Ses critiques
387 critiques
7/10
Tranquillement le public s'installe dans le petit amphithéâtre de la Piccola Scala au sous-sol.
Progressivement la lumière se tamise et le regard du public se dirige vers cette étrange femme de ménage. Son outil de travail à la main, quel n'est pas son étonnement de voir ces inconnus qui l'observent.
Pourtant rien ne semble devoir attirer l'attention avec sa blouse bleu, sa banane et son chignon bringuebalant.
Par conséquent, elle fait son boulot comme à l'ordinaire. Pour passer le balai, elle a une technique bien à elle. Il faut bien s'organiser pour être performant. Même constat quand il est question de passer la serpillère. Rien n'est laissé au hasard. Est-ce que cela signifie que nous assistons juste à une séance de nettoyage ordinaire?
Bien entendu que non. Ruthy Scetbon est une clowne pleine de ressource, d'énergie et de folie douce. Son visage grimé de blanc avec un nez rouge, impose un personnage doux, fragile et attachant. Elle n'a pas besoin de beaucoup parler pour enchanter le public. Rien qu'avec un balai, quelques mots et son ainsi qu'un sourire malicieux elle conquière tout un chacun. Comment ne pas s'amuser de sa peur de l'inconnu ? ou de la richesse de son imaginaire ? Elle va chercher le regard des gens présents pour les mettre plus proche d'elle.
Avec simplicité, elle demande qui veut voir ses balayures et ira même au coeur de la salle.
Les rires se font entendre ici et là, comme si chacun vivait un moment particulier, un peu à lui dans cette expérience singulière. D'ailleurs, certains lui parleront directement en oubliant même qu'ils sont dans un spectacle. Ils se prennent au jeu.
Et l'apprécient toujours autant quand elle part dans des délires très personnels qui changent le rapport au monde et aux choses.
Progressivement la lumière se tamise et le regard du public se dirige vers cette étrange femme de ménage. Son outil de travail à la main, quel n'est pas son étonnement de voir ces inconnus qui l'observent.
Pourtant rien ne semble devoir attirer l'attention avec sa blouse bleu, sa banane et son chignon bringuebalant.
Par conséquent, elle fait son boulot comme à l'ordinaire. Pour passer le balai, elle a une technique bien à elle. Il faut bien s'organiser pour être performant. Même constat quand il est question de passer la serpillère. Rien n'est laissé au hasard. Est-ce que cela signifie que nous assistons juste à une séance de nettoyage ordinaire?
Bien entendu que non. Ruthy Scetbon est une clowne pleine de ressource, d'énergie et de folie douce. Son visage grimé de blanc avec un nez rouge, impose un personnage doux, fragile et attachant. Elle n'a pas besoin de beaucoup parler pour enchanter le public. Rien qu'avec un balai, quelques mots et son ainsi qu'un sourire malicieux elle conquière tout un chacun. Comment ne pas s'amuser de sa peur de l'inconnu ? ou de la richesse de son imaginaire ? Elle va chercher le regard des gens présents pour les mettre plus proche d'elle.
Avec simplicité, elle demande qui veut voir ses balayures et ira même au coeur de la salle.
Les rires se font entendre ici et là, comme si chacun vivait un moment particulier, un peu à lui dans cette expérience singulière. D'ailleurs, certains lui parleront directement en oubliant même qu'ils sont dans un spectacle. Ils se prennent au jeu.
Et l'apprécient toujours autant quand elle part dans des délires très personnels qui changent le rapport au monde et aux choses.
8/10
On pourrait être surprise par la petite taille de la salle.
Toutefois, on comprend très vite qu'elle est au final idéale pour l'histoire qui va nous être racontée. Nous voilà plongé au plus proche d'un parcours hors du commun d'une femme exceptionnelle.
Les confidences sur les évènements de la vie de Gisèle Halimi se font à travers deux talentueuses comédiennes. L'une après l'autre, elles se partagent la parole. Ariane Ascaride et Philippine Pierre Brossolette s'imposent avec beaucoup de naturel dans cet exercice assez difficile. Complices et heureuses d'être là, elles nous portent dans une aventure incroyable écrite par Gisèle Halimi et Annick Cojean.
