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Christine Le Théatre CotéCoeur
Christine Le Théatre CotéCoeur
Superhéroïne
55 ans
41 espions
espionner Ne plus espionner
Je veux vous faire partager ma passion pour le théâtre, mes coups de coeurs, mes impressions, mes envies, mes émotions, et vous donner envie d'aller au Théâtre à Paris ou ailleurs.
Son blog : http://le-theatre-cote-coeur.blogspot.fr/
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Ses critiques

160 critiques
La Leçon de Danse

La Leçon de Danse

6,5/10
32
Senga ne vit que pour la danse. Enfin jusqu'à ce qu'une mauvaise rencontre avec un taxi ne la cloue chez elle avec une atèle. Adémar est un scientifique. Ils sont voisins pourtant vivent dans des mondes différents.

Alors qu'il doit assister à une cérémonie où il recevra un prix Ademar demande à Senga de lui apprendre à danser. Le problème c'est qu'il souffre du syndrome d'Asperger ce qui lui pose quelques difficultés dans la gestion des relations sociales. Il refuse notamment tout contact physique. Si elle est neuro-typique (autrement dit "normal") Senga n'en a pas moins quelques problèmes relationnels hérités de son enfance. Tout les éloigne. Bien sûr cette leçon de danse va les rapprocher.

Après le succès des CHATOUILLES ou la danse de la colère Andréa Bescond et son compagnon et comparse Eric Metayer nous racontent une nouvelle histoire de dépassement de soi, mais sous le mode de la comédie romantique. La leçon de danse, de Mark St Germain est adapté par Gérald Sibleyras, lequel n'est pas à sa première adaptation réussie (Piège mortel, les 39 marches, Des fleurs pour Algernon, Abigail's party). On y retrouve les codes du genre : deux personnalités opposées, du rythme, des rapprochements et des chamailleries. Mais le texte de Mark St Germain met l'accent sur les difficultés du lien social. Loin d'être superficiel le texte est fin, drôle, pose un regard bienveillant sur les problèmes relationnels des autistes Asperger.

Andréa Bescond est une jeune femme qui à la sensibilité des écorchés vifs. Si la vie ne lui a pas montré comment exprimer ses sentiments l'accident qui la prive de l'exercice de sa passion la rend dépressive, agressive pour ne pas dire un peu acariâtre. Sa confrontation à un autre handicapé du lien social va faire fondre ses défenses. Eric Metayer se glisse avec justesse et humour dans le rôle d'Adémar. Son jeu tout en finesse et sensibilité montre toute la difficulté qu'ont les victimes du syndrome d'Asperger, tant dans la gestuelle que dans la parole. L'un comme l'autre devront surmonter leurs peurs, accepter l'autre, se dépasser pour affronter la vie.

La mise en scène est rythmée. Le décor classique et sobre situe l'action dans un univers très contemporain.

En bref : une comédie romantique qui se laisse voir avec autant de plaisir que celui dont font preuve les deux comédiens sur scène. Une leçon de vie et d'espoir non dénuée d'humour. Le public ne boude pas son plaisir.
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Une chambre en Inde

Une chambre en Inde

8/10
60
"Nous étions comme des réfugiés de l'Histoire. Autour de notre chambre les Temps étaient déchaînés. Nous nous demandions ce qui nous arrivait, nous les gens les plus divers, mais unis par le même souci, nous nous demandions comment nommer Ca, ce chaos (l'air était bouillant). A travers les portes-fenêtres on entendait les bruits de l'Inde, cette manif perpétuelle. Il ne dort donc jamais ce continent ?"

SAUVER LE THEATRE ! SAUVER LE MONDE !

Cet extrait du journal de Cornelia introduit l'esprit de la nouvelle création du Théâtre du Soleil. Cornélia (petite sœur ou double d'Ariane Mnouchkine) et sa troupe sont dans un village (une petite ville) du sud de l'Inde pour la création d'un spectacle. Le directeur les a conduits ici dans sa quête du théâtre absolu, pour y découvrir le Theru koothu. Il s'agit d'une forme de théâtre traditionnel tamoul généralement jouée par et pour les basses castes. Dehors, dans le monde, des attentats. Complètement déstabilisé le directeur dérape. "Il faut sauver le théâtre et donc le monde" lance-t-il dans une vidéo avant d'être arrêté par la police indienne pour outrage au père de la Nation. Cornélia se retrouve aux commandes de la troupe avec la mission de créer ce spectacle. Mais les directives du directeur sont inaudibles. Elle qui dit n'avoir aucune vision, être incapable de la moindre création, va (re)vivre dans cette chambre une expérience de tous les théâtres dans sa quête de création.

