a beaucoup !). Les comédiens, en plus d’être visiblement de très bons musiciens, nous proposent une prestation sans faute : Sandrine MOLARO est d’une grande justesse et arrive à rendre crédible ses sentiments amoureux et le spleen qui en découle inévitablement. Elle a le visage très expressif et le spectateur peut à loisir y lire toutes les émotions du personnage. Dans le rôle de Charles, l’époux naïf éperdument amoureux de sa femme David TALBOT est parfait : voix, phrasé, attitude TALBOT n’interprète pas, il EST Charles Bovary. Les deux autres comédiens (KAPPS et le prometteur Paul GRANIER au sourire séducteur) ont la lourde de tâche d’interpréter de multiples personnages et s’en sortent avec les honneurs.
Voilà enfin une adaptation contemporaine d’un classique de la littérature accessible à tous les publics (pour preuve la salle, pleine à craquer, était composée de toutes les tranches d’âge, y compris des enfants). C’est l’aboutissement, mérité, de l’excellent travail de Paul EDMOND qui a réussi à dépoussiérer le roman et du duo MOLARO-KAPPS qui a permis de le moderniser grâce à une mise en scène astucieuse. Kuddos également aux comédiens qui semblent prendre un plaisir évident à nous narrer les aventures de Madame Bovary. Le pari est donc largement réussi. A tel point que je me suis téléchargé (légalement !) le roman en epub pour lui donner une seconde chance…
Médecin de campagne (ou quasi) Charles Bovary épouse Emma, une jeune femme férue de lectures romantiques. Mais si Charles est au comble du bonheur (un grand naïf ce Charles), Emma s’ennuie vite car le mariage ne correspond pas aux attentes qu’elle avait mis en lui et aux fantasmes d’exaltation et de romantisme qu’elle avait imaginé. Adapter un roman de 500 pages en une représentation d’1h30 n’est pas chose aisée. Paul EDMOND, qui a assuré seul l’adaptation, prend inévitablement quelques libertés avec l’histoire en coupant dans le gras pour n’en garder que la moelle et nous proposer une Bovary indécrottablement romantique et inévitablement enclin à la dépression. Les puristes pourraient trouver à redire dans ce traitement partiel et volontairement subjectif (le dégoût de Bovary pour son mari n’est pas exemple jamais vraiment mis en évidence) mais n’en demeure pas moins que l’adaptation reste passionnante, amusante aussi, et surtout abordable même par le plus récalcitrant des spectateurs.
Pour faire partager aux spectateurs le destin tragique de cette femme, Sandrine MOLARO interprète Bovary et est accompagnée de trois comparses masculins, tour à tour personnages ou narrateurs. Les quatre comédiens interprètent des courtes scènes telles qu’imaginées par Flaubert ou s’adressent au public pour conter (via des monologues), commenter ou chanter (et danser !) certains épisodes de sa vie. Ce parti pris apporte un rythme certain à la pièce et fait qu’on ne s’ennuie pas et qu’on attend fébrilement la suite de ses aventures. Cette mise en scène moderne et inventive est signée MOLARO et Gilles-Vincent KAPPS, ce dernier assurant également la musique originale de la pièce (et il y en a beaucoup !). Les comédiens, en plus d’être visiblement de très bons musiciens, nous proposent une prestation sans faute : Sandrine MOLARO est d’une grande justesse et arrive à rendre crédible ses sentiments amoureux et le spleen qui en découle inévitablement. Elle a le visage très expressif et le spectateur peut à loisir y lire toutes les émotions du personnage. Dans le rôle de Charles, l’époux naïf éperdument amoureux de sa femme David TALBOT est parfait : voix, phrasé, attitude TALBOT n’interprète pas, il EST Charles Bovary. Les deux autres comédiens (KAPPS et le prometteur Paul GRANIER au sourire séducteur) ont la lourde de tâche d’interpréter de multiples personnages et s’en sortent avec les honneurs.