A 10 ans, elle avait fait un choix radical par rapport à la destinée que sa famille la conditionnait. On lui avait pourtant répété qu'une femme est inférieure et un homme et doit le servir. Il est hors de question qu'elle serve ses frères car ils sont capables de se débrouiller par eux-mêmes. Et ce principe qu'elle devient une femme au moment de ses règles car elle est bonne à marier, elle s'y refuse. Quand elle demande à sa mère pourquoi tant d'inégalité? "C'est comme ça" répond elle simplement. Pourquoi se contenter de cette réponse? Secrètement, la jeune fille suit des cours, toujours première de sa classe. Sans surprise, elle devient avocate, faisant dorénavant la fierté des parents. "Ma mère a été la source de tous les combats afin que les femmes ne lui ressemblent pas".
La rage, la colère, l'iniquité sont les moteurs qui la pousse toujours à aller plus loin. Défendre l'outragé contre un système, voilà ce qui la motive. Et des luttes acharnées, elle en a à son compteur. « La justice est une grande affaire de ma vie », pourrait-on en douter? L'émotion touche chaque spectateur présent qui rit autant qu'il pleure. Comment pourrait-il en être autrement? Une éloquence au service de l'indignation que cela concerne la guerre d'Algérie avec les tortures et les viols par l'armée française, le manifeste des 343 salopes, le procès de Bobigny... Elle contribue même à changer les lois, bouger les médias pour faire évoluer les mentalités assez masculines qui changent lentement. La mise en scène de Léna Paugam est discrète et très élégante avec des couleurs douces, des jeux de lumière, des archives sonores et ce bruit de ressac.
Quand tout est terminé un silence bref se réalise. Il faut se remettre de cette claque émotionnelle progressive. Puis c'est une vague d'applaudissements tonitruants qui raisonne dans le théâtre. Quel parcours inouï ! Quelle femme fabuleuse! Son nom ne tombera jamais dans l'oublie.
On peut toutes lui dire MERCI.
Toutefois, on comprend très vite qu'elle est au final idéale pour l'histoire qui va nous être racontée. Nous voilà plongé au plus proche d'un parcours hors du commun d'une femme exceptionnelle.
Les confidences sur les évènements de la vie de Gisèle Halimi se font à travers deux talentueuses comédiennes. L'une après l'autre, elles se partagent la parole. Ariane Ascaride et Philippine Pierre Brossolette s'imposent avec beaucoup de naturel dans cet exercice assez difficile. Complices et heureuses d'être là, elles nous portent dans une aventure incroyable écrite par Gisèle Halimi et Annick Cojean.
A 10 ans, elle avait fait un choix radical par rapport à la destinée que sa famille la conditionnait. On lui avait pourtant répété qu'une femme est inférieure et un homme et doit le servir. Il est hors de question qu'elle serve ses frères car ils sont capables de se débrouiller par eux-mêmes. Et ce principe qu'elle devient une femme au moment de ses règles car elle est bonne à marier, elle s'y refuse. Quand elle demande à sa mère pourquoi tant d'inégalité? "C'est comme ça" répond elle simplement. Pourquoi se contenter de cette réponse? Secrètement, la jeune fille suit des cours, toujours première de sa classe. Sans surprise, elle devient avocate, faisant dorénavant la fierté des parents. "Ma mère a été la source de tous les combats afin que les femmes ne lui ressemblent pas".
La rage, la colère, l'iniquité sont les moteurs qui la pousse toujours à aller plus loin. Défendre l'outragé contre un système, voilà ce qui la motive. Et des luttes acharnées, elle en a à son compteur. « La justice est une grande affaire de ma vie », pourrait-on en douter? L'émotion touche chaque spectateur présent qui rit autant qu'il pleure. Comment pourrait-il en être autrement? Une éloquence au service de l'indignation que cela concerne la guerre d'Algérie avec les tortures et les viols par l'armée française, le manifeste des 343 salopes, le procès de Bobigny... Elle contribue même à changer les lois, bouger les médias pour faire évoluer les mentalités assez masculines qui changent lentement. La mise en scène de Léna Paugam est discrète et très élégante avec des couleurs douces, des jeux de lumière, des archives sonores et ce bruit de ressac.
