Ses critiques
390 critiques
7/10
Attention aux grands puristes de la musique classique qui ne jurent que par la fidélité absolue aux partitions. Vous allez entendre des morceaux de Schubert "posthume, écrit après sa mort", une revisite inédite de la "Traviata ta" de Verdi qui a pour personnage principal Aïda...
Faut-il vraiment abordé l'appropriation du Boléro? Car derrière les notes, ils prennent des chemins de traverse qui mènent vers "Mme la Marquise", "Padam Padam", "J'ai crié Adeline pour qu'elle revienne" en passant de façon tout à fait ordinaire par l'Internationale. Tout est mis en place pour le déploiement du sens comique et sans jamais rien s'interdire. Ce n'est parce qu'ils portent la tenue normalisée du classique que l'amour de la musique ne peut pas transcender les frontières. La petite scène permet de mettre les spectateurs au plus proche du son, de l'émotion et du non-sens proposé avec un très grand sérieux.
Cette proximité favorise l'émergence d'un partage, d'une proximité qui donne l'illusion d'un moment unique dans un entre-soi étrange et merveilleux à la fois. On le voit en regardant le public qui a le regard brillant de plaisir avec une résurgence de leur âme d'enfant. Ils se laissent rire simplement, en toute détente le temps de retrouver une innocence perdue qui reviendra quand la lumière de la salle se réallumera.
Faut-il vraiment abordé l'appropriation du Boléro? Car derrière les notes, ils prennent des chemins de traverse qui mènent vers "Mme la Marquise", "Padam Padam", "J'ai crié Adeline pour qu'elle revienne" en passant de façon tout à fait ordinaire par l'Internationale. Tout est mis en place pour le déploiement du sens comique et sans jamais rien s'interdire. Ce n'est parce qu'ils portent la tenue normalisée du classique que l'amour de la musique ne peut pas transcender les frontières. La petite scène permet de mettre les spectateurs au plus proche du son, de l'émotion et du non-sens proposé avec un très grand sérieux.
Cette proximité favorise l'émergence d'un partage, d'une proximité qui donne l'illusion d'un moment unique dans un entre-soi étrange et merveilleux à la fois. On le voit en regardant le public qui a le regard brillant de plaisir avec une résurgence de leur âme d'enfant. Ils se laissent rire simplement, en toute détente le temps de retrouver une innocence perdue qui reviendra quand la lumière de la salle se réallumera.
7/10
Tout commence en 1968 aux Etats-Unis où Mel Brooks sort un film "The Producers" avec Zero Mostel et Gene Wilder dans les rôles principaux qui lui permet de recevoir l’Oscar du meilleur scénario original. En 1998, David Geffen, co-fondateur de DreamWorks SKG demande au réalisateur d'adapter son succès à Broadway.
Quel triomphe à la 55e cérémonie des Tony Awards car la comédie musicale remporte 12 des 15 nominations, marquant un record pour le genre. Pourquoi l'oeuvre ne traverserait pas l'océan? Alexis Michalik lance les auditions pour son show à Paris en 2020 avec le texte de Nicolas Engel. Quand enfin les lieux culturels peuvent ouvrir de nouveau leurs portes, les spectateurs se précipitent au théâtre de Paris en jouant presque chaque soir à guichet fermé.
Le "petit prodige des planches" a réussi une nouvelle fois son projet. Aucun doute qu'après 5 Molière dont 3 pour la mise en scène, un sixième devrait poindre prochainement. L'arrangement est d'une grande ingéniosité avec les décors amovibles soit vers le plafond soit vers les bas côtés de Juliette Azzopardi. Des personnages très croustillants que cela soit des ouvreuses, des secrétaires séduisantes et idiotes, des gays excessivement maniérés, des nazis à la ramasse... donnent le cachet particulier. Vous trouverez les stéréotypes les plus important possibles pour pousser à l'extrême pour rire, pour tourner en dérision les aprioris. L'illusion prend grâce à des artistes à la fois acteur, chanteur, danseur, figurant, manutentionnaire...