Voilà enfin une adaptation contemporaine d’un classique de la littérature accessible à tous les publics (pour preuve la salle, pleine à craquer, était composée de toutes les tranches d’âge, y compris des enfants). C’est l’aboutissement, mérité, de l’excellent travail de Paul EDMOND qui a réussi à dépoussiérer le roman et du duo MOLARO-KAPPS qui a permis de le moderniser grâce à une mise en scène astucieuse. Kuddos également aux comédiens qui semblent prendre un plaisir évident à nous narrer les aventures de Madame Bovary. Le pari est donc largement réussi. A tel point que je me suis téléchargé (légalement !) le roman en epub pour lui donner une seconde chance…
2/10
Il existe des pièces que l’on réserve uniquement sur le nom de ses interprètes. Aucune idée de l’histoire, aucun retour de critiques, juste une confiance pleine et aveugle.
Aussi quand annonce fut faite que dans JE T’AI LAISSÉ UNE MOT SUR LE FRIGO la pétillante Michèle BERNIER allait partager la scène avec sa fille, la pétulante Charlotte GACCIO que j’avais grandement apprécié dans ÉNORME !, réservation fut faite dans la foulée. C’est pourquoi ma déception fut d’autant plus grande face à cet ersatz théâtral qui doit être considéré comme une “lecture” et non comme une pièce de théâtre (la plupart des sites spécialisés ayant d’ailleurs fait l’amalgame en présentant la pièce comme une comédie au début de la mise en vente des billets). Une lecture passablement soporifique au demeurant, la faute à une mise en scène complètement ratée se limitant à un long plan fixe d’1h15 des deux comédiennes assises sur un pupitre face au public…
Le pitch était pourtant prometteur : pour Kate (GACCIO), 15 ans, le monde tourne autour de l’école et de son petit ami. Sa mère (BERNIER), elle, est toujours absente, débordée par son travail. Aussi pour communiquer se laissent-elles des post-it sur le frigo. Mais un jour la mère de Kate lui annonce qu’elle est malade… A priori, sur le papier on est plutôt confiant, mais voilà, à l’arrivée dans la salle on tique déjà : aucun décor si n’est un grand rideau laid (qui a l’avantage de cacher le décor de MARIS ET FEMMES, le spectacle suivant) et deux chaises vides surélevées face au public. Autant être franc c’est assez austère ! Le spectacle commence, les deux comédiennes viennent s’installer et resteront assises pendant toute toute la durée de la pièce, chacune à lire à tour de rôle, sur leur livret respectif, le message laissé à l’autre, sans aucune interaction, sans jamais s’adresser la parole directement. Cette mise en scène signée Marie-Pascale OSTERRIETH est d’une tristesse infinie. Pour une pièce sur le sens de la vie, sur scène ça en manque cruellement !
Cette lecture couvre les quatre saisons, séparées par un très court interlude vidéo. J’ai d’abord cru, naïvement, que la lecture serait la première partie du spectacle et qu’en seconde les comédiennes passeraient en mode théâtre mais il n’en est rien. Passé l’effet de surprise, et au bout de la lecture de la première saison, on se dit que ça va être long. A tel point que j’ai été littéralement hypnotisé par le nombre de pages restantes sur le livret des comédiennes. Et par le son des pages qui se tournent que j’ai trouvé finalement assez violent (surtout que l’on pique inévitablement du nez à un moment ou à un autre). Alors certes il s’agit d’une lecture mais une lecture ce n’est pas forcément statique, ça peut tout à fait être vivant (Fabrice LUNCHINI, par exemple, fait ça très bien). L’interprétation des comédiennes n’est pourtant pas en faute. Les intonations sont adaptées aux propos des messages et la diction est parfaite (point important pour une lecture!) mais, concentrées sur leur livret et engoncées dans leur pupitre sans liberté de mouvement, difficile pour elles de réussir à faire passer des émotions et pour nous spectateurs de ressentir la moindre empathie pour les personnages.