Quand tout est terminé un silence bref se réalise. Il faut se remettre de cette claque émotionnelle progressive. Puis c'est une vague d'applaudissements tonitruants qui raisonne dans le théâtre. Quel parcours inouï ! Quelle femme fabuleuse! Son nom ne tombera jamais dans l'oublie.
On peut toutes lui dire MERCI.
7/10
L'enthousiasme d'être au théâtre de la Gaité Montparnasse le soir semble être un sentiment partagé par l'ensemble des spectateurs.
D'ailleurs, il est bien difficile de trouver une place vacante. On peut s'imaginer le petit coup de pression aux comédiens qui se préparent en coulisse. Mais on se demande si vraiment Fred Radix est dans l'inquiétude.
Après tout, il a écrit, mis en scène et joue le personnage principal. C'est son spectacle qu'il a monté de A à Z avec une passion sincère et une belle d'audace.
Il en faut pour créer une pièce autour d'individus payés pour applaudir afin d'attirer les faveurs des critiques. Pas d'inquiétude, il ne nous demande pas seulement d'applaudir au bon moment pour évaluer notre aptitude. Le créateur est bien plus filou et inventif. Il va nous emmener dans la répétition accélérée d'une représentation qui doit bientôt débuter .... en 1895.
Auguste Levasseur, chef de claque, doit préparer l'ensemble des participants. Toutefois ni les comédiens, ni les musiciens ne sont là. Qu'importe, ceux qui sont présents feront l'affaire.
Le public se transformera en apprenti. Fauvette, musicienne et Dugommier, régisseur du théâtre feront tous les autres rôles nécessaires sur scène.
Le trio nous emporte dans leur folie douce aussitôt que le rideau s'ouvre.
Guillaume Collignon qui incarne l'homme à tout faire, légèrement cinglé propose une prestation haute en couleur. On ne doute pas un instant ni de sa rigueur de travail et de l'exploitation à bon escient de son potentiel comique naturel. Pour jouer sa soeur, Alice Noureux, musicienne, chanteuse, danseuse, comédienne, elle apporte de la candeur, de la fraîcheur et de la folie douce. Son air faussement naïve la rend attachante.
Les artistes offrent une magnifique collaboration pleine d'authenticité, de fougue et d'enthousiasme si communicative. Ils emportent tout le monde sans exception. Bien que personne ne sache vraiment à l'avance ce qui va l'attendre, chacun accepte le cadre posé et se laisse porter. Très rapidement les rires raisonnent de part en part du théâtre. Pas un rire préparé ou enregistré, non, mais quelque chose de sincère se partageant entre harmonie et plaisir. Le temps s'égrène si vite qu'on ne le voit pas passer.
Nous sommes dans une aventure frénétique dont nous sommes aussi des protagonistes avec notre rôle à jouer. On s'amuse sans cesse, surpris par l'absurdité et l'extravagance malgré l'économie de moyen. Pas besoin de décors chargés et de beaucoup d'accessoires pour faire vivre un récit.
L'enthousiasme des comédiens est indispensable pour la réussite d'un tel projet.
L'originalité et l'unicité de costumes apportent un plus non négligeable.
Un vrai travail collectif qui donne une pépite où l'on se divertie avec une réelle satisfaction !
D'ailleurs, il est bien difficile de trouver une place vacante. On peut s'imaginer le petit coup de pression aux comédiens qui se préparent en coulisse. Mais on se demande si vraiment Fred Radix est dans l'inquiétude.
Après tout, il a écrit, mis en scène et joue le personnage principal. C'est son spectacle qu'il a monté de A à Z avec une passion sincère et une belle d'audace.
Il en faut pour créer une pièce autour d'individus payés pour applaudir afin d'attirer les faveurs des critiques. Pas d'inquiétude, il ne nous demande pas seulement d'applaudir au bon moment pour évaluer notre aptitude. Le créateur est bien plus filou et inventif. Il va nous emmener dans la répétition accélérée d'une représentation qui doit bientôt débuter .... en 1895.