Ariane Mnouchkine a choisi la comédie, le burlesque pour parler de l'état du monde. Avec humour et autodérision elle convoque tous les théâtres du monde pour parler du grand théâtre du monde, de ce chaos qui règne autour de cette chambre en Inde. Un microcosme où défilent toutes les calamités de la terre et toutes les formes de théâtre. Entre rêves et rappels à la réalité via la voix d'Astrid au téléphone, entre journées de travail et nuits bousculées, Cornélia erre dans les affres de la création à la recherche de son sujet. Les attentats ? Le réchauffement climatique ? La condition de la femme ? Les intégristes ? La pollution des nappes phréatiques ? Le moyen-orient ? L'environnement ? La guerre de l'eau ? Les sujets ne manquent pas...causant autant de dégâts dans le monde que dans les entrailles nouées de Cornélia.

Comment choisir ? Comment évoquer toutes ces questions ? Comment le théâtre peut-il représenter le monde contemporain ? Tandis que les comédiens du Theru khootu reviennent régulièrement dans les rêves de Cornélia pour conter un épisode du Mahabharatha avec leurs costumes de lumière, leurs traditions et leurs chants, la troupe s'essaie à plusieurs propositions. Toutes les formes de théâtre sont mises à contribution : le théâtre japonais, Shakespeare, Tchekhov, les clowns, Charlie Chaplin. Le cinéma lui-même tente de fournir une réponse. A quoi sert le théâtre ? Que peut-il faire face au chaos environnant ? Quel est son pouvoir sur les hommes, sur les situations, sur le présent ? Sur l'avenir ?

UN PATCHWORK FOISONNANT

UNE CHAMBRE EN INDE est un patchwork, une trame qui se tisse progressivement. Comme dans tout patchwork les associations sont plus ou moins heureuses. Le tourbillon burlesque a de quoi décontenancer. Dans la première partie les liens entre les différents tableaux ne sont pas toujours fluides pour le public. Mais si on accepte de lâcher prise on se laisse emporter par le parti-pris comique et on savoure cette réflexion sur la nécessité du théâtre.

Hélène CINQUE est une Cornélia brillante de malice, d'humour, d'énergie, de dynamisme, de positivisme. Elle incarne les interrogations de tous les metteurs en scène, de tous les comédiens. Son personnage burlesque ne se laisse jamais démonter par le chaos environnant. Elle puise dans chaque proposition une ébauche de solution, une voie possible pour sortir de ce triple chaos : le monde, le spectacle qu'elle doit créer, sa situation personnelle.

La trentaine de comédiens, musiciens et chanteurs qui envahissent la scène sont d'une énergie communicative. Leurs évolutions sont des tourbillons burlesques. Dans un décor somptueux, entièrement reconstitué à Montpellier y compris jusqu'à la toiture du Théâtre du Soleil, c'est la magie du théâtre et tout l'art de la formidable équipe fédérée par Ariane Mnouchkine qui opèrent et nous laissent éblouis par ce voyage. Les musiciens accompagnent sur scène les comédiens, dans la plus pure tradition du théâtre indien.

En bref : avec UNE CHAMBRE EN INDE le Théâtre du Soleil nous emporte dans un voyage au pays du théâtre et de la création, nous interpellant sur son rôle dans le monde chaotique qui nous entoure. Une mise en abîme et une réflexion menées tambour battant sur l'angle de l'humour et du burlesque. Un voyage magique.
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Und

Und

8/10
40
ATTENTE

Une femme attend
Droite comme un "i" et drapée dans sa rouge robe de soirée elle attend
Il est en retard
Qui attend-elle ?
Un mari ? Un fiancé ? Un livreur ? Un ami ? Un signe du destin ? Un concept ? Un fantôme? Une menace ? Un bourreau ?
Pourquoi refuse-t-elle de lui faire ouvrir lorsque retentit avec insistance la cloche de l'entrée? Par vengeance ? caprice ? peur ?
Qui est-elle ?
Une amante ? Une aristocrate ? Une femme juive ? Un bourreau ? Une victime ? Une idée? Un spectre ?