Et finalement c’est bien dommage car le texte d’Alice KUIPERS (tiré de son roman épistolaire Ne t’inquiète pas pour moi sorti en 2011) est intéressant et le propos profond et émouvant. Mais l’adaptation théâtrale n’est pas concluante. Pourtant il y avait possibilité, par exemple, d’adapter certains messages, notamment ceux faisant référence aux rencontres mère-fille de la veille, en scènettes jouables pour rendre le texte plus vivant. N’était-ce pas ici l’occasion de limiter cette impression d’austérité et de donner du rythme à la pièce ? Je suis donc ressorti sceptique et triplement déçu. Déçu en tant que spectateur d’abord de ne pas avoir eu l’occasion d’avoir eu le plaisir de voir ces deux comédiennes avoir plaisir à se donner la réplique. Déçu aussi pour le roman lui même (que je m’apprête d’ailleurs à lire), qui n’a pas fait l’objet d’une adaptation convaincante. Déçu enfin pour les deux comédiennes qu’on attendait certes pas sur ce genre de projet mais qui auraient mérité d’être davantage mis en valeur. Je comprends tout à fait la démarche de BERNIER de vouloir changer de registre et de s’essayer à autre chose, et la volonté de chacune de partager la scène avec l’autre mais n’y avait-il pas sur la place de Paris projet plus pertinent, plus ambitieux ? Sans doute le texte a-t-il résonné chez l’une ou l’autre d’un point de vue personnel aussi leur choix doit-il être respecté. Je retiendrai d’ailleurs, au salut du public, l’émotion non feinte de Michèle BERNIER et la fierté du duo à l’avoir interprété. Un duo qui garde à mes yeux tout son capital sympathie.
Aussi quand annonce fut faite que dans JE T’AI LAISSÉ UNE MOT SUR LE FRIGO la pétillante Michèle BERNIER allait partager la scène avec sa fille, la pétulante Charlotte GACCIO que j’avais grandement apprécié dans ÉNORME !, réservation fut faite dans la foulée. C’est pourquoi ma déception fut d’autant plus grande face à cet ersatz théâtral qui doit être considéré comme une “lecture” et non comme une pièce de théâtre (la plupart des sites spécialisés ayant d’ailleurs fait l’amalgame en présentant la pièce comme une comédie au début de la mise en vente des billets). Une lecture passablement soporifique au demeurant, la faute à une mise en scène complètement ratée se limitant à un long plan fixe d’1h15 des deux comédiennes assises sur un pupitre face au public…
Le pitch était pourtant prometteur : pour Kate (GACCIO), 15 ans, le monde tourne autour de l’école et de son petit ami. Sa mère (BERNIER), elle, est toujours absente, débordée par son travail. Aussi pour communiquer se laissent-elles des post-it sur le frigo. Mais un jour la mère de Kate lui annonce qu’elle est malade… A priori, sur le papier on est plutôt confiant, mais voilà, à l’arrivée dans la salle on tique déjà : aucun décor si n’est un grand rideau laid (qui a l’avantage de cacher le décor de MARIS ET FEMMES, le spectacle suivant) et deux chaises vides surélevées face au public. Autant être franc c’est assez austère ! Le spectacle commence, les deux comédiennes viennent s’installer et resteront assises pendant toute toute la durée de la pièce, chacune à lire à tour de rôle, sur leur livret respectif, le message laissé à l’autre, sans aucune interaction, sans jamais s’adresser la parole directement. Cette mise en scène signée Marie-Pascale OSTERRIETH est d’une tristesse infinie. Pour une pièce sur le sens de la vie, sur scène ça en manque cruellement !
Cette lecture couvre les quatre saisons, séparées par un très court interlude vidéo. J’ai d’abord cru, naïvement, que la lecture serait la première partie du spectacle et qu’en seconde les comédiennes passeraient en mode théâtre mais il n’en est rien. Passé l’effet de surprise, et au bout de la lecture de la première saison, on se dit que ça va être long. A tel point que j’ai été littéralement hypnotisé par le nombre de pages restantes sur le livret des comédiennes. Et par le son des pages qui se tournent que j’ai trouvé finalement assez violent (surtout que l’on pique inévitablement du nez à un moment ou à un autre). Alors certes il s’agit d’une lecture mais une lecture ce n’est pas forcément statique, ça peut tout à fait être vivant (Fabrice LUNCHINI, par exemple, fait ça très bien). L’interprétation des comédiennes n’est pourtant pas en faute. Les intonations sont adaptées aux propos des messages et la diction est parfaite (point important pour une lecture!) mais, concentrées sur leur livret et engoncées dans leur pupitre sans liberté de mouvement, difficile pour elles de réussir à faire passer des émotions et pour nous spectateurs de ressentir la moindre empathie pour les personnages.