Auguste Levasseur, chef de claque, doit préparer l'ensemble des participants. Toutefois ni les comédiens, ni les musiciens ne sont là. Qu'importe, ceux qui sont présents feront l'affaire.
Le public se transformera en apprenti. Fauvette, musicienne et Dugommier, régisseur du théâtre feront tous les autres rôles nécessaires sur scène.
Le trio nous emporte dans leur folie douce aussitôt que le rideau s'ouvre.
Guillaume Collignon qui incarne l'homme à tout faire, légèrement cinglé propose une prestation haute en couleur. On ne doute pas un instant ni de sa rigueur de travail et de l'exploitation à bon escient de son potentiel comique naturel. Pour jouer sa soeur, Alice Noureux, musicienne, chanteuse, danseuse, comédienne, elle apporte de la candeur, de la fraîcheur et de la folie douce. Son air faussement naïve la rend attachante.
Les artistes offrent une magnifique collaboration pleine d'authenticité, de fougue et d'enthousiasme si communicative. Ils emportent tout le monde sans exception. Bien que personne ne sache vraiment à l'avance ce qui va l'attendre, chacun accepte le cadre posé et se laisse porter. Très rapidement les rires raisonnent de part en part du théâtre. Pas un rire préparé ou enregistré, non, mais quelque chose de sincère se partageant entre harmonie et plaisir. Le temps s'égrène si vite qu'on ne le voit pas passer.
Nous sommes dans une aventure frénétique dont nous sommes aussi des protagonistes avec notre rôle à jouer. On s'amuse sans cesse, surpris par l'absurdité et l'extravagance malgré l'économie de moyen. Pas besoin de décors chargés et de beaucoup d'accessoires pour faire vivre un récit.
L'enthousiasme des comédiens est indispensable pour la réussite d'un tel projet.
L'originalité et l'unicité de costumes apportent un plus non négligeable.
Un vrai travail collectif qui donne une pépite où l'on se divertie avec une réelle satisfaction !
7/10
A l'évocation de "Bérénice" certains en auront des frissons liés à un traumatisme scolaire. Sans oublier ceux qui voudront fuir rien qu'à lire le nom de l'auteur Jean Racine. Pourtant, ils auraient tort de passer à côté de ce texte du 17e siècle.
Pour résumer assez rapidement l'histoire, Titus va accéder au pouvoir suprême. Il a fait sonder les assemblées romaines concernant son mariage avec Bérénice, reine de Palestine. Elles s'y opposent fermement. Titus n'a pas le choix, même s'il aime passionnément Bérénice, il faut la chasser. Il charge son ami, Antiochus, roi de Commagène, de lui faire la commission. Mais l'homme est secrètement amoureux de la belle. Peut-être qu'elle pourrait alors se tourner vers lui? Bérénice est très contrarié de la situation. Elle refuse de rester proche de TItus qui ne veut plus l'épouser et même bilan pour l'autre. Ils iront se faire voir ailleurs si elle y est.
Rien de bien complexe dans cette tragédie. Alors se pose toujours la question quelle mise en scène faire, avec quel décor et quels costumes. Et rarement le choix se pose sur quelque chose se rapprochant des représentations d'époque. On sait que Muriel Mayette-Holtz aime la modernité comme elle l'a montré lorsqu'elle était à la tête de la Comédie Française. On ne s'étonne pas totalement avec cette chambre à la couleur pâle et ces deux grandes fenêtres. Très vite quand la représentation commence on reste stupéfait devant les jeux d'ombre et les variations de teintes. Les impressions de déjà vu se bouleversent comme si nous étions dans une innovation d'une autre époque, des références à des films policiers américains des années 60, les peintures de Turner voir même "Sin City" de Frank Miller ou des photos de Weegee. Cette fausse maîtrise de perfection se voit dans le détail de la moquette irrégulière avec les traces de pliage pour le rangement. Et surtout sur les tenues que portent Carole Bouquet. Pourquoi une telle actrice qui joue une reine porte une robe de secrétaire mal coupée? Et pourquoi doit-elle porter une nuisette en dentelle transparente où l'on voit son soutien gorge et une culotte gainante? Surtout que son pendant homme lui garde ses vêtements avec le détail de la cravate sur la lampe. Un choix esthétique surprenant par son inélégance.