Pas le temps de souffler car le spectacle doit continuer. Les clins d'oeil à la culture populaire se retrouve partout avec "Police Academy", "La cage aux folles", "Le Dictateur", "La 7ème compagnie"... Un ensemble cohérent, travaillé, précis qui dépayse, trouble et amuse.
Même si on aurait apprécié 15/20 minutes en moins, surtout au vue de l'inconfort des places, tout le monde ressort ravis d'avoir vécu un moment unique et singulier.
Quel triomphe à la 55e cérémonie des Tony Awards car la comédie musicale remporte 12 des 15 nominations, marquant un record pour le genre. Pourquoi l'oeuvre ne traverserait pas l'océan? Alexis Michalik lance les auditions pour son show à Paris en 2020 avec le texte de Nicolas Engel. Quand enfin les lieux culturels peuvent ouvrir de nouveau leurs portes, les spectateurs se précipitent au théâtre de Paris en jouant presque chaque soir à guichet fermé.
Le "petit prodige des planches" a réussi une nouvelle fois son projet. Aucun doute qu'après 5 Molière dont 3 pour la mise en scène, un sixième devrait poindre prochainement. L'arrangement est d'une grande ingéniosité avec les décors amovibles soit vers le plafond soit vers les bas côtés de Juliette Azzopardi. Des personnages très croustillants que cela soit des ouvreuses, des secrétaires séduisantes et idiotes, des gays excessivement maniérés, des nazis à la ramasse... donnent le cachet particulier. Vous trouverez les stéréotypes les plus important possibles pour pousser à l'extrême pour rire, pour tourner en dérision les aprioris. L'illusion prend grâce à des artistes à la fois acteur, chanteur, danseur, figurant, manutentionnaire...
Pas le temps de souffler car le spectacle doit continuer. Les clins d'oeil à la culture populaire se retrouve partout avec "Police Academy", "La cage aux folles", "Le Dictateur", "La 7ème compagnie"... Un ensemble cohérent, travaillé, précis qui dépayse, trouble et amuse.
Même si on aurait apprécié 15/20 minutes en moins, surtout au vue de l'inconfort des places, tout le monde ressort ravis d'avoir vécu un moment unique et singulier.
8/10
Lewis Carroll a écrit une suite à son livre « Alice au pays des merveilles », beaucoup moins connue du grand public qui se nomme « Alice, de l’autre côté et ce qu'Alice y trouva » en 1871.
La fillette va vivre une nouvelle aventure en passant à travers un miroir qui l’amène dans un monde à l’envers. La compagnie Dérézo a décidé de pousser la réflexion autour de son identité en utilisant l’univers fantasque de l’auteur considéré comme l’un de père du surréalisme. Elle va faire souffler un vent de modernité par sa réalisation et ces interpellations. Car contre toute attente, notre héroïne, qui n’est plus une petite fille, se retrouve dans un univers des plus étranges puisqu’elle arrive dans un EHPAD. Nous ne sommes plus vraiment dans un conte enfantin. On va déstabiliser le spectateur qui va devoir suivre Alice suivre les cases d’un échiquier imaginaire qui la confronte à six vieillards. Ne vous attendez pas à des rencontres standards. Déjà, nous sommes confrontés à des comédiens qui portent des masques et des costumes qui modifient considérablement leur apparence. Ils ont certes le physique de personne du 3ème et 4ème âge mais porte sur eux les stigmates d’un passé. Un face à face qui a de quoi désarçonner.
Progressivement, les péripéties débutent et montrent l’ingéniosité d’une mise en scène. On déroule un tapis au sol, on met un comédien couché sur le dos avec les genoux pliés et on fait descendre un miroir du plafond légèrement incliné. Et voilà qu’une illusion d’un homme assis les jambes dans le vide nous apparaît. Charlie Windelschmidt propose un univers très graphique, drôle et inquiétant à la fois. Tout est là pour nous étonner, pour nous prendre au détour de nos certitudes. Chloé Lavaud-Almar est la seule qui évolue à visage découvert nous emporte dans ces doutes, ces peurs et ses indécisions. Les cinq autres interprètes (Anaïs Cloarec, Anne-Sophie Erhel, Véronique Héliès, Alice Mercier et Valéry Warnotte) l’aide à aide dans une sombre lumière. Puis nous nous interrogeons aussi sur la réalité et les illusions auxquelles nous nous attachons. Qui être alors s’il ne faut plus « jouer à être » ? La réponse est-elle dans les mots, la sémantique ?