Et finalement c’est bien dommage car le texte d’Alice KUIPERS (tiré de son roman épistolaire Ne t’inquiète pas pour moi sorti en 2011) est intéressant et le propos profond et émouvant. Mais l’adaptation théâtrale n’est pas concluante. Pourtant il y avait possibilité, par exemple, d’adapter certains messages, notamment ceux faisant référence aux rencontres mère-fille de la veille, en scènettes jouables pour rendre le texte plus vivant. N’était-ce pas ici l’occasion de limiter cette impression d’austérité et de donner du rythme à la pièce ? Je suis donc ressorti sceptique et triplement déçu. Déçu en tant que spectateur d’abord de ne pas avoir eu l’occasion d’avoir eu le plaisir de voir ces deux comédiennes avoir plaisir à se donner la réplique. Déçu aussi pour le roman lui même (que je m’apprête d’ailleurs à lire), qui n’a pas fait l’objet d’une adaptation convaincante. Déçu enfin pour les deux comédiennes qu’on attendait certes pas sur ce genre de projet mais qui auraient mérité d’être davantage mis en valeur. Je comprends tout à fait la démarche de BERNIER de vouloir changer de registre et de s’essayer à autre chose, et la volonté de chacune de partager la scène avec l’autre mais n’y avait-il pas sur la place de Paris projet plus pertinent, plus ambitieux ? Sans doute le texte a-t-il résonné chez l’une ou l’autre d’un point de vue personnel aussi leur choix doit-il être respecté. Je retiendrai d’ailleurs, au salut du public, l’émotion non feinte de Michèle BERNIER et la fierté du duo à l’avoir interprété. Un duo qui garde à mes yeux tout son capital sympathie.
2/10
C'est dans une salle au 2/3 vide que je m’installe, enthousiaste, dans cette jolie salle de la Comédie des Champs Élysées, à quelques minutes du lever de rideau.
Sur scène on aperçoit une partie du décor derrière un rideau bleuté du plus bel effet. Derrière ce rideau une femme (Clara HUET), élégante, est assise sur un rocking-chair en train de lire pendant que les spectateurs s’installent. Elle y restera jusqu’au début de la pièce où elle se lèvera, sans un mot, pour venir s’installer… dans le public. Énigmatique début ! Oui mais voila, très vite LA RIVIÈRE nous perd dans ses eaux troubles et c’est déconcerté, consterné et passablement agacé que l’on ressort de cette partie de pêche avortée.
Un homme (Nicolas BRIANCON) emmène sa nouvelle petite amie (Emma DE CAUNES) pour une partie de pêche (à la truite, c’est important) dans une cabane de pêcheur isolée. Mais la jeune femme disparaît et alors qu’il se décide à appeler la police elle réapparaît… sous les traits d’une autre femme (Anne CHARIER)…
Un beau mystère en perspective, parfaitement orchestré par une scénographie léchée qui permet de créer une atmosphère angoissante. Ce qui frappe d’entrée c’est le très joli décor, immense, authentique. J’ai rarement vu décor aussi majestueux et esthétique (mention spéciale à Jacques GABEL), à tel point que je me serai vraiment cru en pleine forêt dans une cabane de pêcheur. Cette ambiance mystérieuse est rehaussée à l’aide d’effets lumineux, visuels (type vidéoprojections) et sonores bien sentis (la musique de Christophe JULIEN est magnigique). De ce point de vue on a clairement affaire à une production de qualité !