Par chance, le talent des comédiens est là pour nous emporter de bout en bout. Carole Bouquet arrive avec beaucoup de pudeur et de sensibilité à incarner Bérénice. Une femme honnête et passionnée qui se fait rejeter car elle ne plaît pas au pouvoir. Elle insuffle une force incroyable car elle refuse d'être un vague objet de satisfaction pour ces messieurs. Une icône féministe avant l'heure avec son amour propre et la connaissance de sa valeur. Son rôle est mis en avant grâce à Titus incarné par Frédéric de Goldfiem. Droit, ferme et tendre à la fois, il est celui devant faire face au conflit entre pouvoir et passion. Celui qui sublime vraiment ce classique est Jacky Ido, Antiochus. On ne doute jamais de son exaltation, de son bouillonnement et de sa flamme. Son oeil brille de ce qui lui dévore le coeur jusqu'à en se jeter au sol. Il est rare de voir un amant éconduit aussi convaincant, vibrant et palpitant. Même si leur présence reste discrète Augustin Bouchacourt et Eve Perreur contribuent à ce moment de vie épique.
Une équipe mettant son énergie au service du théâtre.
Pour résumer assez rapidement l'histoire, Titus va accéder au pouvoir suprême. Il a fait sonder les assemblées romaines concernant son mariage avec Bérénice, reine de Palestine. Elles s'y opposent fermement. Titus n'a pas le choix, même s'il aime passionnément Bérénice, il faut la chasser. Il charge son ami, Antiochus, roi de Commagène, de lui faire la commission. Mais l'homme est secrètement amoureux de la belle. Peut-être qu'elle pourrait alors se tourner vers lui? Bérénice est très contrarié de la situation. Elle refuse de rester proche de TItus qui ne veut plus l'épouser et même bilan pour l'autre. Ils iront se faire voir ailleurs si elle y est.
Rien de bien complexe dans cette tragédie. Alors se pose toujours la question quelle mise en scène faire, avec quel décor et quels costumes. Et rarement le choix se pose sur quelque chose se rapprochant des représentations d'époque. On sait que Muriel Mayette-Holtz aime la modernité comme elle l'a montré lorsqu'elle était à la tête de la Comédie Française. On ne s'étonne pas totalement avec cette chambre à la couleur pâle et ces deux grandes fenêtres. Très vite quand la représentation commence on reste stupéfait devant les jeux d'ombre et les variations de teintes. Les impressions de déjà vu se bouleversent comme si nous étions dans une innovation d'une autre époque, des références à des films policiers américains des années 60, les peintures de Turner voir même "Sin City" de Frank Miller ou des photos de Weegee. Cette fausse maîtrise de perfection se voit dans le détail de la moquette irrégulière avec les traces de pliage pour le rangement. Et surtout sur les tenues que portent Carole Bouquet. Pourquoi une telle actrice qui joue une reine porte une robe de secrétaire mal coupée? Et pourquoi doit-elle porter une nuisette en dentelle transparente où l'on voit son soutien gorge et une culotte gainante? Surtout que son pendant homme lui garde ses vêtements avec le détail de la cravate sur la lampe. Un choix esthétique surprenant par son inélégance.
Par chance, le talent des comédiens est là pour nous emporter de bout en bout. Carole Bouquet arrive avec beaucoup de pudeur et de sensibilité à incarner Bérénice. Une femme honnête et passionnée qui se fait rejeter car elle ne plaît pas au pouvoir. Elle insuffle une force incroyable car elle refuse d'être un vague objet de satisfaction pour ces messieurs. Une icône féministe avant l'heure avec son amour propre et la connaissance de sa valeur. Son rôle est mis en avant grâce à Titus incarné par Frédéric de Goldfiem. Droit, ferme et tendre à la fois, il est celui devant faire face au conflit entre pouvoir et passion. Celui qui sublime vraiment ce classique est Jacky Ido, Antiochus. On ne doute jamais de son exaltation, de son bouillonnement et de sa flamme. Son oeil brille de ce qui lui dévore le coeur jusqu'à en se jeter au sol. Il est rare de voir un amant éconduit aussi convaincant, vibrant et palpitant. Même si leur présence reste discrète Augustin Bouchacourt et Eve Perreur contribuent à ce moment de vie épique.