La fillette va vivre une nouvelle aventure en passant à travers un miroir qui l’amène dans un monde à l’envers. La compagnie Dérézo a décidé de pousser la réflexion autour de son identité en utilisant l’univers fantasque de l’auteur considéré comme l’un de père du surréalisme. Elle va faire souffler un vent de modernité par sa réalisation et ces interpellations. Car contre toute attente, notre héroïne, qui n’est plus une petite fille, se retrouve dans un univers des plus étranges puisqu’elle arrive dans un EHPAD. Nous ne sommes plus vraiment dans un conte enfantin. On va déstabiliser le spectateur qui va devoir suivre Alice suivre les cases d’un échiquier imaginaire qui la confronte à six vieillards. Ne vous attendez pas à des rencontres standards. Déjà, nous sommes confrontés à des comédiens qui portent des masques et des costumes qui modifient considérablement leur apparence. Ils ont certes le physique de personne du 3ème et 4ème âge mais porte sur eux les stigmates d’un passé. Un face à face qui a de quoi désarçonner.
Progressivement, les péripéties débutent et montrent l’ingéniosité d’une mise en scène. On déroule un tapis au sol, on met un comédien couché sur le dos avec les genoux pliés et on fait descendre un miroir du plafond légèrement incliné. Et voilà qu’une illusion d’un homme assis les jambes dans le vide nous apparaît. Charlie Windelschmidt propose un univers très graphique, drôle et inquiétant à la fois. Tout est là pour nous étonner, pour nous prendre au détour de nos certitudes. Chloé Lavaud-Almar est la seule qui évolue à visage découvert nous emporte dans ces doutes, ces peurs et ses indécisions. Les cinq autres interprètes (Anaïs Cloarec, Anne-Sophie Erhel, Véronique Héliès, Alice Mercier et Valéry Warnotte) l’aide à aide dans une sombre lumière. Puis nous nous interrogeons aussi sur la réalité et les illusions auxquelles nous nous attachons. Qui être alors s’il ne faut plus « jouer à être » ? La réponse est-elle dans les mots, la sémantique ?
7/10
Cela fait plus de 15 ans que le cirque Trottola invente des spectacles singuliers pleins d'onirisme. Les artistes réinvente un nouveau cirque avec d'un côté la tradition et de l'autre la fantaisie de l'émerveillement. Ils accueillent les spectateurs sous un chapiteau rouge où chaque va s'asseoir sur des bancs en bois.
On est un peu surpris par la petite taille de la scène. L'aspect surprend plus d'une personne car plusieurs tendront la main pour savoir ce qui recouvre le sol. Ce n'est que la première étape du titillement. Une fois que le noir se fait dans le public, la lumière se fait sur le coeur du lieu qui avale un tissus. On voit apparaître alors le très ingénieux système de trappes qui va contribuer à créer des illusions des plus cocasses. A la fois très simple et très compliqué car il faut que tout soit très précis. Le droit à l'erreur n'est pas possible et encore moins pour Jeanne Maigne qui doit installer, retirer, remettre toute forme de chose. Sans cela, les artistes au-dessus ne pourrait pas embarquer avec leurs aventures.
Titoune et Bonaventure Gacon deviennent clowns, trapézites, grimpeurs, amuseurs, dompteurs, sonneurs... En un rien de temps, en un coup de maquillage, un changement de costume, ils emportent chaque personne entre rires et éblouissement en leur mettant des étoiles dans les yeux. Leur univers prend vie aussi grâce à Thomas Barrière et Bastien Pelenc qui insufflent leur génie et leur folie en musique. Aucun instrument ne leur résiste que cela soit clavecin, cloches, guitare à deux manches, violoncelle, batterie et créations sonores en tout genre. Eux aussi sont grimés de blanc et deviennent des complices.