Mais cette scénographie réussie ne sert finalement qu’à compenser un texte d’un ennui abyssal. Si le pari est gagné sur la forme, je ne suis pas loin de penser qu’avec LA RIVIÈRE on est à deux doigts de toucher le fond. Je n’ai rien compris. L’homme revit-il la mort de son amour de jeunesse au travers ses échecs amoureux successifs ? S’est-elle noyée ? Que l’homme nous cache-t-il ? Assistons-nous à deux histoires de rupture en parallèle? Où l’auteur JEZ BUTTHERWORTH veut-il en venir ? Quel est le message ? Y-en-a-t-il seulement un ? Suis-je trop con pour comprendre ? A vouloir cérébraliser son propos l’auteur m’a perdu. D’autant que l’intrigue n’avance pas (d’ailleurs il n’y en a pas vraiment), ne résout strictement rien et que les dialogues ne nous aident pas à comprendre puisqu’ils sont d’une platitude sans nom (pour preuve un – trop – long monologue de 7-8 minutes sur la truite d’eau de mer, je vous laisse imaginer le supplice). J’ai donc décroché à plusieurs reprises, d’autant que la musique est si douce par moment qu’on s’autorise à piquer du nez. Ça devait être une pièce sur l’amour (du moins c’est comme ça qu’elle a été vendue lors de la promo) mais on se retrouve avec une pièce sur la pêche à la truite (d’eau de mer), soporifique et indigeste.
Il faut néanmoins saluer la très belle prestation de Nicolas BRIANCON qui tente tant bien que mal à donner vie à un texte creux et qui porte la pièce sur ses épaules. Emma DE CAUNES joue sobrement (tristement ?) sans faire des étincelles et si Anne CHARRIER amène plus d’énergie à son personnage n’en demeure pas moins qu’elle ne m’a pas convaincue non plus. Quant au personnage de Clara HUET, autant être honnête, il ne sert à rien. A titre informatif il faut savoir que la pièce a eu un succès important à Broadway avec Hugh JACKMAN dans le rôle principal… Ça me laisse perplexe et je m’interroge : ou l’adaptation française de Jérémie LIPPMANN est complètement ratée ou c’est une fraude intellectuelle théâtrale de type affaire Dussaert… Toujours est-il que j’étais parti pour me baigner dans la rivière, que j’y ai trempé l’orteil mais que ses eaux m’ont tellement refroidi que je suis reparti dépité avec ma serviette. Impossible pour moi de me détendre sur les berges de cette rivière insipide.
Sur scène on aperçoit une partie du décor derrière un rideau bleuté du plus bel effet. Derrière ce rideau une femme (Clara HUET), élégante, est assise sur un rocking-chair en train de lire pendant que les spectateurs s’installent. Elle y restera jusqu’au début de la pièce où elle se lèvera, sans un mot, pour venir s’installer… dans le public. Énigmatique début ! Oui mais voila, très vite LA RIVIÈRE nous perd dans ses eaux troubles et c’est déconcerté, consterné et passablement agacé que l’on ressort de cette partie de pêche avortée.
Un homme (Nicolas BRIANCON) emmène sa nouvelle petite amie (Emma DE CAUNES) pour une partie de pêche (à la truite, c’est important) dans une cabane de pêcheur isolée. Mais la jeune femme disparaît et alors qu’il se décide à appeler la police elle réapparaît… sous les traits d’une autre femme (Anne CHARIER)…
Un beau mystère en perspective, parfaitement orchestré par une scénographie léchée qui permet de créer une atmosphère angoissante. Ce qui frappe d’entrée c’est le très joli décor, immense, authentique. J’ai rarement vu décor aussi majestueux et esthétique (mention spéciale à Jacques GABEL), à tel point que je me serai vraiment cru en pleine forêt dans une cabane de pêcheur. Cette ambiance mystérieuse est rehaussée à l’aide d’effets lumineux, visuels (type vidéoprojections) et sonores bien sentis (la musique de Christophe JULIEN est magnigique). De ce point de vue on a clairement affaire à une production de qualité !