Une équipe mettant son énergie au service du théâtre.
7/10
A l'évocation du titre "Pour le meilleur..." on s'attend forcément au pire.
Mais les points de suspension ne sont pas là par hasard, bien au contraire. Ils sont là pour interroger le spectateur et titiller sa curiosité.
Arnaud Gidoin et Gaëlle Gauthier s'aiment vraiment dans la vraie vie.
Comme ils partagent la même passion pour le spectacle vivant, ils se sont déjà lancés sur scène ensemble.
Le public était au rendez-vous.
Alors pourquoi ne pas remettre à nouveau ce qu'ils connaissent le mieux ?
On découvre que leur vie n'est pas un long fleuve tranquille, bien au contraire. C'est leur différence qui les a attirés l'un vers l'autre.
Très vite, amants aimantés, ils ont du mal à se séparer. Alors de concessions en disputes, en scènes d'amour, ils se passent la bague au doigt et fondent une famille avec deux bambins.
Quel raz-de-marée dans le quotidien où passion et tendresse pactisent avec fatigue et épuisement. Tout cela donne de bien belles histoires à raconter.
La mise en scène de Nicolas Nebot est très ingénieuse, simple et efficace.
Avec deux chaises basiques, les comédiens nous font voyager sur les routes d'Ile-de-France en moto, en voiture hybride, où le lieu de délimitation avec le père de la future mariée.
Un simple déplacement et c'est un tout autre espace qui se créé.
Cela est possible grâce à l'énergie débordante des artistes qui se donnent à 2 000%.
Qu'importe la situation familiale de la salle, les artistes partagent avec un enthousiasme sincère leur plaisir de faire rire à leur détriment.
Et parfois l'improvisation s'invite pour amuser encore plus, encore mieux.
Les spectateurs sont aussi mis à contribution. Le temps file très vite car on passe indéniablement un très bon moment.
Un spectacle qui redonne ses lettres de noblesse à la comédie amoureuse.
Quand le talent du jeu et de l'écriture sont là, on ne peut qu'être conquis.
Allez y !
Mais les points de suspension ne sont pas là par hasard, bien au contraire. Ils sont là pour interroger le spectateur et titiller sa curiosité.
Arnaud Gidoin et Gaëlle Gauthier s'aiment vraiment dans la vraie vie.
Comme ils partagent la même passion pour le spectacle vivant, ils se sont déjà lancés sur scène ensemble.
Le public était au rendez-vous.
Alors pourquoi ne pas remettre à nouveau ce qu'ils connaissent le mieux ?
On découvre que leur vie n'est pas un long fleuve tranquille, bien au contraire. C'est leur différence qui les a attirés l'un vers l'autre.
Très vite, amants aimantés, ils ont du mal à se séparer. Alors de concessions en disputes, en scènes d'amour, ils se passent la bague au doigt et fondent une famille avec deux bambins.
Quel raz-de-marée dans le quotidien où passion et tendresse pactisent avec fatigue et épuisement. Tout cela donne de bien belles histoires à raconter.
La mise en scène de Nicolas Nebot est très ingénieuse, simple et efficace.
Avec deux chaises basiques, les comédiens nous font voyager sur les routes d'Ile-de-France en moto, en voiture hybride, où le lieu de délimitation avec le père de la future mariée.
Un simple déplacement et c'est un tout autre espace qui se créé.
Cela est possible grâce à l'énergie débordante des artistes qui se donnent à 2 000%.
Qu'importe la situation familiale de la salle, les artistes partagent avec un enthousiasme sincère leur plaisir de faire rire à leur détriment.
Et parfois l'improvisation s'invite pour amuser encore plus, encore mieux.
Les spectateurs sont aussi mis à contribution. Le temps file très vite car on passe indéniablement un très bon moment.
Un spectacle qui redonne ses lettres de noblesse à la comédie amoureuse.
Quand le talent du jeu et de l'écriture sont là, on ne peut qu'être conquis.
Allez y !