Tous ensemble, ils redonnent du sens à l'homme, au partage, à l'amitié pour finir à un moment qui sonne inexorablement l'espoir et la fin.
On est un peu surpris par la petite taille de la scène. L'aspect surprend plus d'une personne car plusieurs tendront la main pour savoir ce qui recouvre le sol. Ce n'est que la première étape du titillement. Une fois que le noir se fait dans le public, la lumière se fait sur le coeur du lieu qui avale un tissus. On voit apparaître alors le très ingénieux système de trappes qui va contribuer à créer des illusions des plus cocasses. A la fois très simple et très compliqué car il faut que tout soit très précis. Le droit à l'erreur n'est pas possible et encore moins pour Jeanne Maigne qui doit installer, retirer, remettre toute forme de chose. Sans cela, les artistes au-dessus ne pourrait pas embarquer avec leurs aventures.
Titoune et Bonaventure Gacon deviennent clowns, trapézites, grimpeurs, amuseurs, dompteurs, sonneurs... En un rien de temps, en un coup de maquillage, un changement de costume, ils emportent chaque personne entre rires et éblouissement en leur mettant des étoiles dans les yeux. Leur univers prend vie aussi grâce à Thomas Barrière et Bastien Pelenc qui insufflent leur génie et leur folie en musique. Aucun instrument ne leur résiste que cela soit clavecin, cloches, guitare à deux manches, violoncelle, batterie et créations sonores en tout genre. Eux aussi sont grimés de blanc et deviennent des complices.
Tous ensemble, ils redonnent du sens à l'homme, au partage, à l'amitié pour finir à un moment qui sonne inexorablement l'espoir et la fin.
7/10
On s'émerveille simplement de cette scénographie atypique qui occupe l'entièreté du plateau. Les décors se bougent, tombent, glissent et virevoltent d'un endroit à l'autre et d'un circassien à l'autre.
Derrière un simple papier peint se trouve des espaces vides, de la terre, des pelles... On verra le listing de tout ce qui a été utilisé le temps d'une soirée. On vous dira tout, on vous montre tout. Un travail de fourmi pour provoquer la surprise en continu. Les sauts sur le tobogan droit des plus étranges, les chutes, les traversés d'espaces... rappellent les premiers effets spéciaux de vidéos au 19ème, sans omettre les Buster Keaton, Charlie Chaplin, Laurel et Hardy...
Ils cherchent à trouver le point de bascule, l'équilibre dans le déséquilibre sans oublier de jouer avec son visage et son corps pour le plaisir des regardants. La maladresse ne doit qu'être illusion ce qui prouve la maîtrise de ces artistes hors piste. A contrario des films muets, le son fait parti lui aussi des compagnons d'infortune.
On s'amuse à en amplifier, mettre le doute entre ce que l'on voit et ce que l'entend, à créer un leitmotiv sympathique avec une chanson connue "Tombe la neige" d'Adamo.
Absolument rien n'est laissé au hasard dans ce foutraque comique, captivant et insolite.
Derrière un simple papier peint se trouve des espaces vides, de la terre, des pelles... On verra le listing de tout ce qui a été utilisé le temps d'une soirée. On vous dira tout, on vous montre tout. Un travail de fourmi pour provoquer la surprise en continu. Les sauts sur le tobogan droit des plus étranges, les chutes, les traversés d'espaces... rappellent les premiers effets spéciaux de vidéos au 19ème, sans omettre les Buster Keaton, Charlie Chaplin, Laurel et Hardy...
Ils cherchent à trouver le point de bascule, l'équilibre dans le déséquilibre sans oublier de jouer avec son visage et son corps pour le plaisir des regardants. La maladresse ne doit qu'être illusion ce qui prouve la maîtrise de ces artistes hors piste. A contrario des films muets, le son fait parti lui aussi des compagnons d'infortune.
On s'amuse à en amplifier, mettre le doute entre ce que l'on voit et ce que l'entend, à créer un leitmotiv sympathique avec une chanson connue "Tombe la neige" d'Adamo.
Absolument rien n'est laissé au hasard dans ce foutraque comique, captivant et insolite.