Mais cette scénographie réussie ne sert finalement qu’à compenser un texte d’un ennui abyssal. Si le pari est gagné sur la forme, je ne suis pas loin de penser qu’avec LA RIVIÈRE on est à deux doigts de toucher le fond. Je n’ai rien compris. L’homme revit-il la mort de son amour de jeunesse au travers ses échecs amoureux successifs ? S’est-elle noyée ? Que l’homme nous cache-t-il ? Assistons-nous à deux histoires de rupture en parallèle? Où l’auteur JEZ BUTTHERWORTH veut-il en venir ? Quel est le message ? Y-en-a-t-il seulement un ? Suis-je trop con pour comprendre ? A vouloir cérébraliser son propos l’auteur m’a perdu. D’autant que l’intrigue n’avance pas (d’ailleurs il n’y en a pas vraiment), ne résout strictement rien et que les dialogues ne nous aident pas à comprendre puisqu’ils sont d’une platitude sans nom (pour preuve un – trop – long monologue de 7-8 minutes sur la truite d’eau de mer, je vous laisse imaginer le supplice). J’ai donc décroché à plusieurs reprises, d’autant que la musique est si douce par moment qu’on s’autorise à piquer du nez. Ça devait être une pièce sur l’amour (du moins c’est comme ça qu’elle a été vendue lors de la promo) mais on se retrouve avec une pièce sur la pêche à la truite (d’eau de mer), soporifique et indigeste.
Il faut néanmoins saluer la très belle prestation de Nicolas BRIANCON qui tente tant bien que mal à donner vie à un texte creux et qui porte la pièce sur ses épaules. Emma DE CAUNES joue sobrement (tristement ?) sans faire des étincelles et si Anne CHARRIER amène plus d’énergie à son personnage n’en demeure pas moins qu’elle ne m’a pas convaincue non plus. Quant au personnage de Clara HUET, autant être honnête, il ne sert à rien. A titre informatif il faut savoir que la pièce a eu un succès important à Broadway avec Hugh JACKMAN dans le rôle principal… Ça me laisse perplexe et je m’interroge : ou l’adaptation française de Jérémie LIPPMANN est complètement ratée ou c’est une fraude intellectuelle théâtrale de type affaire Dussaert… Toujours est-il que j’étais parti pour me baigner dans la rivière, que j’y ai trempé l’orteil mais que ses eaux m’ont tellement refroidi que je suis reparti dépité avec ma serviette. Impossible pour moi de me détendre sur les berges de cette rivière insipide.
7,5/10
Drôle, léger et profond, juste et émouvant, SOIXANTE DEGRÉS m‘a mit la fièvre ! Dans cette jolie salle atypique du Théâtre de la Contrescarpe, à deux pas de la rue Mouffetard, les auteurs Jean FRANCO et Jérôme PAZA nous proposent une belle comédie menée tambour battant, servie par deux comédiens au meilleur de leur forme.
Dans une laverie de quartier, Rémi (Frédéric VALENTIN) rencontre par hasard Damien (Fabrice PANNETIER), le fiancé de son ex-copine Marie. Contre toute attente, une véritable amitié va naître entre deux essorages. Alors que la laverie devient le décor de leurs délires et de leurs confidences, un événement va tout changer… Voila pour le pitch officiel de cette histoire sur la frontière, parfois mince, entre amitié et amour, où la découverte du désir de l’autre est abordée avec pudeur, sans vulgarité, loin des clichés et des caricatures. Évidemment, esprits étriqués s’abstenir…
J’ai déjà eu l’occasion de dire tout le bien que je pensais de l’écriture de FRANCO. Sur cette pièce écrite à quatre mains avec PAZA, le duo nous offre une écriture basée en alternance sur deux registres : le rire (avec des scènes de comédie pure) et la réflexion (avec des scènes touchantes). On a vraiment l’impression d’être les témoins privilégiés de l’évolution de l’amitié entre ces deux personnages, de ses hauts et de ses bas. Même si, pour être tout à fait honnête, je m’attendais à rire davantage, j’ai néanmoins totalement adhéré à la proposition des auteurs qui ont préféré cette alternance pour appuyer leur propos. Bien leur en a pris puisque la pièce n’en demeure pas moins rythmée et son exécution efficace grâce à la mise en scène de Florence FAKHIMI. C’est tellement bien fichu qu’on se surprend même à penser que la pièce pourrait tout à fait être adaptée au cinéma. D’autant que la chute n’est pas celle à laquelle on aurait pu s’attendre et démontre que les auteurs ont eu à cœur de nous proposer une fin crédible.