REMARQUABLE TRANSITION

Pour son passage au théâtre Natalie DESSAY n'a définitivement pas choisi la facilité avec ce texte de Howard BARKER. Elle-même reconnait ne pas avoir compris tout le texte à la première lecture. Un texte ardu, âpre, qui se livre lentement, se glissant dans nos esprits doucement, presque insidieusement. Avec ce monologue intense et grave le dramaturge britannique nous plonge dans les tréfonds de l'âme humaine, là où se croisent la cruauté et l'humanité. Dans cette joute orale entre cette femme et l'homme que nous ne verrons jamais, c'est une bataille âpre qui se joue. Entre songe et réalité, entre désirs et craintes, les mots résonnent en chacun. Autour de cette femme seule qui appelle et rejette constamment ses serviteurs fantômes, résonnent les bruits d'un monde qui gronde : sonnette insistante, bris de vitres cassées qui ne sont pas sans rappeler la nuit de cristal. La guerre n'est pas que dans les esprits. Elle s'incarne dans les mots, dans les rappels du destin du peuple juif, dans la description de cet homme attendu, espéré, redouté, rejeté, cet homme qui va chercher les Juifs. Vient-il chercher la juive ou l'aristocrate?

PERFORMANCE ET SCENOGRAPHIE IMPRESSIONNANTES

L'interprétation variée de Natalie DESSAY, avec ses différents registres et rythmes, ses ruptures et ses emballements, nous entraîne dans un univers à la Beckett, fait de divagations, de visions inquiétantes, schizophrènes, de phrases décousues, de rage, de peur, de questionnement, de répétitions. Et jamais l'auteur ne donne aucune réponse. Chaque spectateur repart avec son propre questionnement issu de son vécu et de son ressenti. Troublé, secoué.

La mise en scène de Jacques VINCEY offre à Natalie DESSAY le cadre d'une composition éblouissante, captivante. La scénographie de Mathieu LORRY-DUPUY et la musique d'Alexandre MEYER créent un univers étrange, inquiétant. Les dizaines de blocs de glace suspendus au-dessus du plateau déversent en continue une pluie de larmes glacées avant de se détacher et de voler en éclat sur le sol détrempé, comme cette femme qui s'étiole, se redresse, lutte, se défait, tente de retenir un monde, un songe, un désir, un souvenir, un espoir. Dans un coin de la scène un homme, Alexandre MEYER, équipé d'une batterie d'instruments de musique, enveloppe Natalie DESSAY et le public dans une atmosphère troublante.

En bref : Grace à cette fascinante performance dans un écrin visuel et musical envoûtants Natalie DESSAY, sur un texte retors, beau, qui multiplie les interprétations, effectue un passage réussi à la scène et prouve qu'elle est bien plus qu'une incroyable chanteuse lyrique
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Terabak de Kyiv

Terabak de Kyiv

8,5/10
21
Il y a deux ans les Dakh Daughters enflammaient le festival Off à Avignon après avoir séduit le public du Monfort à Paris. Elles reviennent avec un nouveau spectacle. Entre cabaret punk/rock et cirque pourquoi choisir ?

DES UKRAINIENNES DÉJANTÉES

Elles sont 6. Musiciennes, danseuses, chanteuses, les Dakh Daughters (les filles du Dakh) font souffler sur l'amphithéâtre du Domaine d'O un vent de fraîcheur ukrainien. Avec leur look gothique, leur visage blanchi comme le mime Marceau et leurs voix suaves elles habillent ce TERABAK de KYIV de douceur, de rage, de rock, de punk, de mélodies traditionnelles, de jazz, de rap. En français, anglais, ukrainien elles séduisent par leur énergie, leur poésie, leur folie.

Ces artistes militantes savent ce que lutter veut dire. Elles ont créé l'hymne de l'Euromaidan, rassemblements ukrainiens qui en 2013 ont été considérés comme la plus grande manifestation pro-européenne, alors que les pays qui ont créé l'Europe doutent de sa nécessité.

UN CABARET CIRCASSIEN

Dans ce spectacle mis en scène par Stéphane RICORDEL, cofondateur des Arts Sauts, les voix et les chants des Dakh Daughters habillent des numéros de circassiens virtuoses. Julieta MARTIN au mat chinois est renversante, Benoît CHARPE émerveille avec sont monocycle. Mathias PILET, clown acrobate aux airs de Buster Keaton nous fait sursauter ou mourir de rire avec ses chutes spectaculaires autour de son trampoline. Oscar Nova de la Fuente impressionne avec son numéro de sangle. Enfin Daniel ORTIZ et Josefina CASTRO PEREYRA forment un couple de voltigeurs qui aligne les figures avec une rapidité d’exécution vertigineuse, dans un numéro tout en finesse et poésie.