Si les personnages sont sympathiques, attachants et d’une grande crédibilité c’est principalement grâce à l’interprétation, exemplaire, des deux comédiens Frédéric VALENTIN et Fabrice PANNETIER. Énergiques, précis, justes, ils sont tout bonnement parfaits dans leur rôle respectif, la pièce leur donnant l’occasion de nous montrer une véritable palette d’émotion. A ce titre la scène où le premier (attention spoiler !) se décide, éméché, contrit et en proie au doute, à déclarer ses sentiments au second, embarrassé et perplexe, est extrêmement bien jouée, d’autant que les comédiens sont très expressifs. Une très belle prestation ! Ce que je retiens aussi c’est la complicité évidente, palpable presque, entre les deux comédiens. Ils semblent prendre un plaisir non dissimulé à jouer cette pièce et d’un point de vue spectateur ça fait vraiment plaisir à voir.
SOIXANTE DEGRÉS m’a touché et c’est exactement ce que j’attends du théâtre. Et finalement je n’ai que deux regrets : le premier c’est de ne pas avoir découvert la pièce plus tôt pour permettre à cette critique de toucher davantage de monde (mais la pièce est prolongée jusqu'en juin) et inciter chacun à découvrir cette salle sympathique et ces comédiens de talents. Le second c’est de ne jamais avoir été dans une laverie. Visiblement on peut y faire de très belle rencontre…
Dans une laverie de quartier, Rémi (Frédéric VALENTIN) rencontre par hasard Damien (Fabrice PANNETIER), le fiancé de son ex-copine Marie. Contre toute attente, une véritable amitié va naître entre deux essorages. Alors que la laverie devient le décor de leurs délires et de leurs confidences, un événement va tout changer… Voila pour le pitch officiel de cette histoire sur la frontière, parfois mince, entre amitié et amour, où la découverte du désir de l’autre est abordée avec pudeur, sans vulgarité, loin des clichés et des caricatures. Évidemment, esprits étriqués s’abstenir…
J’ai déjà eu l’occasion de dire tout le bien que je pensais de l’écriture de FRANCO. Sur cette pièce écrite à quatre mains avec PAZA, le duo nous offre une écriture basée en alternance sur deux registres : le rire (avec des scènes de comédie pure) et la réflexion (avec des scènes touchantes). On a vraiment l’impression d’être les témoins privilégiés de l’évolution de l’amitié entre ces deux personnages, de ses hauts et de ses bas. Même si, pour être tout à fait honnête, je m’attendais à rire davantage, j’ai néanmoins totalement adhéré à la proposition des auteurs qui ont préféré cette alternance pour appuyer leur propos. Bien leur en a pris puisque la pièce n’en demeure pas moins rythmée et son exécution efficace grâce à la mise en scène de Florence FAKHIMI. C’est tellement bien fichu qu’on se surprend même à penser que la pièce pourrait tout à fait être adaptée au cinéma. D’autant que la chute n’est pas celle à laquelle on aurait pu s’attendre et démontre que les auteurs ont eu à cœur de nous proposer une fin crédible.
Si les personnages sont sympathiques, attachants et d’une grande crédibilité c’est principalement grâce à l’interprétation, exemplaire, des deux comédiens Frédéric VALENTIN et Fabrice PANNETIER. Énergiques, précis, justes, ils sont tout bonnement parfaits dans leur rôle respectif, la pièce leur donnant l’occasion de nous montrer une véritable palette d’émotion. A ce titre la scène où le premier (attention spoiler !) se décide, éméché, contrit et en proie au doute, à déclarer ses sentiments au second, embarrassé et perplexe, est extrêmement bien jouée, d’autant que les comédiens sont très expressifs. Une très belle prestation ! Ce que je retiens aussi c’est la complicité évidente, palpable presque, entre les deux comédiens. Ils semblent prendre un plaisir non dissimulé à jouer cette pièce et d’un point de vue spectateur ça fait vraiment plaisir à voir.
SOIXANTE DEGRÉS m’a touché et c’est exactement ce que j’attends du théâtre. Et finalement je n’ai que deux regrets : le premier c’est de ne pas avoir découvert la pièce plus tôt pour permettre à cette critique de toucher davantage de monde (mais la pièce est prolongée jusqu'en juin) et inciter chacun à découvrir cette salle sympathique et ces comédiens de talents. Le second c’est de ne jamais avoir été dans une laverie. Visiblement on peut y faire de très belle rencontre…