Un spectacle orchestré par un M. Loyal au verbe caustique. Yann FRISCH, que l'on retrouvera la saison prochaine au théâtre du Rond Point avec son camion-magie, ponctue les numéros de son humour direct. On ne se lasse pas de rester pantois devant son numéro de magie de close-up.

En bref : ce TERABAK DE KYIV est un florilège de numéros de cirque de haute qualité habillé par l4humour d'un M. Loyal magique et des belles voix des énergiques Dakh Daughters. Un voyage entre musique, théâtre et cirque. Tout un symbole pour le Printemps des Comédiens
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Moi la mort, je l'aime comme vous aimez la vie

Moi la mort, je l'aime comme vous aimez la vie

8/10
51
En mars 2012 le tueur de Montpellier et de Montauban est retranché dans son appartement, cerné par le RAID. Dans les jours précédents il a tué trois militaires, trois enfants juifs et un professeur dans une école. Pendant près de deux jours de négociations les policiers vont tenter de mieux cerner le personnage pour l'amener à se rendre. En vain. Le RAID finira par donner l'assaut tuant le meurtrier, enlevant ainsi aux familles des victimes toute possibilité de procès. Le public retient le nom du meurtrier, répété sans cesse sur les chaînes d'information, mais ne connaîtra pas celui des victimes. J'ai choisi de ne pas le nommer.

Mohamed KACIMI a créé ce spectacle en s'appuyant sur les verbatim des échanges entre le tueur et les policiers. Ceux-ci ont été publiés dans Libération. L'auteur en a tiré un texte pour le théâtre. D'un côté de la scène deux murs en angle droit symbolisent l'appartement de l'assassin. De l'autre côté le policier. Pour seuls accessoires quelques papiers pour l'un, une chaise et une bâche pour l'autre.

Charles Van de Vyver est le policier, le négociateur qui va déployer tact et patience pour tenter d'obtenir du forcené toutes les informations qui permettraient de reconstituer son parcours, ses motivations, ses soutiens, ses sources de financement, ses secrets, savoir s'il a agi seul ou non, quels étaient ses appuis. Tel un équilibriste il est constamment sur le fil. Chaque mot, chaque intonation peut ruiner tous les efforts précédents. Il faut adopter le langage du fou retranché, le questionner sans se montrer inquisiteur, doser la réaction à ses provocations, ne rien montrer de ce que le négociateur peut ressentir lui-même à son égard. Froid, calme, posé, usant de la voix et de la colère uniquement lorsque cela est nécessaire, le comédien fait passer toute la difficulté de la situation.

Yohan Hance est le tueur retranché dans un appartement. Le spectacle fait le portrait d'un jeune nourrit de la violence des jeux vidéo (il était accro à Call of Duty), qui ne fait pas la différence entre le jeu et la réalité, dont la seule inquiétude semble être de savoir si sa mère sait ce qu'il a fait. Aucun remords, aucun regret dans les paroles du tueur, si ce n'est de ne pas avoir pu faire plus de victimes. Les enfants juifs ? "ce ne sont pas des enfants, ce sont des cibles". Sa préoccupation au moment où il est cerné : savoir quelles chaînes de télé sont présentes et les informations transmises à BFM. A quoi pensait-il lors de ses actions "je pensais à Call of Duty, à Youtube". Un gosse nourrit de la violence des jeux vidéo et des informations.

Alors qu'avait lieu la dernière représentation dans le Festival OFF une polémique stérile naissait à propos du spectacle, une association en demandant l'interdiction, l'accusant de faire l'apologie du tueur et de l'antisémitisme. Tous ceux qui auront vu la pièce, déjà jouée à Paris en 2015 ou lu les verbatims parus dans Libération au moment des faits, s'étonneront de cette polémique. A aucun moment on n'est en empathie avec le tueur. L'objectif n'a jamais été d'en faire un héros mais bien de tenter de démontrer les mécanismes psychologiques et environnementaux qui amènent un jeune homme à devenir un monstre. Objectif atteint.

En bref : Du théâtre documentaire nécessaire pour comprendre l'enfermement psychologique de ces tueurs fous.
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